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Orchis patens var fantanesii Rccb 4: Himantoglossum hircinum (L.) (20-35 cm) Spreng (50 cm)

III 2.2/ Ensemble nordique

3: Orchis patens var fantanesii Rccb 4: Himantoglossum hircinum (L.) (20-35 cm) Spreng (50 cm)

Fig.6 : Photographie Quelques espèces d’orchidées endémiques inventoriées dans la zone d’étude en 2017. 2 1 3 1 4

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III

. 3/ Rareté

Les espèces rares sont considérées comme ayant une faible abondance et/ou une aire de répartition restreinte (Véla & Benhouhou, 2007).

La flore étudiée est composée de 11 (45.83%) espèces rares (Sensu Quezel & Santa, 1962-63) dont 2 espèces très rares, 3 espèces rares et 6 assez rares. Sur ces 11 espèces rares, 5 appartiennent à l’élément endémique au sens large, 3 à l’ensemble Méditerranéen et 3 à l’ensemble septentrional (nordique). Ces espèces rares doivent donc être protégées. Les espèces n’ont pas toujours la même valeur patrimoniale. En effet, certaines espèces peuvent être à la fois endémiques et rares, comme Dactylorhiza

maculata subsp. Battandieri ; Ophrys tenthredinifera subsp. ficalhoana (J. A. Guim.)

M.R. Lowe & D. Tyteca. ; Orchis simia Lam. ; Orchis patens var. fantanesii Rccb. ;

Himantoglossum hircinum (L.) Spreng.). D’autres espèces rares de la région peuvent

se retrouver dans d’autres pays, le cas des espèces de l’élément septentrional (Anacamptis morio subsp. longicornu (Poir.) H. Kretzschmar, Eccarius & H.Dietr. ;

Orchis olbiensis Reut. ex Gren. ; Orchis provincialis var. laeta), de l’élément

méditerranéen (Anacamptis papilionacea (L.) R.M. Bateman, Pridgeon & M.W. Chase ; Ophrys atlantica Munby. ; Ophrys battandieri G. Camus). Bien que ces espèces soient largement distribuées, elles sont aussi à prendre en considération. Huit (34,8%) espèces recensées figurent sur la liste des espèces végétales non cultivées et protégées (Tableau IV). Il faut donc moduler l’urgence de la protection de l’espèce en fonction de la nature de l’endémisme et de la rareté. La figure 7, nous montre quelques photos d’espèces rares de la zone d’étude.

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1 : Ophrys tenthredinifera subsp. Ficalhoana. 2 : Ophrys battandieri G. Camus.

(5-15 cm) (5-15 cm)

3 : Ophrys atlantica Munby. 4 : Orchis italica Poir. (10-20 cm) (25-40 cm)

Fig.7 : Photographie de quelques espèces d’orchidées de déférents degrés de rareté de la

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37 zone d’étude en 2017.

III

. 4/ Protection et conservation

Un bilan des menaces sur la biodiversité permet d’identifier les mesures adaptées à la protection, sinon à la conservation des espèces en danger. Cette volonté de conservation de la biodiversité régionale n’est pas un leurre, puisque les écosystèmes méditerranéens de l’Algérie et de l’ensemble des pays du Maghreb appartiennent aux « vint-cinq » points chauds (hotspots) de la planète, devant bénéficier d’une protection prioritaire de la part des instances internationales (Heywood, 2000 ; Medail & Myers, 2004). Les menaces sur habitas des orchidées en Algérie sont nombreuses. La plupart de ces menaces ont pour origine les activités humaines. Le phénomène d’urbanisation et d’aménagement du littoral risque de causer des dégâts nombreux sur les rives du littoral méditerranéen. A l’heure actuelle la menace la plus forte reste l’agriculture. La rareté de l’eau comme de la terre conduisent l’homme à conquérir des terres à cultiver à proximité des sources et autres points d’eau.

Les argiles plus ou moins profondes développées en aval des collines, occupées habituellement par l’Oléo-lentisque (maquis sclérophyle dominé par l’olivier : Olea

europea et par le lentisque : Pistacia lentiscus), ont été en grande partie mise en

culture, quand elles ne sont pas pâturées voire, surpâturées. Elles constituent l’habitat préféré d’un grand nombre d’orchidées, surtout du genre Ophrys. L’utilisation des pesticides, fongicides et engrais, en agriculture, conduit au stress des orchidées. La menace qui pèse sur toutes les forêts méditerranéennes, demeure l’incendie. Elle devient dangereuse en raison de sa récurrence fréquente. Son intervention joue un différentiel suivant les espèces d’Orchidées : favorable ou nettement défavorable (Dressler, 1990).

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L’inventaire floristique réalisé sur les espèces d’orchidées de la région de Bouira, a permis d’identifier 23 taxons appartenant à 6 genres. Donc notre région d’étude recèle plus de 40% des espèces d’orchidées présentent en Algérie, malgré que l’étude est portée sur une aire relativement limitée. Parmi ces taxons inventoriés quatre sont nouveaux pour notre région d’étude (Bouira) à savoir, Dactylorhiza maculata subsp. battandieri ; Ophrys mirabilis Geniez & Melki ; Orchis laeta Steinh ;

Himantoglossum hircinum (L.) Spreng.). Nous avons pu ainsi découvrir et référencier

de nouvelles stations des orchidées, ce qui est important dans une logique de cartographie.

Les variables environnementales (géomorphologie, substrat, altitude et climat) présentes dans ce bilan, mettent en évidence la multiplicité des niches possibles pour les orchidées. Mais en raison de diverses pressions, notamment les activités humaines, ces niches sont de plus en plus vulnérables.

L’analyse chorologique globale montre l’importance de l’élément méditerranéen avec 11 espèces (47, 8%), l’ensemble nordique est représenté par 5 espèces soit, 21, 7% de la flore recensée, mais l’élément le plus remarquable est l’ensemble endémique avec 6 taxons (26,1%).

Parmi les espèces recensées, 11 (47, 8%) sont rares et 8 sont protégées par la loi Algérienne.

Elargir cette étude à toute la région de Djurdjura et répartir l’échantillonnage sur quelques années.

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