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Etude analytique

IX - TRAITEMENTS A. But du traitement [41]

P. palmo- palmo-plantaire (%)

0 0 2,1 0 3 P. érythrodermique (%) 1 0,7 0,1 3,3 0,9 P. pustuleux (%) 2 0,9 0,6 13,1 0,3 P. arthropatique (%) 1 1,10 0 0 0,9 P. du visage (%) 19,5 4,7 38 18 17 P. inversé (%) 11,5 0,4 0 6,6 17 P. du cuir chevelu (%) 8 5,9 11,5 60,7 52,5 P. unguéal (%) 9 2,3 0,6 21,3 32 P. des muqueuses (%) 2 0 0 3,3 5,6 P. palmo-plantaire (%) 17 5,7 4 1,6 23 P. des langes (%) 10,5 0,4 16,3 4,9 0

Fig. 205 : Tableau comparatif des proportions de différentes formes cliniques entre différentes séries pédiatriques

IV) Le diagnostic positif :

Le diagnostic positif du psoriasis chez l’enfant est dans la plupart du temps aisé, basé essentiellement sur la clinique. Le diagnostic différentiel ne se pose qu’en cas de formes débutantes ou pauci symptomatiques.

Dans notre série, le diagnostic positif était purement clinique pour la totalité des patients et n’a nécessité pour aucun cas le recours à une biopsie cutanée.

V) Sur le plan thérapeutique :

A l’heure actuelle, aucun traitement ne peut prétendre à une guérison certaine et durable du psoriasis.

Chez l’enfant, les recommandations sont souvent absentes pour cette catégorie d’âge vu que les études consacrées aux cas pédiatriques sont rares et portent sur un échantillon limité. De ce fait, il appartient au médecin de choisir la meilleure option thérapeutique au cas par cas et ce en fonction de l’âge, de la localisation, du type du psoriasis, de la sévérité, des contre-indications et de l’importance du préjudice fonctionnel ou esthétique.

La base du traitement du psoriasis chez l’enfant est les traitements topiques surtout : les émollients, les kératolytiques, les dermocorticoïdes et les dérivés de la vit D. Le traitement systémique et la photothérapie sont réservés aux enfants ayant une atteinte psoriasique sévère et réfractaires aux traitements topiques.

Dans notre série, l’ensemble des cas a bénéficié d’un traitement topique à base d’émollients, de kératolytique (vaseline salicylée*), de dermocorticoïdes et de dérivé de la vit D (Daivonex*) avec une bonne amélioration. On n’a pas eu recours au traitement systémique ni à la photothérapie pour aucun de nos cas.

VI) Sur le plan évolutif :

Le psoriasis évolue classiquement selon un mode chronique, avec des poussées imprévisibles, entrecoupées de rémissions plus ou moins longues.

L’instauration d’un traitement accélère habituellement la rémission ou du moins produit une régression des lésions.

Sur l’ensemble de nos malades, l’évolution à court terme était favorable sous traitement topique.

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Le psoriasis est une dermatose érythémato-squameuse, représentant 5 % des affections dermatologiques pédiatriques, et d’une prévalence globale de 1 – 3 %, qui concerne aussi bien adultes qu’enfants, ces derniers représentant près de 30% des psoriasiques.

L’existence de formes familiales et sa distribution inégale parmi les races suggèrent l’existence d’un terrain génétique, confirmé par l’identification de locus de prédisposition et de systèmes HLA à risque. Néanmoins, des facteurs environnementaux, physiques, chimiques et microbiologiques, interviennent à un degré important à différentes étapes du processus immunologique pour déclencher la maladie ou en déterminer la gravité.

Il n’existe pas de données spécifiques du psoriasis au Maroc. Entre 2008 et 2011, nous avons recensé 87 cas d’enfants et nourrissons psoriasiques suivis au service de Pédiatrie IV à l’hôpital d’enfants de Rabat. L’âge moyen de nos patients était situé entre 6 et 13 ans avec une légère prédominance féminine ; ces données concordent dans leur ensemble avec celles de la littérature.

Le psoriasis se manifeste par des plaques érythémato-squameuses siégeant préférentiellement aux zones bastions, l’aspect sémiologique chez l’enfant est similaire à celui de l’adulte. Toutefois, certaines localisations sont plus fréquemment observées chez l’enfant notamment le psoriasis du visage, du cuir chevelu et le psoriasis des langes chez le nourrisson ; ces formes ont concerné 33 de nos patients, soit 38%. D’autre part, le psoriasis vulgaire et le psoriasis en goutte chez l’enfant de plus de 2 ans restent les types les plus retrouvés ; ces derniers ont intéressé 57 de nos patients soit 65,5%. Les formes graves restent en contrepartie rares et sont estimées à 4,5% dans notre série.

Le diagnostic est essentiellement clinique, comme c’était le cas pour l’ensemble de nos cas. Il peut être difficile quand les lésions sont modérées ou simulent d’autres dermatoses courantes de l’enfant comme : la dermatite séborrhéique, certains eczémas, le parapsoriasis en goutte, le lichen plan dans sa forme atypique. Ainsi, les examens complémentaires ne trouvent leur place que dans les formes atypiques ou graves.

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L’annonce du diagnostic peut être lourde de conséquences sur le plan psychologique. Les possibilités thérapeutiques doivent être expliquées avec patience et être bien comprises par l’enfant et sa famille afin d’obtenir une bonne compliance au traitement.

La prise en charge n’est pas codifiée et peu d’études cliniques concluantes ont vu le jour vu le contexte particulier de l’enfant. Le choix du traitement dépend de l’âge de l’enfant, de la forme clinique, du degré de la sévérité et de la localisation.

Les traitements topiques ont fait preuve de leur efficacité. Les émollients gardent leur place privilégiée chez les nourrissons et pour des lésions peu étendues. Les dermocorticoïdes et les dérivés de la vitamine D sont utilisés en monothérapie ou en association. Les traitements systémiques sont réservés aux psoriasis graves ou résistants aux traitements locaux.

Les progrès réalisés dans la compréhension des mécanismes physiopathologiques mis en jeu ont permis un élargissement des moyens thérapeutiques. Ainsi, de nouvelles molécules à usage systémique ont été découvertes, destinées aux formes graves ou sévères rebelles aux traitements conventionnels. En l’absence d’études à large échelle, leur prescription chez l’enfant se discute au cas par cas.

La totalité de nos patients était traitée par voie locale avec bonne amélioration.

L’évolution du psoriasis est chronique, caractérisée par des poussées entrecoupées de rémission. Le pronostic à long terme chez l’enfant serait meilleur que celui d’un psoriasis apparu à l’âge adulte.

Le volet psychologique de la maladie est capital et mérite d’être considéré à sa juste valeur.

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