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Les
puces
à
oligonucléotides
sont
des
supports
solides
sur
lesquels
sont
fixés
par
synthèse
 in
situ 
 des
 oligonucléotides
 qui
 sont
 spécifiques
 de
 chaque
 gène
 prédit
 au
 sein
 du
 génome
 de

3
­
La
transcriptomique


La
transcriptomique
est
une
discipline
qui
a
pour
objet
l’étude
de
l’ensemble
des
transcrits
d’un


organisme
 (organe
 tissu,
 cellule)
 à
 un
 temps
 précis
 et
 dans
 une
 condition
 donnée.
 Les


techniques
 les
 plus
 communément
 utilisées
 pour
 réaliser
 de
 telles
 analyses
 sont
 les
 puces
 à


oligonucléotides
de
type
Affymetrix
et
NimbleGen
ou
les
méthodes
de
séquençage
de
nouvelle


génération
 telles
 que
 les
 technologies
 454
 de
 Roche
 ou
 CRT
 d’Illumina
 (Cyclic
 Reversible


Termination).
 Dans
 cette
 partie
 nous
 nous
 focaliserons
 sur
 les
 puces
 à
 oligonucléotides


NimbleGen
et
le
pyroséquençage
454
qui
ont
été
les
techniques
utilisées
au
cours
de
ce
travail


de
thèse.


Les
puces
à
oligonucléotides
sont
des
supports
solides
sur
lesquels
sont
fixés
par
synthèse
in
situ

des
 oligonucléotides
 qui
 sont
 spécifiques
 de
 chaque
 gène
 prédit
 au
 sein
 du
 génome
 de


l’organisme
 considéré.
 Deux
 types
 de
 puces,
 développés
 par
 les
 sociétés
 Affimetrix
 et


NimbleGen,
sont
actuellement
largement
utilisés
par
la
communauté
scientifique.
Les
puces
ADN


développées
 par
 NimbleGen
 comportent
 l’ensemble
 des
 gènes
 prédits
 pour
 un
 organisme
 et


chacun
 de
 ces
 gènes
 est
 représenté
 par
 1
 à
 5
 oligonucléotides
 différents
 et
 indépendants


dessinés
 à
 partir
 de
 la
 séquence
 codante
 de
 chacun
 des
 gènes
 présents
 chez
 l’organisme.
 La


synthèse
de
ces
oligonucléotides
(60
paires
de
bases),
s’effectue
grâce
à
un
système
de
miroirs


microscopiques
capables
de
focaliser
la
lumière
sur
les
sites
de
synthèse
des
oligonucléotides.


Afin
 d’étudier
 le
 niveau
 d’expression
 de
 l’ensemble
 des
 transcrits
 d’un
 organisme
 dans
 une


condition
 donnée
 par
 rapport
 à
 une
 condition
 de
 référence,
 les
 ARN
 totaux
 sont
 tout
 d’abord


extraits
pour
chacune
de
ces
conditions.
Les
ADNc
sont
ensuite
synthétisés
à
partir
de
ces
ARN


totaux,
 marqués
 avec
 un
 fluorochrome
 puis
 hybridés
 avec
 la
 puce.
 Plus
 un
 ADNc
 sera
 en


proportion
importante
au
sein
de
la
population,
plus
il
va
s’hybrider
aux
oligonucléotides
qui
lui


sont
 spécifiques
 et
 plus
 l’intensité
 du
 signal
 détecté
 sera
 importante.
 Les
 intensités
 mesurées


pour
 chaque
 gène
 et
 dans
 chaque
 condition
 sont
 ensuite
 normalisées
 afin
 de
 révéler
 des


différences
 d’intensités
 qui
 reflètent
 les
 variations
 du
 niveau
 d’expression
 des
 gènes
 entre
 la


condition
testée
et
la
condition
de
référence.
L’inconvénient
de
cette
technique
repose
sur
le
fait


que
ces
puces
à
oligonucléotides
ne
comportent
que
les
gènes
prédits
automatiquement
et/ou


annotés
de
l’organisme.
Les
gènes
non
détectés
lors
des
étapes
d’annotation
ne
seront
donc
pas


représentés
sur
la
puce.


Figure
23:
Principe
du
pyroséquençage
454
(Roche).
Des
adaptateurs
sont
liés
aux
extrémités
5’


et
3’
des
molécules
d’ADN.
L’adaptateur
A
va
permettre
l’accrochage
aux
billes
qui
sont
en
large


excès
 et
 qui
 ne
 capteront
 ainsi
 qu’un
 seul
 fragment
 d’ADN
 simple
 brin.
 Les
billes
 sont
 ensuite


placées
 dans
 une
 émulsion
 contenant
 le
 mélange
 réactionnel
 nécessaire
 à
 l’amplification
 des


fragments.
 A
 la
 fin
 de
 l’amplification,
 chaque
 bille
 contient
 des
 milliers
 de
 séquences
 d’ADN


simple
brin
identiques
amplifiées
à
partir
d’une
seule
séquence.
Les
billes
sont
ensuite
placées


dans
 des
 microplaques
 contenant
 des
 micropuits
 ne
 pouvant
 accueillir
 qu’une
 seule
 bille.
 Les


fragments
amplifiés
sur
chaque
bille
sont
ainsi
séquencés
séparément
des
autres
fragments
par


fixation
d’une
amorce
complémentaire
de
l’adaptateur
B
puis
par
ajout
successif
d’une
base
dans


un
 ordre
 précis
 (détail
 Figure
 24).
 Pour
 chaque
 base
 complémentant
 l’ADN
 cible,
 un
 signal


luminescent
est
émis
et
enregistré
par
une
caméra
CCD.


Figure
 24:
 Réaction
 de
 pyroséquençage
 (Adapté
 de
 Lamoril
 et
 al.
 2008;
 Armougom
 et
 Raoult


2009).
Le
principe
de
base
de
cette
réaction
de
séquençage
consiste
à
hybrider
une
amorce
(en


rouge)
 complémentaire
 de
 l’adaptateur
 de
 l’ADN
 cible
 puis
 à
 ajouter
 le
 mélange
 réactionnel


contenant
 les
 enzymes
 et
 les
 substrats
 nécessaires
 à
 la
 réaction.
 Les
 nucléotides
 sont
 ensuite


ajoutés
 l’un
 après
 l’autre
 (bases
 A
 puis
 bases
 C
 puis
 bases
 G
 puis
 bases
 T
 …)
 dans
 le
 milieu


réactionnel
 et
 chaque
 base
 complémentant
 la
 séquence
 cible
 aboutit
 à
 la
 libération
 d’un


pyrophosphate
 (PPi).
 L’ATP
 sulfurylase
 transforme
 ensuite
 ce
 PPi
 en
 ATP
 qui
 est
 directement


utilisé
par
une
luciférase
afin
de
transformer
la
luciférine
en
oxyluciférine.
Cette
réaction
libère


de
 la
 lumière
 qui
 est
 captée
 par
 une
 caméra
 CDD
 (Charge‐Coupled
 Device)
 reproduisant


l’intensité
 émise
 sous
 forme
 d’un
 pic
 sur
 le
 pictogramme.
 L’apyrase
 dégrade
 ensuite
 les


nucléotides
 non
 incorporés
 permettant
 ainsi
 le
 séquençage
 de
 nouvelles
 bases
 (Lamoril
 et
 al


2008).


Contrairement
 aux
 puces
 à
 ADN,
 le
 séquençage
 à
 très
 haut
 débit
 permet
 d’avoir
 accès
 à


l’ensemble
 des
 gènes
 exprimés
 chez
 un
 organisme
 dans
 une
 condition
 donnée.
 Seules
 la


profondeur
 de
 séquençage
 et
 la
 qualité
 de
 l’assemblage
 peuvent
 ici
 limiter
 l’identification
 de


transcrits
 d’interêt.
 Ce
 type
 de
 séquençage
 présente
 également
 un
 intérêt
 budgétaire


considérable
par
rapport
au
séquençage
Sanger
de
première
génération.
Par
exemple,
pour
une


même
couverture
de
génome
humain,
le
coût
d’un
séquençage
Sanger
est
estimé
à
plus
de
70


fois
 le
 coût
 d’un
 séquençage
 nouvelle
 génération
 réalisé
 avec
 les
 automates
 454
 ou
 Illumina


(Metzer
2010).
Pour
ces
raisons,
les
nouvelles
techniques
de
séquençage
sont
en
plein
essor
et


sont
actuellement
en
train
de
supplanter
l’utilisation
des
puces
à
ADN
et
le
séquençage
Sanger.


Parmi
ces
techniques
de
séquençage
nouvelle
génération,
le
principe
du
pyroséquençage
a
été


décrit
 pour
 la
 première
 fois
 en
 1985
 (Ahmadian
 et
 al.
 2006).
 Il
 permet
 l’analyse
 d’une
 large


variété
 d’échantillons
 tels
 que
 l’ADN
 génomique,
 les
 produits
 PCR,
 ou
 encore
 les
 ADN


complémentaires.
 Il
 s’agit
 d’une
 méthode
 permettant
 d’analyser
 la
 synthèse
 d’ADN
 cible
 en


temps
 réel;
 on
 parle
 ainsi
 de
 séquençage
 par
 synthèse
 d’ADN
 (Ronaghi
 et
 al.
 1998).
 Certaines


sociétés
 commercialisent
 des
 automates
 de
 pyroséquençage
 permettant
 le
 séquençage
 de


fragments
d’ADN
de
plus
en
plus
longs.
C’est
notamment
le
cas
de
l’automate
454
développé
par


la
société
Roche
qui
permettait
au
départ
le
séquençage
de
courts
fragments
d’ADN
d’environ


100
puis
250
paires
de
bases
(technologie
GS‐FLX)
et
qui
aujourd’hui
permet
le

séquençage
de


fragments
 d’ADN
 de
 350‐400
 paires
 de
 bases
 (Technologie
 GS‐FLX‐Titanium).
 Le


pyroséquencage
 réalisé
 avec
 l’automate
 454
 est
 illustré
 dans
 la
figure
 23
et
 la
 réaction
 de


séquençage
est
présentée
dans
la
figure
24.


Figure
 25:
 «
Feuille
 de
 route
»
 pour
 l’identification
 d’effecteurs
 et
 de
 leurs
 cibles
 (Adapté
 de


Alfano
2009).
L’organigramme
montre
les
différentes
approches
utilisables
pour
identifier
des


effecteurs
(blanc),
leurs
cibles
(vert
clair)
et
la
fonction
de
leurs
cibles
(vert
foncé).
Les
étapes


(initiale,
 intermédiaire
 et
 finale)
 sont
 indiquées
 en
 rouge
 sur
 l’organigramme.
 Les
 rectangles


jaunes
représentent
les
comparaisons
qui
peuvent
être
réalisées
après
avoir
dressé
le
catalogue


des
 effecteurs
 potentiels
 ou
 après
 avoir
 identifié
 la
 cible
 de
 l’effecteur.
 Les
 lignes
 reliant
 les


différents
 rectangles
 indiquent
 qu’une
 combinaison
 de
 plusieurs
 approches
 peut
 être
 utilisée


afin
 d’identifier
 les
 effecteurs
 et
 leurs
 cibles.
 Le
 rectangle
 ‘Screen
 de
 détection
 des
 effecteurs’


correspond
 à
 la
 fusion
 d’un
 effecteur
 candidat
 avec
 le
 signal
 de
 sécretion
 de
 type
 III
 d’un


effecteur
bactérien
permettant
ainsi
l’injection
de
l’effecteur
dans
la
cellule
hôte
via
la
bactérie


et
son
système
de
sécrétion
de
type
III
(Sohn
et
al.
2007).
Les
approches
utilisées
au
cours
de


cette
thèse
sont
repérées
par
un
cadre
orange.