• Aucun résultat trouvé

Informé Non informé

IV.3 Les étapes de la phase pré-analytique [41]

IV.3.2 La phase pré-analytique interne

Au laboratoire, diverses étapes ou manipulations précèdent l’analyse proprement dite du prélèvement. Elles sont destinées à assurer la fiabilité des résultats, en garantissant la stabilité de l’analyte à rechercher ou à doser. Ces interventions sont mises en œuvre en suivant des procédures bien définies, élaborées dans chaque laboratoire en fonction de ses spécificités et de la nature des constituants à mesurer ou à détecter.

La réception et l’enregistrement des demandes d’examens : La réception et

l’identification des échantillons biologiques par le laboratoire sont le point de départ de la traçabilité de la substance à analyser pour le programme d’assurance qualité du laboratoire. L’assurance qualité ne saurait être maintenue sans une réception et une identification claires et sans équivoque de chaque échantillon. Le biologiste vérifie la conformité des prélèvements, des prescriptions aux procédures techniques et réglementaires, ainsi que la cohérence entre la prescription et les prélèvements joints [29] (Figure 25).

67

Qui ? Quoi ? Documents Supports moyens Aide Technique Non Non Oui Oui Oui Non Oui Secrétariat

Figure 25 : Représentation de l’action du personnel de la réception dans le

traitement des Non- Conformités [47]

Echantillon biologique et feuille de demande

Attribution d’un numéro du dossier

Etiquette code à barre

Dossier

conforme ? Liste de non

conformités NC Mineur ? Informer le service prescripteur Correction de la NC ? Saisie des analyses Saisie des analyses Liste de non conformités Annuaire téléphonique Liste des réponses codées Mode opératoire Saisie Transmission au laboratoire Annulation de la demande Préparation des échantillons

Mode opératoire préparation NC majeur

Saisie des analyses

68

Cela permet éventuellement le rejet à ce niveau de tout prélèvement défectueux ou la recherche des informations complémentaires avant de traiter l’analyse (Tableau 9) [48]

Tableau 9 : Différentes causes de refus d’un prélèvement.

Après tri et évaluation de la conformité des prélèvements, les dossiers des patients sont enregistrés au secrétariat tandis que les échantillons biologiques sont transmis au laboratoire pour le prétraitement et l’analyse technique [1].

Le prétraitement des échantillons [29,49] : Lorsque les échantillons arrivent

dans la zone technique après enregistrement, ils vont subir selon leur nature un prétraitement spécifique.

La préparation des échantillons est la dernière étape avant l’analyse.

La préparation de l’échantillon : Il peut s’agir d’une centrifugation dont on réglera, la vitesse, la durée, la température, comme il peut s’agir d’autres procédés en l’occurrence :

• Volume insuffisant

• Défaut d’identification

• Défaut de renseignements cliniques indispensables

• Récipient cassé

• Délai de transmission trop important

• Conditions de transport incorrectes

• Récipient ne respectant pas les règles d’hygiène en vigueur

• Absence de prescription

• Tube non adéquat avec le bon d’analyse

69

- Dilution - Fixation - Lavage - Chauffage - Hémolyse - Précipitation - Homogénéisation - Acidification

Les principales opérations du prétraitement effectuées au sein du Laboratoire de Parasitologie-Mycologie de l’HMIMV sont :

 Centrifugation [38,49]

La durée, la vitesse et la température de la centrifugation varient en fonction du type d’analyse. Pour l’obtention d’un sérum, il faut respecter le temps nécessaire à la formation et à la rétraction du caillot (30 à 60 minutes en l’absence de prise d’anticoagulants par le patient). Il est aussi recommandé d’adapter les conditions de centrifugation aux paramètres recherchés, aux méthodes de dosage et au type d’échantillon. Les conditions de centrifugation habituelles (hors hémostase) sont de 1300-1500 g pendant 10 minutes (avec une centrifugeuse à rotor angulaire, ne pas dépasser une force relative de centrifugation de 1300 g avec des tubes en verre et éviter d’utiliser des tubes à gel séparateur car la barrière séparatrice ne sera pas perpendiculaire à la paroi).

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) conseille une force relative de centrifugation de 1500 g minimum pour les échantillons de sérum et de 2500 g pour les plasmas. La température de centrifugation doit rester <30° C mais pour certains paramètres, il peut être nécessaire de maintenir une température de 18°C ou de 4°C. Quelle que soit la température retenue, il est souhaitable d’utiliser une centrifugeuse thermostatée ou aérée, si ce n’est pas réfrigérée.

Les tubes avec gel ne doivent jamais être re-centrifugés, des particules en gel peuvent se détacher et se mélanger au sérum.

70

Pour les échantillons qui doivent être re-centrifugés, aspirer le sérum ou le plasma du tube primaire et le re-centrifuger dans un autre tube propre et sec. Le non-respect de recommandations de manipulation des échantillons peut provoquer une hémolyse, la présence de fibrine retard due à une coagulation du (sérum) ou à une anti-coagulation (plasma) incomplète, une formation défectueuse de la barrière de gel pouvant conduire à des pannes d’analyseurs et à un manque de fiabilité des résultats

 Aliquotage [43]

Cette opération consiste à répartir un échantillon biologique en fractions conditionnées dans des récipients adaptés (tubes secondaires en polypropylène avec bouchon vissant, dument étiquetés). Elle permet ainsi d’effectuer l’analyse simultanée de l’échantillon à différents postes, la conservation des spécimens biologiques en vue d’une analyse différée ou encore de préparer une bio thèque. Dans tous les cas, cette manipulation doit être réalisée dans des conditions de travail rigoureuses et en respectant les règles d’hygiène et de sécurité : port de gants, utilisation de matériel à usage unique et élimination des dispositifs souillés dans les bacs prévus à cet effet.

La conservation des échantillons [1] : Le GBEA (III.2.3) précise que « les

conditions de conservation doivent être conformes aux règles de sécurité et d’hygiène en vigueur pour éviter toute contamination du personnel ou toute pollution »

Les échantillons de calibrage et de contrôle doivent être conservés avec soin dans les conditions précisées par le fabricant. La période de validité doit être respectée, en particulier pour les échantillons reconstitués à partir des substances

71

lyophilisées, qui doivent porter la date et heure de reconstitution. Toutes les précautions doivent être prises pour éviter les phénomènes d’évaporation et de contamination.

Avant exécution des analyses, si celles sont différées, les échantillons et leurs fractions aliquotes doivent être conservés dans des conditions qui préservent leur qualité.

Après exécution des analyses, les échantillons peuvent être conservés pour permettre une comparaison ou une vérification ultérieure.

Les conditions d’identification, de fermeture de récipients et de température de conservation doivent être rigoureusement observées pour éviter tout risque d’erreur, de modification quantitative/qualitative et de contamination. La durée de conservation pour chaque cas particulier doit, si elle n’est pas réglementée, être fixée par le biologiste et inscrite sur les procédures opératoires ».

Documents relatifs