• Aucun résultat trouvé

Le numérique a profondément modifié l’environnement concurrentiel et oblige les pouvoirs publics à engager des réformes

Les acteurs traditionnels sont contraints d’opérer un repositionnement sur le marché :  Ce que font les constructeurs automobiles : les grands constructeurs et équipementiers de la filière automobile ont depuis plus de 10 ans introduit le numérique dans leurs produits. Ils se positionnent sur le marché du software en développant des solutions propriétaires intégrées à leur modèle et en nouant des partenariats avec des pure player du numérique (ex : le partenariat entre Ferrari et Apple pour proposer à ses clients la solution CarPlay). L’arrivée sur le marché des véhicules connectés s’inscrit dans le prolongement de cette tendance. Ces nouveaux véhicules vont toutefois révolutionner le marché grâce au recueil massif de données. L’exploitation de ces données (Big Data) offre de nouvelles perspectives : maintenance prédictive, vente prédictive, personnalisation des services offerts aux clients, etc. Les constructeurs automobiles et les pure players internet se lancent dans des expérimentations de voitures autonomes qui vont révolutionner la filière dans les prochaines années. La voiture as a workplace pourrait voir le jour. En France, des projets portés par des pôles de compétititvité permettent d’anticiper les évolutions pour orienter plus finement la recherche et développement. Mov’eo a ainsi soutenu plusieurs projets portant sur la mobilité intelligente tels que AUTOMATICS (paiement et services mobiles pour le véhicule), CO-DRIVE (Co-Pilote pour une Route Intelligente et des Véhicules Communicants) ou encore PUMAS (Plateforme Urbaine de mobilité Avancée et Soutenable). Les constructeurs cherchent aussi à intégrer les nouveaux usages : lancement du site Citroën Multicity dont le service est opéré par Zilok Auto, etc.

 Ce que fait la SNCF : Voyages-sncf.com a pleinement investi le champ de l’e-tourisme international. Acteur important du e-commerce européen avec un volume d’affaires de 4 milliards d’euros en 2013, Voyages-sncf.com attire 30 % du

#&

Source : étude Capgemini Consulting, sondage réalisé le 23/05/14 lors de l'atelier de co-construction

QUELLES SONT LES 3 TECHNOLOGIES DE RUPTURE QUI VONT LE PLUS IMPACTER VOTRE SECTEUR ET SES ACTEURS D'ICI 2020 ?

doté d’une stratégie multicanale digitale (web/mobile/tablette) qui lui permet de répondre aux nouveaux besoins des clients. La SNCF a également investi dans l’économie collaborative en attestent ses investissements dans Ouicar et dans le site de covoiturage 123envoiture.com.

 Ce que font les chaînes hôtelières : dans le secteur du tour isme, la digitalisation a conduit à augmenter l’intensité concurrentielle avec l’émergence de nouveaux acteurs sur le marché. De nouveaux intermédiaires captent la relation client et la valeur produite (distributeurs en ligne (ex : OTA), info-médiateurs (ex : Tripadvisor), etc.) obligeant les acteurs traditionnels du tourisme à se repositionner et à adapter leur offre afin de rester compétitifs. Le secteur des agences de voyages se concentrent pour atteindre une taille critique sur le marché. On notera ainsi le rachat de Trivago par Expedia en 2012 ou le rachat de Jetsetter et de Cruisewise par Tripadvisor en 2013. En parallèle, des acteurs tels que Booking consolident leur position.

 Ce que font les start-ups françaises : les nouveaux entrants comme les start-ups françaises tels que BlaBlaCar, Drivy, SnapCar, Chauffeur Privé, Carnomise, Zenpark ou en encore Ubeeqo sont devenus des acteurs à part entière sur le marché de la mobilité des personnes. Si la plupart de ces start-ups ont réalisé leurs premiers tours de table en France, nombre d’entre elles sont obligées de se tourner vers des fonds étrangers pour lever les fonds nécessaires au soutien d’une stratégie d’expansion, comme le montre l’exemple de BlaBlaCar qui, après avoir réalisé deux levées de fonds en France pour amorcer son activité, s’est tourné vers le fond anglo-saxon Accel Partners pour lever 7,5 millions d’euros.

LES POUVOIRS PUBLICS ONT PRIS LA MESURE DE LA TRANSFORMATION NUMÉRIQUE DE VOTRE SECTEUR ET L'ACCOMPAGNENT

Réussir cette transformation représente un enjeu fort pour les pouvoirs publics, compte tenu du poids économique des acteurs concernés : à lui seul, le secteur du tourisme représente 7 % du PIB. Une enquête diligentée lors de l’atelier collaboratif du 23 mai a montré que seules 24 % des personnes interrogées estiment que les pouvoirs publics ont pris la mesure de l’impact de la transformation numérique et l’accompagnent (stimulation de l’écosystème, soutien financier, etc.). Les pouvoirs publics se positionnent en régulateur, comme en attestent les initiatives lancées pour réguler la position dominante des OTA (ex : saisine de l’Autorité de la concurrence pour dénoncer les pratiques anticoncur-rentielles des OTA en juillet 2013) ou les récentes propositions pour réguler les véhicules de tourisme avec chauffeur.

Concernant la transformation numérique des organisations à proprement parler, une analyse a été réalisée dans le cadre de l’atelier de co-construction. Les participants ont été interrogés sur leur perception de la maturité numérique de leur organisation (grands groupes, start-ups, administration, etc.). Deux dimensions de la transformation numérique ont été analysées :

 Le « quoi » c’est-à-dire l’ensemble des éléments de la transformation numérique (relation clients/usagers, fonctions de production, nouveaux modèles d’affaires) implémentés dans l’organisation.

Le radar ci-après présente l’état des lieux perçu de la maturité numérique des organisations du secteur sur ce premier axe.

 Le « comment » c’est-à-dire la manière dont la transformation numérique est conduite : définition d’une vision, mise en place d’une gouvernance, diffusion de la culture numérique, développement des compétences, adaptation des méthodes, etc.

Le radar ci-après présente l’état des lieux perçu de la maturité numérique des organisations du secteur sur ce deuxième axe.

En synthèse, les organisations du secteur se sont appuyées sur le numérique pour faire évoluer leurs modèles d’affaires. La transformation numérique reste toutefois à renforcer en matière d’expérience clients/usagers et de processus opérationnels. Les organisations du secteur ont globalement mis en place une gouvernance et se sont dotées de compé-tences numériques pour accélérer leur transformation. L’évolution des méthodes de travail, pourtant plébiscitées, restent à achever de même que la définition d’une vision partagée de la transformation numérique.

 2

Pour accélérer la transformation numérique de la « Mobilité des