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Les compétences en matière de transport collectif local ont été conférées aux MRC par les municipalités qui ont fait l’objet de nos démarches d’entrevue. Dans deux cas sur trois, des OSBL ont été créés et les MRC respectives leur ont délégué l’organisation ainsi que l’administration des services. Dans le cas de la MRC D’Autray, la MRC prend elle-même en charge ces volets. La grande majorité des déplacements sont assumés par des opérateurs externes. Ainsi, des conseils d’administration sont formés dans le cas de la CTCM et de TPHSF. Ces conseils d’administration ont octroyé, tous deux, des places aux élus et à des représentants des milieux ciblés par l’offre de transport. Ces acteurs ont pour rôle de guider les choix d’alignement en fonction des besoins des usagers.

Les équipes de travail chargées d’organiser et d’administrer les services sont de taille réduite, toutes composées de 3 à 4 personnes. La rémunération du personnel représente la majorité des coûts liés à l’organisation et à l’administration des services à l’étude. Par ailleurs, au niveau des dépenses globales, ce sont les sommes versées aux transporteurs qui génèrent les plus grandes dépenses. La MRC D’Autray est l’organisation ayant fourni les données financières les plus précises à ce sujet. Les dépenses liées aux transporteurs représentent les deux tiers du budget global du transport collectif.

Des restrictions au niveau de l’octroi de l’aide gouvernementale empêchent les MRC d’offrir les services à partir de véhicules leur appartenant. Toutefois, il est possible d’utiliser ses propres véhicules pour du transport collectif lorsque des places sont offertes conjointement avec le transport adapté. Cela devient possible lorsque ces deux volets sont organisés par la même instance. Des ententes avec des transporteurs scolaires sont effectives dans deux cas sur trois. Cependant, ce moyen n’est pas très utilisé et requiert davantage d’efforts pour être mis en place. Des ententes avec le secteur des transports adaptés sont effectives à la CTCM et les places restantes dans ce type de transport sont utilisées chez TPHSF. De plus, dans ces cas, les possibilités sont limitées puisque les horaires des transports proposés sont peu flexibles pour l’intégration de la clientèle du transport collectif, priorisant d’abord les besoins de la clientèle du transport adapté. Dans

tous les cas, des contrats de service sont conclus avec des entreprises de taxi privé. Ce mode de fonctionnement demeure le plus utilisé dans les milieux les moins densément peuplés.

L’intégration des volets associés aux transports collectifs et adapté procure des avantages considérables puisqu’ils permettent une coordination plus efficace dans l’octroi des places restantes. Aussi, les ressources internes pouvant être mises à contribution pour les deux volets, permettent une utilisation plus optimale des ressources. Toutefois, lorsque les ressources humaines dédiées à la répartition sont dégagées des tâches reliées aux services de transport adapté comme c’est le cas pour la CTCM, cela permet davantage de temps à investir au développement et à une analyse plus approfondie des besoins au profit d’une maximisation plus complète des places disponibles. Nous avons pu constater que les tâches liées au transport adapté représentent 60 % du temps de travail des ressources humaines internes au ST MRC D’Autray. Par ailleurs, le développement de l’offre de services de transport en commun a été ciblé par TPHSF comme étant très coûteux en temps de travail. La vision de la CTCM orientée vers la satisfaction de chaque demande et la rentabilisation maximale des transports déjà organisés engage davantage les ressources dans les tâches d’analyse des besoins et de l’offre.

La recherche de collaborateurs est souhaitable puisqu’elle contribue à l’intégration des services de transport locaux. L’intégration bénéficie à tous puisque l’ajout de services procure une offre plus diversifiée pouvant être offerte à une clientèle plus large. Dans tous les cas, des ententes de service sont en vigueur avec le réseau de la santé pour l’octroi de services dédiés à une clientèle spécifique. Le même genre d’entente avec les commissions scolaires et les établissements d’enseignement est déjà soit en vigueur, soit souhaitée par les organisations. Selon TPHSF, les services qui fonctionnent le mieux sont ceux qui découlent d’ententes. Ce plan est donc priorisé pour favoriser le développement des services.

Le milieu communautaire est lié de très près à la question du transport des personnes et les MRC semblent avoir compris qu’il était primordial de rester près de ces milieux pour être à l’affut des besoins de la clientèle des transports collectifs. Les méthodes de promotion

qui bénéficient le plus au transport collectif semblent tenir davantage de la représentation dans les milieux que des publicités traditionnelles grand public. En plus d’être présents dans les événements et rassemblements, les organisations dénotent que la promotion de programmes spécifiques et la visibilité de presse étaient de bons moyens pour rejoindre la clientèle cible.

Les associations telles que l’ATCRQ et l’UTACQ sont d’une aide considérable lorsque vient le temps de faire des avancées majeures. Entre autres, elles offrent un soutien considérable lors de la mise en place de nouvelles initiatives, lors de la prise d’alignements, puis pour appuyer le développement de solutions technologiques. L’ATCRQ participe notamment au développement d’une solution technologique pouvant apporter une avancée considérable dans la gestion des services de TC en milieu rural.

Les revenus proviennent majoritairement des programmes d’aide du MTMDET. Pour la CTCM et le ST MRC D’Autray, les informations obtenues indiquent que les subventions couvrent un peu plus de 50 % des dépenses. Pour TPHSF, les renseignements fournis sont peu précis mais indiquent une couverture supérieure à 50 % également. Le programme qui fournit la majeure partie du financement aux services de transport en milieu rural est le Programme d’aide au développement du transport collectif par le biais de son volet 2, Aide financière au transport collectif régional. Il offre pour l’organisation et l’exploitation de service de transport collectif en milieu rural, une aide correspondant au double de la contribution financière du milieu local jusqu’à concurrence de montants prédéterminés et échelonnés en fonction du nombre de déplacements effectués annuellement. Les autres composantes des programmes d’aide du MTMDET bonifient ce dernier surtout pour favoriser l’accroissement et l’amélioration des services (MTMDET, 2017).

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