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La Polynésie étant un territoire de la République française doté d'une large autonomie, le système de soins est défini par le schéma d'organisation sanitaire du territoire (SOS) voté par l'Assemblée du pays. Ce schéma a pour objectif l'équité dans l’accès aux soins, tant géographique que sociale, la prévention et la promotion de la santé, la qualité des soins, l'information et la participation des usagers et l'optimisation des ressources disponibles.

Les objectifs du SOS sont mis en œuvre par le secteur libéral et le secteur public qui représente l'offre de soin majoritaire en dehors de l'archipel de la Société .

Le secteur libéral ou privé comprend l'ensemble des médecins libéraux ainsi que deux cliniques installées à Papeete.

Le secteur public est placé sous l'autorité du Ministère de la Santé. Deux entités plus ou moins autonomes se distinguent : le Centre Hospitalier de la Polynésie française (CHPf) qui est le principal pourvoyeur de l'offre de soins publique tertiaire et la Direction de la Santé qui détermine, en fonction de la population, l'offre et les moyens alloués aux soins primaires et secondaires.

La Direction de la Santé est organisée en subdivisions géographiques : subdivision Santé des îles Sous-le-Vent, des Marquises Nord et des Marquises Sud, des Australes et des Tuamotu- Gambier. Dans les îles du Vent, la Direction de la Santé gère trois formations sanitaires et différentes structures telles que le centre de salubrité et d'hygiène publique ainsi que l'institut de formations en soins infirmiers (IFSI).

La dispersion de la population nécessite la mise à disposition de multiples structures sanitaires afin d'atteindre les objectifs du SOS. Au total, 126 structures publiques de proximité sont réparties dans 58 îles et 45 des 48 communes pour assurer des soins sur la plus grande partie du territoire.

Il existe cinq hôpitaux, quatre dans l'archipel de la Société et un aux Marquises. Tous les hôpitaux, sauf le CHPf, sont gérés par la Direction de la Santé :

(CHPf), pluridisciplinaire, situé à Pirae à la sortie de Papeete et qui propose 548 lits ;

- l'hôpital de Afaahiti à Taravao, situé à 60 kilomètres de Papeete sur la presqu'île de Tahiti et qui propose une quarantaine de lits de médecine et de long séjour ;

- l'hôpital d'Afareaitu sur l'île de Moorea distante de dix-sept kilomètres de l'île de Tahiti propose douze lits d'hospitalisation avec un centre de naissance d'une capacité de deux lits, un centre de protection materno- infantile, un centre médico-scolaire, une cellule de promotion de la santé et un centre dentaire ;

- l'hôpital d'Uturoa sur l'île de Raiatea possède 93 lits et propose des services de chirurgie générale, de pédiatrie, de médecine et une maternité ;

- l'hôpital de Taiohae sur l'île de Nuku Hiva assure une prise en charge en service de médecine, de chirurgie, d'obstétrique ou de pédiatrie et possède 29 lits.

La taille des structures de santé dépend de la population couverte. Treize centres médicaux existent sur les îles dont la population est supérieure à 1 000 habitants, 22 infirmeries sont postées sur les îles ou les communes isolées dont la population est comprise entre 300 et 1 000 habitants et 43 postes de secours gérés par un auxiliaire de soins ayant une formation de secouriste sont accessibles à la population des îles de 50 à 300 habitants.

Ces structures ont pour missions d'assurer la permanence des soins, en particulier les urgences, et disposent donc de lits d'observation permettant de prendre un patient en charge pour une durée de 24 à 48 heures. Elles doivent également assurer le suivi des pathologies chroniques somatiques ou psychiatriques, réaliser la protection materno-infantile et le planning familial, prendre en charge la prévention des grandes endémies (dengue et filariose) mais aussi des pratiques addictives (alcool et cannabis) et l'hygiène dentaire (il existe une vingtaine de centres dentaires).

Les structures non médicalisées prennent en charge les patients lors de plages de consultation sous la responsabilité des médecins des subdivisions à l'aide de protocoles et d'avis téléphoniques. Si les infirmiers sont assez autonomes, les auxiliaires de soins sont des professionnels ayant reçu une formation initiale très aléatoire et, lors d'une sollicitation, il est nécessaire de mener une enquête téléphonique approfondie afin d'établir un diagnostic à distance.

sur chaque île non médicalisée afin de compléter le travail des agents et de réaliser un suivi médical des patients. Un effort est actuellement réalisé afin de constituer pour chaque patient atteint de pathologie chronique, une fiche de synthèse actualisable, disponible et diffusible aux différents intervenants dans le cadre du développement de la télémédecine (238)

L'offre de soins est complétée par le réseaux inter-île composé de spécialistes du CHPf qui propose des missions de consultation décentralisées sur les îles disposant au minimum d'une infirmerie et desservies par la compagnie aérienne locale.

Serment médical

Au moment d'être admis à exercer la médecine, je promets et je jure d'être fidèle aux lois de l'honneur et de la probité.

Mon premier soucis sera de rétablir, de préserver ou de promouvoir la santé dans tous ses éléments, physiques et mentaux, individuels et sociaux.

Je respecterai toutes les personnes, leur autonomie et leur volonté, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J'interviendrai pour les protéger si elles sont affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité ou leur dignité. Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances contre les lois de l'humanité.

J'informerai les patients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences. Je ne tromperai jamais leur confiance et n'exploiterai pas le pouvoir hérité des circonstances pour forcer leurs consciences.

Je donnerai mes soins à l'indigent et à quiconque me les demandera.

Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire. Admis dans l'intimité des personnes, je tairai les secrets qui me sont confiés. Reçu à l'intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira pas à corrompre les mœurs.

Je ferai tout pour soulager les souffrances. Je ne prolongerai pas abusivement les agonies. Je ne provoquerai jamais la mort délibérément.

Je préserverai l'indépendance nécessaire à l'accomplissement de ma mission. Je n'entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. Je les entretiendrai et les perfectionnerai pour assurer au mieux les services qui me seront demandés.

J'apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu'à leurs familles dans l'adversité.

Que les Hommes et mes confrères m'accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses : que je sois déshonoré et méprisé si j'y manque.