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PARTIE II/ Analyse des résultats de la situation d’intervention interne et externe

Chapitre III/ Situation d’intervention externe

Cette partie est consacrée à l’analyse des différents extraits tirés du corpus assemblés auprès des apprenants et des différents intervenants. Elle comporte deux chapitres : le premier consiste à analyser le corpus qui nous a aidée à déterminer les différents éléments linguistiques et identitaires. Cette analyse vise à indiquer le statut de la langue arabe en France, le lien qui existe entre l’arabe et l’apprentissage au sein des associations religieuses, ainsi que l’attachement à la langue arabe auprès des parents,... Comme l’a écrit Calvet, « à partir du moment où l’un des principes de base d’une approche sociolinguistique est que “ les langues n’existent pas sans les gens qui les parlent“, étudier les langues, c’est s’intéresser aux gens, à leurs pratiques, à leurs idées, à leurs désirs, à leurs projets, à leurs problèmes, bref, à leur vie » in Blanchet, (2000 : 90 ). Pour avoir une meilleure interprétation, nous avons traité et confronté les extraits en nous appuyant sur la méthode de l’entretien compréhensif.

Dans le second chapitre, nous analysons les observables, les textes produits par les apprenants en classe lors de notre expérimentation. Pour analyser les différents corpus, nous avons utilisé deux types d’analyses : la première consiste à analyser des différents points observés lors de chaque séance (les productions écrites ou orales par les apprenants dans divers groupes) et dans la deuxième, nous avons utilisé deux grilles qui évaluent les connaissances de l’apprenant à l’écrit et à l’oral de la langue arabe : linguistique, phonétique, phonologique,

etc. Le processus d’évaluation des connaissances159 dans le cas étudié nous permet d’identifier

les erreurs les plus récurrentes commises par les apprenants. Nous avons décidé d’analyser les compétences en nous axant sur le CECR (Cadre européen commun de référence) et sur l’approche contrastive, notamment sur les recherches de Pierre Delattre (1965) qui compare les différents systèmes sonores des langues.

159 « L’évaluation des connaissances exige de l’apprenant qu’il réponde à des questions de types différents afin d’apporter la preuve de l’étendue de sa connaissance de la langue et du contrôle qu’il en a » (CECR : 142)

3.1. Les enjeux identitaires et linguistiques intergénérationnels 3.1.1. L’intégration des premiers migrants

Les premiers Maghrébins qui sont venus en France envisageaient de gagner leur vie sans pour autant se soucier d’une qualification dans une activité professionnelle et ne se préoccupaient pas du sujet de l’intégration dans la société. De ce fait, « […] ils ne pouvaient avoir la même conception du travail que les Français ni se sentir solidaires d’une classe ouvrière, quelle

qu’elle soit » (KHELLI, 1991 : 59). Au premier abord, les parents issus de l’immigration ne

veulent pas admettre qu’ils ne se sont pas intégrés ; puis ils le confirment avec des questions relatives au pays d’origine, et là, l’élément qui revient souvent est le sentiment d’être étranger.

Le premier extrait160 montre que M. a l’impression d’être intégré, puis il dit plus loin qu’il se

sent étranger :

23. A : Et est-ce que vous avez le sentiment que vous êtes intégré dans la société ? 24. M : Intégré

25. A : [Oui]. Que voulez-vous dire par intégré oui ou non ? Ou bien vous sentez-vous à l’aise ?

26. M : Oui normal je me sens intégré.

27. A : Vous n’avez pas l’impression d’être un étranger ? 28. M : Non/ non /je me sens normal. […]

43. A : Est-ce que vous vous sentez Algérien en Algérie ? 44. M : Oui, je me sens Algérien en Algérie.

45. A : Et en France comment vous sentez-vous ? 46. M : Un peu itrangi →étranger.

Par ailleurs, monsieur K161 affirme qu’il est conscient que son intégration a été faite uniquement

au niveau du travail. Le sentiment d’être étranger, il l’a eu dès qu’il a eu pris sa retraite. Son intégration dans la société aujourd’hui se limite au respect des autres par de simples salutations. C’est pourquoi il conseille aux jeunes d’aujourd’hui de rester au pays car il pense qu’ils resteront étrangers même s’ils se prétendent intégrés à la société. Il affirme qu’il ne peut pas faire marche arrière car ses enfants ont grandi et fondé une famille et que la santé de sa femme le pousse à rester en France, même s’il a pris sa retraite :

Une intégration par le travail, étranger dans la société

9. A : Est-ce que vous vous sentez intégré maintenant dans la société française ou pas ? 10. K : Un peu, quand (.) on était travailleur

11. A : pourquoi ?

160 Cf. Annexes. Extrait n° 1. Entretien semi-directif réalisé avec un parent installé en France « M.», juillet 2009.

12. K : Quand on était au boulot, on était intégrés avec eux, mais maintenant lorsque j’ai arrêté de travailler on se dit… bonjour, bonjour et c’est tout. […]

20. K : Quand je pars en vacances, en Algérie, je deviens une autre personne, en bonne santé (.)

21. A : Et quand vous êtes en Algérie vous-vous sentez un citoyen algérien. 22. K : Compatriote, je me sens comme un compatriote.

23. A : Algérien. 24. K : Voilà.

25. A : Et avez-vous le même sentiment quand vous êtes en France ? 26. K : Je n’ai pas beaucoup.

27. A : Ce sentiment, vous ne l’avez pas ici ?

28. K : Non, le sentiment d’être Algérien, j’ai le sentiment d’être un citoyen algérien 29. A : [oui mais je parle d’ici en France]

30. K : j’ai le même sentiment mais comme je t’avais raconté, le fait que je suis venu travailler comme on le dit avant c’est le travail. Elle → (la France) nous a poussés pour travailler […].

Cependant, nous avons constaté une différence de perception en fonction du sexe.

Les femmes162 ont une vision très différente des hommes. L’âge aussi joue un rôle important.

H. a le sentiment d’être étrangère et immigrée en France et en Algérie. Notre sujet est venu jeune en France, en 1976 à l’âge de 18 ans. Elle avait 51 ans lorsque nous l’avons rencontrée en 2009, et avait passé 33 ans déjà en France. Elle affirme s’être adaptée en France, puisqu’elle y a vécu plus que dans son pays d’origine. Son jeune âge lui a permis une intégration plus facile. Effectivement, l’individu peut adopter une culture et une manière de vivre différente de sa culture d’origine plus facilement grâce à son jeune âge. H. rétorque : « je suis internationale, tellement ouverte », c’est sa manière à elle d’affirmer qu’elle est ouverte à toutes les autres cultures existantes dans la société française. Elle a conscience de cette diversité qu’elle accepte pleinement. Grâce au rôle social que jouent les femmes dans la société, nous notons leur facilité déconcertante à s’intégrer plus que les hommes. En effet, les mères sont plus proches des enfants que les pères car elles sont en majorité des femmes au foyer et que les hommes remplissent d’autres fonctions qui restent externes à celui-ci. Subvenir aux besoins de la famille est leur priorité. L’absence de ces derniers renforce les liens entre la mère et ses enfants et l’amène à accomplir toutes les tâches administratives. Ainsi, elle est souvent amenée à communiquer en français avec l’école par exemple en assistant aux conseils de classe, dans le cadre du suivi de leur parcours scolaire. Les enfants parlent davantage en français à la maison, du fait de leur familiarisation avec l’environnement qui les entoure.

Le bénéfice est double pour toute la famille, la mère apprend elle aussi avec eux. Notre témoin affirme se sentir algérienne bien que la société algérienne elle-même la considère comme une immigrée. Elle vit mal cette appellation ; en France, elle se sent à l’écart de la société et dans son propre pays d’origine elle est perçue comme étrangère. Cette situation la désole et provoque chez elle un sentiment d’égarement. Être considérée comme étant une étrangère en France ne la gêne pas pour autant, mais la désigner en tant qu’«immigrée » dans son pays natal la bouleverse :

Être immigrée en France, oui ! Mais dans mon pays, c’est inadmissible !

1. A : Quel âge avez-vous ? […] 4. H : Cinquante et un ans.

5. A : Depuis quand êtes-vous en France ? 6. H : Ça fait, depuis soixante-seize […]

17. A : Est-ce que vous vous sentez intégrée dans la société française ?

18. H : Non, je ne m’intègre pas. Non je suis internationale (rire échangé) tellement ouverte (rire) tellement (rire prolongé).

19. A : Adaptée.

20. H : Oui oui, où je vais, je m’adapte. 21. A : D’accord, c’est bien ! […].

29. A : Euh quand vous retournez en Algérie quelles sont les impressions que vous ressentez là-bas ? (.) Quels sentiments ressentez-vous quand vous retournez en Algérie même pendant les vacances ?

30. H : Pendant les vacances ça dépend des fois euh je me sens étrangère aussi (rire) 31. A : Aussi, quand même…

32. H : Oui oui étrangère ça m’arrive, je me sens qu’ils me traitent d’immigrée ici et là-bas donc je sens quand même

31. A : [quand même]

32. H : Oh quand même oui, oui.

33. A : Avez-vous la même impression qu’en France quand vous me dites ici ? 34. H : Ça arrive, mais pas à 100 %

35. A : Mais pas comme en Algérie

36. H : Non en Algérie, tu le sens quand même, au moment que tu rentres, tu dis que ça y est, je suis chez moi et quelqu’un te dis que tu es une immigrée.

37. A : Une immigrée

38. H : Oui et ça vous blesse, ça blesse plus oui ici ça s’il me dit, ça me fait :: ni chaud ni froid parce que c’est vrai, je suis une immigrée oui ; Mais là-bas ça me choque beaucoup (.) 39. A : Donc avez-vous l’impression qu’on vous considère comme une citoyenne algérienne ou pas ? […]

44. H : Je ne crois pas non, non, non, déjà dans à la douane, ils ne nous considèrent pas. On n’est pas considérés comme des citoyens algériens, il y a toujours des remarques, des trucs de toute façon oui. Ils sont méchants.

Contrairement à H., S.163 affirme être plus proche de son pays natal même si elle se sent bien

en France et qu’elle n’y rencontre aucun problème.

Son attachement peut s’expliquer par le fait qu’elle entretient une relation particulière avec l’Algérie et n’y manque pas de rentrer régulièrement. Tous ses souvenirs sont là-bas. Elle est arrivée en France à l’âge de 25 ans mais elle a passé quand même la majorité de son temps en Algérie.

Je me sens bien en France, mais mon cœur balance vers mon pays « l’Algérie »

2. A : Quel âge avez-vous maintenant ?

3. S : Moi maintenant [oui], je suis née en mille neuf cent cinquante-deux, et je suis rentrée en mille neuf cent quatre-vingts, c’est un moment que je suis ici oui depuis mille neuf cent quatre-vingts. […]

8. A : Et est-ce que vous vous sentez intégrée dans la société française ou pas ?

9. S : De toute façon, le pays t’attire (rire) qu’est-ce que je pourrai te dire maintenant. Mais toujours, toujours y reste que c’est ton pays et ton pays/ (rire) et chaque année, je rentre visiter à notre pays et pendant l’année on vit ici. Et puis c’est tout […]

12. A : Quand vous retournez en Algérie, quel est le sentiment que vous ressentez dans le pays ?

13. S : Toujours, toujours, tes sentiments restent attirés envers ton pays comme tu le sais le pays. Tu seras toujours considérée comme une étrangère ici, ton pays reste toujours mieux. Surtout que tu laisses ta famille, tes sentiments restent toujours liés au pays.

14. A : Et en Algérie est-ce que les citoyens vous font ressentir que vous êtes Algérienne ou pas ?

15. S : Non, non, tu te sens algérienne c’est normal. 16. A : Vous vous ne sentez pas étrangère un peu ?

17. S : Non non dans notre pays tu ne le sens pas, on n’a aucun problème comme tu connais le bled.

18. A : Et en France quels sentiments éprouvez-vous ?

19. S : Un peu, ma famille me manque, et j’ai quitté mon pays. C’est tout autrement : il y a aucune chose qui nous nuit.

Le cas de ces deux femmes nous renseigne sur un fait non négligeable qui est celui du bénéfice de l’immigration. La première génération de ces femmes a en grande partie gagné de l’immigration plus que les hommes qui eux étaient tout simplement considérés comme des

travailleurs. Par contre, la femme est considérée, dans la culture traditionnelle, comme une

personne sans grandes responsabilités car l’espace public était réservé pour les hommes. Ces femmes ont gagné en autonomie quand elles se sont retrouvées en France. Elles devaient

sortir, amener les enfants à l’école, au marché, au médecin,… L’Etat français a prêté plus d’attention aux femmes à travers les centres sociaux et a commis l’erreur de négliger les hommes. Il y a eu un réel besoin de mettre en place une nouvelle réforme concernant les formations de français pour le public migrant. Suite à cette prise de conscience, une nouvelle réforme a donc été mise en œuvre pour la politique d’intégration.

Le dispositif CAI, « Contrat d’Accueil et d’Intégration », a vu le jour en 2003 pour répondre à la demande du migrant qui désire s’installer en France et s’intégrer dans la société française.

C’est une convention (un contrat de réciprocité) entre l’État et le migrant ; il fait appel à la nouvelle législation pour l’obtention d’un titre de séjour. Cette réforme instaure une obligation de former les migrants à la langue française afin qu’ils puissent obtenir un certificat minimum de base (A1.1) selon le niveau instauré par le Cadre Commun de Référence pour les langues (CECR). A cet effet, un test a été mis en place pour évaluer le niveau en français de chaque migrant venant s’installer en France, dans le but de suivre une formation linguistique adaptée et gratuite équivalente au niveau A1 pour les personnes n’ayant pas le niveau en français : « une certification nationale destinée à attester que le migrant a atteint ce niveau a été construite, le Diplôme Initial de Langue Française (DILF), ainsi qu’un référentiel de compétence déterminé à un niveau intermédiaire A.1.1 » (RABAUD, 2005 : 157). Le diplôme délivré pour l’obtention du titre de séjour est intitulé Diplôme Initial de Langue Française (DILF).

Ce dispositif a deux visées : professionnelle et civique. La journée civique qui y est consacrée vient informer le public migrant sur la vie en France et aussi le sensibiliser aux valeurs patriotiques françaises (connaissance générale sur les droits civiques, les services publics,

etc.). En ce qui concerne l’objectif professionnel, le migrant doit obtenir un suivi personnalisé

qui lui permettra de connaître une meilleure intégration dans le pays d’accueil. L’initiative de relancement du contrat en 2003 était une bonne chose, car il incitait le migrant à prendre connaissance de la vie en France et de la langue. Cependant, le premier rôle que jouait ce

dispositif164 a été détourné. Aujourd’hui, pour que l’immigré s’installe définitivement en

France, il doit passer par plusieurs démarches administratives. Il doit impérativement signer le CAI et en contrepartie, le migrant pourra bénéficier des papiers ou de la résidence :

Devenu obligation, le CAI devient un papier comme un autre dans la lutte des “immigrés” pour obtenir des papiers et sa confection sinon son exécution, un enjeu comme un autre pour franchir la “‘frontière” et obtenir leurs documents. […] une mesure sociale est devenue une mesure de police des frontières, (MOREAU, 2011 : 53).

On peut également reprocher à ce dispositif de s’intéresser uniquement aux personnes primo-arrivantes et de négliger les personnes migrantes qui sont en France depuis un certain nombre d’années et qui veulent intégrer une formation en français :

164 Selon MOREAU, « […] Le mot “contrat” est détourné de son sens : il n’est pas librement discuté, il devient la condition sine qua non d’une installation régulière et durable » (2011 : 53).

« Toutes [les] sources montrent aussi les difficultés que présente l’apprentissage de la nouvelle langue pour une population adulte, le plus souvent confinée dans les ghettos du travail, ayant peu de loisirs pour suivre les cours du soir » (Noiriel, 1988 : 162). Les centres n’ont pas un budget suffisant pour répondre à la demande. Ce qui pose problème, car si les parents migrants ne vont pas à ce genre de formation linguistique, il est fort probable qu’ils rencontrent des difficultés dans les démarches administratives sociales et éducatives. En 2012, il y a eu un nouveau concept, celui du « Français Langue d’Intégration » (FLI). Ce concept a été validé par la « Délégation générale à la langue française et aux langues de France et la

Direction de l’accueil, de l’intégration et de la citoyenneté »165. Le concept de FLI tient

compte du contexte et de la politique française.

Le cadre d’apprentissage et les finalités diffèrent de ceux d’un apprenant qui apprend la langue dans un milieu hétéroglotte. Le français appris en France n’est ni une langue seconde ni une langue étrangère. Le migrant qui vient s’installer durablement en France est dans une situation homoglotte où il est en permanence en contact avec le français à chaque situation de communication, puisque la langue française est dominante dans ce contexte. Le français langue d’intégration « […] s’adresse à des apprenant(e)s particuliers(ères), à des dispositifs spécifiques de formation, à un champ éducatif et à des acteurs spécialisés qui interviennent

dans ces formations »166. Aujourd’hui, le référentiel167 FLI est devenu un élément essentiel

pour les organismes de formation :

Le FLI répond ainsi à la demande de formation en langue française des adultes migrants dont le français n'est pas la langue maternelle. Il vise de façon conjointe un usage quotidien de la langue et l'apprentissage des outils d'une bonne insertion dans la société française (y compris par l'adhésion aux usages et aux valeurs de la République). Il privilégie la forme orale et la lecture, sans ignorer l'écriture. Il correspond à un usage acquis par immersion.

3.1.2. La crainte de perdre leur identité

La crainte de certains parents d’être assimilé, de perdre leurs valeurs religieuse et culturelle les pousse parfois à rentrer définitivement dans leur pays d’origine, malgré une longue vie passée en France.

165 (VICHIER, 2013 : 4), Réferentiel Français Langue Intégration (FLI).

166 Ibid., 9.

167 Ce référentiel est conçu comme un outil. Il s'adresse aux formateurs professionnels ; il se décline pour les bénévoles associatifs. Il vise aussi les structures de formation, entreprises, collectivités ou associations. Le référentiel permet, à travers une procédure de labellisation, de valider les meilleures démarches. (Ibid :4).

Cela est sans aucun doute lié à la crise identitaire et aux paradoxes rencontrés par les parents. Ils sont capables de tout quitter pour préserver l’éducation de leurs enfants, leur culture, la

langue arabe et leur appartenance. L’extrait ci-dessous168 montre que les enfants sont rentrés en

Algérie bien qu’ils ont étudié et grandit en France. W. affirme qu’elle avait peur que ses enfants épousent des Français, ou des Italiens, ou qu’ils perdent la langue arabe, au risque d’une probable acculturation et perte d’identité.

3. A : […] Depuis quand résidez-vous en Algérie ? 4. W : J’habite en Algérie ou en France ?

5. A : Non en Algérie depuis quand habitez-vous en Algérie ?

6. W : Avant que je parte de l’Algérie ou bien dès mon départ en France

7. A : [Après que vous soyez partie de France, quand êtes-vous partie en Algérie] 8. W : Depuis quand je suis partie euh ::(.) Quatre-vingt-huit de la France en Algérie 9. A : Et quelles sont les causes qui vous ont conduite à rentrer ?

10. W : Et ben:/je voulais retourner à mon pays et mes enfants ont grandi ici et euh j’ai remarqué qu’ils allaient perdre la religion et perdre aussi leur langue arabe, et ils commençaient à ne plus comprendre la langue arabe. Alors je me suis dit, c’est mieux de rentrer pour qu’ils apprennent leur religion, leur langue […]

17. A : Avec le temps quel est le sentiment qu’ont vos enfants ? (.) du retour

18. W : Du retour, maintenant merci à Dieu, ils ont appris, l’arabe et appris leur religion et après ceux qui se sont mariés, ils se sont mariés et ceux qui sont revenus en France ils sont restés et ceux qui sont restés en Algérie, ils sont restés y en a qui ont terminé leurs études et

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