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Organisation de la campagne

3 MATERIELS ET METHODES

3.1 Echantillonnage passif

3.1.3 Organisation de la campagne

Quatre campagnes d’évaluation des concentrations en dioxyde d’azote et en benzène, d’une durée de deux semaines chacune ont été réalisées.

CAMPGNE 2014 Date de pose Date de dépose

CAMPAGNE 1 05 et 06/05/2014 20/05/14

CAMPAGNE 2 20/05/2014 03 et 04/06/201

CAMPAGNE 3 30/10/2014 13/11/2014

CAMPAGNE 4 13/11/2014 27/11/2014

Tableau 9 : Récapitulatif de l'ensemble des campagnes menées au cours de l'année 2014

site de prélèvement du dioxyde d’azote site de prélèvement du benzène

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Plusieurs principes de précautions ont été mis en place. Au cours des campagnes, des blancs « terrain, laboratoire, et témoin » ainsi que des tubes «doublons» ont été suivis :

➢ Le blanc « terrain », suit le même trajet que les tubes exposés, puis est placé au réfrigérateur pendant toute la durée de la campagne.

➢ Le blanc « laboratoire », reste au réfrigérateur pendant toute la durée de la campagne.

➢ Le « témoin » est mis en place sur site en même temps que les tubes exposés, mais n’est pas débouché.

➢ Le « doublon » est un deuxième tube exposé à l’air en même temps qu’un autre tube classique. Cela permet de dupliquer la mesure sur certains sites de prélèvement.

La réalisation des blancs permettent de s’assurer du bon état initial du matériel employé afin d’éviter tout biais de la mesure.

Sur l’ensemble des quatre campagnes, 421 tubes ont été placés sur 93 points de prélèvements pour les quantifications en dioxyde d’azote; et 101 capteurs passifs ont été répartis sur 20 sites de prélèvements pour le benzène. La répartition des tubes à diffusion passive a été réalisée de la façon suivante :

Dioxyde d’azote : NO2

Campagne Exposés Doublons Témoins

1 101 90 11 0 1 1 103

2 100 90 10 0 1 1 102

3 106 95 10 1 1 1 108

4 106 95 10 1 1 1 108

Total 413 370 41 2 4 4 421

Tableau 10: Répartition des tubes passifs en dioxyde d'azote

Benzène : C6H6 Exposés Doublons Témoins

1 22 21 1 0 1 1 24

2 24 23 1 0 1 1 26

3 23 22 1 0 1 1 25

4 24 23 1 0 1 1 26

Total 93 89 4 0 4 4 101

Tableau 11: Répartition des tubes passifs en benzène

Page 24 sur 65 3.1.4 Météorologie

Les données météorologiques permettent d’affiner l’interprétation des données obtenues lors des campagnes de mesures. En effet, la pluviométrie, la température, la vitesse et la direction du vent sont des paramètres qui peuvent influer sur les concentrations atmosphériques des polluants. Dans de bonnes conditions dispersives les niveaux relevés sont minimes, au contraire un vent faible peut induire le phénomène d’accumulation des polluants. Par ailleurs, les précipitations induisent la dissolution de certaines molécules, ce qui a pour conséquence de réduire la fraction gazeuse quantifiable.

Dans ce paragraphe les températures (Tm), vitesses (FF) et directions (DD) des vents ainsi que les pluviométries moyennes (Plm) sont présentées pour l’ensemble des campagnes menées. Les conditions dispersives sont dites bonnes pour une vitesse moyenne des vents supérieure à 3,5 m/s et un cumul de pluie supérieur à 4 mm. Les données sont recueillies par la station météorologique de Pointe Noire - Bellevue :

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Répartition des vitesses moyennes journalières des vent

Station Météorologique de Pointe Noire

20

Répartition des vitesses moyennes journalières des vent

Station Météorologique de Pointe Noire

20

Répartition des vitesses moyennes journalières des vent

Station Météorologique de Pointe Noire

20

Page 26 sur 65 minimale correspondant à :

• une mesure aléatoire hebdomadaire, ou

huit semaines de mesures réparties uniformément sur l’année.

GWAD’AIR a réalisé un suivi des concentrations en dioxyde d’azote et benzène selon un échantillonnage passif pendant huit semaines réparties uniformément dans l’année.

3.1.5.1 Echantillonnage passif du dioxyde d’azote

3.1.5.1.1 Principe de la mesure : diffusion passive de type PASSAM AG

Le principe de la mesure du dioxyde d’azote lors de cette campagne est basé sur la simple diffusion de l’air ambiant dans la colonne du tube de type PASSAM AG. Ces capteurs passifs se présentent sous la forme de petits tubes cylindriques d’environ 7 cm muni d’une grille métallique imprégnée d’une solution de triéthanolamine (TEA), le réactif et de Brij 35, le mouillant favorisant l’imprégnation de la préparation sur le grillage. C’est au contact de ce dernier que le dioxyde d’azote présent dans l’air réagit afin de former le complexe N-nitrosodiéthanolamine :

N(CH2CH2OH) 3 ON-N(CH2CH2OH)2

Figure 12 : Diffusion des molécules de dioxyde d'azote dans un tube passif.

Ces dispositifs sont exposés dans une boîte de protection atténuant les effets des intempéries. Ils sont généralement fixés à 3 mètres de hauteur afin d’éviter tout acte de vandalisme pendant la période de mesure.

NO2

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3a) 3b)

Figure 13: support de tube passif NO2 positionné sur a) un poteau ; b) un pilonne d’éclairage et de télécommunication.

Après la durée d’exposition requise, les tubes sont envoyés pour analyse par spectrophotométrie au laboratoire de Madininair. Le nouveau composé formé est mis en présence d’une solution acide de sulfanilamide et napthyléthylènediamine. Les ions nitrite NO2- (formé à partir du NO2) en milieu acide se transforme en acide nitreux HNO2 qui réagit avec la sulfanilamide pour donner un sel de diazonium. Ce dernier en s’associant avec des dérivés de naphtalène forme un complexe coloré qui a la capacité d’absorber certaines longueurs d’onde.

L’absorbance du dérivé de naphtalène est ensuite mesurée à une longueur d’onde de 542 nm. Une gamme réalisée avec des concentrations de nitrite de sodium (NaNO2) connues permet d’établir une droite d’étalonnage répondant à une équation de la forme :

A = f ([NO2]) A : l’Absorbance en nm

[NO2] : concentration recherchée des ions nitrites extraits

Ainsi, de l’absorbance mesurée il est possible de déterminer les concentrations de NO2 piégées par diffusion passive.

3.1.5.1.2 Exploitation des résultats

Qualité de la mesure

La qualité des tubes exposés sur le terrain est vérifiée grâce à différents principes de sûreté. Dans le cas où les valeurs des « blancs » seraient supérieures à la limite de détection, leurs valeurs moyennes seraient retranchées aux résultats de quantification.

La réalisation de doublons permet de garantir la fiabilité des quantifications et détecter d’éventuelles anomalies. La mesure de l’écart relatif permet de juger de la fiabilité des résultats de quantification.

• Exploitation des blancs

Les concentrations de dioxyde d’azote relevées pour l’ensemble des témoins, des blancs terrains et laboratoires sont inférieures à la limite de détection de 2 µg/m3. Il n’est donc pas nécessaire de retrancher les valeurs des blancs aux quantifications retrouvées pour l’ensemble des tubes exposés lors des quatre campagnes. Il est possible de conclure sur le fait qu’il n’y a pas eu de contaminations pendant les périodes de transport, d’exposition et d’analyse.

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• Incertitudes et mesures

Selon le laboratoire d’analyse, l’incertitude sur les concentrations en dioxyde d’azote, pour l’ensemble des campagnes effectuées est de 40%6 . Bien qu’elle soit supérieure aux exigences de la Directive 2008/50/CE (±25%), l’exploitation sur des niveaux de quantifications très inférieurs aux seuils réglementaires est conduite, sans risque de dépassement de ces derniers.

• Exploitation des doublons : Ecart Relatif (ER) L’écart relatif est calculé de la façon suivante :

L'écart-relatif (ER) en % = ((m- A) m) 100

Avec m : valeur moyenne des deux mesures dupliquées A et B des tubes à diffusion

Sites 8 29 43 54 58 68 71 82 88

ER Campagne 1 9 8 0 0 0 0 0

ER Campagne 2 0 22 0 0 0 4 0 0

ER Campagne 3 1 6 13 15 6 11 4 12

ER Campagne 4 2 0 20 4 10 0 14 17

Tableau 12: Récapitulatif des écarts relatifs relevés pour l’ensemble des campagnes.

Les écarts relatifs calculés entre les doublons sont inférieurs à 25% ce qui traduit une fiabilité des mesures.

L’exploitation des données est réalisée en moyennant les quantifications des tubes exposés et de leurs doublons.

3.1.5.1.3 Bilan des mesures

La campagne 2014 de quantification des concentrations en NO2 sur la Côte-Sous-le-Vent a été conduite à différentes saisons afin de bénéficier d’une bonne représentativité. L’analyse apportée aux concentrations retrouvées intègre les conditions météorologiques rencontrées lors de la période d’évaluation.

L’ensemble des valeurs remarquables est résumé dans le tableau ci-dessous :

Campagne Concentration maximale en dioxyde d’azote [NO2]

Concentration moyenne en dioxyde d’azote [NO2]

1 11,2 µg/m3

Sur le site 27 3,3 µg/m3

2 6,7 µg/m3

Sur les sites 10 et 7 2,1 µg/m3

3 20,9 µg/m3

Sur le site 51 6,4 µg/m3

4 21,5 µg/m3

Sur le site 51 4.9 µg/m3

Tableau 13 : récapitulatif de l'ensemble des valeurs remarquables des campagnes de quantification du dioxyde d'azote sur la Côte-Sous-le- Vent 2014.

6Laboratoire Madininair de niveau 2 : quantification par méthode spectrométrique.

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Comme le requiert la réglementation, afin d’estimer une moyenne annuelle, 14% de données minimales sont requises et 90% de données valides nécessaires à l’exploitation.

Sur l’ensemble des campagnes d’évaluation, les concentrations en dioxyde d’azote varient de 1 µg/m3 à 21,5 µg/m3 d’air. Les niveaux maximaux retrouvés correspondent aux sites où le trafic routier est soutenu, présentant des conditions dispersives mauvaises et/ou une topographique très accidentée :

N°Site Communes Emplacements Caractéristiques

7 Deshaies Piton- Bungalow Site touristique : Circulation et stationnement denses

10 Deshaies La poste Etablissement public :

Circulation et stationnement denses 27 Pointe Noire Impasse Barthélémy

Carrefour :

Mauvaises conditions dispersives Circulation et stationnement denses

51 Bouillante Gendarmerie

Gendarmerie nationale :

Forte contribution topographique Circulation dense

Tableau 14 : Caractéristiques des sites présentant les concentrations maximales au cours de la réalisation des campagnes de mesure en dioxyde d’azote.

Ce dernier critère présenté est illustré par le site 51 localisé au niveau de la gendarmerie de Bouillante.

Figure 14 : Site 51: Commune de Bouillante - Entrée de la gendarmerie située dans une forte pente.

La contrainte topographique au niveau de ce point de prélèvement entraîne une forte contribution des moteurs thermiques, qui par conséquent émanent de plus grandes quantités de gaz d’échappement.

L’ensemble des données relevé a permis dans un premier temps d’établir une moyenne annuelle des concentrations en dioxyde d’azote retrouvées pour chaque site de mesure, et par la suite, de définir une répartition , ainsi qu’une comparaison de ces dernières à la valeur limite réglementaire pour la protection de la santé humaine. Les résultats obtenus sont présentés ci-dessous :

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10

56

32

2 0

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100

[0-1] ]1-5] ]5-10] ]10-20] >20

Pourcentage de sites concernés

Classes des concentrations en µg/m3

Répartition des concentrations moyennes annuelles en NO

2

retrouvées par site - Etude CSV 2014.

Figure 15 : Répartition des concentrations annuelles en NO2 retrouvées par site sur la Côte-Sous-le-Vent - 2014

Ces niveaux de quantification en dioxyde d’azote majoritairement compris entre 1 et 5 µg/m3 restent très inférieurs au seuil annuel pour la protection de la santé humaine, ainsi qu’à l’objectif de qualité annuel qui sont tous deux fixés à 40 µg/m3. L’ensemble des résultats obtenus pour chaque site est illustré par le graphe suivant :

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0.0 5.0 10.0 15.0 20.0 25.0 30.0 35.0 40.0

1 -Deshaies 2 -Deshaies 3 -Deshaies 4 -Deshaies 5 -Deshaies 6 -Deshaies 7 -Deshaies 8 -Deshaies 9 -Deshaies 10 -Deshaies 11 -Deshaies 12 -Deshaies 13 -Deshaies 14 -Deshaies 15 -Deshaies 16 -Deshaies 17 -Deshaies 18 -Deshaies 19 -Pointe Noire 20 -Pointe Noire 21 -Pointe Noire 22 -Pointe Noire 23 -Pointe Noire 24 -Pointe Noire 25 -Pointe Noire 26 -Pointe Noire 27 -Pointe Noire 28 -Pointe Noire 29 -Pointe Noire 30 -Pointe Noire 31 -Pointe Noire 32 -Pointe Noire 33 -Pointe Noire 34 -Pointe Noire 35 -Pointe Noire 36 -Pointe Noire 37 -Pointe Noire 38 -Pointe Noire 39 -Pointe Noire 40 -Pointe Noire 41 -Pointe Noire 42 -Pointe Noire 43 -Pointe Noire 44 -Pointe Noire 45 -Pointe Noire 46 -Bouillante 47 -Bouillante 48 -Bouillante 49 -Bouillante 50 -Bouillante 51 -Bouillante 52 -Bouillante 53 -Bouillante 54 -Bouillante 55 -Bouillante 56 -Bouillante 57 -Bouillante 58 -Bouillante 59 -Bouillante 60 -Bouillante 61 -Bouillante 62 -Bouillante 63 -Bouillante 64 -Bouillante 65 -Bouillante 66 -Bouillante 67 -Bouillante 68 -Bouillante 69 -Vieux-Habitants 70 -Vieux-Habitants 71 -Vieux-Habitants 72 -Vieux-Habitants 73 -Vieux-Habitants 74 -Vieux-Habitants 75 -Vieux-Habitants 76 -Vieux-Habitants 77 -Vieux-Habitants 78 -Vieux-Habitants 79 -Vieux-Habitants 80 -Vieux-Habitants 81 -Vieux-Habitants 82 -Vieux-Habitants 83 -Vieux-Habitants 84 -Vieux-Habitants 85 -Vieux-Habitants 86 -Vieux-Habitants 87 -Vieux-Habitants 88 -Vieux-Habitants 89 -Vieux-Habitants 90 -Vieux-Habitants 91 -Vieux-Habitants 92 -Vieux-Habitants 93 -Vieux-Habitants

concentration en dioxyde d'azote µg/m3

N°Site - Commune

Figure 16 : Récapitulatif des moyennes annuelles de dioxyde d'azote retrouvées par site (Annexe 5.2 : Données brutes du dioxyde d’azote).

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trafic routier plus dense sur ces zones d’arrêt, de stationnement, ou pentues.

3.1.5.1.4 Bilan : échantillonnage du dioxyde d’azote – Côte-Sous-le-Vent 2014

La représentation spatiale des concentrations en NO2 réalisée à partir des quantifications obtenues au cours de l’année 2014, sur 93 sites de la Côte-Sous-le-Vent, a permis de visualiser la répartition des différents niveaux d’émissions.

Figure 17: Répartition de la pollution générée par le dioxyde d'azote. Logiciel: Map Info

L’appréciation globale de cette carte met en évidence des niveaux en dioxyde d’azote faibles et homogènes sur l’ensemble de la zone d’étude. L’échantillonnage passif réalisé sur la Côte-Sous-le-Vent au cours de l’année 2014 ne révèle pas de sources d’émissions majeures en NO2.

Page 33 sur 65 3.1.5.2 Echantillonnage passif du benzène.

3.1.5.2.1 Principe de la mesure : diffusion passive de type Radiello 145

Selon la Directive du 21 mai 2008 concernant la qualité de l’air ambiant et un air pur pour l’Europe, les concentrations de benzène doivent être évaluées. Plusieurs techniques sont envisageables afin de quantifier les teneurs, celle employée lors de ces campagnes consiste en la pose de capteurs à diffusion radiale de type Radiello Code 145.

Le principe de cette technique utilisée dans le cadre de cette étude est basé sur la diffusion de l’air ambiant à travers un corps poreux dans lequel est placé un support adsorbant. Ce dernier est ensuite analysé en laboratoire par chromatographie en phase gazeuse.

Les kits Radiello utilisés au cours de l’évaluation indicative des polluants Benzène Toluène Ethylbenzène et Xylène sont composés des cinq éléments ci dessous :

Figure 18: Appareillage nécessaire à la mesure indicative du benzène: a) Kit Radiello 7et son support de pose.

Les tubes en filet d’acier inoxydable de maille 3x8 µm, et de 4,8 mm de diamètre sont rempli de charbon graphité, puis placés dans des cartouches qui sont par la suite vissées sur un support. Ce dernier est alors suspendu à une boîte de protection placée sur la zone de prélèvement :

Figure 19: Disposition requise lors de la pose de tube d'évaluation indicative du Benzène, Toluène, Ethylbenzène, Xylène : la cartouche contenant le tube est vissée sur un support suspendu à un rail de la boîte.

Lors de la diffusion passive de l’air, les molécules de benzène sont piégées dans le charbon actif. La durée d’exposition est de quinze jours.

7 L’échantillonneur par diffusion radial Cartouche poreuse

Tube Radiello code 145 contenant du charbon actif

Support de fixation

Boîte de protection

Etiquette

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Figure 20: Principe de diffusion de l'air à travers le kit Radiello

Une fois récupérés, les tubes sont envoyés au laboratoire du Centre de Recherche Environnementale Fondazione Salvatore Maugeri8 pour subir une désorption thermique couplée à une spectrométrie de masse.

Il s’agit d’une technique analytique permettant de quantifier et caractériser les molécules piégées sur la surface adsorbante. Cette méthode, non destructive, permet la réutilisation des tubes.

3.1.5.2.2 Exploitation des résultats

Les concentrations en Toluène, Ethylbenzène et Xylène ne sont pas réglementées, aucune valeur limite pour la protection de la santé humaine n’est définie. Les données brutes recueillies pour ces polluants sont exposées en Annexe : 4.

Qualité de la mesure

• Exploitation des blancs

Au cours des quatre campagnes, des blancs « terrain » et « laboratoire » ont été réalisés. Pour l’ensemble des quantifications des blancs, les valeurs relevées sont inférieures à la limite de détection de 0,1 µg/m3. Il n’est pas nécessaire de retrancher les valeurs des blancs aux quantifications retrouvées pour l’ensemble des tubes exposés pendant la période d’étude.

• Incertitudes et mesures

L’incertitude relative à la mesure est de 18,2% et inférieure au niveau d’exigence de 30% annoncée par la Directive 2008/50/CE pour les mesures indicatives en benzène. Les résultats de quantifications sont donc significatifs.

• Exploitation des doublons : Ecart Relatif (ER)

Les écarts relatifs mesurés sur l’ensemble des campagnes sont présentés dans le tableau suivant :

8 Fondazione Salvatore Maugeri : Clinica del Lavoro E Della Riabilitazione

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Tableau 15: Ecart relatif pour l'ensemble des campagnes de mesure du benzène

Les écarts relatifs calculés entre les doublons sont inférieurs à 25% et traduisent un bon niveau de précision de la méthode ; à l’exception de trois sites où les pourcentages supérieurs traduisent une erreur de manipulation lors de la pose / dépose des tubes (Campagne 3 : site 59 et 79 avec pour les ER respectifs 49%

et 40% ; campagne 4, site 8 avec l’ER de 37%). L’exploitation des résultats est menée en moyennant les concentrations des cartouches exposées et leurs doublons.

3.1.5.2.3 Bilan des mesures

L’étude des concentrations en benzène sur la Côte-Sous-le-Vent a été conduite à différentes saisons afin de bénéficier d’une bonne représentativité. Le nombre de sites de prélèvement pour l’évaluation des concentrations en benzène est inférieur à celui du dioxyde d’azote. En effet, il s’agit d’un traceur de la pollution automobile et par conséquent, les mesures ont été réalisées principalement aux abords des axes routiers (situation trafic). L’ensemble des valeurs remarquables est présenté dans le tableau ci-dessous :

Campagne Concentration maximale en benzène [C6H6] Concentration moyenne en benzène [C6H6]

1 0,7 µg/m3

Sur le site 10 0,4 µg/m3

2 1,3 µg/m3

Sur le site 43 0,4 µg/m3

3 0,9 µg/m3

Sur le site 79 0,4 µg/m3

4 0,7 µg/m3

Sur le site 10 0,4 µg/m3

Tableau 16 : récapitulatif de l'ensemble des valeurs remarquables des campagnes de quantification du benzène sur la Côte-Sous-le- Vent 2014.

Comme le requiert la réglementation, afin d’estimer une moyenne annuelle, 14% de données minimales sont requises, et 90% de données valides sont nécessaires à l’exploitation. Sur l’ensemble des campagnes menées au cours de l’année 2014, les concentrations moyennes en benzène sont de 0,4 µg/m3 ; les concentrations maximales varient quant à elle de 0,7 µg/m3 à 1,3 µg/m3.

Les niveaux maximaux retrouvés sur les sites 10, 43 et 79 correspondent aux zones où les densités de circulation et /ou de stationnement sont importantes, et où les conditions dispersives sont médiocres:

Sites 8 28 59 79

ER Campagne 1 7 9 3 2

ER Campagne 2 1 8 13 6

ER Campagne 3 13 12 49 40

ER Campagne 4 37 12 3 1

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N°Site Communes Emplacements Caractéristiques

10 Deshaies La poste Circulation et

stationnement denses

43 Pointe Noire Lycée Polyvalent

Site encaissé : Mauvaises conditions dispersives.

Circulation et

stationnement denses

79 Vieux Habitants Centre Ville – devant

l’église

Circulation et

stationnement denses

Tableau 17 : Caractéristiques des sites présentant les concentrations maximales au cours de la réalisation des campagnes de mesure en benzène.

En effet, il s’agit de points de prélèvement à proximité de :

• zones de stationnement fortement fréquentées, où les gaz d’échappement automobiles sont plus prononcés,

• d’établissements de poste, de commerce, d’éducation (école primaire, collège ou lycée) et / ou religieux générant une augmentation du trafic routier.

Le pic de concentration de 1,3 µg/m3 en benzène relevé au niveau du lycée polyvalent de la commune de Pointe-Noire s’explique également par la présence de travaux au cours de la réalisation de la deuxième campagne.

L’ensemble des données relevées a permis dans un premier temps d’établir une moyenne annuelle des concentrations en benzène retrouvées pour chaque site de mesure et par la suite, de définir une répartition, ainsi qu’une comparaison de ces dernières à la valeur limite réglementaire pour la protection de la santé humaine. Les résultats obtenus sont présentés ci-dessous :

8

Classes de concentrations en µg/m3

Répartition des concentrations moyennes annuelles en C6H6retrouvées par site - Etude CSV 2014

Figure 21 : Répartition des concentrations annuelles en C6H6 retrouvées par site sur la Côte-Sous-le-Vent - 2014

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Ces concentrations majoritairement comprises entre 0,2 et 0,4 µg/m3 restent très inférieures à l’objectif annuel de qualité de 2µg/m3, et au seuil annuel de protection de la santé humaine de 5 µg/m3. L’ensemble des moyennes des concentrations annuelles retrouvées en benzène par site est présenté dans le graphe suivant :

0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0

[benne] en µg/m3

N° de site - Commune

Concentrations moyennes annuelles de benzène par site de prélèvement - CSV 2014

concentrations moyennes annuelles de benzène retrouvées par site de mesure Valeur limite pour la protection de la santé humaine

Objectif de qualité

Figure 22 : Concentrations moyennes annuelles en benzène retouvées pour chaque site de mesure

3.1.5.3 Bilan : échantillonnage du benzène – CSV 2014

Lors de l’évaluation de la qualité de l’air sur la Côte-sous-le Vent, 20 sites ont été équipés de 93 tubes passifs. Les concentrations retrouvées en benzène permettent d’établir la cartographie de la répartition de la pollution générée par ce polluant.

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Figure 23: Répartition de la pollution générée par le benzène. Logiciel: Map Info

Comme le montre la figure précédente, les faibles niveaux relevés sur l’ensemble de la zone étudiée ne constituent pas une source majeure de dégradation de la qualité de l’air.

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3.2 Station de mesure mobile

La station de mesure mobile permet de quantifier les niveaux de concentrations de certains polluants sur des zones non couvertes par le réseau de mesure fixe de GWAD’AIR. Il s’agit d’une cabine remorquable équipée de plusieurs analyseurs permettant de recueillir en continu les concentrations en :

• oxydes d’azote : monoxyde et dioxyde d’azote (Thermo Scientific 42i),

• ozone (Thermo Scientific 49i),

• dioxyde de soufre (Thermo Scientific 43i),

• et en particules fines de diamètre inférieur à 10 micromètres. (Thermo Scientific 1400A).

Figure 24 : Cabine mobile de GWAD'AIR et ses analyseurs automatiques.

3.2.1 Avantages et limites de la méthode

3.2.1 Avantages et limites de la méthode

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