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Cette période se déroule pendant la première année de vie, où « une part considérable de l a ti it de l e fa t du a t la p e i e a e et de ie de sa ie est so iale et a e su la

communication » (Bruner, . L e fa t a pas e o e la possi ilit de pa le ais il est

plo g t s tôt da s le la gage a so e tou age s ad esse à lui. Il a ai si d eloppe ses capacités de communication, apprendre à reconnaitre les phonèmes de sa langue et même identifier certains mots. En effet, il va devoir appréhender de manière globale le fo tio e e t du la gage a a t de pou oi p odui e ses p e ie s ots. L e t e da s le langage, précoce, se fait progressivement et cette période dite « pré-linguistique » sert de socle aux prémices du langage oral.

28 Selon Vinter (1994), cette période peut être découpée en cinq étapes décrites par Oller (1980) puis Oller et Lynch (1993) :

- l tape de pho atio -2 mois) correspond à la production de vocalisations réflexes

ou quasi- fle es ui so t o t ai tes pa la ph siologie du o duit o al de l e fa t

et ses états physiologiques (De Boysson-Bardies, 2010). Des imitations précoces en

i te a tio peu e t t e o se es à e stade. Au i eau pe eptif, l e fa t est

sensible aux indices prosodiques et rythmiques et est en mesure de discriminer et

d att i ue u e p f e e à la oi de sa e et à la la gue ate elle.

- l tape du ou oule e t ou a ti ulatio p i iti e -4 mois) correspond à la

production de syllabes archaïques est-à-dire des séquences phoniques quasi-

vocaliques ou uasi o so a ti ues a ti ul es à l a i e de la go ge et pe epti les

pa l e tou age. Cette tape est li e à l e ge e du sou i e Le Normand, 2007) et

e ou e l e pa sio des i itatio s ocales. Au niveau perceptif, le bébé développe des capacités de catégorisations de sons, il peut repérer les changements

d i to atio s ai si u u e e s lla e da s diff e ts o s.

- L tape e plo atoi e ou « d e pa sio » (3-8mois) est marquée par de nouvelles productions utilisant des sons résonnants, on note que les sons sont plus variés dans leur fréquence et dans leur intensité. Le « babillage rudimentaire » (Vinter, 1994) apparait alors et se traduit par les premières combinaisons de consonne/voyelle (CV) mais ces dernières restent encore difficilement segmentables pour des raisons

ph siologi ues. D u poi t de ue pe eptif, ‘o dal e pose ue « l e fa t

pénètre dans la signification du langage par la courbe intonanoire ». De plus, c'est entre 6 et 8 mois que se mettent en place les caractéristiques mélodiques et

th i ues de la la gue. M e p iode où l e fa t, ui faisait p eu e jus u à

ai te a t d u e g a de i hesse pe epti e, a se e t e su les seules disti tio s utiles pour sa propre langue et perdre ainsi sa capacité à discriminer finement les sons étranger à sa langue maternelle. Jakobson parle de « période de restriction

29 - L tape des s lla es a o i ues -10 mois) recouvre les productions de syllabes bien o st uites et seg e ta les de t pe CV, est e u o appelle le a illage a o i ue ui est d a o d dit edupli u , est-à-dire formé de syllabes simples qui sont ep oduites à l ide ti ue « papapa ») puis diversifiées par la réalisation de formes s lla i ues a i es de t pe CVC ou VCV a e ha ge e t d u e o elle ou d u e consonne. Ce babillage canonique est une étape fondamentale du développement prélinguistique : « le babillage canonique est le point culminant du développement des vocalisations prélinguistiques » (Thibault, 2010).

- L tape i t g ati e - ois o espo d au a illage i te, est u e p iode où

l o et ou e des ots ide tifia les à l i t ieu du a illage e pli u

précédemment. On note aussi, vers 12- ois, l e ge e d u ph o e

rythmique appelé « stade de l allo ge e t fi al » et qui met en évidence une augmentation de la durée des syllabes finales. Cela fait partie de la structuration temporelle de la parole qui est un élément essentiel dans l'organisation de la parole. Elle prend en compte aussi bien le rythme que la mélodie et la durée de productions des phonèmes.

Toutes ces étapes, regroupant les productions sonores et le développement des capacités

perceptives, viennent a o pag e les a ti it s de l e fa t e s i s i a t da s u p o essus

communicationnel et sont sous-tendues par ce dernier. En effet, selon Bruner (2012),

l a uisitio du la gage e peut pas fo tio e sa s u adulte, sou e t la e, ui e t e

en pre ie e elatio a e l e fa t et fait e ge des i te tio s de o u i atio . Ces

i te a tio s joue t u ôle fo da e tal, la e et l e fa t o t i te agi , les ep ises imitatives de la mère vont permettre de donner sens aux productions du bébé qui à son tour

pou a i ite les o po te e ts de sa e. Ce p o essus d i itatio a do e lieu à des

échanges réciproques se rapprochant de plus en plus des échanges langagiers. Parallèlement à ela, l alte a e des tou s de ôle a peu à peu se ett e e place au cours des échanges. Ils vont également apprendre à centrer leur attention sur un même objet qui va devenir « référent » pa le a is e de l atte tio o joi te.

30 L atte tio o joi te peut t e d fi ie o e l atte tio pa tag e e t e l e fa t et son partenaire de communication qui regardent ensemble une même chose dans un même laps de te ps. Ces o po te e ts d attention conjointe font partie inhérente de cette période pré-linguistique, ils débutent vers 5 mois par la possibilité de suivre le regard de la mère puis les gestes de pointage. Le fa t est e suite, e s - ois, e apa it d atti e l atte tio de l adulte pa le ega d puis le poi tage e s l o jet d si Co uet et al., . Le poi tage pe et à l e fa t de d sig e u o jet d si e ta t ue lieu d atte tio pa tag et d ha ge a e l adulte, et ela e i lua t u e dista e.

L atte tio o joi te, et do le poi tage, sig e t u e i te tio de o u i atio et

o stitue t, pa i d aut es, les p e i res opérations de symbolisation. Ce sont des conditions nécessaires à la construction et au développement du langage. Une étude de Morales et al. (1998) a prouvé que la capacité des enfants à suivre le regard de leur mère à 6 mois influence le niveau de vocabulaire passif à 12 mois et le niveau de vocabulaire actif à 18, 21 et 24 mois. Ce lien entre capacité précoce à répondre à un attention conjointe et développement du vocabulaire a été confirmé par une autre étude de Morales et al. (2000). E effet, l atte tio o joi te a pe ett e à l e fa t de fai e des lie s e t e les ots et les o jets u il d sig e et a ai si fa ilite so app he sio du la gage.

Cette période pré-li guisti ue est do i he d u poi t de ue so ial et o u i atio el,

elle pe et au d ha ge , de s e p i e , d t e e elatio , de se fai e o p e d e et

de s app op ie petit à petit so p op e s st e la gagie afi de p t e a e des ases

nécessaires dans la période linguistique.

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