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Les médias et notamment leur influence sur l’opinion publique ont constitué

le sujet d’étude de nombreux chercheurs. Déjà en 1790, Edmund Burke, homme

politique et écrivain britannique utilisa pour la première fois l'expression « quatrième pouvoir » pour condamner, la Révolution Française. En 1840, Balzac lui emprunta la formule, dans cet article de La Revue parisienne où il lançait sa célèbre diatribe : « Si la presse n'existait pas, il ne faudrait pas l'inventer… » En juin 1978, Alexandre Soljenitsyne, s'adressant à des étudiants de Harvard, lançait cet avertissement aux démocraties occidentales : « la presse est devenue la force la plus importante des Etats-Unis ; elle dépasse, en puissance, les trois autres pouvoirs »1.

Mais qu’est ce qu’un média? Un média est une institution ou un support technique permettant une diffusion large et collective d'informations ou d'opinions, quel qu'en soit le support. En effet ce peut être: la radio, la télévision, la presse, les livres, la publicité, etc. Il permet de communiquer vers un très grand nombre de personnes sans possibilité de personnaliser le message. Les médias sont considérés comme un quatrième pouvoir. L'expression quatrième pouvoir désigne surtout la presse. On désigne par extension tous les médias de quatrième pouvoir, dans la mesure où ils peuvent parfois servir de contre-pouvoir face aux autres pouvoirs incarnant l'État. Certains même vont jusqu’à dire que le « pouvoir des médias », est tel qu’il est capable « de persuader les gens, les faire changer d'avis, et les faire

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agir autrement qu'ils voudraient »1. Les médias complètent la liberté d'expression

et la démocratie.

Des recherches ont été effectuées notamment dans le domaine de la sociologie des médias afin d’étudier et d’analyser l’importance accordée aux médias et à l’impact qu’ils peuvent avoir sur l’opinion publique ou plus précisément sur le champ médiatique. Deux principaux courants théoriques se sont penchés sur la question, le courant empirique et le courant critique. Mais ce qui nous intéresse dans notre recherche c’est de tenter de démontrer à travers une analyse de contenu comment un seul et même évènement, en l’occurrence le 11 septembre 2001 puis l’assassinat de l’ancien Premier ministre libanais Rafic Hariri le 14 février 2005, peuvent être

perçus et interprétés différemment par les médias. Selon G. Derville2, « Un

message n’est jamais mal interprété, il est seulement interprété. » Cette phrase

pourrait s’appliquer non seulement au public qui reçoit un certain message et le décode selon certains critères qui lui sont propres, mais elle pourrait aussi s’appliquer au journaliste qui lui aussi reçoit certaines images et certains messages qu’il comprend, traite et code selon des normes spécifiques qui peuvent être personnelles comme son vécu, sa race, sa religion, son environnement socio- politico économique ainsi que culturelles ou selon des contraintes externes comme des pressions politiques, financières ou les contraintes liées au journal, sa ligne politique, le temps imparti, le format, le nombre de pages….

De plus, ce qui peut affecter la « neutralité » journalistique est le fait que même les plus grands journaux n’ont pas la possibilité matérielle de recueillir eux-mêmes (par leurs propres journalistes) les informations dans un pays entier ou dans le

1 Article paru le 1er mars 2008: « Médias, quatrième pouvoir ? » Médias et politique aux Etats-Unis dans

la continuité du 20ème

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monde entier. Ce travail est effectué par les agences de presse, grâce à un important réseau de correspondants. Les trois-quarts des informations diffusées dans la presse écrite proviennent des agences de presse. Deux sortes d’agences de presse existent : les agences spécialisées, qui ne traitent que d’un domaine particulier (comme le sport, la religion, l’économie…) et les agences générales. Six agences générales couvrent le monde entier : une française (AFP), deux américaines (United Press International et Associated Press), une anglaise (Reuter Limited), une russe (Tass) et une chinoise. Parmi ces agences, trois dominent le milieu informationnel mondial: A.P., Reuter et l'A.F.P. Elles sont situées aux États- Unis et en Europe de l'Ouest. Cette vision centralisée du monde peut donner une image déformée par le mode de pensée occidentale des événements traités. Le risque est d’imposer cette manière de penser à la totalité du globe grâce à la puissance médiatique des agences citées ci-dessus.

Notre postulat concernant la couverture d’actes « terroristes » par les médias est le suivant : En situation de « crise » les journalistes, quelle que soit leur appartenance, ne peuvent s’empêcher de rechercher le scoop et le sensationnel, un peu au détriment de leur fonction essentielle et première, celle d’être des relais culturels et « informatifs », c'est-à-dire recueillir des informations sur un événement de l'actualité ou sur un sujet particulier et à écrire des articles ou à publier des reportages dans un journal ou un magazine, dans une station de radio ou de télévision, sur Internet ou dans d'autres médias de masse.

Notre approche peut être envisagée comme une approche comparative entre les différentes perceptions d’un seul et même évènement puisque nous étudions à travers cette analyse le rapport des médias avec le fait, sa minimisation ou sa

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maximisation. Le journaliste est conditionné et influencé notamment par la société grâce à des mécanismes d’interaction culturelle et confessionnelle.

Avant de développer l’aspect de la relation « journaliste- médias », le professionnalisme de ce dernier, les règles éthiques qui devraient régir le métier, il est nécessaire de se pencher sur l’analyse de contenu et l’aspect scientifique afin de voir comment évolue le fait dans le temps et la manière dont le sujet est traité afin de pouvoir par la suite confirmer ou infirmer nos hypothèses de départ concernant l’attitude du journaliste face aux évènements « terroristes ».

Section A : Importance de l’analyse de contenu

a-.Analyse de Contenu : Définition et importance

Généralement, l’on définit l’analyse de contenu « comme une technique de

recherche pour la description objective, systématique et quantitative du contenu manifeste de la communication »1.

Cette définition de Berelson, la plus connue, postule que l’analyse de contenu soit: « objective », « exhaustive », « méthodique » et « quantitative ».

Elle est considérée aussi comme « un ensemble disparate de techniques »2.

C’est également « l’examen objectif, exhaustif, méthodique, et si possible,

quantitatif, d’un texte (ou d’un ensemble d’informations, en vue de tirer ce qu’il contient de significatif par rapport aux objectifs de la recherche »1.

1 Berelson “The analysis of communication content”, 1948

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D’autre part, et découlant de la définition précédente, Albert Kientz dit que « l’analyse de contenu est un instrument de recherche scientifique aux multiples

usages. Les procédés qu’elle utilise varient en fonction des objectifs de la recherche »2.

Enfin pour G. Lindzey, c’est « la technique qui consiste à définir des descriptions

trop approximatives et subjectives pour mettre en évidence la nature et les forces relatives des stimuli que subit le sujet »3.

Il faut signaler que l’objet de l’analyse est une communication écrite, orale ou audiovisuelle, mais transposée en texte verbal.

C’est comme le disent Jean-François Brieu et Mireille Lebas, « un discours »4 en

tant qu’unité de textes au-delà de la phrase. L’analyse est un moyen permettant d’accéder au sens, à travers le texte, le discours manifeste...

L’analyse de contenu est une des méthodologies qualitatives utilisées dans les sciences sociales et humaines. L’on retrouve par exemple des approches en analyse de contenu en sociologie, en communication, en linguistique, en psychologie.

Une analyse de contenu consiste en un examen systématique et méthodique de documents textuels ou visuels. Dans une analyse de contenu le chercheur tente de minimiser les éventuels biais cognitifs et culturels en s’assurant de l’objectivité de sa recherche. L’analyse de contenu est particulièrement utilisée en sciences sociales et humaines depuis les années 1950.

1 R Mucchieli : « L’analyse de contenu des documents et des communications », éd.ESF 1998 2 Albert Kientz : « Pour analyser les media; l'analyse de contenu », éd. Montreal HMH, 1971 3 Gardner Lindzey: “The Handbook of Social Psychology”, 2ème edition

4 Lebas Mireille, Brieu Jean-François.- « L’analyse de contenu systématique de bibliographie ».-

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Pour réaliser une bonne analyse de contenu il existe plusieurs étapes. La première consiste en une sélection de documents textuels ou visuels. Cette sélection est généralement effectuée en accord avec une question de recherche déterminée au préalable ou, dans une approche inductive, en cherchant à questionner un objet dont on a une idée générale préalable. Sans verser dans l’herméneutique, il faut néanmoins mentionner que le contenu manifeste ne permet qu’une phase de l’analyse et non son intégralité en termes de: Qui émet? (La nature de l’émetteur). Pour quels objectifs? (les enjeux). Dans quelles circonstances? (Les rapports de production) et vers qui (les destinataires, leur position sociale, quels usages font-ils des messages émis?).

C’est un moyen qui permet de dépasser le stade de la description pour chercher les causes ou les effets d’une communication, les sources d’un texte, etc..., et pour établir des inférences.

Les textes utilisés peuvent provenir de nombreuses sources : livres d'auteurs, rapports administratifs, transcription d'entretiens ou de discours, de conversations, dialogues de films ...

Ensuite, l’analyse de contenu procède à une lecture des documents. Cette lecture peut s’effectuer par ordinateur ou non. Durant la lecture et les relectures subséquentes, le chercheur procède à la classification de ses documents. Il crée des catégories ou attribue des codes aux documents qui vont lui permettre de les différencier éventuellement entre eux. Ces catégories ou codes peuvent être liées au contenu du document (par exemple: champs sémantiques) ou au contexte de sa production (par exemple: source, date, sexe). Ensuite arrive l’étape de l’interprétation, celle-ci a généralement lieu durant les étapes de lecture et de classification.

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L’analyse de contenu appliquée aux textes est l’analyse qui nous intéresse pour notre recherche.

L’analyse de contenu pourrait être comparée à une analyse de texte classique où il faut comprendre le texte, en faire la synthèse, en extraire les idées... pour cela, on peut construire un tableau au fur et à mesure de la lecture.

L’analyse de contenu appliquée aux textes se fait également avec l'aide de logiciels. Pour notre recherche et afin de mieux approfondir l’analyse et obtenir des résultats plus rigoureux nous nous sommes basés sur le logiciel ALCESTE.

ALCESTE est l’acronyme pour Analyse des Lexèmes Co-occurrents dans les Enoncés Simples d’un Texte.

Il analyse des données textuelles numérisées : corpus d’entretiens, de questionnaires, d’articles de revues, d’œuvres littéraires… Il extrait les structures signifiantes les plus fortes

ALCESTE est un logiciel de statistique textuelle (lexicométrie), un logiciel d’analyse de contenu automatisée.

C’est une nouvelle méthode d'analyse de discours qui a pu être informatisée. Cette méthode permet, via la classification hiérarchique descendante, d'aborder l'étude des principales lois de la distribution du vocabulaire et ainsi de modéliser cette distribution dans les discours et d'y identifier, par exemple, les systèmes langagiers répétitifs, c’est à dire ceux les plus souvent utilisés par celui qui parle. Cette technique d'investigation mathématique permet:

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• de traiter une très grande quantité de matériel linguistique et de l'étudier en même temps à différents niveaux,

• de discerner à l'intérieur d'une production langagière, les différents discours menés en parallèle avec leur vocabulaire, syntaxe et thème particulier et d'avoir ainsi accès à l'expérience interne du sujet qui parle,

• d'aborder la structure de ces discours, d'avoir accès à leur logique à travers l'analyse de leur planning et de leur cohésion,

• d'étudier le comportement verbal de celui qui parle avec ses possibles

déviations aussi bien sémantiques que syntaxiques. Le programme ALCESTE est un outil performant, son usage nous permet: de confirmer et d'affiner des résultats connus.

b- Choix des quotidiens

Après avoir expliqué pourquoi nous avons opté pour l’analyse de contenu nous allons expliquer pourquoi notre choix s’est porté sur ces quatre quotidiens en particulier. Nous basons notre recherche sur quatre quotidiens, un américain le

«New York Times », un français « Le Monde » et deux quotidiens libanais

« L’Orient le Jour » et « As Safir ».

Chacun de ces quatre journaux « a » une tendance qui lui est propre, une vision de l’actualité « particulière » et chacun suit une tendance politique qui affecte le contenu et « l’analyse » du fait.

THE NEW YORK TIMES

« All the news that’s fit to print » est sa devise, toujours affichée dans le coin supérieur gauche de la première page, elle signifie « Toutes les nouvelles qui

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méritent d’être imprimées ». « The New York Times », abrégé en « NY Times », « NYT » ou « Times », est un quotidien new-yorkais distribué internationalement et l’un des plus prestigieux journaux américains. Journal de référence des démocrates américains et des républicains modérés, surnommé la « Gray Lady » pour sa mise en page et son style, il est considéré comme un journal de référence. La section

Op-ed a paru à partir de 1970. Op-ed en anglais se rapporte à la page d’éditoriaux

écrits par des journalistes du journal plutôt que par l’équipe d’édition. Le « New

York Times » a apporté son soutien aux candidats démocrates lors des six dernières

élections présidentielles.

Le journal comporte trois sections principales, chacune contenant plusieurs sous- sections :

• Nouvelles (anglais : News) : inclut des sections dédiées aux nouvelles

internationales, aux nouvelles nationales, aux affaires, à la technologie, aux sciences, à la santé, aux sports, à la région New-yorkaise, à l’éducation, au temps, et aux annonces nécrologiques,

• Opinion : inclut des pages dédiées aux éditoriaux, Op-ed et aux lettres

adressées à la rédaction,

• Suppléments : inclut des sections qui portent sur les arts, la littérature, le cinéma, le théâtre, les voyages, un guide de la ville de New York, les restaurants et les vins, la maison, la décoration et les dessins. Le journal publie aussi une revue hebdomadaire et une section intitulée Week in Review. Le dimanche apparaît le New York Times Best Seller list, prestigieuse liste de meilleures ventes.

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Controverses historiques :

Le journal, comme beaucoup d’autres, a été accusé au cours de son histoire de donner trop ou pas assez d’importance à certains évènements. Parmi les principales controverses, celle qui s’est produite avant et pendant la Seconde Guerre mondiale où le journal avait été accusé d’avoir minoré les accusations contre le Troisième Reich d’expulser puis de tuer les Juifs, en partie car l’éditeur du « New York Times », juif lui-même, craignait que le journal apparaisse comme prenant partie pour la « cause juive ».

Dans les années 1980, le journal fut aussi accusé par l’organisation Fairness and

Accuracy in Reporting de donner une couverture partielle des évènements en

Amérique Centrale, particulièrement en insistant sur la violation des droits de l’homme commis au Nicaragua au détriment de ceux perpétrés pendant les guerres civiles au Salvador et au Guatemala ou sous la dictature au Honduras.

Jusqu’en 2004, le NY Times avait également pour politique éditoriale de ne jamais employer l’expression « génocide arménien », bien qu’ayant publié plusieurs douzaines d’articles sur le sujet.

Controverses récentes :

Le « New York Times », confronté à une baisse catastrophique de ses recettes publicitaires a inclus le lundi matin 5 janvier 2009, pour la première fois à sa Une, une annonce commerciale. Il a brisé ainsi le tabou qui voulait que la première page soit réservée aux informations « pures ».

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En juin 2004, le journal a publié un éditorial dans lequel la rédaction reconnaît avoir diffusé des informations sans les vérifier suffisamment, et même des nouvelles fausses en faisant confiance aux informations fournies par l’administration du Président George Walker Bush dans le cadre de la préparation de la Guerre d’Irak du printemps 2003. Cinq des six articles mis en cause étaient signés ou cosignés par Judith Miller.

Les responsables de la rédaction ainsi que ses confrères journalistes du NYT, estiment qu’elle n’avait pas été honnête à propos de ses sources, provoquant des dissensions au sein de la rédaction du quotidien, étalées dans les colonnes du quotidien new-yorkais.

Dans un éditorial, la chroniqueuse Maureen Dowd n’hésite pas à la qualifier de « femme de destruction massive » et dénonce son manque de discernement quand elle avait relayé les affirmations de la Maison-Blanche sur l’existence d’armes de destruction massive en Irak. Le journal fait alors reposer sur Miller son manque de rigueur dans sa couverture de l’avant-guerre en Irak.

L’affaire Jayson Blair :

En 2003, un des jeunes journalistes du NY Times, Jayson Blair, avait inventé et plagié plusieurs articles. Il avait été licencié entraînant avec lui ses deux rédacteurs en chef.

Néanmoins, avec 1 000 journalistes, 29 bureaux à l'étranger et plus de 80 prix Pulitzer, le « New York Times » est de loin le premier quotidien du pays.

C'est réellement le journal de référence aux Etats-Unis dans la mesure où les télévisions ne commencent à considérer qu'un sujet mérite une couverture

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nationale que si le « New York Times » l'a traité. Et c'est le seul quotidien dont l'édition dominicale (1,7 million d'exemplaires) est distribuée dans l'ensemble des Etats-Unis. (On y trouve notamment la New York Times Book Review, un supplément livres qui fait autorité, et l'inégalé New York Times Magazine).

De plus, l'édition web propose tout ce que l'on peut attendre d'un service en ligne, avec en plus des dizaines de rubriques spéciales. Les articles sont liés à des documents déjà publiés dans le quotidien et à des accès à des forums de discussion et il est possible de se faire envoyer automatiquement les liens concernant un mot clé.

LE MONDE

« Le Monde » est un journal quotidien français fondé par Hubert Beuve-

Méry en 1944. Quotidien français de référence pendant plusieurs décennies, il est toujours le plus diffusé à l'étranger, avec une diffusion journalière hors France de 40 000 exemplaires. La ligne éditoriale, sans se revendiquer explicitement de gauche, va jusqu'à titrer « Phnom Penh libéré » lors de la prise de la ville par les Khmers rouges, en avril 1975.

Position du « Le Monde » dans l’espace politique français :

Le journal est le point de jonction de plusieurs grands courants d'idées principalement liés au courant de la sociale démocratie chrétienne sur le plan intérieur.

Jean-Jacques Servan-Schreiber, responsable de la page de politique extérieure, le quitte au début des années cinquante en lui reprochant son neutralisme dans les relations Est-Ouest. En 1955, les milieux d'affaires lui reprochent une position trop

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à gauche et lancent un journal concurrent « Le Temps de Paris », opération qui échouera. Sous la Ve République, il soutient la politique étrangère du Général de

Gaulle, tout en critiquant sa politique intérieure. Dans les années 1970, il s'oriente clairement vers un soutien à l'Union de la Gauche , ce qui l'amène à dénoncer des scandales financiers qui éclatent sous la présidence de Giscard d'Estaing (affaire des diamants, etc). Il soutient alors la candidature de François Mitterrand à l'élection présidentielle de 1981, tout en montrant son scepticisme sur la politique économique de Pierre Mauroy. Quand les scandales de l'ère Mitterrand éclatent à leur tour (carrefour du développement, écoutes téléphoniques contre des journalistes du « Le Monde », etc.) une véritable animosité oppose le journal et Mitterrand, particulièrement avec le journaliste Edwy Plenel. A l'approche des élections présidentielles, dans un éditorial daté du 3 mai 2007, le directeur de la publication Jean-Marie Colombani a lancé un appel à voter pour la candidate socialiste Ségolène Royal. La principale raison invoquée était la situation

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