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du non-concernement à la non-adhésion.

NON PROPOSITION

Les services ne sont pas activés par les professionnels malgré l'éligilité des jeunes

(que ceux-ci les connaissent ou pas)

NON DEMANDE A/ Les services sont connus

mais refusés par le jeune ou

B/ L'admission est confirmée mais le jeune fait défection

ou

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Annexe 2

Grappes & systèmes d’explications du non-recours

représentations états psychiques détériorés précarité socio- économique  Refus/Défection/Abandon Car scolarité / formation temps perdu (trouver du travail, accéder à des revenus).

 Abandon

Quand captation rétribution de stage par parents.

=>  Refus/Défection/Abandon

Dû à dégradation état psy.  Refus/Abandon

Lié à qualif troubles de l’apprentissage en troubles de comportements. Effets : relégation, déconsidération, perte de confiance, rejet.

 Refus/Défection/Abandon Quand coût financier trop élevé pour jeunes/familles. anomie ? ... syst E/F excluant  Non connaissance  Non proposition  Refus

Car stratégies d’évitement

 Refus/Abandon Dû à manque de reconnaissance, écoute, guidance

 Refus/Abandon

Quand dépréciation psychologique de soi, de ses capacités personnelles... et dépréciation sociale de ses chances, possibilités d’autonomie… Effets : manque confiance en soi, non envie, sur place/difficulté à se projeter, hétéronomie/difficulté à « devenir adulte », « coma social ». Effets/causes de désaffiliation, disqualification, désinsertion.

 Refus/Défection/Abandon

Dû à absence de perception des règles et attentes sociales  manque de conformité

(Situation classique de l’anomie au sens d’E. Durkheim)

 Non proposition  Refus/Abandon

Dû à codes vestimentaires, langagiers : image de soi, affirmation identitaire  manque de conformité (Si codes « pour » défier institutions : anomie au sens de

R. Merton)

Explications peu ou non soulevées par le groupe référent :

 Etat physique (accident, handicap)  Alternatives.

 Désolidarisation du groupe d’appartenance (conflit de loyauté)

 Fonctionnements familiaux, fragilité des apprentissages dans la famille

 …

 Refus/Défection/Abandon Lié à rigidité de l’offre. Faible intérêt.

 Refus/Abandon

Quand manque de confiance dans institutions pour trouver du travail/un emploi (attente principale).

 Refus/Défection/Abandon

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Annexe 3

Structure du guide d’entretien auprès des jeunes

Quelques rappels sur le choix de l’approche compréhensive (extrait du projet NOREF) : « Nous faisons le choix de mettre en œuvre une approche compréhensive du non-recours en appliquant les principes de la méthode biographique, tels que définis par l’un de ses experts, le Professeur Franco Ferrarotti, doyen de la sociologie italienne, qui fût, en France, le référent scientifique du groupe de recherche (GDR CNRS) consacré dans les années 1990 à l’approche biographique et animé par Daniel Bertaux, auquel P. Warin a pu participer en tant que chercheur au Groupe d’études urbaines (Institut d’études politiques de Grenoble). Par ce choix, et en tenant compte en particulier des travaux de Ferrarotti, nous nous engageons à :

1. Travailler sur des « matériaux biographiques primaires », c’est-à-dire les récits autobiographiques directement recueillis par l’enquêteur dans le cadre d’une interaction primaire (« face à face »).

2. Dégager l’historicité du (des) non-recours vécu(s) par les jeunes en évitant (évidemment) une reconstruction des raisons/conséquences/effets qui soit purement diachronique et de « pur sommet », c’est-à-dire bâtie à partir de grilles préétablies.

3. Procéder, pour cela, à une co-écriture des récits biographiques sur la base des retranscriptions mises en forme des entretiens qui seront proposées aux enquêté(e)s par l’enquêteur. Cela demande donc un travail en deux temps avec les enquêté(e)s : d’abord procéder à l’entretien, puis discuter des retranscriptions mises en forme afin de s’assurer du sens rendu et de la pertinence des conclusions que l’on peut en tirer.

4. Enfin, réaliser une analyse du contenu des récits biographiques du (des) non-recours vécu(s) en appliquant les consignes méthodologiques habituelles : élaboration des profils biographiques, établissement d’un lexique-thésaurus du non-recours (ensemble des termes équivalents, voisins, opposés, contraires), présentation ordonnée et comparée des causes/conséquences/effets du non- recours, avec notamment identification des « éléments de rupture » comme facteurs de non-recours ou de recherche de sortie/sortie effective du non-recours. »

Déroulé général de l’entretien :

Après une mise en contexte explicitant le sens et la finalité du travail ainsi que l’esprit de l’échange, l’entretien s’ouvre sur une question large pour que l’enquêté se saisisse lui-même du sujet, avec son histoire, sa subjectivité, son langage. Partant de cette première réponse spontanée, l’entretien se déroule ensuite suivant une chronologie allant du moment de la sortie du système scolaire à la situation actuelle en abordant tour à tour les moments significatifs du parcours du point de vue de l’enquêté. Si les récits recueillis ont suivi cette logique d’ensemble, les entretiens ont pris des chemins singuliers, selon ce qu’amenaient les enquêtés au fil du discours. Le guide d’entretien ci- dessous est donc présenté à titre indicatif, dans le but d’éclairer le lecteur sur le questionnement général.

Mise en contexte :

- Un travail universitaire sur la construction des parcours des jeunes, notion de parcours entendue au sens large, parcours de vie et pas seulement parcours scolaire.

- Aller à la rencontre de jeunes d’âges différents, d’horizons différents, avec des histoires et des avis différents etc.

106 - Avoir les points de vue des jeunes avec leurs expériences de vie, leurs histoires, leurs avis sur ce qui existe et ce qui n’existe pas pour les accompagner dans leurs parcours.

- Des critiques positives et négatives, un climat de liberté de parole, tutoiement/vouvoiement. - Prise de notes, demande enregistrement, garantie du respect de l’anonymat.

Questionnement d’ouverture sur l’expérience vécue par rapport aux situations de non- recours :

- Tu sais que le point de départ de notre travail c’est d’aller à la rencontre des jeunes et notamment des jeunes qui, pendant un certain temps, n’étaient plus à l’école et n’étaient pas en emploi. Et pendant ce temps où ils ne sont plus à l’école et pas en emploi, certains jeunes ne sollicitent pas les structures ou les institutions qu’ils pourraient solliciter pour construire leurs parcours. Est-ce que toi, par rapport à ton parcours, cette situation-là te parle, est-ce que tu l’as vécue et qu’est-ce que tu peux en dire ?

Relances :

* Comment as-tu vécu cette situation ? * Qu’est-ce que tu en pensais sur le moment ? * Comment était ta vie à ce moment-là ? * Comment te sentais-tu ?

* Au niveau des dépenses, comment t’organisais-tu ? * Quel est aujourd’hui ton regard sur cette période ?

Questionnement sur les raisons du non-recours :

- Quelles sont les raisons qui font que tu n’as pas sollicité certaines structures ?

Relances :

* Est-ce que tu as eu le sentiment d’être suffisamment informé sur ce qui existait ? * Certains disent qu’ils préfèrent se débrouiller eux-mêmes, tu en penses quoi ?

* Certains disent qu’ils ne veulent plus solliciter aucune structure, aucune institution, tu en penses quoi ?

* On peut dire parfois que c’est une question d’envie, tu en penses quoi ?

Questionnement sur les raisons du retour au recours :

- Quelles sont les raisons qui font que tu as, après un certain temps, sollicité une ou des structures que tu ne sollicitais pas ?

Relances :

107 * As-tu hésité ? Pourquoi ?

* Quelle idée te faisais-tu de la structure ? A quoi t’attendais-tu ? Quelles étaient tes attentes ? * On parle parfois de déclic, as-tu eu un déclic ? Peux-tu m’en parler ?

Questionnements ciblés sur le sens des droits, le discours sur les profiteurs, la politique : - On peut parfois parler des droits à l’éducation, à la formation ou à l’insertion, j’aimerais savoir ce que tu penses toi de ce mot de « droits », ce qu’il évoque pour toi, ce qui te vient en tête ?

Relances :

*Quand tu entends l’expression « avoir des droits », ca te fait penser à quoi ?

- On entend parfois dire que certains en profitent, qu’est-ce que tu en penses toi de ce genre de discours ?

- On a parlé des institutions publiques, des droits, de choses peut-être un peu politiques, je voulais savoir quelle idée tu te faisais toi de la politique ?

Relances :

* L’actualité politique, est-ce que cela t’intéresse, est-ce que tu la suis ? * Le vote, est-ce que tu y vas ? Comment votes-tu ?

* On peut parler de gauche et de droite, comment te situes-tu par rapport à ça ?

Question sur situation actuelle et projection :

- Aujourd’hui, comment vois-tu ta situation actuelle ? - Comment vois-tu les deux prochaines années ? - Dans 10 ans, tu aimerais que ta vie soit comment ?

Remerciements et prise de coordonnées pour la suite (co-écriture des récits biographiques

et focus group)

Dimensions transversales à garder en tête au moment de l’entretien :

- Rapport à l’école et moment du décrochage scolaire - Rapport à l’orientation et à la formation

- Rapport au travail

- Rapport aux institutions publiques