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Les perceptives de modifications

3.3. Limites du travail mené et perspectives d’amélioration

3.3.3. Les perceptives de modifications

Au niveau de la lecture, étant l’objectif primordial pour notre élève, nous avons pris le problème à la base pour revoir avec lui ce qu’il avait manqué pendant son année en cours préparatoire.

Néanmoins, concernant la compréhension de l’espace et plus particulièrement le micro-espace (l’espace-feuille), nous aurions pu, en APC, reprendre avec lui, la mise en page d’une page de cahier : la position de la marge, la différence de couleur entre les lignes et les interlignes… Naïvement, nous pensions que ces notions étaient « innées » ou en tout cas, acquises. Mais nous nous sommes aperçus seulement en période 3, en changeant de cahier et en prenant un cahier de CP avec des interlignes plus grosses, que l’élève n’avait pas perçu la différence de couleur entre les lignes et les interlignes. Nous avons perdu deux périodes…

Le temps imparti pour faire ce travail de mémoire professionnel est relativement restreint. Les idées de départ s’affinent, se modifient parfois et certaines idées nouvelles arrivent trop tardivement.

En effet, nous voulions, en ce qui concerne la création de l’album par les élèves intégrer des séances de courses d’orientation. En quatrième période, nous avions prévu de leur faire faire cette activité en Education Physique et Sportive. Le but était de créer un livre et d’y incorporer des notions vues pendant la course d’orientation. Cependant, cette idée nous est venue trop tard, nous n’avions pas assez de temps pour mettre en place ces séances. Le Bulletin Officiel n°11 du 26 novembre 2015 présentant le programme d’enseignement du cycle des apprentissages fondamentaux explique que tout au long du cycle les activités d’orientation doivent se dérouler dans des espaces de plus en plus vastes et de moins en moins connus. Néanmoins, l’environnement proche de l’école n’offre pas d’espace pour accueillir la classe lors des courses d’orientation. Ce projet nous a paru trop ambitieux et nous avons décidé d’orienter notre travail autrement. De fait, nous avons décidé à l’aide de l’album de référence, de créer avec notre élève, un livre mettant en lien une histoire d’aventures et le vocabulaire spatial étudié lors des séances d’ « Espace » dans Questionner le monde.

Nous aurions aimé mener à bien ce projet de course d’orientation mettant directement notre élève dans un espace autre que celui de la classe. Cela nous aurait permis de voir si celui-ci, à l’issue des quatre périodes était davantage capable de se déplacer ayant en parallèle amélioré sa lecture et son approche de l’espace.

4) Conclusion

L’objectif de ce travail était de définir un lien entre l’apprentissage de l’espace et celui de la lecture. Les deux notions sont étudiées en parallèle.

Nous avons repris avec l’élève de notre étude, ne sachant pas lire au début de l’année, les bases, tout en y incorporant un jeu que nous avons créé, mettant en évidence la compréhension et le vocabulaire spatial.

Le deuxième aspect étudié dans ce mémoire, est l’espace que nous avons mis en place par le biais d’expérimentations menées à partir de supports différents : espace-feuille (micro-espace), l’espace de la classe (méso- espace).

Nous pouvons affirmer des progrès chez notre élève concernant la lecture et son positionnement dans les différentes échelles de l’espace. En effet, il déchiffre de mieux en mieux, comprend davantage ce qu’il lit. Concernant l’espace, l’élève a toujours besoin de repères sur sa feuille car son comportement ne lui permet pas de se concentrer suffisamment lors des phases d’écriture. Néanmoins, ses déplacements sont plus réfléchis et il ne manifeste plus de difficultés pour se situer par rapport à ses camarades ou se déplacer au sein de la classe.

La lecture et l’écriture permettent une meilleure approche de l’espace. En effet, l’élève a pris conscience du sens de lecture (de gauche à droite, de haut en bas) et se repère plus facilement sur sa feuille pour écrire.

Cependant, à ce stade de l’étude, nous ne pouvons pas affirmer qu’un meilleur apprentissage de l’espace entrainerait, de fait, un meilleur apprentissage de la lecture ou inversement. Il existe des liens certes, mais il serait prématuré de certifier la dépendance d’une notion sur l’autre. De plus, des biais existent dans notre étude et sont à prendre en compte dans les conclusions. En effet, nous avons pris qu’un seul élève, qui a muri tout au long de l’année, qui, a raison deux fois par semaine, consulte une orthophoniste et une psychologue ce qui favorise l’apprentissage des deux notions étudiées.

Pour aller plus loin et approfondir cette question, nous aurions pu mettre en place des séances de courses d’orientation pour observer notre élève dans un environnement différent. Durant ces séances, nous aurions proposé à celui-ci,

la lecture de plans pour mettre en application ses apprentissages en lecture et en repérage dans l’espace.

Ce travail de mémoire professionnel demeure un exercice très intéressant car il permet de concevoir des situations d’enseignement tout en ayant une posture très réflexive nécessitant une prise de recul sur le travail entrepris. Cette recherche permet de réellement prendre le temps d’observer les élèves sur le travail proposé.

5. Bibliographie

Instructions officielles :

- Le socle commun des connaissances et des compétences : B.O.

n°17 du 23 avril 2015.

- Programme d’enseignement du cycle des apprentissages

fondamentaux : B.O. n°11 du 26 novembre 2015

- Référentiel des compétences professionnelles des métiers du

professorat et de l’éducation : arrêté du 1er juillet 2013

Ces deux documents ministériels constituent une ressource indispensable de référence pour aborder mon sujet. Je m’y réfèrerai très régulièrement tout au long de ma recherche afin d’assimiler ce qui est attendue au cours du cycle 2. Comment la notion d’espace est-elle abordée en mathématiques, Éducation physique et sportive et dans la discipline « Questionner le monde ».

Ouvrages :

BENTOLILA A. Groupe de recherche d’Écouen. (1994), Former des

enfants lecteurs de textes. Tome 1. Hachette Editions.

Dans ce livre, l’auteur revient sur les différentes étapes dans l’apprentissage de la lecture. Il a permis de renforcer mes connaissances et de comprendre les difficultés que présente l’élève de la recherche.

BRUNET R. (1992). Les mots de la géographie. Dictionnaire critique. Montpellier/Paris/Reclus/La Documentation Française.

Ce dictionnaire, datant de plus de vingt ans, de Roger Brunet semble être une référence concernant les définitions possibles à apporter à mon mémoire. Il paraît indispensable pour définir ce qu’est l’espace géographique entre autres.

DUROISIN, N, (2015). Quelle place pour les apprentissages spatiaux à

l’école ? Étude expérimentale du développement des compétences spatiales des élèves âgés de 6 à 15 ans. (Doctoral dissertation, Université

de Mons)

Cet ouvrage m’a servie à plusieurs reprises pour définir la place des apprentissages spatiaux à l’école. L’auteur a étudié la dimension spatiale dans plusieurs unités d’enseignement : en mathématiques et plus particulièrement en géométrie, en éducation physique et sportive et en géographie à travers les différentes dimensions de l’espace (micro, méso, macro).

GARDINI-PERRAUD, Découverte du monde : espace et temps cycle 2, Bordas Pédagogie, 2002

L’auteur propose des démarches, des outils, des progressions permettant à l'enseignant de faire construire progressivement aux élèves les concepts d'espace entre autre. Même si cet ouvrage fait référence aux anciens programmes, les auteurs expliquent, exemples à l'appui, comment évaluer les compétences acquises mais aussi remédier aux difficultés.

JOLY F. & LABES G (2009). Julian de Ajuriaguerra et la naissance de la psychomotricité (Volume 2). Editions du Papyrus : Noisel, France.

A travers son ouvrage, l’auteur revient sur le lien entre l’apprentissage de l’écriture et celui de l’espace. Ce livre m’a aidé à renforcer mes connaissances sur l’espace-feuille et l’usage que pouvait en faire un élève.

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