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5.4.1 Dynamique de réalisation des projets

Les projets de l’industrie de l’extraction, avec les difficultés qu’elles engendrent pour toutes les parties prenantes, devraient faire selon nous l’objet de réflexions très approfondies de leur pertinence. Est-ce vraiment nécessaire voire vitale d’exploiter ? Les enjeux qui entourent les projets sont nombreux et les intérêts de chaque partie devraient comblés. Les générations à venir devraient également hériter d’une cadre de vie correcte pour envisager leur propre avenir.

Penser ainsi, ramène à poser un regard critique sur le modèle économique capitaliste comme on le connait actuellement. Ce modèle est essoufflé et montre ses limites aujourd’hui pour aspects sociaux et environnementaux devraient être repensé aussi.

L’appropriation des projets par les populations elles-mêmes est maintenant à l’ordre du jour. Les peuples savent ce dont elles ont besoin. La notion de la richesse d’un point de vue sociale est bien différente de celle d’un point de vue privé. Dans une observation inverse, le besoin de capital est d’une certaine façon nécessaire pour accomplir et réaliser certains projets, surtout les projets d’extraction. Quel modèle économique local permettrait aux populations de financer un projet ? Ce serait un idéal. Aussi, une extension de la réflexion sort une conclusion selon laquelle il faut revoir les caractéristiques des partenariats entre les porteurs de capitaux privés qui investissent dans des projets d’envergures et les communautés locales qui sont touchés par ces projets. Que les partenariats s’établissent entre ces deux parties, et que l’exécution se fasse en tandem, sous couvert des gouvernements dans leur rôle d’encadrement et de régulation.

5.4.2 Problématique des outils d’aide

Il existe beaucoup d’outils d’aide à la décision. Le volume de ces outils a suscité en nous biens des questions sur leur utilisation réelle par les gestionnaires. Peu importe la pertinence, la performance d’un outil et d’un modèle, il ne sera utile que lorsqu’il sera mis en application. À l’inverse également, on ne peut connaitre la valeur réelle d’un outil que

lorsqu’il aura été éprouvé. Ainsi, la problématique de la performance des décisions peu se retrouvé ailleurs, dans le comportement humain par exemple. En effet, il se pourrait que les outils conçu pour aider le gestionnaire dans sa prise de décision ne soient pas assez bien. Ce qui justifierait encore plus notre approche. Cependant, il se pourrait également que les outils n’aient aucun problème et que la question de leur performance se trouve ailleurs.

Si l’aide qu’apportent les outils n’est pas utilisé, ou est mal utilisé, alors la réflexion se détourne sur le suivi. Ainsi, dans l’hypothèse que les outils n’aient pas de lacunes, alors il faudrait analyser pourquoi les décideurs n’utilisent pas les outils ou limiteraient leur utilisation. Après, il faut observer et analyser les décisions une fois quelle sont prise ? En réalité le risque serait aussi que les décisions ne soient pas suivies comme il faut. C’est de la que se manifeste les impacts. Alors qu’est ce qui empêche le suivi en situation de projet ? Le manque de temps ? Le manque de moyens ou de ressources humaines compétentes ? On pourrait porter réflexion sur ces sujets.

5.4.3 Évolution de la responsabilité sociale des entreprises (RSE)

La RSE, est restée jusque-là une suggestion, laissant de la marge de manœuvre pour les entreprises pour élaborer leurs stratégies. Le comportement des entreprises jusqu’à présent n’a pas su protéger pas suffisamment les hommes et la nature à long terme. La suggestion devrait évoluer vers une forme d’obligation, avec des indicateurs pour suivre et évaluer. Sans l’obligation, les promoteurs de projet ne sont pas tenus d’agir d’une façon précise. Ensuite, leur comportement est lié à la pression qu’ils ont des autres parties prenantes. Aussi, on peut porter réflexion sur les formes d’obligations qui doivent s’imposer aux promoteurs selon le type de projet et le contexte dans lequel va se dérouler celui-ci.

5.4.4 L’information et ses problèmes

Les problématiques liées à l’information seront toujours d’actualité. Depuis sa conception, jusqu’à son utilisation, il y aura toujours des facteurs, qui peuvent détériorer sa forme (l’information) et sa valeur pour celui qui a besoin de l’utiliser. Pour notre travail , nous nous sommes intéressé aux problèmes du temps. Mais beaucoup d’autres facteurs peuvent être

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analysés pour augmenter la robustesse des informations et leur fiabilité pour la prise de décisions. Il y a plusieurs difficultés liées à l’information pour la rendre accessible, utilisable et fiable. En extension à cette situation de contrainte de la qualité d’information se trouve la variance des contextes et des réalités. En effet, d’un lieu à un autre, la dynamique des impacts comme nous avons souligné peut varier à cause de plusieurs facteurs comme le climat, la végétation et les sols. Il est important de tenir compte de ces variances pour ne pas biaiser les analyses des impacts dans le temps. Les impacts d’une pollution de cyanure en contexte de pays froid n’aura certainement pas le même impact que dans un pays chaud. Ainsi, les cas ou situations déjà connus, dont on pourrait s’inspirer constituerons une plateforme de connaissances, que l’on pourra partager entre les experts et les gestionnaires de projet.

5.4.5 Les outils pour qui finalement ?

Les outils d’aide aux décisions pourraient être adaptés à l’utilisation d’autres acteurs du projet différent du promoteur comme le gouvernement ou les communautés locales. La question du suivi revient à l’ordre du jour. Si les gouvernements malgré leur rôle d’encadrement n’arrivent pas suivre les projets, les membres de communautés locales pourraient eux, avec un bons modèle d’approche suivre l’évolution des projets en assurant eux même le suivi. Ce sera un nouveau point de vue différent, une nouvelle forme de pression sur le promoteur et sur le gouvernement. Cela pour être également matière à réflexion.

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