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CHAPITRE 2 : Quel phasage pour le sud-ouest chambérien ?

A. Un phasage axé sur trois lignes

A la rentrée 2011, la voie de bus en site propre planifiée Avenue des Landiers (au Nord de Chambéry) sera opérationnelle ce qui implique de facto de revoir l’offre des lignes 6, 18 et 27 qui desservent actuellement cet axe. La ligne 9, qui emprunte le corridor en passant par la Voie Rapide Urbaine (VRU) doit également être intégrée puisque le projet de réseau prévoit de faire transiter cette ligne par l’Avenue des Landiers à l’horizon 2015.

Toujours dans l’idée d’adapter l’offre aux projets d’urbanisme en cours, Le parcours de la Navette du centre-ville doit être repensé en raison des grands travaux que connaîtra le centre- ville dans les 4 à 5 prochaines années. Ces travaux sont en partie liés à la construction du pôle d’échange multimodal. L’itinéraire de la Navette N2, très sinueux, n’est pas adapté pour fonctionner correctement et en toute fiabilité pendant cet intervalle de temps, ce qui impose une réflexion sur son offre.

Les projets urbains pèsent déjà de tout leur poids dans le phasage 2011. Il convient également de profiter stratégiquement de l’occasion de la rentrée 2011 pour intégrer une nouveauté forte du projet de réseau de Veolia Transport. Cela doit se faire sans occasionner une refonte profonde du réseau qui serait inopportune dans un contexte de consultation publique. L’objectif pour Veolia Transport est bien entendu de tirer profit de sa situation d’exploitant sortant dans la perspective de l’appel d’offre.

Dans cette optique, mettre en place la ligne B du projet de réseau – qui reprend l’itinéraire de la ligne 3 – s’avère opportun. En effet. La restructuration de cette ligne n’apporte pas de profonds bouleversements en chaine de l’offre de transport : le tracé change peu et peu de changements seront apportés au niveau de l’offre (fréquence). Concernant l’itinéraire de la ligne B, seuls deux pôles secondaires desservis par l’actuelle ligne 3 ne seront plus desservis par cette ligne (quartier de la Tessonnière à la Motte-Servolex et quartier de la Madeleine à la Ravoire). La ligne B, beaucoup plus directe prévue dans projet, sera plus courte. Concernant le niveau d’offre, le chantier se situe davantage au niveau du graphicage. Il s’agit d’instaurer un

véritable cadencement. En effet, la fréquence moyenne de la ligne actuelle se rapproche de celle du projet de réseau – 12 minutes contre environ 9 minutes65.

B. … qui a des répercussions sur neuf lignes.

Cibler le changement de 3 lignes du réseau – Ligne 3, ligne 9, et Navette – crée inévitablement une restructuration plus large en raison des répercussions en chaine sur l’offre d’autres lignes. Prenons l’exemple de la seule ligne 9 (Plage-Université Jacob) qui relie la commune du Bourget du Lac et son campus universitaire au campus universitaire de Jacob-Bellecombette. Celle-ci est problématique sur 2 pôles où l’amélioration de la fréquence de la ligne ainsi que son itinéraire créera un doublon d’offre : l’axe de l’avenue des Landiers et le quartier du Biollay. Dans la partie Nord de l’itinéraire (Cf. Figure 18), il faudra donc faire emprunter l’avenue des Landiers à la ligne 9 – qui emprunte aujourd’hui la VRU – afin d’exploiter le potentiel offert par la voie de site propre bus de l’avenue.

En détournant la ligne 9, on crée une abondance d’offre (un bus toutes les 6 minutes) peu adéquate avec la demande sur l’axe Landiers-Chambéry puisque les lignes 6 (fréquence moyenne de 20 minutes) et 18 (fréquence moyenne de 30 minutes) y circulent aussi. Il faut donc intégrer le projet de réseau 2015 prévu sur cet axe afin d’adapter l’offre à la demande. Ainsi, le niveau d’offre de la ligne 6 doit donc être revu à la baisse (pour atteindre une fréquence de 30 minutes). Or, il s’agit d’une ligne diamétrale, où la partie sud de la ligne (Bellecombette-Eléphants), qui dessert un quartier résidentiel important, nécessite une fréquence plus importante. De ce fait, un changement de diamétralisation des lignes s’impose pour rééquilibrer les niveaux d’offre des lignes entre les branches qui la composent.

Figure 18 : Offre actuelle sur l'avenue des Landiers (Lignes 6, 9, 18 et 27)

65 La fréquence est plus importante qu’affichée (10minutes) en raison de la prise en compte des renforts en heure

Dans la partie Sud de l’itinéraire, la mise en place de la ligne 9, impose de supprimer la branche sud de la ligne 2 qui s’inscrit dès lors en doublon. Il faut donc revoir la diamétralisation de cette ligne qui relie le Biollay aux Hauts de Chambéry (Cf. Figure 19 et Figure 20).

Figure 19 : Branche Sud des lignes 2 et 9 (Biollay)

Figure 20 : branche Nord de la ligne 2 (Chambéry le Haut)

Pour résoudre le problème posé par l’insertion de la ligne 9 du projet de réseau dans le réseau actuel, on joue sur les diamétrales existantes du réseau. Ainsi, la branche Voglans-Eléphants de la ligne 6 est fusionnée avec la branche St Baldoph-Eléphants (sud-ouest) de la ligne 4 (Cf. Figure 21). Cette fusion offrira une ligne avec une fréquence de 30 minutes, ce qui correspond à la demande potentielle des secteurs desservis. Dans le même temps, la branche Bellecombette-Eléphants est reliée à la branche Eléphants-Hauts de Chambéry de la ligne 1. Conséquence de ces choix de diamétralisation, la ligne 4 devient une ligne radiale en attendant sa fusion éventuelle avec la ligne 1, prévue dans le projet de réseau (Cf. Figure 21).

Figure 21 : Restructuration de la branche Sud (Biollay)

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