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III. Analyse comparative et parallèle entre euroscepticisme et populisme

2. Parallèle entre euroscepticisme et populisme

C’est donc à la relation qui existe entre l’euroscepticisme et le populisme que nous nous intéressons maintenant. Précisons que les partis et mouvements concernés sont uniquement européens. S’il est nécessaire de le préciser, c’est car contrairement à l’euroscepticisme qui se limite à l’Europe, le populisme est un concept qui s’applique au monde entier. Nous n’inclurons donc pas les partis populistes du reste du monde dans l’analyse comparative que nous effectuons ici. Afin de comprendre de manière optimale les liens qui unissent ces deux concepts, il convient d’apporter une définition du populisme. Selon le Trésor de la langue française informatisé, le terme regroupe « tout mouvement, toute doctrine faisant appel exclusivement ou préférentiellement au peuple en tant qu’entité indifférenciée ». Citons également la définition du Petit Robert 2017 : un « discours politique qui s’adresse aux classes populaires, fondé sur la critique du système et de ses représentants, des élites », qui complète la précédente en explicitant le clivage fondateur du populisme : l’opposition entre le peuple et les élites.

Tout comme l’euroscepticisme, le populisme n’est pas un concept simple à définir et il peut lui aussi renvoyer à différentes réalités, et inclure ou exclure certains mouvements en fonction du point de vue et de la définition que l’on adopte. En effet, en partant du constat selon lequel le populisme s’intéresse à la défense des intérêts du peuple, qu’il oppose à ceux des élites, apparaissent déjà deux questions fondamentales : Quel est le peuple dont on parle ? Et qui sont les élites évoquées ? D’un mouvement populiste à l’autre, le peuple n’est pas le même. Alors que le peuple peut être défini en termes sociologiques, il peut aussi l’être en termes nationalistes, comme l’explique Thierry Chopin105. Dans une rhétorique populiste de gauche, le peuple sera défini à travers la classe ouvrière alors que dans une rhétorique plus à droite, le peuple sera souvent défini en termes nationalistes. Le point commun entre les différentes visions est qu’elles mettent toutes en jeu la dimension identitaire, qui vise à exacerber les différences avec l’autre, celui qui ne fait pas partie du peuple. De la même façon, les élites dénoncées ne sont pas systématiquement les mêmes et dépendent de nombreux facteurs, parmi lesquels la situation politique, l’idéologie du mouvement, mais aussi l’époque étudiée. On peut parfois aussi considérer, comme nous le mentionnions précédemment, que la direction des mouvements et partis populistes fait, elle aussi, partie d’une élite. En tenant compte du fait que le discours populiste apporte une importance toute particulière à son leader en le présentant fréquemment comme une figure charismatique incontournable, ce processus traduit une sorte de contradiction. Une contradiction entre la volonté de dénonciation des élites dans l’intérêt du peuple et le fait que le leader incarne lui aussi une élite politique et identitaire. Qu’il s’agisse d’élites économiques, politiques ou même intellectuelles, toutes sont accusées par le discours populiste de représenter une entrave à l’expression et au respect des volontés du peuple, qui est pourtant majoritaire. Le populisme décrit ces situations comme injustes et souhaite être le porte-parole de la voix du peuple, qui n’a jusqu’alors pas su se faire entendre. Toujours selon Thierry Chopin, le populisme renvoie « à l’une des tensions essentielles au cœur du régime démocratique entre le principe de la souveraineté populaire et le principe libéral »106. Cette tension peut être reformulée par les divergences idéologiques qui existent entre les défenseurs patriotiques – qui adhèrent à un protectionnisme très poussé, et les défenseurs de la mondialisation et de la libéralisation – qui embrassent de nouvelles logiques de fonctionnement de la société. L’auteur parle de « crise de la démocratie libérale européenne », crise qui,

                                                                                                               

105 Thierry CHOPIN, Le « moment populiste » : vers une Europe « post-libérale » ? Fondation Robert Schuman, Policy paper Question d’Europe numéro 414, 12 décembre 2016, p. 1.

106 Ibid, p. 2.

combinée au contexte social qui se détériore, expliquerait la montée des partis populistes à rhétorique eurosceptique sur le continent européen.

Mais quel est donc ce lien qui unit populisme et euroscepticisme ? Ils ne sont pas certainement pas confondus ou imbriqués l’un dans l’autre. Nous l’avons montré à l’aide de définitions, ils sont bien différents. En réalité, ils coexistent : ils sont souvent observés ensemble mais peuvent aussi exister l’un sans l’autre, de manière indépendante. Un parti eurosceptique n’est pas systématiquement populiste, tout comme un mouvement populiste n’est pas fatalement eurosceptique. À ce sujet, Robert Hamsen, qui s’est intéressé à l’étude de cette relation, affirme qu’il est évident qu’ils renvoient à des concepts distincts mais que ceux-ci s’entrecroisent107. Il n’existe pas non plus de causalité entre les deux, comme l’expliquent Stéphanie Dechezelles et Laure Neumayer108 en citant les travaux d’Emmanuelle Reungoat sur la question.

Il existe plutôt une pluralité de facteurs explicatifs, parmi lesquels l’idéologie de base du parti politique.

Tout comme l’euroscepticisme, le populisme n’est pas une idéologie fixe. Il n’est pas le fait de la droite ou de la gauche. Il s’adapte à toute idéologie et se retrouve en Europe dans toute la largeur du paysage politique traditionnel. À gauche, citons les exemples incontournables de Syriza en Grèce et Podemos en Espagne. À droite, nous trouvons notamment le Parti pour la liberté aux Pays-Bas et la Ligue du Nord en Italie.

Un autre point commun entre l’euroscepticisme et le populisme est l’opposition aux élites. En effet, l’euroscepticisme en est l’exemple parfait. Dans le discours populiste eurosceptique, l’Union européenne est présentée comme une structure dirigée par des élites eurocrates pour qui l’intérêt du peuple n’importe que peu. Le fait que ces élites soient lointaines, non seulement au sens figuré, mais également au sens propre – géographiquement parlant, facilite la rhétorique d’opposition. Le manque de connaissances de la population quant au fonctionnement complexe de l’UE joue lui aussi un rôle dans le processus de rejet des élites qui la dirigent. Dans le discours eurosceptique, l’opposition populiste classique entre intérêt populaire et intérêt des élites devient une opposition entre intérêt national et intérêt européen, souvent décrit comme centré sur le profit économique à tout prix, parfois aux dépens du peuple. Il s’agit de l’opposition au caractère supranational dont nous avons tant parlé dans la partie empirique. En revendiquant un retour vers une souveraineté nationale totale, le discours eurosceptique devient populiste car il est convaincu de défendre les intérêts du peuple face à une UE lointaine et toute puissante. Mais la critique des élites européennes ne passe pas uniquement par une opposition au caractère supranational.

Elle peut également traiter de questions économiques ou remettre en question la légitimité et le caractère démocratique des institutions de l’Union européenne. À partir du moment où l’expression d’une réticence à l’UE implique une critique des élites qui sont à sa tête, elle admet une part de populisme. On remarque souvent que si la position européenne d’un parti politique implique une dénonciation des élites, la position nationale de ce même parti l’implique aussi. Le populisme et l’euroscepticisme sont tous deux des exemples pratiques de la théorie du bouc émissaire développée par René Girard : le premier désigne le groupe hétérogène des élites comme coupable, le deuxième accuse l’Union européenne de tous les torts.

En simplifiant la réalité et en attribuant la faute à un seul acteur, les organisations politiques qui usent de ces rhétoriques se lavent elles-mêmes de toute responsabilité et se légitiment comme des juges défenseurs de valeurs fondamentales. De manière parallèle à ce que l’on peut qualifier de diabolisation de l’autre, les rhétoriques populistes et eurosceptiques font également intervenir une idéalisation de la nation ou de la patrie. Comme l’explique Robert Harmsen109, ces rhétoriques construisent une image mentale améliorée de la nation et du peuple afin de justifier leur besoin de protection face aux élites et aux étrangers, qui possèdent des intérêts contraires aux leurs.

                                                                                                               

107 « Yet, insofar as one may discern core usages of the two concepts, it is apparent that they refer to distinct but intersecting phenomena », Robet HARMSEN, « Concluding comment : on understanding the relationship between populism and euroscepticism », in Perspectives on European politics and society, 2010, Volume 11, Numéro 3, p. 333.

108 « There is no systematic link between a party’s position towards the EU and its use of populist argumentation but a variety of relations, linked to the party’s position in the party system as well as the right/left clivage », Stéphanie DECHEZELLES, Laure NEUMAYER, « Introduction : Is populism a side-effect of european integration ? Radical parties and the europeanization of political competition », in Perspectives on European politics and society, 2010, Volume 11, Numéro 3, pp. 229-236.

109 Robert HARMSEN, « Concluding comment : on understanding the relationship between populism and euroscepticism », op. cit, p. 336, dernier paragraphe.

Sur le fond, on constate que les rhétoriques eurosceptiques et populistes partagent souvent des positions similaires concernant l’immigration, les frontières, la sécurité ainsi que le terrorisme et l’islam. Tous ces sujets sont d’ailleurs reliés dans leurs argumentations. Dans une optique sécuritaire et de lutte contre le terrorisme, les partis populistes eurosceptiques s’opposent aux immigrations et souhaitent un renforcement des contrôles aux frontières nationales. Le caractère populiste de ces revendications se trouve dans l’opposition à l’autre, à l’étranger, dans une volonté protectionniste. Le caractère eurosceptique de ces revendications passe par une remise en question des accords de libre circulation et une critique de la gestion de la crise migratoire par l’Union européenne. Pourtant, ces revendications de traitent pas des vraies questions de fond. Un retour aux frontières nationales ne mettra pas un terme à la crise des migrants, tout comme contrôle accentué de ces frontières ne stoppera pas les attaques terroristes.

À l’échelle européenne, le repli sur soi pour des questions sécuritaires peut apparaître comme la solution à court terme mais il ne l’est sûrement pas sur le long terme. Il pourrait au contraire apporter plus de problèmes que de solutions car il échouerait à répondre de manière adéquate aux questions sécuritaires.

La présence de l’islam dans la liste plus haut est purement due aux amalgames discursifs dont souffre cette religion en Europe. En effet, les positions protectionnistes que nous explicitions peuvent parfois mener à un rejet infondé et à une méfiance injustifiée envers des groupes et minorités. En excluant ces groupes de l’identité qu’il souhaite défendre, un parti peut contribuer à leur marginalisation et à la diffusion d’amalgames destructeurs. Dans notre exemple, on se réfère en particulier aux étrangers et aux musulmans. Les amalgames qui les lient au terrorisme et à l’insécurité contribuent à répandre le racisme et les discriminations de tous genres en Europe. Ils sont souvent observés au sein des partis qui adoptent des rhétoriques populistes et eurosceptiques. Si ces positions sur l’immigration, sur la sécurité territoriale et sur certaines minorités se retrouvent souvent dans les discours eurosceptiques et populistes, elles n’en sont pas pour autant caractéristiques. Il ne s’agit en aucun cas de particularités de ces discours, et les phénomènes que nous décrivons sont indépendants des deux concepts.

En outre, on observe que les partis populistes eurosceptiques mettent en avant une politisation de volontés nationalistes, régionalistes voire même indépendantistes. En Belgique, on retrouve le Vlaams Belang, dont toute l’idéologie repose sur la volonté d’indépendance de la Flandre. En Italie, la Ligue du Nord s’engage elle aussi pour l’autonomie, voire l’indépendance de la Padanie, région septentrionale italienne. Les partis nationalistes sont encore plus nombreux et on compte parmi eux le Front national, le Parti pour la liberté ou encore l’Alternative pour l’Allemagne, pour ne citer que ceux auxquels nous nous sommes intéressés. Dans l’expression de ces revendications nationalistes, on retrouve la question identitaire, qui est centrale aux discours eurosceptiques et populistes. Thierry Chopin explique dans son article que le populisme permet à ceux qui le mobilisent de « ressusciter le sentiment défaillant d’une identité protectrice et rassurante et de retrouver le sens de l’appartenance à une communauté ».

L’utilisation politique de la question identitaire, une question si sensible et personnelle, est à la fois inclusive et exclusive. D’une part, elle permet de donner à l’électorat cible l’impression d’être inclut dans un groupe et d’appartenir à une communauté qui partage un style de vie et des valeurs communes. D’autre part, elle exclut de cette communauté tout groupe de personnes qui ne répond pas aux critères d’appartenance. Ce faisant, elle crée une division entre ceux qui appartiennent à la communauté et ceux qui n’y appartiennent pas, et qu’il faut par conséquent rejeter. Cette stratégie politique s’applique à l’échelle régionale, nationale tout comme européenne. C’est pour cette raison qu’elle est aussi utilisée comme instrument dans l’opposition à l’Union européenne. Derrière l’image inclusive d’appartenance se cache donc surtout un processus d’exclusion de l’autre.

L’explication de Thierry Chopin confirme non seulement notre constat concernant la question identitaire, mais elle nous permet également de faire la transition vers la question émotionnelle. En effet, le discours populiste, tout comme le discours eurosceptique, fait intervenir les sentiments et les émotions plus fréquemment qu’il ne mobilise la raison chez son électorat. Il peut parfois s’agir de créer un sentiment d’appartenance, de confort moral et de sécurité physique chez l’électeur en mobilisant l’identité comme instrument persuasif. Dans la promesse d’un avenir stable, prospère et sûr pour lui et pour sa communauté, l’électeur se laisse séduire par la rhétorique de partis populistes eurosceptiques. Mais il peut également s’agir de mobiliser des émotions telles que la peur et la crainte. Lorsqu’elles sont utilisées à des fins politiques stratégiques, on parle d’instrumentalisation de la peur. Ce phénomène s’apparente à une intimidation, à la différence près qu’il est politiquement acceptable puisque le parti qui l’utilise ne formule

pas de menaces explicites mais qu’il laisse plutôt entrevoir une alternative si noire et déplorable que l’électeur se tourne, par peur de l’alternative, vers la proposition du parti politique en question. Les craintes qui sont instrumentalisées peuvent être économiques : peur de la dégradation des conditions de vie en raison d’une situation économique critique, peur que les orientations libéralistes imposées par les instances européennes se fassent au détriment de l’économie nationale. Elles peuvent aussi être identitaires et culturelles : peur de la transformation de la société européenne en une société que l’on ne reconnaît pas, peur de la détérioration de son identité culturelle nationale, peur que l’Union européenne ne compromette sa liberté individuelle et collective. Ces deux craintes sont conceptualisées par Dominique Reynié dans son article sur le populisme patrimonial110. Selon lui, les craintes économiques sont liées à la défense du patrimoine matériel, tandis que les craintes identitaires sont liées à la défense du patrimoine culturel.

Lorsqu’elles sont mises en commun, les défenses de ces deux franges importantes de la société s’inscrivent dans l’implantation de ce que l’auteur qualifie de populisme patrimonial. Il s’agit d’une forme de populisme qui, grâce à la défense d’intérêts matériels et immatériels, réussit à séduire différentes classes de population, des plus aisées aux plus modestes. La peur, une émotion forte, favorise les réactions irrationnelles et précipitées aux décisions réfléchies. Elle ne prend pas en compte la classe ou l’idéologie politique. Son instrumentalisation politique permet donc de prévenir que l’électeur ne prenne des décisions dans les conditions optimales en le forçant, mais surtout sans qu’il en soit conscient, vers la position souhaitée.

La volonté de dépassement du clivage droite/gauche et la volonté de démarcation du reste des partis politiques en se présentant comme la seule alternative font également partie des phénomènes que l’on observe chez les partis eurosceptiques et populistes. Toutefois, rappelons-le, ils ne leurs sont pas propres.

Le premier phénomène, le refus du clivage droite/gauche, permet aux partis populistes eurosceptiques d’offrir à l’électorat une image lisse et indépendante de toute idéologie classique dépassée. Il leur permet également de s’inscrire dans l’actualité en dénonçant la futilité d’un clivage que les années ont usé. Ainsi, les partis apparaissent comme novateurs et conscients des réalités et enjeux actuels, contrairement aux partis de gouvernement qui se contentent de vivre des succès du passé et de leur implantation incontestée dans la scène politique. Enfin, le refus d’être catégorisé à droite ou à gauche permet tout simplement de prétendre à un électorat plus large car ne se limitant pas aux clivages traditionnels. Le deuxième phénomène, la volonté de démarcation en se présentant comme la seule alternative, cache en réalité deux questions importantes : celle de l’alternative et celle de la démarcation. Les partis qui se voient comme la seule alternative profitent de la situation politique européenne défavorable aux partis traditionnels. On note que les citoyens sont de plus en plus désabusés et exaspérés face aux actions de la droite comme de la gauche. Ils ne font plus systématiquement la distinction entre les deux, qui sont accusés de défendre, en fin de compte, les mêmes intérêts et de pas proposer de réel changement. Cette situation favorise donc l’ascension de partis eurosceptiques et populistes, qui se légitiment en engageant un combat contre les partis traditionnels.

Par ailleurs, il convient aussi d’insister sur la volonté qu’ont ces partis de se démarquer et de se présenter comme unique. Il est important pour le parti qui se voit comme une alternative d’être la seule alternative.

Le parti eurosceptique doit être le seul, le seul à offrir une réelle opposition à l’Union européenne supranationale, le seul à être véritablement pro-européen ou encore le seul à se rendre réellement compte de la situation critique de l’économie nationale. Le parti populiste doit lui aussi être le seul, le seul à incarner la voix du peuple dont les intérêts sont bafoués par les élites, le seul à s’opposer au reste des partis politiques pour dire la vérité haut et fort, envers et contre tous. Ces exemples montrent de manière évidente à quel point il est important dans les rhétoriques eurosceptiques et populistes de se démarquer du reste et d’être perçu comme unique. Cette logique peut donc être interprétée dans une certaine mesure comme égocentrée et superficielle puisqu’elle s’articule autour de l’image que renvoie le parti à l’électeur et non pas autour des réalités idéologiques auxquelles il adhère. Tout comme la montée de l’euroscepticisme, celle du populisme peut être expliquée par un mouvement de défiance croissante vis-à-vis des autorités politiques au pouvoir, un sentiment d’exclusion, de mise à l’écart des parts de la population auxquelles ne

                                                                                                               

110 Dominique REYNIÉ, Fondapol, « L’avènement du populisme patrimonial », Le Monde.fr, Le Monde idées, 7 avril 2011. Disponible à l’adresse : http://www.lemonde.fr/idees/article/2011/04/07/l-avenement-du-populisme-patrimonial_1504203_3232.html

profite pas la mondialisation ainsi que par l’importance grandissante apportée aux questions migratoires, sécuritaires et identitaires.

Les discours eurosceptiques et populismes partagent également un autre instrument politique : le référendum. Convoquer un référendum est un pari risqué. On distingue deux cas : le référendum est juridiquement contraignant, et le référendum a une valeur consultative. Pour chacun de ces cas, on distingue deux scénarios : l’issue du référendum est favorable à la force politique qui l’a convoqué, et

Les discours eurosceptiques et populismes partagent également un autre instrument politique : le référendum. Convoquer un référendum est un pari risqué. On distingue deux cas : le référendum est juridiquement contraignant, et le référendum a une valeur consultative. Pour chacun de ces cas, on distingue deux scénarios : l’issue du référendum est favorable à la force politique qui l’a convoqué, et