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La perception des parties prenantes

III) Présentation des résultats et traitement des données

4) La perception des parties prenantes

Grâce aux questionnaires et aux entretiens, nous avons recueilli des éléments qui nous permettent de mieux cerner la perception du Conseil de classe, par les différents acteurs.

L’échelle de Likert, utilisée ici, nous indique que parmi les individus ayant répondu :

Plus de la moitié des répondants (62%) ne se sent pas suffisamment informée sur les objectifs du Conseil de classe (cf. Annexe 8), la réponse la plus fréquente étant « Pas d’accord » (52%) ;

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Focus sur les étudiants en difficulté Importance Projet Voltaire Niveau TOEIC Nombre d’étudiants ayant tout validé Présentation de la promotion et des délégués de classe Total des ECTS disponibles par promotion Absences Présentation des objectifs du Conseil de classe Présentation du document papier Rappel des règlements

40 • Plus de la moitié des répondants (62%) se sent suffisamment informée sur le rôle du délégué

de classe (cf. Annexe 9), la réponse la plus fréquente étant « D’accord » (45%) ;

Plus de la moitié des étudiants (61%) ayant répondu déclare recevoir une rétroaction de la part du délégué à l’issue du Conseil de classe (cf. Annexe 10), la réponse la plus fréquente étant « D’accord » (36%) ;

41 • Plus de la moitié des répondants (62%) pense que les échanges qui ont lieu lors du Conseil de classe ne sont pas constructifs (cf. Annexe 11), la réponse la plus fréquente étant « Pas d’accord » (48%) ;

• Plus de la moitié des répondants (62%) estime que le support distribué lors du Conseil de classe est adapté (cf. Annexe 12), la réponse la plus fréquente étant « D’accord » (48%) ;

Au sujet du support, la Directrice du programme déclare : « Ce document […], pour moi c’est une

garantie, pour les professeurs et pour les étudiants, que la question des notes et la question des absences sont traitées en toute équité. Et c’est l’endroit où on le voit, où les étudiants [les délégués] comprennent. Pour moi, c’est équité et qualité. » (cf. Entretien 7, en annexe).

42 Une question ouverte a permis aux participants de donner trois mots pour évoquer le Conseil de classe. La figure ci-dessous est un nuage de mots qui nous permet de visualiser les mots utilisés par les répondants pour qualifier le Conseil de classe et la perception qu’ils en ont.

L’intégralité de ces mots est à retrouver dans l’Annexe 13, présente page 69.

Figure 9 : Nuage des mots de la perception du Conseil de classe

Nous pouvons constater que ces mots peuvent entrer dans les catégories suivantes : - Qualificatifs négatifs (45 mots – 58 occurrences) ;

- Le fond : sujets abordés pendant le Conseil de classe (25 mots – 36 occurrences) ;

- La façon d’échanger lors du Conseil de classe : format du Conseil de classe, qualité des échanges, etc. (18 mots – 29 occurrences) ;

- Résultats attendus (14 mots – 20 occurrences) ; - Qualificatifs positifs (14 mots – 19 occurrences) ;

- Les parties prenantes du Conseil de classe (9 mots – 14 occurrences).

Le Conseil de classe est vu comme un « lieu d’échange », permettant l’« expression » de ses participants et la diffusion d’ « informations ». Il serait un « outil de communication ».

Néanmoins, malgré le fait que le Conseil de classe semble être jugé « utile », « nécessaire », « indispensable » et « instructif », il souffre d’une image d’« inefficacité », d’un dispositif « long » et il gagnerait à être « mieux exploité ». Ainsi, un étudiant qualifie le Conseil de classe de « réunionite », un autre le déclare « enfantin ». Un enseignant utilise par ailleurs le terme de « Concours de beauté » pour qualifier la qualité des échanges. Avec la même idée, un enseignant déclare lors d’un entretien : « Chacun des profs s’auto-valorise pendant dix minutes. […] Les profs parlent de leur matière mais en

43 Cet événement peut être perçu comme un moment « stressant » : « Les étudiants font un retour pour

chaque module, donc voilà : le prof est bien sympa, il est nul… Déjà, c’est un peu embarrassant de communiquer ça devant tout le monde. » (cf. Entretien 4, en annexe).

Le Conseil de classe est jugé « mal préparé », « flou », avec un « manque de transparence et de

communication », « sans prise en compte des délégués » et n’aboutissant à « aucun changement »,

« pas d’action ». Il ne serait qu’une « formalité ».

Un enseignant déclare en entretien : « Je trouve que c’est dans l’école un moment important.

Important pour nous les enseignants, pour les étudiants, c’est une étape. […] Quand on y est, en Conseil de classe, ma perception c’est qu’on a l’impression que ça a été travaillé, que tout a bien été réfléchi en amont. […] On arrive, donc normalement tout va se dérouler et en fait, tu te rends compte pendant le Conseil de classe que … Que les sujets ne sont pas complètement traités. » (cf. Entretien 3, en

annexe).

Ce témoignage est partagé par la Directrice du programme : « L’expression des uns et des autres […]

quelque part stérile parce que ça ne va pas au-delà. » (cf. Entretien 7, en annexe).

Un élément ressort également beaucoup dans la perception du Conseil de classe, celui de l’absence de personnalisation (étude des dossiers au cas par cas) et de rétroaction à l’issue de celui-ci, qu’il soit individuel ou collectif.

Grâce à ce questionnaire, nous constatons que les parties prenantes, en particulier les étudiants, ont une connaissance limitée du Conseil de classe et de ce qui en découle. Cela participe à l’image négative selon laquelle le Conseil de classe n’aboutit à aucune action et n’est pas personnalisé.

De même, les enseignants n’ont pas tous la même visibilité de ce qui découle de ce dispositif. L’un des entretiens avec un enseignant nous a d’ailleurs permis de l’informer qu’un suivi était fait, auprès des étudiants, à l’issue du Conseil de classe.

Enfin, nous devons noter la perception infantilisante liée au nom même du Conseil de classe, connoté primaire et secondaire. « Il faudrait peut-être changer de nom et ne pas l’appeler Conseil de classe.

C’est un truc de base mais « Conseil de classe » c’est tellement chargé depuis les enfants à l’école, quand tu dis Conseil de classe… Tu es délégué depuis le CP, CE1, CM2, 6ème, 3ème. Ce n’est pas un Conseil

de classe comme ça, il faut trouver un nom. » (cf. Entretien 4, en annexe).

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