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Les méthodes de projet que nou3 venons de citer mettent en évidence deux aspects caractéristiques de la problématique du projet :

1. Celui des choix opérés au cours du projet et notamment l'argumentation, la hiérarchie et les moments des choix, spécifiques è chaque concepteur .

2. Celui de l'organisation du travail entre les différents acteurs, marquée, par une évolution v e rs des interventions plus sim ultanées et concertées que par le passé.

Ces nouvelles pratiques conduisent è u tilise r différemment, è détourner les outils traditionnels du projet, ou à en concevoir de nouveaux .

- Le dessi n

Le dessin, traditionnellement prem ier outil de conception de l architecte, est le support de ses choix et de ses d é c isio n s. Il est aussi vecteur d'inform ation, moyen de communication entre les différents intervenants, permettant ü a s s u re r la cohérence et la m aîtrise des intentions, du projet a l'objet architectural produit, depuis la planche à dessin jusqu'au chantier .

Dans les opérations expérimentales, les méthodes de dessin traditionnelles, représentations conventionnelles des techniques dominantes, ont pu évoluer pour devenir le mode de représentation des choix, et donc des non-choix, ainsi que l'outil de communication instantané entre les différents partenaires qui tentent de tra v a ille r simultanément plutôt qu'en séquences . - Le d e ssin , s u pport des choix et des non- choix

Le dessi n est d'abord outil d'aide à la déci si o n po u r l ’a r c hi tecte l ui - me me : ai le projet a p pa r ait comme une succession de choix, proposés par l'architecte et faits avec les divers intervenants, il est a contrario le lieu de " non-choix " 3ur des options dont l'aboutissement est différé. La représentation de cette alternative participe donc d'une approche qui fait du dessin, avant même qu'il soit l'exp re ssion graphique d’une décision et d'un objet projeté, un outil d'aide à la conception.

Cette nécessaire souplesse du dessin, cette recherche d'une polyvalence du trait, ont été une préoccupation permanente des équipes ayant réalisé des opérations expérimentales, préoccupation différemment exprimée sous les vocables du dur et du mou, de l'o rd re et du perm is, de l'ou vert et du fermé, des zones et des m a rg e s.

L'élaboration de règles de coordination modulaire (règles P 0 1.1 01 , ECO, conventions ACC) exprim ent la volonté d 'in sc rire cette souplesse dans un cadre conceptuel commun à tous les i ntervenants, de l 'architecte a l 'i nd ustriel.

Dans l'e sp rit de le u rs concepteurs, elles doivent être ce support graphique permettant de différer les décisions jusqu'à la passation des marchés, et constituent la condition nécessaire pour garantir la réalisation en composants .E lle s sont donc une représentation de “ non-choix ", ce qui explique leu r succès dans les phases préalables des projets .

Toutes les équipes des REX " Construction par composants " ont eu recours è la modulation de 0 ,3 0 m en plan, au moins dans les prem ières phases du projet . Cette trame, "p ré-o rgan isatio n des plans de référence constitue une réelle aide à la conception . En l'absence des spécifications spécifiques des objets, elle permettait de garantir leu r insertion future . Dans un deuxième temps cette unité de trame a cependant été tra nsgre ssée, les étapes ultérieures du projet, puis la hiérarchie des choix effectuée par les concepteurs exigeant une m ultiplication ou démultiplication de ces modulations .

- La représentation des objets

Atelier 9 ’ Butte

des Carmes “

a élaboré un système de représentation symbolique des objets . Le mode de représentation " exigentielle " appliqué en phase de préconsultation a concerné également les façades où fonction, matière et couleur des éléments ont trouvé des expressions sim ples mais suffisamm ent explicites pour proposer des images, sans préjuger de solutions techniques .

Un principe de représentation “ exigentielle " a été également adopté par

l'AUA

C h e m e to v " V ie n n e M a li a s o l “ pour réaliser un cahier de façades . Les exigences énoncées " graphiquement " pouvaient indifféremment être rem plies par la préfabrication lourde, des

panneaux légers, , du traditionnel, et seules les lim ites perm ises par l'im plantation des fenêtres, les surfaces m inim um , les types de joint avec parties connexes, ont fait l'objet d'une

Les documents présentant les façades des bâtiments conçus par

A Sarfati AREA ’ Melun

Sénart

" - le rendu utilise des trames référées è une légende de type cartographique permettant une lecture réaliste des matières et des matériaux - sont également révélateurs des tendances innovantes en matière de représentation graphique dont les réalisations expérimentales ont été et vont été aujourd'hui de plus en plus, avec l'outil informatique, les supports .

Une recherche va être réalisée s u r ce thème par

JP Perrin " Nouvelles pratiques

constructives, nouvelles figurations graphiques ? * Ecole d'Archltecture de

Nancy

Citons également, pour mémoire les travaux théoriques de

P Quintrand et du Gamsau,

cités a ille u rs, s u r ces q u e stio n s.

- S u pports de représentation

L'organisation hiérarchique des documents procède du souci d'économie et de logique de ne fo u rn ir aux utilisateurs que les documents nécessaires è leur intervention et, dans le meme temps de permettre le fractionnement physique de leu r représentation .

L Kroll “ Marne la Yallée

" a expérimenté cette pratique, avec les moyens du bord . Le dessin informatique peut apporter cependant toute son efficacité dans ces techniques de superpositions des données élémentaires.

Une expérimentation sera réalisée s u r ce sujet en décembre par

JL Probst - Ecole

d'Architecture de Nancy

- 3ur une opération de 4 0 logements avec l'O P H L M de Meurthe et Moselle .

- Le descriptif et les outils de description

Depuis la fin du XIX è siècle, le devis écrit a progressivem ent accompagné le dessin . Devis de l'in génieur, dessin de 1 architecte, cette dualité de la représentation de l'ouvrage est la marque de la césure entre construction et a rc h ite c tu re .

Dans le3 pratiques traditionnelles, cette double présentation, dessinée et écrite, se fait par référence im plicite è une technologie dominante, à peine masquée par le " ou s im ila ire " .

Les équipes des réalisations expérim entales doivent donc ici innover s u r le fond et s u r la forme de ces méthodes de description et de communication .

- S u r le fond, les concepteurs proposent des modes de description qui distinguent les objectifs et les moyens .

- S u r la forme, certains ont proposé de nouveaux modes de découpage de l'ouvrage, notamment :

C Nlbart et M Forgue ~ Le descriptif en partie double, une nouvelle méthode de

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