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1 – Performances fonctionnelles à la sortie de l’hospitalisation

Un total de 35 patients, soit 85.4% de la population, étaient sortis d’hospitalisation avec au moins un appareillage provisoire au moment de l’arrêt du recueil des données. Parmi les 6 autres patients, 4 patients étaient décédés avant la sortie d’hospitalisation, 1 avaient dû abandonner la tentative d’appareillage (suite à la survenue d’une grossesse), et 1 était encore hospitalisé au moment de l’arrêt du recueil des données. En cas de succès de l’appareillage de ce dernier patient, on obtiendrait une proportion de 87.5% de patients sortis d’hospitalisation avec un appareillage fonctionnel.

L’évaluation fonctionnelle à la sortie a pu être réalisée pour 32 de ces patients, soit 91.4% de la population théoriquement évaluable. Les 3 derniers patients avaient été transférés pour rapprochement familial dans d’autres services de Soins de Suite et de Réadaptation en cours de rééducation prothétique. Ces 3 patients étaient finalement sortis de ces services avec un

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appareillage fonctionnel, mais on ne disposait pas de détails précis sur leurs capacités fonctionnelles à l’issue de la prise en charge.

a) Mesure d’Indépendance Fonctionnelle à la sortie

La Mesure d’Indépendance Fonctionnelle à la sortie était disponible pour 26 patients (20 patients amputés en transtibial, 6 patients amputés en transfémoral). Sa valeur moyenne était de 110.8 +/- 14.1, significativement supérieure à celle de la MIF moyenne d’entrée (p < 0.0001).

En fonction de l’étiologie, sa valeur moyenne était de 106.2 +/- 15.5 pour les patients amputés d’origine vasculaire (16 patients), de 113.7 +/- 9.5 pour les patients amputés d’origine traumatique (4 patients), de 121.0 +/- 7.1 (2 patients) pour les patients amputés d’origine tumorale, et de 121.2 +/- 2.2 (4 patients) pour les patients amputés d’origine infectieuse. A noter que la valeur de la Mesure d’Indépendance Fonctionnelle à la sortie était significativement inférieure au reste de la population pour les patients amputés d’origine vasculaire (p = 0.0162).

En fonction du niveau d’amputation, la valeur moyenne de la Mesure d’Indépendance Fonctionnelle était de 109.2 +/- 15.6 pour les patients amputés en transtibial, et de 116.3 +/- 4.4 pour les patients amputés en transfémoral.

b) Autonomie pour la mise en place de la prothèse, les transferts, la toilette et l’habillage

La mise en place de la prothèse nécessitait l’intervention directe d’un tiers dans 1 cas (3.1%), et la supervision d’un tiers dans 7 cas (21.9%) afin de s’assurer de la bonne mise de la prothèse. La mise en place de la prothèse se faisait de manière complètement autonome dans 24 cas (75%).

Le niveau d’amputation des patients nécessitant l’intervention ou la supervision d’un tiers était transtibial dans 6 cas et transfémoral dans 2 cas. L’étiologie de l’amputation était vasculaire dans 7 cas, et traumatique dans 1 cas. L’âge moyen des patients nécessitant une aide pour la mise de la prothèse était de 73.2 ans +/- 12.1, significativement plus élevé que celui du reste de la population (57.3 ans +/- 17.1, p = 0.0174). Le nombre moyen de comorbidités présenté par ces patients était de 5.7 +/- 1.2, contre 3.3 +/- 2.5 pour le reste de la population (p = 0.005).

Il existait une relation significative entre d’une part les difficultés de mise de la prothèse et d’autre part l’existence de troubles cognitifs (présents chez 7 des 8 patients concernés, p = 0.0008), l’existence d’un antécédent d’AVC (p = 0.0302), et l’existence d’une cardiopathie (p = 0.013).

La toilette et/ou l’habillage nécessitaient à la sortie une aide partielle pour 10 patients (31.2%), avec un âge moyen de 72.0 ans +/- 10.7, significativement plus élevé que le reste de

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la population (p = 0.0081). Il s’agissait de 3 amputés transfémoraux et de 7 amputés transtibiaux, avec une étiologie vasculaire dans 8 cas, traumatique dans 1 cas, et infectieuse dans 1 cas. Le nombre moyen de comorbidités était significativement supérieur à celui présenté par le reste de la population, respectivement de 5.3 +/- 1.2 contre 3.3 +/- 2.6 comorbidités (p = 0.0252).

Il existait une relation significative entre d’une part la nécessité d’une aide pour la toilette, et d’autre part l’existence d’une AOMI (p = 0.0339), et l’existence de troubles cognitifs (p = 0.0007).

La réalisation des transferts à la sortie nécessitait une aide partielle pour 1 patient (3.1%), âgé de 63 ans, amputé d’origine vasculaire en transtibial. Ces difficultés étaient en grande partie en lien avec des troubles cognitifs notables.

c) Temps quotidien de port de la prothèse

Le temps quotidien moyen de port de la prothèse à la sortie était de 9.9 heures +/- 2.5. En fonction du niveau de l’amputation, il était de 10.1 heures +/- 2.5 pour les amputations transtibiales, et de 9.2 heures +/- 2.5 pour les amputations transfémorales, ce qui ne constituait pas une différence statistiquement significative (p = 0.3925). Il existait une corrélation statistiquement significative entre l’âge des patients et le temps quotidien de port de la prothèse (p = 0.0307).

Figure n°12 – Temps de port quotidien de la prothèse en heures à la sortie d’hospitalisation, en fonction de l’âge

En fonction de l’étiologie, le temps quotidien moyen de port de la prothèse était de 9.3 heures +/- 2.4 pour les patients amputés d’origine vasculaire, de 8.5 heures +/- 2.5 pour les patients amputés d’origine traumatique, de 11.7 heures +/- 1.3 pour les patients amputés d’origine tumorale, et de 11.8 heures +/- 2.5 pour les patients amputés d’origine infectieuse. Il n’existait pas de différence statistiquement significative entre le temps de port de la prothèse en fonction de l’étiologie de l’amputation. Seul le temps de port de la prothèse des

18 - 35 ans 36 - 55 ans 56 - 65 ans 66 - 75 ans Plus de 75 ans Temps quotidien de port de

la prothèse 10,7 12,3 8,5 8,4 10,3 0 2 4 6 8 10 12 14 H e u re s

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patients amputés d’origine vasculaire tendait à être inférieur à celui du reste de la population, sans atteindre le seuil de significativité (p = 0.0656).

Le temps de port quotidien de la prothèse n’était pas significativement différent en fonction de la présence ou de l’absence des diverses comorbidités analysées. Seul le temps de port quotidien de la prothèse des patients présentant une AOMI tendait à être significativement inférieur à celui du reste de la population, sans atteindre le seuil de significativité (p = 0.059). En fonction du niveau de performance à l’appui monopodal à l’entrée, le temps de port quotidien de la prothèse à la sortie était de 9.0 heures +/- 1.7 lorsque l’appui monopodal était impossible, de 9.0 heures +/- 2.8 lorsque l’appui monopodal était possible avec soutien uniquement, de 10.8 heures +/- 2.2 lorsque l’appui monopodal était possible moins de 10 secondes sans soutien, et de 10.7 heures +/- 2.6 lorsque l’appui monopodal était possible plus de 10 secondes sans soutien.

Les patients pour lesquels l’appui monopodal était impossible ou possible uniquement avec un soutien à l’admission présentaient un temps de port quotidien de la prothèse à la sortie significativement inférieur à celui des patients pour lesquels l’appui monopodal était possible sans soutien (p = 0.027). Les autres analyses de sous-groupe ne permettaient pas d’atteindre le seuil de significativité statistique.

d) Utilisation d’aides techniques

A la sortie d’hospitalisation, 10 patients (31.2%) nécessitaient l’utilisation d’un cadre de marche afin de se servir de leur appareillage prothétique. Parmi ces patients, 8 patients étaient amputés en transtibial, et 2 en transfémoral. L’étiologie de l’amputation était vasculaire dans 8 cas (soit 42.1% des amputations vasculaires), traumatique dans 1 cas (soit 25% des amputations traumatiques), et infectieuse dans 1 cas (soit 20% des amputations infectieuses).

L’âge moyen de ces patients était de 71.8 ans +/- 11.0, avec des extrêmes entre 56 et 89 ans, significativement plus élevé que celui du reste de la population (57.4 ans +/- 16.7, p = 0.0123). Le nombre moyen de comorbidités présentées par ces patients était de 5.3 +/- 1.2, significativement supérieur à celui du reste de la population (p = 0.0113).

Il existait une relation statistiquement significative entre l’usage d’un cadre de marche à la sortie d’hospitalisation et l’existence d’une AOMI (p = 0.0303), l’existence d’un antécédent d’AVC (p = 0.0242), et la présence de troubles cognitifs (p = 0.0006). Il n’existait pas par contre de relation avec l’usage d’un cadre de marche à la sortie d’hospitalisation et l’existence d’un diabète (p = 0.2665), l’existence d’une hypertension artérielle (p = 0.425), l’existence d’une insuffisance rénale sévère (p = 0.5717), l’existence d’une insuffisance respiratoire (p = 0.6367), l’existence d’une cardiopathie (p = 0.2665), l’existence d’un tabagisme actif ou sevré (p > 0.99), l’existence d’une obésité (p > 0.99) et l’existence d’un éthylisme chronique (p > 0.99).

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Un total de 7 patients (21.9%) devait employer deux cannes. Parmi ces patients, 3 étaient amputés en transtibial, et 4 en transfémoral. L’étiologie de l’amputation était vasculaire dans l’ensemble des 7 cas (soit 36.8% des amputations vasculaires).

L’âge moyen de ces patients était de 71.4 ans +/- 11.9, avec des extrêmes entre 58 et 88 ans, significativement plus élevé que celui du reste de la population (59.3 ans +/- 16.7, p = 0.0379). Le nombre moyen de comorbidités présentées par ces patients étaient de 4.0 +/- 1.6, sans différence statistiquement significative avec le reste de la population (p = 0.9816). Il n’existait pas de relation statistiquement significative entre l’usage de deux cannes à la sortie d’hospitalisation et l’existence d’une AOMI (p = 0.1492), l’existence d’un diabète (p > 0.99), l’existence d’une hypertension artérielle (p = 0.3741), l’existence d’une insuffisance rénale sévère (p > 0.99), l’existence d’une insuffisance respiratoire (p > 0.99), l’existence d’un antécédent d’AVC (p > 0.99), l’existence de troubles cognitifs (p = 0.0664), l’existence d’une cardiopathie (p > 0.99), l’existence d’un tabagisme actif ou sevré (p = 0.6833), l’existence d’une obésité (p = 0.6317) et l’existence d’un éthylisme chronique (p = 0.6317). Un total de 6 patients (18.7%) devait employer une canne en permanence. Parmi ces patients, 4 étaient amputés en transtibial, et 2 en transfémoral. L’étiologie de l’amputation était vasculaire dans 3 cas (soit 15.8% des amputations vasculaires), traumatique dans 1 cas (soit 25% des amputations traumatiques), et tumorale dans 2 cas (soit 50% des amputations tumorales).

L’âge moyen de ces patients était de 59.7 ans +/- 8.9, avec des extrêmes entre 49 et 74 ans, sans différence statistiquement significative avec le reste de la population (62.5 ans +/- 17.8, p = 0.4394). Le nombre moyen de comorbidités présentées par ces patients était de 3.8 +/- 3.6, sans différence statistiquement significative avec le reste de la population (3.8 +/- 2.1, p = 0.9415).

Il n’existait pas de relation significative entre l’usage d’une canne à l’extérieur à la sortie d’hospitalisation et l’existence d’une AOMI (p = 0.3140), l’existence d’un diabète (p > 0.99), l’existence d’une hypertension artérielle (p > 0.99), l’existence d’une insuffisance rénale sévère (p > 0.99), l’existence d’une insuffisance respiratoire (p > 0.99), l’existence d’un antécédent d’AVC (p > 0.99), , l’existence de troubles cognitifs (p = 0.6765), l’existence d’une cardiopathie (p > 0.99), l’existence d’un tabagisme actif ou sevré (p = 0.6471), l’existence d’une obésité (p = 0.5896) et l’existence d’un éthylisme chronique (p = 0.5886).

Un total de 2 patients (6.3%) devait employer une canne pour la déambulation en extérieur. Ces 2 patients étaient amputés en transtibial, d’origine infectieuse (soit 40% des amputations infectieuses).

L’âge moyen de ces patients était de 55.0 ans +/- 2.8, avec des extrêmes entre 53 et 57 ans, sans différence statistiquement significative avec le reste de la population (62.4 ans +/- 16.9, p = 0.2753). Le nombre moyen de comorbidités présentées par ces patients était de 3.5 +/- 2.1, sans différence statistiquement significative avec le reste de la population (3.8 +/- 2.5, p = 0.35).

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Il n’existait pas de relation significative entre l’usage d’une canne à l’extérieur à la sortie d’hospitalisation et l’existence d’une AOMI (p = 0.4899), l’existence d’un diabète (p > 0.99), l’existence d’une hypertension artérielle (p > 0.99), l’existence d’une insuffisance rénale sévère (p > 0.99), l’existence d’une insuffisance respiratoire (p = 0.2923), l’existence d’un antécédent d’AVC (p > 0.99), , l’existence de troubles cognitifs (p = 0.5343), l’existence d’une cardiopathie (p > 0.99), l’existence d’un tabagisme actif ou sevré (p = 0.5161), l’existence d’une obésité (p > 0.99) et l’existence d’un éthylisme chronique (p = 0.3952).

Enfin, un total de 7 patients (21.9%) n’utilisait aucune aide technique pour la déambulation avec la prothèse, en intérieur comme en extérieur. Parmi ces patients, 6 étaient amputés en transtibial, et 1 en transfémoral. L’étiologie de l’amputation était vasculaire dans 1 cas (soit 5.3% des amputations vasculaires), traumatique dans 2 cas (soit 50% des amputations traumatiques), tumorale dans 2 cas (soit 50% des amputations tumorales), et infectieuse dans 2 cas (soit 40% des amputations infectieuses).

L’âge moyen de ces patients était de 42.3 ans +/- 16.3, avec des extrêmes entre 18 et 56 ans, significativement moins élevé que celui du reste de la population (67.4 ans +/- 11.7, p = 0.0004). Le nombre moyen de comorbidités présentées par ces patients étaient de 1.6 +/- 1.9, également statistiquement inférieur à celui du reste de la population (p = 0.0056). Il existait une relation statistiquement significative entre l’absence d’utilisation d’aide technique à la sortie d’hospitalisation et l’existence d’une hypertension artérielle (p = 0.0318) et l’existence d’une AOMI (p = 0.0101). Il n’existait pas de relation significative entre l’absence d’utilisation d’aide technique à la sortie d’hospitalisation et l’existence d’un diabète (p = 0.1037), l’existence d’une insuffisance rénale sévère (p = 0.5523), l’existence d’une insuffisance respiratoire (p = 0.5603), l’existence d’un antécédent d’AVC (p > 0.99), , l’existence de troubles cognitifs (p = 0.0664), l’existence d’une cardiopathie (p = 0.1037), l’existence d’un tabagisme actif ou sevré (p > 0.99), l’existence d’une obésité (p > 0.99) et l’existence d’un éthylisme chronique (p = 0.3002).

Tableau n°23 – Utilisation d’une aide technique en fonction du niveau et de l’étiologie de l’amputation

Transtibial Transfémoral Vasculaire Traumatique Tumorale Infectieuse

Aucune aide technique 6 (26.1%) 1 (11.1%) 1 (5.3%) 2 (50%) 2 (50%) 2 (40%) Une canne en extérieur 2 (8.7%) 0 0 0 0 2 (40%) Une canne 4 (17.4%) 2 (22.2%) 3 (15.8%) 1 (25%) 2 (50%) 0 Deux cannes 3 (13.0%) 4 (44.5%) 7 (36.8%) 0 0 0 Cadre de marche 8 (34.8%) 2 (22.2%) 8 (42.1%) 1 (25%) 0 1 (20%) Total 23 (100%) 9 (100%) 19 (100%) 4 (100%) 4 (100%) 5 (100%)

- 125 - e) Périmètre de marche

Le périmètre moyen de marche sans arrêt était à la sortie de 543 mètres +/- 1000, avec des extrêmes allant de 15 mètres à 5180 mètres. Il existait une corrélation significative entre ce périmètre et l’âge des patients (p = 0.0021).

Figure n°13 – Périmètre de marche en mètres à la sortie d’hospitalisation, en fonction de l’âge

En fonction du niveau d’amputation, il était de 638 mètres +/- 1105 pour les patients amputés en transtibial, et de 291 mètres +/- 627 pour les patients amputés en transfémoral, ce qui ne constituait pas une différence statistiquement significative (p = 0.1692).

En fonction de l’étiologie de l’amputation, le périmètre de marche moyen sans arrêt à la sortie était de 133 mètres +/- 124 pour les amputations d’origine vasculaire, de 977 mètres +/- 742 pour les amputations d’origine traumatique, de 679 mètres +/- 810 pour les amputations d’origine tumorale, et de 1747 mètres +/- 2040 pour les amputations d’origine infectieuses. Le périmètre de marche à la sortie était significativement inférieur à l’ensemble du reste de la population pour les amputations vasculaires (p = 0.0008). Aucune différence statistiquement significative n’était mise en évidence en comparant le périmètre de marche à la sortie en fonction des autres étiologies.

Le périmètre de marche était significativement inférieur par rapport au reste de la population pour les patients présentant une AOMI (387m +/- 1065 vs 998 m +/- 744, p = 0.006) et des troubles cognitifs (117m +/- 96 vs 791m +/- 1192, p = 0.0372).

Il tendait également à être inférieur pour les patients présentant un antécédent d’AVC (115m +/- 169 vs 605m +/- 1054, p = 0.0991) et une insuffisance rénale sévère (78m +/- 57 vs 628m +/- 1067, p = 0.0983). Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence en fonction des autres comorbidités analysées.

Le périmètre de marche à la sortie était significativement corrélé avec le nombre de comorbidités à l’admission (p= 0.0396), ainsi qu’avec la MIF à la sortie d’hospitalisation (p =

18 - 35 ans 36 - 55 ans 56 - 65 ans 66 - 75 ans Plus de 75 ans Périmètre 1400 881,4 666,3 140,6 110,8 0 200 400 600 800 1000 1200 1400 1600 M è tr e s

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0.0061). Il n’existait pas par contre de corrélation statistiquement significative avec la MIF à l’entrée (p = 0.0742).

En fonction du niveau de performance à l’appui monopodal à l’entrée, le périmètre de marche à la sortie était de 235 mètres +/- 289 lorsque l’appui monopodal était impossible, de 758 mètres +/- 1683 lorsque l’appui monopodal était possible avec soutien uniquement, de 472 mètres +/- 368 lorsque l’appui monopodal était possible moins de 10 secondes sans soutien, et de 663.5 mètres +/- 823 lorsque l’appui monopodal était possible plus de 10 secondes sans soutien.

L’analyse statistique ne retrouvait pas de différence significativement différente entre les différents sous-groupes.

Lorsqu’un flessum de hanche était présent à l’admission, le périmètre de marche à la sortie était significativement inférieur à celle du reste de la population (76 mètres +/- 57 vs 695 mètres +/- 1112, p = 0.024). Il n’y avait par contre aucune différence s’il existait à l’admission un flessum de genou, par rapport au reste de la population (478 mètres +/- 638 vs 746 mètres +/- 1290, p = 0.7131).

f) Two Minutes Walk Test

La distance moyenne parcourue au Two Minutes Walk Test à la sortie était de 63.3 mètres +/- 45.0, avec des extrêmes allant de 12 à 156 mètres. Il existait une corrélation significative entre cette distance et l’âge des patients (p = 0.0005).

Figure n°14 – TMWT en mètres à la sortie d’hospitalisation, en fonction de l’âge

En fonction du niveau d’amputation, elle était de 70.9 mètres +/- 49.4 pour les patients amputés en transtibial, et de 43.9 mètres +/- 23.6 pour les patients amputés en transfémoral, ce qui ne constituait pas une différence statistiquement significative (p = 0.3901).

18 - 35 ans 36 - 55 ans 56 - 65 ans 66 - 75 ans Plus de 75 ans TMWT 110,5 106,9 57,1 43,7 27,8 0 20 40 60 80 100 120 M è tr e s

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En fonction de l’étiologie de l’amputation, la distance moyenne parcourue au TMWT à la sortie était de 40.6 mètres +/- 25 pour les amputations d’origine vasculaire, de 86.5 mètres +/- 30.5 pour les amputations d’origine traumatique, de 90.2 mètres +/- 63.5 pour les amputations d’origine tumorale, et de 109.6 mètres +/- 52.8 pour les amputations d’origine infectieuse.

La distance moyenne parcourue au TMWT à la sortie était significativement inférieure à l’ensemble du reste de la population pour les amputations d’origine vasculaire (p = 0.0013). Aucune différence statistiquement significative n’était mise en évidence en comparant le périmètre de marche à la sortie en fonction des autres étiologies.

La distance moyenne parcourue au TMWT à la sortie était significativement inférieure par rapport au reste de la population pour les patients présentant une AOMI (48.8m +/- 36.5 vs 100.4m +/- 45.0, p = 0.0064), un antécédent d’AVC (20.7m +/- 11.7 vs 67.8m +/- 44.9, p = 0.0279), et des troubles cognitifs (35.9m +/- 21.1 vs 77.7m +/- 47.8, p = 0.0164). Elle tendait également à être inférieure pour les patients présentant une hypertension artérielle (52.5m +/- 42.0 vs 84.0 +/- 45.2, p = 0.0568). Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence en fonction des autres comorbidités analysées.

La distance moyenne parcourue au TMWT à la sortie était significativement corrélé au nombre de comorbidités à l’admission (p= 0.0254), ainsi qu’à la MIF à l’admission (p = 0.0081) et à la sortie d’hospitalisation (p = 0.0006).

En fonction du niveau de performance à l’appui monopodal à l’entrée, la distance moyenne parcourue au TMWT à la sortie était de 41.4 mètres +/- 38.1 lorsque l’appui monopodal était impossible, de 58.9 mètres +/- 42.5 lorsque l’appui monopodal était possible avec soutien uniquement, de 71.6 mètres +/- 41.8 lorsque l’appui monopodal était possible moins de 10 secondes sans soutien, et de 79.8 mètres +/- 50.6 lorsque l’appui monopodal était possible plus de 10 secondes sans soutien.

Les patients pour lesquels l’appui monopodal était impossible ou possible uniquement avec un soutien à l’admission présentaient une performance au TMWT significativement inférieure à celle des patients pour lesquels l’appui monopodal était possible sans soutien (p = 0.0474). Les patients pour lesquels l’appui monopodal était impossible présentaient également une performance significativement inférieure à celle de l’ensemble du reste de la population (p = 0.0312). Les autres analyses de sous-groupe ne permettaient pas d’atteindre le seuil de significativité statistique.

Lorsqu’un flessum de hanche était présent à l’admission, la distance moyenne parcourue au TMWT à la sortie tendait à être inférieure à celle du reste de la population (32.9 mètres +/- 12.9 vs 71.9 mètres +/- 47.2, p = 0.0873). Il n’y avait par contre aucune différence s’il existait à l’admission un flessum de genou, par rapport au reste de la population (71.9 mètres +/- 55.8 vs 70.5 mètres +/- 48.2, p = 0.7893).

- 128 - g) Vitesse de marche

La vitesse moyenne de marche à la sortie était de 1.9 km/h +/- 1.3, avec des extrêmes allant de 0.36 à 4.68km/h. Il existait une corrélation significative entre cette vitesse et l’âge des patients (p = 0.0002).

Figure n°15 – Vitesse de marche en kilomètre par heure à la sortie d’hospitalisation, en fonction de l’âge

En fonction du niveau d’amputation, elle était de 2.2km/h +/- 1.5 pour les patients amputés en transtibial, et de 1.3km/h +/- 0.7 pour les patients amputés en transfémoral, ce qui ne constituait pas une différence statistiquement significative (p = 0.2851).

En fonction de l’étiologie de l’amputation, la vitesse moyenne de marche à la sortie était de 1.2km/h +/- 0.7 pour les amputations d’origine vasculaire, de 2.6km/h +/- 0.9 pour les amputations d’origine traumatique, de 2.7km/h +/- 1.9 pour les amputations d’origine tumorale, et de 3.3km/h +/- 1.6 pour les amputations d’origine infectieuse.

La vitesse de marche à la sortie était significativement inférieure à l’ensemble du reste de la population pour les amputations d’origine vasculaire (p = 0.0017). Aucune différence statistiquement significative n’était mise en évidence en comparant le périmètre de marche à la sortie en fonction des autres étiologies.

La vitesse de marche à la sortie était significativement inférieure par rapport au reste de la population pour les patients présentant une AOMI (1.5km/h +/- 1.1 vs 3.0km/h +/- 1.3, p = 0.0073), un antécédent d’AVC (0.6km/h +/- 0.3 vs 2.1km/h +/- 1.3, p = 0.0236), et des troubles cognitifs (1.1km/h +/- 0.6 vs 2.4km/h +/- 1.4, p = 0.0105). Elle tendait également à être inférieure pour les patients présentant une hypertension artérielle (1.6km/h +/- 1.2 vs 2.5km/h +/- 1.3, p = 0.0622). Aucune différence statistiquement significative n’a été mise en évidence en fonction des autres comorbidités analysées.

La vitesse de marche à la sortie était significativement corrélée avec le nombre de comorbidités à l’admission (p= 0.0002), ainsi qu’à la MIF à l’entrée (p = 0.0098) et à la sortie d’hospitalisation (p = 0.0006).

18 - 35 ans 36 - 55 ans 56 - 65 ans 66 - 75 ans Plus de 75 ans

Vitesse 3,3 3,2 1,8 1,3 0,8 0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 K il o m è tr e /h e u re

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En fonction du niveau de performance à l’appui monopodal à l’entrée, la vitesse moyenne de marche à la sortie était de 1.2km/h +/- 1.1 lorsque l’appui monopodal était impossible, de 1.9km/h +/- 1.2 lorsque l’appui monopodal était possible avec soutien uniquement, de 2.1km/h +/- 1.2 lorsque l’appui monopodal était possible moins de 10 secondes sans soutien, et de 2.4km/h +/- 1.5 lorsque l’appui monopodal était possible plus de 10 secondes sans soutien.

Les patients pour lesquels l’appui monopodal était impossible à l’admission présentaient une vitesse de marche à la sortie significativement inférieure à celle du reste de la population (p = 0.0199). Il n’existait pas de différence statistiquement significative entre d’une part les patients pour les quels l’appui monopodal était impossible ou possible uniquement avec un soutien à l’admission, et d’autre part les patients pour lesquels l’appui monopodal était possible sans soutien (p = 0.0857). Les autres analyses de sous-groupe ne permettaient pas d’atteindre le seuil de significativité statistique.

Lorsqu’un flessum de hanche était présent à l’admission, la vitesse de marche moyenne à la sortie tendait à être inférieure à celle du reste de la population (1.0km/h +/- 0.4 vs 2.2km/h +/- 1.4, p = 0.0585). Il n’y avait par contre aucune différence s’il existait à l’admission un flessum de genou, par rapport au reste de la population (2.2 km/h +/- 1.6 vs 2.1km/h +/- 1.4, p = 0.9467).

h) Timed Up and Go Test

Le Timed Up and Go Test à la sortie était en moyenne de 37.2 secondes +/- 33.9, avec des extrêmes allant de 8 à 148 secondes. Il existait une corrélation significative entre le résultat obtenu au TUGT et l’âge des patients (p < 0.0001).

Figure n°16 – TUGT en secondes à la sortie d’hospitalisation, en fonction de l’âge

En fonction du niveau d’amputation, le TUGT la sortie était de 38.5 secondes +/- 39.2 pour les patients amputés en transfémoral, et de 34.0 secondes +/- 15.1 pour les patients

18 - 35 ans 36 - 55 ans 56 - 65 ans 66 - 75 ans Plus de 75 ans

TUGT 14,7 13,2 37 35,9 74,5 0 20 40 60 80 S e co n d e s

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amputés en transtibial, ce qui ne constituait pas une différence statistiquement significative