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Préciser les caractéristiques socio-démographiques des patients ;

Déterminer la fréquence des lésions précancéreuses et des cancers des muqueuses ano-génitales et oropharyngées ;

Préciser les types histologiques de ces pathologies.

III-GÉNÉRALITES

1. Histoire

Contrairement à la croyance populaire, le cancer est une maladie qui existe depuis des milliers d’années. En effet, connu déjà pendant l’antiquité, le cancer était largement documenté dans les papyrus égyptiens, particulièrement le papyrus Ebers qui en fait référence pour la première fois. Les égyptiens distinguaient très clairement une tumeur bénigne d’une tumeur maligne et pouvaient en ce moment proposer un traitement par cautérisation.

Le nom cancer est tiré du mot latin carcinos, signifiant crabe. La traduction fût faite pour la première fois par Hippocrate (460 av. J.C – 370 av. J.C.) qui fût la première personne à utiliser les mots carcimos et carcinome pour désigner le cancer. Cette maladie a réellement commencé à être comprise au 17e siècle grâce à l’autopsie pratiquée pour la première fois par Harvey en 1628. C’est à la fin du XIX ème siècle que l’on découvre finalement que le cancer débute par une modification des cellules du corps.

Dans les années 1970, Herald Zur Hausen détecte HPV dans les verrues et le cancer cervical, qu’il isole de façon subséquente et clone différentes souches du virus. Ses recherches conclurent que les patients infectés par les HPV de type 16 et 18 étaient à risque de développer le cancer. En 2008, le Dr. Hausen reçoit le Prix Nobel pour son travail avant-gardiste sur le HPV.

Actuellement, on ne peut guérir qu’un nombre limité de cancers, mais les recherches continuent afin de trouver des remèdes efficaces contre cette maladie.

2. Epidémiologie

2.1. Épidémiologie des lésions précancéreuses et des cancers des muqueuses ano-génitales

Le cancer du col de l’utérus est le deuxième cancer féminin, après le cancer du sein, le plus répandu dans le monde avec une estimation de 529,409 nouveaux cas et 274,883 décès en 2008 [10]. La prévalence des lésions intra-épithéliales cervicales est de 3,2% aux États-Unis, 1% en Taïwan, 0,7% en Égypte, 3,6% en Australie (Suris 1999). À Washington, de 1987 à 1981

l’incidence des Carcinomes in situ (CIS) était de 62,4 cas pour 100 000 et celle du cancer invasif était de 7,9 cas pour 10 000. Entre 1980 et 1990 l’incidence des CIS a augmenté particulièrement chez les femmes jeunes [11].

La grande majorité des cas (86%) se trouvent dans les pays pauvres où le cancer du col représente 13% des cas de cancer chez les femmes, alors que dans les pays riches cette prévalence est de 3.6% seulement [10, 12] (Figure 1). La majorité des cas sont des carcinomes cellulaires épidermoïdes, suivis des adénocarcinomes qui sont plus rares [7, 13]. Selon le modèle mathématique de Myers (2000), les prévalences maximales des lésions intra-épithéliales, se situent à 28 ans (8,3%) pour les lésions de bas grade(LSIL), et à 42 ans (2,6%) pour les lésions de haut grade (HSIL). L’incidence maximale du cancer du col se situe à 48 ans (81/100 000), avec 46,4% au stade I, 27% au stade II et 8,5% au stade IV. Les prévalences maximales de l’infection à HPV se situent à 21 ans (24,7%).

Figure 1: Fardeau global relié au Cancer cervical dans les pays en développement. Nombre de cas par 100

Le cancer du vagin

cancers génitaux. La majorité des cas de cancer du vagin se trouve dans les pays pauvres (68%). La plupart des cas sont des carcinomes

(90%), suivis des adénocarcinomes et d sur les cancers du vagin

monde, le cancer invasif du col

un cancer du vagin. Le cancer du vagin est diagnostiqué p femmes de plus de 65 ans

Fardeau global relié au Cancer cervical dans les pays en développement. Nombre de cas par 100 000 habitants [14].

Le cancer du vagin est un cancer rare qui représente 2% de tous les cancers génitaux. La majorité des cas de cancer du vagin se trouve dans les pays pauvres (68%). La plupart des cas sont des carcinomes cellulaire

(90%), suivis des adénocarcinomes et des mélanomes [15]. Il y a peu de données sur les cancers du vagin dans les pays pauvres. Dans certaines régions du monde, le cancer invasif du col peut être mal diagnostiqué et catégorisé comme un cancer du vagin. Le cancer du vagin est diagnostiqué principalement chez les femmes de plus de 65 ans. Le carcinome au stade in situ est diagnostiqué entre

Fardeau global relié au Cancer cervical dans les pays en

cancer rare qui représente 2% de tous les cancers génitaux. La majorité des cas de cancer du vagin se trouve dans les pays cellulaires épidermoïdes

Le cancer de la vulve est un cancer rare et représente moins de 5% de tous les cancers génitaux [16, 17].

Environ 60% des cas de cancer de la vulve sont recensés dans les pays développés. Les femmes âgées sont les plus affectées par ce type de cancer: 66%

des cas sont diagnostiqués à l’âge de 70 ans et plus [18].

Le cancer du pénis représente moins de 0.8% des cancers qui affectent les hommes. Les pays où les incidences sont les plus élevées sont: le Brésil, la Colombie, le Pérou, l’Ouganda et des régions spécifiques de l’Inde et de la Thaïlande [19]. Il existe une corrélation géographique entre l'incidence du cancer du pénis et celle du cancer du col utérin. La concordance de ces deux types de cancer chez les couples mariés a suggéré que HPV serait un facteur étiologique commun.

Le cancer anal est rare. Il se manifeste généralement après 60 ans et il existe une prédominance féminine modérée avec un sex-ratio de 1/1,4 [20]. On note une augmentation de l’incidence de ce type de cancer particulièrement dans les groupes à risque tels que les hommes ayant des rapports sexuels avec les hommes (HARSAH), les femmes ayant des contacts sexuels anaux réceptifs et les personnes infectées par le HIV [21]. Des anomalies péri-anales et de la jonction ano-rectale seraient retrouvées chez 50% à 75% des HARSAH asymptomatiques et 84% des HARSAH symptomatiques [22].

Tableau I : Fraction des cancers ano Québec [23].

2.2. Épidémiologie des la muqueuse oro-pharyngé

Plusieurs études ont montré l’implication

des cancers de la tête et du cou, en particulier les cancers de l’oropharynx, du pharynx et du larynx. Une revue systématique de la littérature a estimé une prévalence générale de l’ADN

précisément, cette prévalence est de 35.6% da

Fraction des cancers ano-génitaux attribuables

Épidémiologie des lésions précancéreuses et des cancers