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Les objectifs étaient multiples : mieux se connaître entre responsables d’associations, rencontrer des acteurs de l’animation, réfléchir ensemble à la signification de

l’engage-ment associatif et concrétiser ces temps de partage et d’apprentissages par l’organisa-tion d’un événement culturel régional.

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Ainsi, le Groupe d’Interview Mutuel (GIM) permettra de se raconter par groupe de trois les difficultés et les ex-périences réussies de notre engagement associatif :

GIM « Grrrrr »

• les échecs, les diffi-cultés, ce qui ne marche pas dans l’association.

GIM TONIC :

• Présenter une ex-périence réussie dans chaque association.

De même, le Débat mouvant, per-mettra grâce à une question clivante de creuser une problématique propre aux ALESA et de construire une culture com-mune du débat :

« Le président d’une association

• c’est le chef »

« Ceux qui s’investissent dans

l’asso-• ciation en tirent profit »

La vingtaine de participants aux rencontres régionales a ensuite pu ex-traire de ces exercices de réflexion et de débats, les thématiques d’ateliers participatifs qui seront proposées lors de la journée régionale culturelle aux quel-ques 200 participants, jeunes et adultes.

Elle a également arrêté des choix sur l’organisation pratique de la journée :

faire appel à un artiste de BD pour la

• signalétique,

proposer costumes, scénographie ,

• choisir un thème (le voyage), mettre au point la

communica-• tion, les invitations à envoyer, le programme à imprimer, lister les projets artistiques et culturels qui seront présentés, visiter les locaux pour imaginer l’emplacement des concerts et des expositions.

L’ensemble de ce travail de co-cons-truction jeunes/enseignants a été possible car tout au long des rencon-tres régionales, et a fortiori après les rencontres nationales d’avril 2014, une culture commune de réflexion, de ques-tionnements, de débats s’est peu à peu forgée entre les participants qu’ils soient adultes ou élèves. Cette culture com-mune est sans aucun doute un élément crucial pour construire collectivement des savoirs et des apprentissages, et redécouvrir les méthodes et actions de l’éducation populaire.

l’éducation populaiRe :

constRuiRe ensemble les savoiRs

Enseignant depuis quelques années (disons 3 décennies) j’avais (un peu) oublié que les savoirs pouvaient (devaient) se co-construire. Pourtant formé aux techniques de l’éduca-tion populaire avec la formal’éduca-tion au DEFA (Diplôme d’Etat aux Fonctions d’Animateur), j’en avais peu à peu oublié ses vertus.

Aussi lorsqu’il s’est agit d’accompagner les quelques volon-taires francs-comtois aux rencontres nationales de Bugeat j’avais accepté de passer encore quatre jours à encadrer un groupe d’ados immatures. J’avais compris, bien sûr, que ces jeunes volontaires pour Bugeat étaient du genre

« motivés » et que ces rencontres avaient été préparées en amont par d’autres jeunes volontaires… Mais bon, un enseignant adulte et responsable est tout de même indis-pensable pour l’encadrement, l’animation…

Arrivé à Bugeat j’ai (assez) vite compris que l’organisation et l’animation des journées allaient être prise en main par ces ados immatures qui se sont révélés être, finalement, des adultes responsables. Pourtant ayant l’habitude d’être à l’initiative d’un projet et « encadrant » de groupes, je me demandais comment il fallait que je me positionne pour être un enseignant digne de ce nom…

Après quelques heures et quelques réponses du style « si on a besoin de toi, t’inquiètes, tu pourras aider à déplacer une table, sortir une sono de la voiture … » j’avais compris que ces jeunes, qui avaient préparé ces rencontres depuis 6 mois, étaient largement à la hauteur.

Après 4 jours je savais que je n’étais ni incontournable, ni indispensable, ni …heureusement indésirable.

Je savais faire des choses, ils savaient en faire aussi, en-semble on allait pouvoir construire des projets.

De retour en Franche-Comté les idées se sont concrétisées, les projets ont été écrits, pris en charge… Le réseau culturel régional et les associations de jeunes se sont mobilisés.

Je me suis souvenu alors.. que mes engagements, mes mo-tivations étaient nés vers 16-17 ans dans des animations, des manifestations, des réunions de Bureau, de Conseils d’Administration, partagées avec des « adultes » du monde associatif.

Dominique DEON

Enseignant d’éducation socioculturelle

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pRésidente d’une association ? apRès bugeat c’est devenu possible Je faisais partie du bureau de l’association en 2013/2014 et après avoir participé aux rencontres régionales de février 2014 à Cléron, j’ai eu envie de vivre l’aventure des rencontres nationales. Avec 5 autres responsables de la région j’ai fait le déplace-ment pour Bugeat.

Sincèrement je ne m’attendais pas à ce que ce soit aussi bien organisé. L’équipe qui a préparé ces rencontres a vraiment fait un super boulot. Moi j’ai participé à fond pendant ces 4 jours. On a travaillé, écrit, pris la parole, on a même imaginé une resti-tution d’atelier sous forme théâtrale.

J’ai rencontré des responsables d’autres associa-tions, on a échangé des expériences, corrigé certai-nes erreurs …

Je me suis aussi sentie au même niveau que les profs, ils participaient comme nous. Il n’y avait pas de jugement, on était là pour partager la même chose.

Depuis on est resté en contact entre partici-pants ; via facebook et les réseaux sociaux. Quand quelqu’un a un souci on partage.

Avant je n’avais pas vraiment d’expérience de responsable associative, même si je me suis tout de même intéressée aux associations autour de chez moi. C’est vraiment à Bugeat que j’ai su que je pouvais assumer le rôle de présidente au lycée. J’ai pris cette responsabilité à la rentrée de Terminale en septembre 2014. J’ai préparé et participé à l’ani-mation des rencontres régionales en novembre.

Notre prochain gros projet : la journée régionale culturelle en partenariat avec les enseignants du réseau culturel !…

L’an prochain, si tout va bien, je commence un BTS DATR (développement, animation des territoires ruraux). Maintenant je sais que ce choix d’études supérieures ne s’est pas fait par hasard.

Melissande DUBRAI – Terminale STAV Présidente de l’association du lycée Granvelle (Besançon) depuis septembre 2014.

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L’ALESA :

de rencontres régionales

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