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Liste des tableaux

III. Source du miel

2. A partir du miellat

L’origine du miellat peut être végétale ou animale.

Pour l’origine végétale, le miellat est une sécrétion des feuilles produite sous certaines conditions météorologiques.

Pour l'origine animale considèrent ce sont, les insectes, qui excrètent une substance sucrée après avoir sucé la sève des plantes.

2.2. Insectes producteurs de miellat et leurs plantes hôtes

Les insectes producteurs de miellat sont tous des hémiptères homoptères : ce sont des insectes qui possèdent des pièces buccales leur permettant de piquer les tissus végétaux pour en prélever la sève.

En général se sont des cigales, des psylles, des cochenilles et surtout des pucerons.

Ils perforent les tissus végétaux de la plante pour arriver aux faisceaux dans lesquels circule la sève. Celle-ci passe dans le tube digestif de l'insecte où elle est transformée en miellat qui est ensuite excrété par l'anus.

Les plantes hôtes de ces insectes sont surtout des arbres forestiers ou d'ornementation : sapin, l'épicéa, pin sylvestre, mélèze et chêne.

Bien d'autres arbres peuvent héberger des insectes producteurs de miellat: le châtaignier, l'érable, le bouleau, l'aulne, le frêne, le charme...

2.3. Récolte du miellat par L'abeille

Les récoltes de miellat ont lieu entre la fin du printemps et l'été. Les quantités récoltées sont variables d'une année à l'autre.

A noter que, les pucerons sont très sensibles aux conditions météorologiques défavorables, et sont exposés à de multiples prédateurs

La présence d'une quantité abondante de nectar, cette source est délaissée par les abeilles.

Les butineuses recueillent le miellat par léchage et remplissent progressivement leur jabot.

Ce dernier plein, elles regagnent la ruche.

IV. Colonie des abeilles

Les abeilles possèdent une organisation fascinante. En effet, trois groupes structurent la société des abeilles : la reine, les ouvrières et les faux bourdons.

Fort différents sur le plan morphologique comme dans leur espérance de vie, les membres de chaque caste assurent une tache particulière. Chez les abeilles, chacun travaille dans l’intérêt du groupe, et de la vitalité de ce dernier dépend la survie de chacun. Au sein de la ruche, aucun individu ne peut vivre seul [8].

En fonction de la taille et du stade de développement de la colonie, l’effectif de la population peut varier de 20 000 à 80 000 individus, dont : une

Figure 1: Reine, Ouvrière et Mâle [10]

1. Reine

Seule femelle reproductrice, elle consacre sa vie à pondre afin d’assurer l’objectif de la ruche : la descendance.

2. Mâles

Nommé les faux-bourdons, ils sont haploïdes et portent n chromosomes de la mère.

Ce ne sont pas des vrai males mais quelques milliers destinés à féconder des reines étrangères favorisant donc le brassage génétique.

A la fin de la période estivale, ils sont chassés de la ruche ou bien tués par les ouvrières.

La durée des différentes corvées de l’abeille ouvrière décrites dans ce chapitre, sont données uniquement à titre indicatif, car les besoins de la colonie priment sur l’âge de l’abeille.

3.1. Abeille nettoyeuse

j1-j4 ; elle vient de naître et ses glandes hyopharyngiennes sont en plein développement.

Les premiers jours, elle se nourrit d’un peu de miel et surtout de beaucoup de pollen pour développer ses réserves de corps gras et permettre à ses glandes hyopharyngiennes de produire le vitellus qui servira au nourrissement des larves.

Elle nettoie la cellule dans laquelle elle est née, celles des autres et débarrasse la ruche de tous les débris.

3.2. Abeille nourricière

j5-j10 ; les glandes hyopharyngiennes sont bien développées, elle se dédie exclusivement aux soins et à la nutrition de la couvée.

Pour le faire, elle produit la nourriture avec laquelle sont nourries les larves de ses futures sœurs.

Les larves âgées de plus de 3 jours sont quant à elles nourries avec de la bouillie larvaire que les nourrices préparent avec de l’eau, du pollen et du miel.

Figure 2: les glandes cirières [11]

3.3. Abeille bâtisseuse ou cirière

j11-j15, les glandes cirières sont bien développées, l’abeille construit des cellules de cire, des rayons et répare ceux qui sont cassés.

Dans les glandes hyopharyngiennes, il ne reste que très peu de vitellus et de ce fait, le taux d’hormone juvénile sanguin a considérablement augmenté.

Les glandes salivaires se développent pour la production ; d’enzymes qui vont servir à la maturation du miel et du pollen.

3.4. Abeille magasinière :

j16-j19, les glandes salivaires sont développées et prêtes pour la production d’enzymes qui vont servir à la maturation du miel et du pollen.

3.5. Abeille gardienne

j20-j21, les glandes cirières et hyopharyngiennes ont été beaucoup sollicitées durant ses premières semaines de vie et elles s’atrophient lentement. L’abeille ouvrière devient alors plus utile à l’extérieur qu’à l’intérieur de la ruche. Elle devient alors directement butineuse ou gardienne pour défendre la colonie des ennemis ou des abeilles étrangères. S’il le faut, elle peut aussi faire office de ventileuse.

3.6. Abeille butineuse

j22-j 30 / 45, l'abeille recueille le nectar, le pollen, la propolis, l’eau et tout ce dont la ruche a besoin. Certaines butineuses qui ont peu contribué à l’élevage du couvain ont un taux d’hormone juvénile sanguin encore bas et vivront jusqu’au 40-45ème jour.

D’autres qui ont cédé tout leur vitellus aux larves qu’elles ont élevées ont fait monter en flèche leur taux d’hormone juvénile sanguin et ne vivront qu’une trentaine de jours.

Dans les colonies très peuplées ou des ruches de petits formats, les butineuses, n’étant plus très utiles à l’intérieur passent très souvent la nuit sur la planche de vol si toutefois les températures nocturnes le permettent.

On a alors, à la nuit tombée des milliers de butineuses agglutinées sur la planche de vol fermant partiellement l’entrée de la ruche. On dit qu’elles font la « barbe ».

4. Couvain

Il est constitué de l’ensemble des membres d’une colonie qui n’ont pas encore atteint leur stade adulte, autrement dit des œufs, des larves, mais aussi des nymphes d’abeilles.

Grâce à un système de communication chimique complexe notamment basé sur les phéromones royales, celles du couvain ou encore celles des ouvrières, la ruche est régulée de manière optimale. Ce mécanisme assure non seulement la répartition des tâches entre constituants mais également la cohésion sociale au sein d’une colonie qui est pérenne pour une saison. La division par un ou plusieurs essaims est la règle normale permettant de garantir la survie de l’espèce. Une abeille n’existe que par et pour sa communauté : loin de ses « sœurs », elle finit par mourir d’isolement [9].

           

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