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DEUXIÈME PARTiE

Annexe 6 note de l'éditeur en début d'ouvrage de Terres enchantées

Annexe 7 : entretien avec Frédéric Lisak, mené le 15/03/2018

Quelles étaient les personnes et leurs fonctions dans l’équipe de Plume de carotte avant que l’équipe soit réduite (rappel car je n’avais pas tout noté) ?

Un poste d’éditrice, un poste de préparateur de colis magasinier ont été supprimés et un poste de gestion administrative réduit (et personne remplacée par Christine).

Je voudrai faire une étude de cas du livre Biomimétisme. Quand la nature inspire la science, pourrais-tu m’expliquer :

Comment t’es venu l’idée du projet (quand, pourquoi) ?

Un sujet qui m’a toujours passionné, car passionnant ! Et le constat qu’il n’existait pas de livre grand public sur ce sujet. Puis la rencontre avec une auteure scientifique (Mat Fournié) qui fait que c’est devenu réel. Puis une grosse réflexion sur le côté mise en scène de ce contenu (car a priori pas très beau et très technique) et un déclic avec cette idée géniale de notre DA de l’époque de « reconstituer » des tables de travail de scientifiques au moment de l’Euréka !

Qui a participé à ce projet et comment ?

En plus de celles citées ci-dessus :

Titwane, le dessinateur, venu me présenter son travail sur un salon de Montreuil au moment où je réfléchissais à ce projet, et je me suis dit : c’est lui !

Yannick, le photographe, avec qui on avait déjà fait plusieurs bouquins, et j’étais sûr qu’il serait bon

Quels ont été les choix et les contraintes relatifs à l’iconographie ?

Nécessité de partenariat de confiance avec des museums (essentiellement Toulouse) pour pouvoir aller photographier leurs collections en les manipulant (prises de vue sur notre fond, à taille réelle… pour le zèbre, ce fut toute une aventure…)

Consignes très précises à Titwane, pour qu’à chaque fois, il fasse des dessins juste, mais aussi dans l’esprit et l’ambiance de l’époque de chacune de ces découvertes

Combien de temps le projet a pris pour arriver au bout ?

Un an et demi, je pense…

S’il y a eu un décalage entre ton idée et le résultat ?

Oui, positif : de voir à quel point cette idée de mise en scène fonctionnait bien.

S’il a eu du succès et quels retours avez-vous eu ?

édition il y a deux ans… et toujours pas de concurrence !

C’est aussi, je crois, le livre qu’on a le plus vendu à l’étranger : Chine, Allemagne, Italie, République tchèque, et sans doute bientôt en anglais

Concrètement, combien coûte un livre comme celui-là à la fabrication ?

Ci-joint, en toute transparence, la fiche de coût (sachant que c’est une « simple » réédition).

Quelles ont été, s’il y en a eu, les difficultés principales pour ce projet ?

Trouver LA bonne idée de mise en scène. Sinon, je crois que je ne l’aurais pas fait…

Questions qui concernent les autres beaux-livres, à quel moment/comment t’es venu l’idée de faire la pleine page de droite une photo, à échelle 1 ?

Dès le premier, L’Herbier oublié. Je voulais tout simplement pouvoir publier un livre proposant

des planches d’herbier au plus près de la réalité, qu’on ait l’impression d’avoir entre les mains un objet précieux, quasi unique. Ce n’était pas prémédité, mais les autres projets ont suivi en gardant cette donnée

Pour toi que véhicules une photographie, que ne fait pas le dessin, et inversement (la question n’est peut-être pas pertinente, je sais pas) ?

Une évidence : un sens au réel (je déteste l’hyper réalisme en dessin, je trouve que cela n’a aucun intérêt…). À l’inverse, la photo doit être sacrément forte pour porter du rêve ou de l’imaginaire.

Quel est / quels sont les prochains beaux-livres en projet ?

Oasis : un beau livre de photos sur els oasis du monde entier, leurs paysages, la vie et les hommes

qui vivent autour

Street art nature : unlivre de land art urbain avec Marc Pouyet

4m2 de nature : la reprise dun livre « extraterrestre » paru il y a 4 ans mais jamais diffusé au

niveau national, qui présente des animaux, des plantes, des milieux de façon foisonnante

En moyenne combien de temps prend la réalisation d’un beau-livre du type des herbiers ?

Au moins un an, voire plus si on travaille sur de la matière fraîche (fruits, légumes) qui demandent de gros repérages et un cycle quasi complet de saisons

Quel beau-livre a pris le plus de temps à faire ? Pour quelles raisons ?

De mémoire de potager, pour la raison évoquée ci-dessus et puis peut-être Bestiaires disparu, car je n’arrivais pas à trouver un muséum à la fois ouvert à l’idée et ayant ces trésors dans leurs réserves

As-tu une même logique, un même schéma pour réaliser chaque beau-livre, je parle de démarches particulières ?

On l’a eu avec la série des herbiers et des Terra curiosa. On en sort en partie depuis l’obligation de changer, de varier. Mais reste toujours la « contrainte » forte qu’un livre se fait si et seulement si on a à la fois l’idée éditoriale forte et l’ide graphique-iconographique forte. Un projet peut se stopper si il manque cette complémentarité.

Si je prends L’Herbier oublié, bien que l’on en ai déjà parlé, c’est donc le premier herbier et premier succès. Le projet est né grâce à cette personne qui t’a offert des planches plusieurs années auparavant. Qu’est ce qui t’a donné envie de faire ce livre, à part cette donation ? Et mis à part l’ajout de quelques plantes, qu’est ce qui différencie la première de la deuxième édition de ce livre ?

Réponse à la première question plus haut. Pas d’autre différences entre les deux éditions. On avait publié la première en sachant pertinemment qu’il y manquait quelques plantes emblématiques (l’ortie par exemple), tout simplement parce qu’elles n’était pas présentes dans l’herbier de ce pharmacien des années 30. Après 10 ans, pour la réédition, on s’est dit que quand même… Donc on a reconstituer « à la façon de » une quinzaine de planches…

C’est le directeur artistique, Guy, qui choisi systématiquement la composition de la maquette ?

Voui. Avant lui, j’ai travaillé pendant 12 ans avec une autre personne Geneviève (période herbiers et matières)

Pourrais-tu me fournir plusieurs bilans financiers (3 par exemple) pour que je puisse comparer les ventes des beaux-livres au fil des années ?

Non, finalement, désolé : on a de trop mauvais bilans ces dernières années, un regard extérieur sans explication du contexte n’y comprendrait rien, se demanderait comment on peut être toujours debout… Par contre, si tu me dis les titres qui t’intéressent, je peux te donner les chiffres des ventes au fil des années…

Annexe 8 : entretien thématique avec Frédéric Lisak sur l'association Fans de carotte, mené le 30/05/2018

L’association Fans de carotte a été créé en 2011. Le constat était double :

- d’un côté, le contenu de nos livres se prêtait bien à des animations, ateliers, etc…

- de l’autre, pas mal de nos auteurs proposait ce genre de chose, mais chacun dans leur coin. Le but était donc double :

- offrir aux libraires, médiathèques etc. un panel d’animations en lien direct avec nos livres - offrir aux auteurs une visibilité pour se faire connaître

Cela a bien marché… tant que nous avions l’énergie (les moyens humains…) d’animer ce site, d’envoyer des infos aux structures, de mettre à jour les animations proposées par nos auteurs, etc. Depuis que l’on a dû réduire la voilure, nous n’avons pas vraiment le temps de nous en occuper… Mais le site a le mérite de toujours exister, et je reçois une dizaine de demandes par an en lien avec lui. Dans ce cas, je discute un peu avec la structure et je les aiguille directement vers les auteurs concernés.

Je pense toujours que l’idée est bonne et belle, mais qu’il faudrait pouvoir y consacrer du temps pour que cela se développe. Pour Plume, cela reste de « l’image de marque ».