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Les parts modales des transports collectifs en situation ordinaire

2. La demande en transports

2.4 Les parts modales des transports collectifs en situation ordinaire

abonnés extérieurs invités

De fait c'est la proportion entre les visiteurs réguliers venant de la région et les extérieurs et invités qui évoluent en fonction du type d'événement et qui explique les besoins plus impor­

tants en termes de transports publics observés lors des manifestations exceptionnelles.

2.3 L’approche des chaînes de déplacements

Le schéma ci-après illustre la complexité des chaînes de déplacements entre le stade et l'ori­

gine (ou destination) du visiteur : du déplacement le plus simple (le visiteur qui utilise sa voiture personnelle depuis son domicile jusqu'au parc de stationnement du stade et qui ter­

mine de façon très courte son trajet à pied) au plus complexe impliquant l'usage de plusieurs modes de déplacements (voiture particulière, transports collectifs, modes doux). Nous pou­

vons ainsi constater l'impossibilité d'une gestion strictement sectorielle (par mode) de la demande de déplacements et de la desserte des stades.

Le « stade » désigne ici l'enceinte stricte, qui doit être évacuée en 45 minutes environ.

Lorsque des temps d'accès sont indiqués ci-après, le temps passé dans cette enceinte (notam­

ment le temps d'attente pour y entrer ou pour en sortir) n'est pas pris en compte .

Au plan du fonctionnement, l'offre doit être définie en tenant compte du fait que les usa­

gers arrivent au stade à partir de H-2, la pointe se situant aux alentours de H-1, avec un vrai pic pour les compétitions non exceptionnelles 1/2 H avant le coup d'envoi dans le cas des stades situés en agglomération dense, offrant la possibilité aux usagers d'effectuer leur fin de parcours à pied. Les départs des stades sont beaucoup plus concentrés dans le temps. On considère généralement que les spectateurs doivent pouvoir accéder effectivement à leurs moyens de transport entre 1/2 H et -pour les plus grands stades - 1 H après le coup de sifflet final. Pour les événements exceptionnels, ces temps pourraient être allongés, notamment pour les centres-ville et leur proximité, les spectateurs se retrouvant par ailleurs pour prolon­

ger cet événement festif.

Cette asymétrie arrivée / départ a évidemment des implications importantes en termes de desserte.

2.4 Les parts modales des transports collectifs en situation ordinaire

Comme observé généralement pour la desserte des générateurs de trafic, le rapprochement des parts modales du transport collectif et de la caractérisation des stades (tableau ci-des­

sous) met en exergue une certaine indifférence à la qualité de l'offre en transports collectifs.

On peut en effet rencontrer des parts modales VP (véhicule particulier) très élevées pour des stades quasiment inscrits dans des cœurs urbains denses.

Des stades urbains monofonctionnels – parts modales entre 25 et 40 % - Lille actuel, Gre­

noble, Marseille

Dans cette catégorie, se trouvent Lille et Marseille (25 %) et Grenoble (38 %). Dans ces trois agglomérations le transport collectif urbain est bien traité et il y a également une politique de gestion du stationnement s'appuyant sur les parking relais (P+R), Grenoble en particulier, et / ou le stationnement public.

Des stades de proche périphérie ou centre éloigné – parts modales <25 % - Strasbourg, Nantes, Bordeaux actuel et projet

Ces stades, de moins de 50 000 places, bénéficient d'une bonne desserte en transports publics, régulière et additionnelle. L'offre de stationnement ne constitue pas une contrainte, qu'elle soit licite ou relevant de la tolérance.

Les stades multifonctionnels de périphérie – parts modales généralement <50% -(Nice, Lille, Munich)

Qu'ils soient en service ou en projet, ces stades présentent la caractéristique d'être servis par un réseau de transport collectif comprenant au moins un mode lourd (métro, tram, train) et du stationnement. On peut y observer une demande en transport collectif (TC) au final très inférieure aux prévisions (Munich) ou faible, une fois déduite la part de navettes dédiées sta­

tionnement/stade.

Un exemple de parts modales prévisionnelles - le Grand State Lille Métropole 50 000 spectateurs

(situation sans travaux métro ligne 1)

50 000 spectateurs (situation avec travaux

métro ligne 1)

20 000 spectateurs (6 000 places de parking

ouvertes)

Métro 13 000 26 % 19 000 38 % 7 600 38 %

Voiture 31 000 62 % 25 000 50 % 11 400 57 %

Car 4 000 8 % 4 000 8 % 400 2 %

Autres modes 2 000 4 % 2 000 4 % 600 3 %

Les grands stades urbains ou proche périphérie > 50 000 places – parts modales de plus de 50 % en incluant la marche - Emirates, Wembley, Stade de France, Marseille projet, Barcelone

Ces stades se caractérisent ici par un potentiel d'organisation, capable de moduler la demande (Stade de France) et / ou l'ayant d'emblée orientée transports collectifs. Pour cer­

tains (Barcelone), la marche à pied, en tant que mode principal, occupe une place significa­

tive.

Un cas particulier ?

St Étienne, en centre ville, est desservi par les transports collectifs sur un mode lourd et les transports collectifs urbains ne représentent que 3 % de part de marché. Une clientèle fidèle subsiste, en provenances distantes, acheminée en car (12 %). Et en y ajoutant 20 à 30 % pour la marche à pied, la part modale VP est limitée finalement à 45 %.

La part des transports collectifs dans la desserte des stades

(la part TC comprend le transport urbain, les trajets P+R et les autres transports publics)

catégorie Standards ou Multifonctionnels « Arena »

capacité <30 000 places 30 à 50 000 places >50 000 places >50 000 places

Localisation Stade Part TC Stade Part TC Stade Part TC Stade Part TC

Centre Lille 25 % Marseille 25 % Marseille 50 %

Grenoble 38 % Bordeaux 10 à 15 % Emirates Stadium 80 % Wembley 85 % (**)

St Étienne 15 % Barcelone 40 % (*)

Périphérie Strasbourg 15 % Nantes 12 % Stade de France 40 à 60 % Lille 38 à 44 %

Bordeaux 25 % 90 % événements

exceptionnels

Munich 50 %

Nice 50 %

En bleu italique : les stades en projet (*) auquel s'ajoute 12 % de marche à pied

(***) peut atteindre 95 % avec la desserte par cars

Dans l'ensemble, les parts modales du transport collectif des stades de province existants res­

tent comprises entre 10 % et 25 % en situation ordinaire. La situation au centre ville favorise la part des transports collectifs, mais dans des proportions qui restent modestes. En revanche, la part de la marche à pied pour les stades centraux peut être importante (10 %, voire plus).

Les parts modales TC dans les projets de stades sont supérieures sans jamais dépasser le seuil des 50 % (Marseille, Nice) ; elles peuvent même en rester à des niveaux modestes, dans plusieurs cas comme Bordeaux et même Lille avec 44 % de part TC.

Quelques exemples étrangers extraits des monographies réalisées montrent qu'on peut cepen­

dant atteindre pour des stades centraux des parts modales TC de l'ordre de 50 % à 80 %.

2.5 Les parts modales des transports collectifs en situation

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