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Périodes-clé dans la recherche et archéologues importants

Intéressons-nous pour clore cet historique de la recherche à une autre forme de contacts : ceux qui ont pu unir archéologues travaillant sur la Bohême et sur la Gaule. Ces contacts ont toujours existé, mais on peut tout de même dégager trois moments forts, qui ont permis une augmentation des connaissances ou l’apparition de nouveaux modèles.

Le premier moment est lié à deux chercheurs, J. L. Píč et J. Déchelette. Nous avons pu voir que l’intérêt particulier porté aux contacts Bohême-Gaule étaient dus à l’état de la recherche à l’époque : on cherche alors à savoir pourquoi les cultures sont similaires. La personnalité de J. Déchelette est très importante, puisque cet auteur a permis, selon son souhait, de donner accès aux travaux de J. L. Píč.

Le deuxième moment important correspond au dernier quart du XXe s., quand les études de matériel ont permis d’augmenter le nombre de marqueurs de contacts connus jusqu’à présent. Nous avons vu que ces études ont été effectuées aussi bien du côté tchèque que du côté « gaulois ». L’autre apport pour notre sujet, résultant de ces études, est l’élargissement des interprétations concernant les contacts Bohême-Gaule. Ainsi par exemple de l’hypothèse de l’ « immigration danubienne » développée par V. Kruta.

Ce chercheur a eu dès cette période une influence nette dans la circulation des informations, et a donc permis de mieux faire connaître l’archéologie tchèque aux chercheurs français. Il a en quelque sorte remplacé J. Déchelette dans ce rôle.

Les travaux de V. Kruta ont ainsi « importé » dans la recherche française l’idée de la migration de la Gaule vers la Bohême au début du IVe s., même si elle ne semble pas avoir été reprise par d’autres chercheurs. Mais ils ont aussi permis de proposer une autre hypothèse, complémentaire, celle d’un mouvement probable en direction de la Champagne, grâce au témoignage des anneaux de cheville.

Le troisième et dernier moment a été initié dans les années 1990, lorsqu’on a commencé à remettre en cause le phénomène des invasions historiques, dans le sens de migrations

« totales ». Dès lors, on ne peut plus réellement faire de distinction entre les recherches française et tchèque par exemple, mais une distinction demeure entre les deux écoles que nous avons évoquées, migrationniste et diffusionniste.

On a vu que les travaux les plus récents (Venclová 2008b) se distinguaient clairement des travaux antérieurs, puisque l’on insiste moins sur les migrations de peuples à grande échelle, et que l’on propose d’autres modèles, et notamment celui d’un changement dans les élites, et du déplacement de petits groupes d’individus.

D’un autre côté, l’exposition de Mariemont, constitue le plein développement des théories élaborées en premier lieu par V. Kruta, et illustre la ténacité des modèles migrationnistes.

Un autre exemple pour illustrer ces deux types d’interprétations est celui du débat tournant autour de l’importance ou non des échanges dans le développement économique des Celtes de Bohême (P. Drda et V. Salač, cf. supra).

En dehors des trois périodes que nous avons définies, les contacts entre archéologues ont toutefois existé tout au long de l’histoire de notre discipline.

Si l’on se place du point de vue tchèque, on peut dire que l’intérêt pour les travaux

« occidentaux » a toujours été de mise. Nous rappellerons que l’archéologie tchèque a constamment été influencée par les travaux des voisins allemands (Venclová 2008b, p. 14).

Il est donc logique que la recherche de comparaisons ait été menée également en direction de la Gaule, comme elle a pu être étendue à la zone danubienne ou à l’Italie. Il ne faut pas y voir la marque de contacts privilégiés, mais plutôt la conséquence logique de ce besoin de comparaisons en-dehors de la zone d’étude prise en considération (ce qui n’est pas toujours automatique).

L’autre intérêt de la Gaule est que celle-ci bénéficie de l’existence de textes antiques, au contraire de la Bohême. C’est ainsi que l’on a pu voir la Bohême qualifiée de « quatrième Gaule »65. Cette dénomination avait déjà été utilisée par J. Böhm (Böhm 1941, p. 401) pour désigner la Celtique de l’Est du Rhin. Dans les deux cas on fait évidemment référence aux premières lignes de la Guerre des Gaules de César, divisant la Gaule en trois parties66. J. Filip a également utilisé cette image, en parlant de « Gaule centre-européenne » pour désigner un territoire beaucoup plus grand, qu’il divise en deux parties principales : le centre tchèque dans la partie nord de la Bohême, et le centre carpathique (« slovaco-pannonien ») (Filip 1956, p. 76).

Ces exemples n’ont dans leur contexte été utilisés que dans un but : mettre l’accent sur les similitudes de la culture matérielle (et peut-être lutter contre les divisions excessives entre l’Est et l’Ouest ?). Mais la référence à la Gaule permet également de se raccrocher aux textes antiques, et donc de justifier leur emploi pour des territoires pour lesquels ces sources sont quasi-muettes (par comparaison avec ce dont on dispose pour la Gaule).

À l’inverse, les archéologues « occidentaux » qui se sont intéressés à la recherche tchèque sont peu nombreux. Mais c’est là une question d’échelle, puisque, pour comparer, il faudrait prendre en considération l’Europe centrale dans son ensemble.

Quelle raison peut-on entrevoir pour l’expliquer ? Peut-être doit-on y voir un problème lié à la barrière de la langue. C’était le cas à l’époque de J. Déchelette, et c’est ce qui l’a

65 Sous la plume de B. Svoboda, dans le cadre d’un fascicule édité par la banque Živnostenská : The Fourth Gallia (Ctvrtá Gallie). Leták č. 4 Živnostenské banky v Praze, avril 1948, 4 p., 23 ill. Un compte-rendu peut être trouvé dans les Numismatické listy III, 1948, p. 69.

66 « Gallia est omnis divisa in partes tres », BG 1, 1, 1.

poussé à traduire la monographie de J. L. Píč67. Les travaux de J. Filip, P. Drda ou V. Kruta ont par la suite permis d’accéder à la littérature tchèque et de la relayer. Néanmoins, les travaux de ces derniers auteurs expriment un point de vue principalement migrationniste, et on regrettera que les travaux les plus récents ne soient pas accessibles aux lecteurs non tchécophones68.

Certainement doit-on aussi y voir les traces de l’histoire européenne de la seconde moitié du XXe s., à l’époque du Rideau de fer. Le fait que les contacts personnels avec les collègues des « pays capitalistes » aient été limités a été une des caractéristiques de l’archéologie de la Tchécoslovaquie communiste entre autres (Sklenář 2005, p. 31). Mais elle n’a heureusement pas été totale. C’est ainsi que l’on a pu voir des chercheurs occidentaux séjourner en Tchécoslovaquie : J. Collis en 1967 (voir les remerciements de Collis 2003a, p. 8), qui a ainsi pu porter un regard en connaissance de cause sur l’archéologie tchèque (Collis 1995), ou J.-P. Guillaumet en 197269. Dans les deux cas, c’est le rôle de J. Filip qui doit être souligné. Enfin, les chercheurs tchèques ont pu eux aussi, malgré les difficultés liées au régime, séjourner à l’étranger. Ainsi de P. Drda à Marburg (Sklenář 2005, p. 143), ou de P. Sankot, qui a séjourné à Rennes en 1976 (Sklenář 2005, p. 492), et a pu de la sorte s’intéresser de plus près au mobilier de Suisse ou de Champagne (Sankot 1976-77 ; 1980).

Aujourd’hui, plus de 20 ans après la chute du Rideau de fer, et avec l’intégration des pays d’Europe centrale et orientale dans l’Union européenne, les contacts entre archéologues sont nettement facilités. Les collaborations se multiplient, et les échanges de chercheurs et d’étudiants également. La table-ronde de Prague de 1999 (Bouzek, Kruta 2001) s’inscrivait ainsi dans le programme franco-tchèque « Barrande ». Un projet consacré aux

« oppida, premières villes au nord des Alpes », associant des partenaires français et tchèque notamment, a été financé par le programme « Culture 2000 ». Un autre exemple est celui des « GDRE »70, projets de recherche avec une problématique embrassant l’ensemble de l’Europe et regroupant des chercheurs de plusieurs pays. On citera dans ce cadre le GDRE coordonné par J.-P. Guillaumet, intitulé « Les Celtes en Europe », et auquel participent notamment trois laboratoires du CNRS et l’Institut d’archéologie de l’Académie tchèque des sciences. La reprise dans ce cadre des collections anciennes de Stradonice conservées au Musée National de Prague, sous la tutelle de P. Sankot et J.-P. Guillaumet, montre l’importance qu’a toujours ce site aux yeux des archéologues contemporains. Et l’on

67 Avertissement introductif de J. Déchelette dans la monographie de Stradonice : « nous nous sommes chargé de ce travail de traduction avec empressement, estimant que la science des antiquités protohistoriques et notamment celles des antiquités nationales de la France peut tirer un notable profit de la diffusion de cet ouvrage, désormais accessible à un plus grand nombre de lecteurs » (Píč 1906, p. III).

68 En l’occurrence l’excellente série de synthèses d’Archeologie Pravěkých Čech.

69 Information orale J.-P. Guillaumet.

70 « Groupe de Recherche Européen » du CNRS.

comprend maintenant l’importance des travaux de J. L. Píč et J. Déchelette, et le caractère presque « avant-gardiste » du tableau des oppida publié par ce dernier (fig. 15).

c

hapitre

ii

l

eS marqueurS de contactS à longue diStance

Afin d’essayer de préciser la nature des contacts entre la Bohême et la Gaule, nous avons souhaité étudier ou réétudier le mobilier archéologique à notre disposition.

Il va sans dire que nous avons affaire à un phénomène plus global, qui ne concerne pas uniquement la culture matérielle. Les contacts sont avant tout des « relations entre des personnes » (voir chap. I.B.1.1), et ne se manifesteront pas systématiquement sous une forme archéologique.

En ce sens, l’archéologie ne nous permet d’apporter qu’un élément de réponse à cette problématique. Le chapitre que nous entamons ici n’ambitionne donc pas de résoudre la question des contacts entre la Bohême et la Gaule. Il s’agit seulement de s’interroger sur les informations que peut nous apporter la documentation archéologique. Informations en termes qualitatifs et quantitatifs : quels types de contacts peuvent être décelés, et quelle part des contacts peut être perçue par l’archéologie ?

Nous disposions également dès le départ d’une série d’artefacts qui sont pour certains régulièrement employés dans la recherche afin d’illustrer et de caractériser ces contacts.

Une partie d’entre eux a déjà été évoquée dans l’histoire de la recherche (voir chap. I.C), et nous aurons l’occasion de les détailler ici. Il s’agissait alors dans ce cas de reprendre la documentation, pour juger de la pertinence de ces marqueurs.

Pour répondre à ces questions, il a été nécessaire de mettre au point une méthode d’analyse, permettant à la fois de vérifier l’héritage existant, mais également d’identifier éventuellement de nouveaux marqueurs.

a. m

éthoded

analySeetlimiteSméthodologiqueS

Avant d’expliquer plus en détail la méthode que nous avons utilisée pour examiner la documentation archéologique, il convient de préciser le sens que nous accordons au terme

« marqueur de contact à longue distance »1.

On entend par cette appellation tous les types d’artefacts (objets ou structures) qui permettent d’illustrer ce type de contacts, sous leurs différentes formes (voir chap. I.B.1.3), entre la Bohême et la Gaule dans notre cas.

Concrètement, il s’agit en théorie d’artefacts qui auraient d’une part été produits en Gaule, mais mis au jour en Bohême, et inversement, d’artefacts dont l’origine est à situer en Bohême, et qui ont été découverts en Gaule (selon les limites que nous avons définies, voir chap. I.A.1).

1. méthodedidentification

L’identification des marqueurs de contacts a été menée selon deux méthodes principales.

La première a consisté en l’établissement d’une liste des artefacts mentionnés dans la littérature comme étant des preuves de migration ou de commerce entre la Bohême et la Gaule. Cela correspond principalement aux ouvrages que nous avons mentionnés dans l’histoire de la recherche (chap. I.C).

La seconde méthode a consisté en un dépouillement d’articles ou de publications portant soit sur des sites ou des régions précis, soit sur un type de matériel. Nous avons dans ce cas utilisé deux méthodes distinctes : l’examen de la répartition des objets à l’échelle de l’Europe, pour les marqueurs pour lesquels de telles études existaient ; l’identification

« visuelle » d’objets dont les analogies stylistiques et/ou morphologiques permettaient de supposer de tels contacts. Nous reviendrons tout à l’heure (voir chap. II.A.2) plus en détail sur la manière dont nous avons utilisé ces méthodes, puisqu’elles nous ont également servi à vérifier la véracité de l’identification d’un objet en tant que marqueur.

Tous les éléments repérés à ce stade ont été intégrés dans une base de données, dans l’attente d’une vérification de chacun d’entre eux (cf. infra). Ces marqueurs potentiels ont été classés par types et par catégories fonctionnelles, chaque artefact ou lot d’artefacts bénéficiant d’une fiche individuelle. Ce travail de compilation a constitué la base, par la suite remaniée, de notre corpus correspondant au catalogue présenté dans le volume II.

Précisons toutefois les critères géographiques retenus. En effet, lors de l’identification,

1 Nous emploierons parfois, par commodité, le terme de « contact », mais il faudra ici le comprendre, sauf mention contraire, comme « contact à longue distance ».

nous avons rencontré un problème majeur, lié à la différence de taille entre les zones comparées. Il a en effet été difficile d’isoler des types d’objets dont la production concernait exclusivement la Bohême. Il est donc délicat, pour les marqueurs mis au jour en Gaule, de dire qu’ils illustrent nécessairement des contacts avec la Bohême. La différence de taille entre les zones entraîne alors une sous-représentation d’une direction des contacts (de l’Est vers l’Ouest) par rapport à l’autre (de l’Ouest vers l’Est).

Ont donc été prises en compte des catégories pour lesquelles non seulement l’aire de distribution inclut la Bohême, mais dont nous sommes presque certains que cette région constituait bien une zone de production. Par exemple, les agrafes à palmette sont largement réparties en Europe orientale, mais des traces de production sont attestées en Bohême (voir chap. II.C.1 et carte 19).

Nous n’avons toutefois pas fait figurer à ce stade de l’étude les types d’objets dont le foyer supposé et/ou des traces de production pouvaient être localisés partiellement dans le sud de l’Allemagne. Ont ainsi été à ce stade écartés les types dont le foyer se place en Bohême et en Allemagne, ou en France orientale et en Allemagne.

La raison principale de ce choix a été la volonté d’écarter temporairement la zone intermédiaire, entre Gaule et Bohême, afin de pouvoir prendre en compte la notion de longue distance (voir chap. I.B.1.2), tout en respectant d’une manière stricte le cadre géographique des deux zones.

Sans la prise en compte de cette « zone-tampon », le corpus n’aurait pas eu la même valeur en ce qui concerne les contacts à longue distance, même si bien sûr ces relations peuvent être constituées d’une succession de contacts de proximité (voir chap. I.B.1.3).

Tout d’abord, la présence d’objets isolés dans les zones limitrophes, la Bohême ou la France orientale selon le type étudié, pourrait dans ce cas être le résultat de contacts de

« voisinage », entre la Bavière et la Bohême, ou entre l’Alsace et le Bade-Wurtemberg par exemple.

Un autre cas de figure serait celui d’objets isolés à longue distance, et pouvant donc illustrer ce type de contacts, mais en-dehors de notre cadre géographique stricto sensu, entre le centre de la Gaule et l’Allemagne par exemple, et qui ne concerneraient pas dans ce cas les relations Bohême-Gaule.

Les différents éléments concernant l’Allemagne centrale et méridionale, à l’est du Rhin, ainsi que l’Autriche occidentale, seront étudiés dans le chapitre III.C.1. On y retrouvera à la fois les types étudiés dans le présent chapitre, et dont des lieux de découverte ont été signalés entre la Gaule et la Bohême, mais aussi quelques exemples de types d’objets spécifiques à l’Allemagne et à l’Autriche.

Ce travail d’identification a été presque exclusivement bibliographique. Néanmoins, nous avions souhaité dès le départ tester la possibilité d’identification des marqueurs directement

dans les réserves de musée.

Nous avons pu bénéficier à cet effet d’un accès aux collections de Stradonice conservées au Musée national de Prague (NM Praha). C’est un corpus rassemblant plus de 3500 objets2 qui a ainsi pu être étudié. Il s’agissait ici principalement de mobilier métallique, dont nous avons établi un inventaire et une identification sommaire. Le but, dans le cadre de cette thèse, était de tenter de repérer du mobilier « gaulois » dans cet ensemble.

Cette méthode s’est néanmoins avérée rapidement infructueuse, ou plutôt assez aléatoire.

En effet, dans ce fourmillement de mobilier de toutes catégories, il est très délicat de pouvoir identifier des objets venant d’une région précise, définie à l’avance, dans notre cas la Gaule.

Nous avons pu isoler quelques unica, qui se détachaient clairement du faciès habituel du site, mais les recherches ultérieures n’ont pas permis de définir, dans la majorité des cas, de provenance précise. Les objets étaient soit réellement uniques, soit caractéristiques d’autres périodes ou d’autres aires culturelles. Ainsi, même si la collection de Stradonice a pu être examinée de plus près, cette étude n’a en fin de compte apporté que peu d’informations nouvelles, en termes d’identification des marqueurs de contacts. L’étude du corpus d’un site peut nous renseigner sur les contacts à longue distance, si les marqueurs existent, mais la recherche d’une seule zone de contacts est beaucoup trop aléatoire pour être menée de la sorte.

Pour les autres marqueurs, qui avaient été identifiés dans la littérature, le problème de l’accès au mobilier était plutôt d’ordre pratique. En effet, vue l’étendue géographique de notre travail et donc l’éclatement du corpus, il nous était matériellement impossible de nous rendre dans une multitude de musées ou de dépôts entre la France, la Suisse, le Luxembourg, l’Allemagne ou la République tchèque.

Un autre corpus de Stradonice, les monnaies, a été étudié dans les réserves du Musée national, mais dans une autre perspective : il s’agissait ici de pouvoir compléter l’identification des monnaies gauloises du site, dont « une soixantaine » avait été signalée dans la littérature, mais sans précisions sur leur origine précise (Militký 2008, p. 125 ; Bouzek 2007, p. 161).

Nous avons pu bénéficier à cet effet de l’inventaire provisoire établi par J. Militký, alors numismate du département de Pré- et Protohistoire. Les monnaies gauloises avaient été isolées, et pour une grande partie identifiées. Nous avons complété le travail de J. Militký par de nouvelles identifications, mesures et photographies.

Nous aurons l’occasion de constater que Stradonice occupe une place importante dans notre corpus (voir chap. II.B.2.9) ; cet état de fait n’est pourtant pas lié aux études que

2 Il ne s’agit ici que des réserves du bâtiment principal du NM Praha, qui correspondent à une sélection effectuée par J. Břeň, lorsqu’il était conservateur du département de Pré- et Protohistoire. Nous remercions P.

Sankot, directeur du département de Pré- et Protohistoire, de nous avoir permis d’accéder au mobilier.

nous venons de mentionner, mais à des constatations initialement issues de la littérature, et que nous avions déjà mises en avant dans des travaux antérieurs (Pierrevelcin 2003 ; 2009). La qualité et la quantité des données concernant ce site nous semblent donc à peu près équitables par rapport à d’autres sites, même s’il est un des seuls pour lequel nous avons eu accès à une partie du mobilier. Pour deux autres oppida, Bibracte et le Fossé des Pandours, nous avons également pu observer certains objets, mais là aussi uniquement dans une perspective d’examen plus détaillé d’objets déjà mentionnés dans la littérature.

En définitive, la méthode consistant à dépouiller la littérature est la plus fructueuse. Les études monographiques, de sites ou de types de mobilier, constituent la méthode la plus fiable.

Pour autant, ces identifications ne sont pas acquises, puisqu’il est ensuite nécessaire de vérifier les informations, pour juger de la pertinence de tel ou tel marqueur.

2. méthodedevérification

La seconde étape du processus d’analyse a consisté en effet en une vérification des marqueurs identifiés dans un premier temps.

Deux méthodes principales ont été utilisées, en fonction de l’état de la recherche des types

Deux méthodes principales ont été utilisées, en fonction de l’état de la recherche des types