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A Entre physique et métaphysique 103.

CHAPITRE III : Approche philosophique 80.

II. Le roman de l’absurde 96.

II.2. A Entre physique et métaphysique 103.

Dans le roman Métaphysique des tubes, l’auteur belge Amélie Nothomb oppose deux concepts scientifiques qui se chevauchent de nature. L’auteur raconte les trois premières années de sa petite enfance dans le roman, l’héroïne de l’œuvre de Nothomb est une petite fille qui rencontre dés sa venue au monde des situations exceptionnelles. L’auteur décrit le profile de son personnage en se basant sur deux notions ; physique et métaphysique.

L’auteur nous présente un personnage à la fois physique et métaphysique ; un être observable, matériels c’est un dire un corps, et au même temps un être surnaturel, immatériel c'est-à-dire l’esprit. La physique est la science de la nature et de ce qui est observable chez l’homme c’est aussi l’ensemble de théories et d’observations ainsi que des expérimentations. L’auteur développe tout au long du roman des théories sur l’anomalie que présentait son personnage principal dès sa naissance. Le bébé était un segment de matière qui ne semblait pas vivre, l’héroïne du roman souffrait de ce que les médecins diagnostiquèrent comme apathies pathologique. L’auteur décrit cette être inerte qu’elle déclare avoir était des sa naissance, elle décrit son évolution durant deux longues années ou l’enfant était plongé dans un état végétatif. L’auteur n’arrive pas à expliquer l’état de l’enfant à l’aide de la science de la physique alors elle fait recoure a la métaphysique pour tenter d’expliquer cette anomalie.

Si la physique est la science de la nature, la métaphysique est alors la science de l’esprit, c'est-à-dire ce qui dépasse la nature et ce qui est produit par les principes régulateur l’unification (le moi, le monde, Dieu). Car d’après la pensée judéo chrétienne l’homme est fait à l’image de Dieu, l’auteur Amélie Nothomb proclama le personnage principal du roman Métaphysique des tubes de Dieu et déclare dans l’extrait suivant :

« Dieu était assis dans son lit cage et hurlait autant qu’un bébé de deux ans peut hurler » P.22

L’héroïne du roman a à peine deux ans, elle vient d’émerger d’un état végétatif, l’auteur la désigne de Dieu dans l’extrait suivant car elle était incapable d’expliquer l’autisme ni encore moins d’expliquer son réveil subite. La métaphysique reste la science qui peut offrir une possible explication au cas de cette enfant. La métaphysique c’est le possible état d’un ou de plusieurs êtres qui ne sont ni matériels, ni sensible, ni naturels. Quant l’être ne se limite plus a ses trois principes il peut alors être qualifié d’être métaphysique. L’héroïne du roman semble jongler entre les deux ; entre le physique et le métaphysique. L’héroïne est à la fois un être insensible et surnaturel que l’auteur décrit de la manière suivante :

« Dieu était l’incarnation de la force d’inertie, la plus forte des forces. La plus paradoxale des forces. »P.12

La physique et la métaphysique se chevauche dans le profil du personnage principal du roman. La physique est à la métaphysique ce que la chenille est au papillon. La métaphysique est la métamorphose de la physique. L’auteur Amélie Nothomb parle aussi de métamorphose dans son roman lorsque l’enfant se rend compte de son Moi et le « je » du narrateur prend place dans la narration, l’enfant apporte ses propres observations sur le changement survenu sur sa personne lorsque sa mémoire se développe et elle déclare dans l’extrait suivant :

« Je me laisser transbahuter de bras en bras avec bonté. Mon père et ma mère n’en revenaient pas de la métamorphose. »P.32

L’enfant garde un aspect physique observable et d’un autre côté elle a un aspect métaphysique qui se compose de jugement synthétique qui permet d’analyser la possibilité de cette dernière. D’après Aristote l’être naturel est le sujet matériel de la science physique il donne alors sa propre induction et déclare dans ses travaux reprit est commenté par Thomas d’Aquin dans l’ouvrage Le principe de l’être naturel déclare :

« Sont d’origine naturelle, les animaux, leur chair, leur squelette et toute leur organisation biologique, mais aussi les plantes et même les corps élémentaires, comme la terre, le feu, l’air et l’eau qu’on ne peut réduire à d’autre composant. »11

D’après la présentation ci dessus d’Aristote sur l’être naturel, on ne retrouve pas l’être humain dans sa description de l’être naturel. C’est pourquoi Amélie Nothomb fait de son personnage un être surnaturel et le proclame Dieu, l’héroïne du roman s’imagine des pouvoirs et se sent digne de sa suprématie, l’auteur déclare dans le roman :

« Dieu ne se trouvait absolument pas en retard. Qui dit retard dit comparaison. Dieu ne se comparait pas. Il sentait en lui un pouvoir gigantesque ».P.25

La métaphysique domine le personnage du roman ainsi que la pensée d’Aristote mais vers la fin du roman dans l’épisode ou l’enfant découvre les carpes. Les carpes sont des êtres naturels d’après Aristote contrairement à l’humain. Cependant, en allant nourrir les carpes quotidiennement et à force de les observer l’enfant se trouve des points en commun avec ses créatures ; les deux ont besoin de se nourrir pour survivre. Et les deux sont immortels. L’auteur déclare dans le roman :

« Tu trouves ça répugnant ? A l’intérieur de ton ventre, c’est la même chose. Si ce spectacle t’obsède tellement, c’est peut être parce que tu t’y reconnais. Crois-tu que ton espèce soit différente ? Les tiens mangent moins salement, mais ils mangent, et dans ta mère, dans ta sœur, c’est comme ça aussi. Et toi, que crois-tu être d’autre ? Tu es un tube sorti d’un tube. Ces dernier temps, tu as eu l’impression glorieuse d’évoluer, de devenir de la matière pensante. Foutaise. La bouche des carpes te rendrait-elle si malade si tu n’y voyais ton miroir ignoble ? Souviens-toi que tu es un tube et que tube tu redeviendras. » P.145

L’auteur décrit vers la fin du roman un retour aux sources du personnage qui s’est égaré tout au long du roman dans une piste de l’illusion divine. Mais ce fut sa rencontre avec l’espèce animal qui lui rappelle sa réelle nature. Une nature physique car elle reste d’après l’auteur de la tripe, de la membrane, un tube digestif qui avale la vie.

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