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Les orientations

Dans le document dans les transports 2001 - 2005 (Page 27-30)

L’importance de la mobilité des personnes et des marchandises pour le développement socioéconomique du Québec n’est plus à démontrer. Tous les spécialistes doivent donc chercher à optimiser l’équilibre entre la mobilité et la sécurité. Dans cette optique, il s’agit de concevoir des mesures permettant de réduire le plus possible les risques d’accidents, tout en s’assurant de préserver la mobilité.

Dans un contexte de responsabilités partagées, il apparaît important d’associer les partenaires au développement d’une vision globale et intégrée et de laisser une liberté d’action locale.

La mise en lumière des sources d’insécurité et la recherche des solutions devront être effectuées dans un cadre rationnel de prise de décision. Un choix réaliste et judicieux des interventions devrait être le résultat de la démarche suivante : définition précise de la problématique, détermination de l’objectif à privilégier, analyse des actions possibles, choix de la solution optimale, mise en œuvre et évaluation. Il faudra donc attacher une grande importance à la qualité des données et aux méthodes d’analyse.

Entre autres choses, l’étape de l’évaluation des interventions sur la sécurité est importante, puisqu’elle permet, d’une part, de s’assurer que les mesures mises en œuvre ont eu les résultats escomptés et, d’autre part, d’accroître l’efficacité des actions à venir.

La Politique de sécurité dans les transports 2001-2005 sera mise en œuvre en partenariat avec les différents acteurs concernés, dont les services policiers, les municipalités et le réseau de la santé, puisque la sécurité routière est une responsabilité partagée par une multitude de partenaires, organismes gouvernementaux ou paragouvernementaux, associations communautaires, groupes de pression et usagers de la route. Ainsi, la concertation, l’échange des connaissances, de l’expertise et du savoir-faire, la consultation des intervenants et du public en général de même que l’information et la sensibilisation des usagers font partie du partenariat .

La création de tables de concertation, de forums, de groupes de travail ou d'autres mécanismes réunissant plusieurs partenaires autour d’un objectif commun d’amélioration de la sécurité est encouragée. D’ailleurs, plusieurs tables ont été créées autour d’une problématique régionale ou en rapport à un secteur d’activité. À ce sujet, mentionnons la Table de concertation gouvernement-industrie sur la sécurité des véhicules lourds, à laquelle participent les principaux partenaires de l’industrie et du gouvernement. Cette table, dont le Ministre a rendu public le rapport en août 1999, a démontré l’utilité de la concertation pour la définition juste des problématiques et des solutions adaptées. Le Ministre lui a donc confié un mandat permanent.

La concertation s’étend également à la mise en commun de façon de faire sur certaines questions particulières, notamment la participation du milieu municipal à la préparation d’une procédure de détermination des limites de vitesse visant à établir un ensemble de considérations ainsi que des modalités d’étude et d’approbation claires. Aussi, la tenue

d’un colloque sur la sécurité routière, en l’an 2000, regroupant les municipalités et leurs partenaires démontrent l’importance accordée à la concertation municipale.

La participation à différents congrès, colloques, salons et comités est l’occasion privilégiée d’échanger des connaissances, de l’expertise et du savoir-faire dans des domaines variés. Pour n’en nommer que quelques-uns, mentionnons le congrès du Transportation Research Board (TRB), l’International Council on Alcohol, Drugs and Traffic Safety (ICADTS), le congrès de l’Association québécoise du transport et des routes (AQTR) et la participation aux travaux du Comité consultatif technique sur la signalisation routière, le congrès du Centre d’étude et de recherche sur les infrastructures urbaines (CERIU), la Fédération québécoise des municipalités (FQM), la participation aux travaux du Conseil canadien des administrateurs en transport motorisé (CCATM), le Sommet mondial de la motoneige et la participation au comité sur la sécurité routière de l’Association mondiale de la route (AIPCR). Signalons que, par l’intermédiaire de ce dernier comité, le Québec coordonne la rédaction d’un guide mondial destiné aux ingénieurs et aux techniciens qui ont la responsabilité de l’amélioration de l’infrastructure des sites à risque élevé d’accidents.

De même, la consultation des intervenants en sécurité et du public en général est nécessaire dans certains cas particuliers pour connaître les préoccupations de chacun.

C’est ainsi que le 1er décembre 1999, un livre vert sur la sécurité routière a été déposé afin de consulter les partenaires et la population sur cinq sujets particuliers : la conduite avec les capacités affaiblies par l’alcool, le virage à droite au feu rouge, le cinémomètre photographique, le port du casque à vélo et le patin à roues alignées. À la suite de l’audition des 68 mémoires présentés à la commission parlementaire sur le transport et l’environnement, les orientations suivantes ont été dégagées :

examiner d’autres interventions pour lutter plus efficacement contre l’alcool au volant;

accentuer les efforts de sensibilisation concernant le port du casque, notamment auprès des jeunes cyclistes;

restreindre la pratique du patin à roues alignées sur la chaussée et faire connaître les nouvelles modalités aux usagers;

amender le Code de la sécurité routière afin de permettre l’utilisation du cinémomètre photographique;

mettre en œuvre des projets pilotes pour tester le virage à droite au feu rouge.

Enfin, l’information et la sensibilisation demeurent parmi les meilleurs outils pour amener les usagers de la route à comprendre les risques que présente la route et à adopter un comportement sécuritaire. Les campagnes portant sur la conduite avec les capacités affaiblies, sur la vitesse excessive ou sur la conduite sécuritaire en hiver sont de bons exemples des répercussions positives de telles actions sur le bilan routier.

Malgré l’efficacité de plus en plus grande de nos interventions et l’évolution des connaissances, il y a toujours d’importantes possibilités d’amélioration du bilan routier.

C’est pourquoi il est essentiel de maintenir et d’intensifier les efforts de communication en matière de sécurité auprès de tous les usagers du réseau routier. En effet, sur ce plan, rien n’est définitivement acquis, de sorte qu’il faut régulièrement rappeler l’importance d’adopter un comportement sécuritaire pour en arriver à des changements durables dans les habitudes de conduite.

Par ailleurs, pour maximiser leurs répercussions, ces actions de communication réalisées par des organismes gouvernementaux, comme le ministère des Transports du Québec et la Société de l’assurance automobile du Québec, doivent être soutenues par les partenaires des secteurs public et privé. C’est par la synergie entre les acteurs des efforts que les effets sur la sécurité routière pourront être multipliés.

Dans le document dans les transports 2001 - 2005 (Page 27-30)