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PARTIE 2 : Empreinte conventionnelle et empreinte

2.2. Avantages de l’empreinte optique

2.2.3. Organisation et image du cabinet

2.2.3.1. Ergonomie

Les systèmes d’empreinte optique concentrent l’élément de prise d’empreinte en un seul instrument.

En effet là où il est nécessaire d’effectuer des essayages de porte-empreinte, manipulations des matériaux, désinfection et fabrication du colis ; la machine permet au praticien de réaliser l’empreinte de sa préparation, l’antagoniste et la prise d’occlusion sans avoir à quitter son poste ou devoir se mobiliser, de la prise d’empreinte à l’envoi du fichier au prothésiste ou au centre de fabrication.

Le système d’empreinte numérique est rapide, les logiciels présentent une fonction d’effet zoom ce qui permet d’observer des zones de l’empreinte avec une magnification de la vue de x2 à x50 rendant l’analyse de la situation particulièrement précise.

La prise d’empreinte est optimisée par des aides visuelles ou sonores pour le bon positionnement de la caméra pour iTéro ou E4D ou encore un mode automatique de prise de clichés pour le Cerec Bluecam.

Enfin dans le but d’améliorer le respect des règles d’asepsie certains systèmes comme Lava COS ou True Definition ne portent pas de clavier, il s’agit d’un écran tactile ; la plupart des systèmes présentent un clavier à surface lisse facilement nettoyable. (46)

Figure 69 : Photographie d’un poste de travail True Definition de 3M ESPE

2.2.3.2. Améliore la prise en charge du patient

Il est certain que la présence de système d’empreinte numérique au cabinet suscite l’intérêt du patient. En effet l’illustration 3D de l’empreinte effectuée et les outils permettant l’agrandissement, la rotation à 360°, le tracé des lignes de références favorisent une meilleure communication avec le patient.

En outre l’empreinte numérique permet d’améliorer le confort du patient durant l’acte clinique, absence de goût quelconque, d’odeur désagréable (thiocols) ou réflexe nauséeux.

La bouche étant tapissée de récepteurs sensoriels, certaines zones sont plus sensibles que d’autres et déclenchent des réflexes de vomissement, lorsque l’on utilise la caméra intra-buccale celle-ci n’étant pas en contact avec le voile du palais il n’y a pas de réflexe associé. La contrainte de conserver le matériau en bouche pendant la prise est également supprimée.

Dans une étude du BMC oral Health réalisée par Yuzbasioglu et al sur la comparaison de l’empreinte classique contre l’empreinte numérique, il a été étudié le ressenti du patient en terme de confort, de préférence et d’efficacité face à ces deux alternatives. (38)

Pour cela ; sur un groupe de 24 patients (12 hommes et 12 femmes) n’ayant jamais reçu d’empreinte auparavant, il a été réalisé pour chaque patient une prise d’empreinte conventionnelle des arcades maxillaire et mandibulaire aux polyéthers ainsi qu’une prise d’occlusion avec un polysiloxane. Puis deux semaines plus tard une prise d’empreinte avec le système Cerec Omnicam.

Le ressenti sur les préférences, le confort, le temps de mise en œuvre a été recueilli grâce à un questionnaire standardisé remis à chaque patient à l’issu des empreintes. Le facteur stress a été évalué par le « State Trait Anxiety Scale » et les analyses statistiques ont été réalisées par le test Wilcoxon Rank.

Il s’avère suite à cette étude que les patients préfèrent pour la totalité d’entre eux la technique de l’empreinte numérique, en terme de confort (respiration, réflexe nauséeux, goût), de ressenti de l’efficacité (temps passé au fauteuil), et de stress. (Tableau 2)

Enfin il faut noter que le ressenti des patients suite à cette étude est d’autant plus favorable lorsque le praticien acquiert une expérience de l’empreinte numérique.

2.2.3.3. Rôle pédagogique

De nombreuses universités du monde entier utilisent et collaborent avec les systèmes de grandes marques. En 2013 par exemple plus de 200 universités du monde avaient déjà participé au développement du Cerec sur des aspects particuliers de la technique de ces machines.

Une étude américaine (46) a eu pour but de rechercher si la technologie CAD /CAM pouvait être utilisée à l’université dans un but didactique afin d’améliorer l’auto-évaluation des étudiants. A la « New York University College of Dentistery » ; les étudiants ont réalisé une empreinte optique afin d’évaluer leur préparation en 3 dimensions sur des critères définis. Il s’est avéré que la visualisation du modèle virtuel a apporté un intérêt certain à l’évaluation des longueurs d’isthme, de la préparation des faces proximales, ainsi que des contre- dépouilles. Les étudiants sont sortis plus compétents pour l’utilisation des ces nouvelles technologies et plus efficaces dans leur démarche d’auto-évaluation, ce qui à engendré par la suite de meilleures préparations.

Dans une université américaine, le nouvel outil de comparaison d’empreinte grâce au logiciel « E4D compare software » a été évalué. Plusieurs empreintes préparées par des étudiants ont été comparées par des enseignants, puis à l’aide de ce logiciel. Il a été montré que le logiciel était plus impartial dans le jugement des préparations, c’est pourquoi les étudiants seraient plus favorables à l’utilisation de cette technique lors des évaluations. (47)

2.2.3.4. Stockage des modèles

Un élément non négligeable prouvant les avantages de la saisie numérique en guise d’empreinte, est le gain de place au sein du cabinet. Suite aux empreintes réalisées chaque jour, le praticien souhaitant étudier les cas, et observer le traitement au cours du temps est amené à conserver les modèles quelque temps.

De ce fait l’utilisation des fichiers numériques permet au praticien de pouvoir classer les cas de façon claire et surtout de limiter l’encombrement spatial.

Ce critère est un avantage considérable dans le domaine de l’Orthodontie. Effectivement cette discipline est soumise à la loi datant du 04 Mars 2002 concernant le dossier médical du patient, et l’article R.1112-7 précise que le praticien est soumis à la conservation des données pendant 30 ans à compter de la date de dernière visite du patient. Dans cette discipline les praticiens sont exposés à devoir reprendre des empreintes en cours de traitement afin d’observer l’évolution du traitement.

De plus le patient peut légalement avoir accès à son dossier médical s’il le souhaite.

C’est pourquoi la conservation des modèles en version numérique est appréciable au profit des modèles en plâtre issus d’empreinte conventionnelle. (49)

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