Dans le silence audacieux Le vertige d’une nuit d’airain Apparaissent des hyènes furieuses D’immenses fauves cachés
Dans le cœur de l’envie est leur ruine Ils attendent une proie recherchée Dans la noirceur des cieux
Pendant que les étoiles illuminent La scène où va se jouer la pulsion Sauvage d’une attaque odieuse Un lion arrive sous les feux du ciel Il brise de son rugissement éternel
Le silence de la nuit, et la proie entre ses reins, Figée par le tremblement de la terre ancienne, Se laisse emprisonner par ses crocs
La voilà, la gazelle, dans la gueule du lion Sous l’œil de ces hyènes
Figées telles de sataniques escrocs !
Aubade
Le soleil n’éclaire plus, tout est à l’ombre Et dans ce petit cœur altier qui sommeille Je ne connais plus le nombre de problèmes Et dans cette nuit qui m’engouffre, je fais un geste, Le soleil ne m’éclaire plus, et je tombe et je sombre…
Il n’y aura pas de tombe assez grande pour mon emblème Le soleil n’éclaire plus, c’est fi ni la rebuffade
Et c’est fi ni, je porte à Dieu cette aubade, Ce peu d’amour infi ni qu’il me reste
Je lui demande tout simplement un peu de soleil.
Sirène
Quand mon cœur cherche la main de cette reine Ma tristesse grandit
Mon âme, vogue aux chagrins de la sirène Cette déchirante poésie.
Je vais sans le conseil de Dieu dans le vide, Et ma souffrance court
Dans les chemins de l’amour, complètement avide D’une âme telle une vieille tour.
De l’amour de Dieu qui est ma source Que vienne la grâce de la sagesse En mon jour d’inquiétude, et qui va à la course
De l’ange de ma vie et de ma forteresse. À vous du haut de l’espace blanc et bucolique
Dieu, mon suprême sang qui me commande Venez dans mon souffl e en votre main mystique
Venez avant que je ne me fende !
L’auréole
Dans les méandres de l’existence
Au fl euve de la quête intense d’un Aztèque Où chantent les troubadours de la romance, Une nostalgique histoire vient de se clore, Cette belle histoire aux riches espoirs à l’aurore De la fameuse lumière où la musique du vent Emporte dans les rouages du temps cette plainte Éternelle d’un amour déchu aux mains du destin Et le silence étrange aux soupirs fait pleurer l’enceinte D’un temple pur et blanc d’un rêve magique d’un toltèque Dans les méandres de l’auréole de l’existence
Pendant que le soleil illumine le nouveau matin ! Jamais plus deux amoureux se tiendront par la main…
Mars 2007
Viatique
Elle pense continuellement à Dieu et à son œuvre Elle respire sa poésie en regardant l’éternité Devant sa vie, elle écrit sa profonde vérité,
Elle regarde autour et prend ce goût de la manœuvre. Ô mon âme, je la sens respirer, et elle se livre
À mes idées, à mes pauvres inspirations sur la poésie Je la vois souffrir parfois sur ma pensée démunie Elle est là qui sent l’éternel rêve qui m’enivre.
Ô mon âme qui recherche la sagesse du secret Viatique sur les nuits seul, sur les jours noirs Ô mon âme qui d’une mélodie va du son discret Aux notes amères, ô mon âme, misère du cœur Où écrire m’est une source qui emmène tous les soirs Tristes, sombres, confus qui affl igent mon bonheur.
Mardi le 21 septembre 1982
Pervenches
Sur les cimes de la conscience Là près d’une Vérité cardinale Je me porte sur les rives nouvelles Car le temps s’est confondu avec le ciel Là tombent les réponses sur les récifs Où brillent les pervenches
Sur les cimes de la conscience Tout s’allège, s’évapore presque Pour laisser place au panache D’une intelligence qui piaffe
De créativité telle une larve qui crache
D’un volcan d’un monde parallèle où s’enclenchent Là sur les cimes de la conscience ces sujets
Et décoder ces émotions telle une fresque Et en faire des montagnes de Projets !
Février 2007
Matin
Matin doux qui se renouvelle C’est quand tout là-haut au ciel Le bleu se mélange au vert
Et que tes yeux refl ètent un peu de l’éther. Un après-midi au jardin
Quand le vent chante un air d’automne Que ta voix feutrée chantonne
Vibrent les couleurs et les parfums divins Le soir apporte cette brise électrique Qui accélère le rythme de mon cœur Et la lune plonge dans ta chair esthétique Pour toi, vers toi, je ressens ton bonheur… La nuit ouvre ses ailes telle l’hirondelle,
Et le silence pur et blanc comme tes deux mains Embrasse et enlace mon âme rebelle
À ta chair toute la nuit jusqu’au prochain matin.
Juillet 1997
Scarabée
Comme le matin est doux ! J’entends avec profondeur
Assis sur un banc tel un sâdhu Où silence est beauté
Où sa lumière est mon guru Comme le matin est doux ! Le vent caresse les feuilles
Et l’arbre entonne avec splendeur Sa joie du printemps
Le son strident des scarabées
Clame haut et fort leurs présences énergiques Comme le matin est doux !
Les vagues de la rivière empreintes d’or et d’argent Refl ets du soleil au retour du printemps de
l’empyrée !
2004