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III. Résultats

3.2. Les résultats qualitatifs

3.2.2.4. Les obstacles pour adresser un patient vers un confrère spécialiste ou

3.2.2.4.1. Le secteur rural

- La prise en charge à la campagne est plus difficile.

Médecin 1 : Euf foouuuu...La démarche...on est en campagne. Donc souvent c'est des personnes soit, bon euh, âgées, dans le cas d'un diabète secondaire etc. Ou alors des personnes des personnes jeunes mais souvent il n'y a pas de voiture.

Médecin 4 : Non pas du tout. Non je n'ai aucun obstacle. C'est vraiment simplement le fait... Nous voilà c'est toujours la chance qu'on ait d'être en secteur urbain. Le secteur rural, j'imagine que les obstacles sont plus difficiles.

- Il y a moins d’intervenants à la campagne.

Médecin 9 : Mais sinon je trouve que sinon ça peut être très intéressant, les diététiciennes de ville.

3.2.2.4.2. Les problèmes psychologiques

- Il faut rechercher une cause psychologique à l’obésité. L’alimentation peut être un refuge, une compensation.

Médecin 1 : Le problème c'est que quand on est obèse il y a toujours une cause avant qui est souvent psychia…psychologique. Le véritable problème c'est que souvent il ne règle pas ce problème là.

Médecin 6 : Euh comment il en est arrivé là. Il pouvait très bien être fin au démarrage et en arriver là après des problèmes de déprime de choses comme ça.

Médecin 6 : Et que les ¾ du temps pour les gens ce qui leur reste potable c’est la bouffe. C’est aussi un refuge.

Les troubles du comportement alimentaire

- Il faut dépster les troubles du comportement alimentaire. Il faut les repérer avant d’essayer de modifier les habitudes des patients. S’il y en a, la prise en charge ne sera pas possible voire délétère.

Médecin 9 : Certaines difficultés psychologiques. Des patients qui souffrent de boulimie. Donc peut-être pour agir, essayer de repérer des choses, et d'agir avant quoi. Parce qu'après c'est quand même beaucoup plus compliqué.

- Les prises en charge psychologiques ne sont pas remboursées par la sécurité sociale, ce qui est un frein pour les patients.

Les troubles psychologiques ou psychiatriques - Les troubles psychologiques sont souvent négligés.

Médecin 1 : Il y a toujours la part médicale qui est prise en compte mais pas la part psychologique ou psychiatrique.

Médecin 11 : Pour moi, le point principal c’est la difficulté de séparer les problèmes physiques, du problème psychologique.

Le déni

- Le patient n’a pas conscience de sa pathologie et ne veut pas prendre conscience.

Médecin 2 : Quand c'est de manière indirecte, il y a un peu plus... un peu plus de réticence quand même. En général, ils disent qu'ils mangent bien et voilà quoi.

Médecin 8 : Et puis généralement c'est des gens qui n'entendent pas, qui ont du mal à entendre qui sont obèses quoi. C'est ça qui est difficile.

- A la longue, il y a une prise de conscience du patient, mais il y a toujours des difficultés à poursuivre ses résolutions sur du long terme.

Médecin 8 : Au fil des consult’, c'est un sujet récurrent donc, c'est comme ça qu'on arrive à les stimuler un peu, à leur faire prendre conscience.

3.2.2.4.3. Les problèmes financiers

- Les problèmes financiers sont des obstacles pour la prise en charge de l’obésité.

Médecin 1 : C'est des CMU des choses comme ça. Et c'est vrai que c'est surtout un point de vu pécunier. Parce que c'est vrai que par exemple, la diététicienne ce n'est pas remboursée etc quoi. Le point de vu pécunier est quand même quelque chose d'important.

- Les diététiciens et les psychologues devraient être remboursés pour favoriser les prises en charge.

Médecin 1 : Il faudrait... moi, je trouve qu'il faudrait les diététiciennes remboursées, les psychologues remboursés quoi.

Médecin 7 : Euh bah, écoutez la difficulté c'est surtout que les nutritionnistes ne sont pas remboursés sécu, hein. A part ça, ça irait.

- Bien s’alimenter a un coût.

Médecin 6 : Euh après les problèmes qu’on a avec les patients c’est des problèmes de fric. Et que manger des fruits et des légumes ça coûte cher. Et qu’on est dans un pays de patates (rires). C’est vrai !

Médecin 6 : Bah ouais non mais voilà (soufflement), il y a plein de gens, enfin Doullens ce n’est pas non plus… il y a de tout. Il y a aussi beaucoup de gens qui n’ont pas de fric. Euh pour eux c’est très très compliqué de se prendre en charge , parce que si on leur dit de manger des fruits et légumes à raison de 4 euros le kilo de fruits, ça devient très compliqué là.

3.2.2.5. Les outils de l’HAS

- Les onze médecins interrogés ont déclaré ne pas connaitre les outils de la HAS.

Est-ce que vous connaissez les outils de l’HAS ? Que vous apportent dans votre pratique les outils édités par la HAS sur l’obésité de l’adulte dans les soins de premiers recours ?

Médecin 4 : C'est horrible, je vais vous dire non. C'est atroce tant pis. (Rires) Non j'ai vraiment... Justement notre atelier, nous a montré effectivement, les outils. Donc il faut que je potasse tout ça. C'est dingue, mais non non, je ne les connais pas. Après je connais oui, le suivi par rapport à l'IMC, toutes ces choses là quoi. Que j'utilise évidemment, bon ça c'est de la base. On a appris ça déjà pendant nos études de médecine. Mais je ne pourrai pas dire de tête la liste des critères de l'HAS.

Médecin 9 : Euh j'ai eu des choses pour les enfants mais pour les adultes, je ne vois pas trop, non.

Médecin 11 : Les outils de l’HAS …euh. …bah non je dois dire non je ne vois pas ce qu’il y a comme outils.

- Les médecins généralistes ont eu des formations sur la prise en charge de l’obésité chez l’enfant.

- Les recommandations HAS permettent d’améliorer les prises en charge.

Médecin 2 : Et les moyens qu'on a aussi pour améliorer les choses quoi.

Médecin 4 : Après je connais oui, le suivi par rapport à l'IMC, toutes ces choses là quoi. Que j'utilise évidemment, bon ça c'est de la base. On a appris ça déjà pendant nos études de médecine.