4.1.5 5ème étape : Le transport des pièces des éoliennes (mâts, pales, rotors)
NIVEAUX DE MAINTENANCE
Préventive Corrective‐palliative Corrective‐curative
OBJECTIFS
‐ Réduire la probabilité de défaillance des éoliennes, en augmenter la durée de vie.
‐ Réduire des temps d’arrêt lors de révision, et le budget maintenance. ‐ Réduire les dépenses sur les consommables.
‐ Améliorer les conditions de travail, et réduire des causes d’accidents.
‐ Maintenance qui vise à corriger provisoirement une dégradation ou une panne afin de limiter le temps d’interruption des machines. ‐ Il s’agit d’un dépannage et non d’une réparation. ‐ Cette maintenance a pour but de rétablir durablement le fonctionnement de la machine et lui permettre d’accomplir sa fonction requise.
‐ Il s’agit d’une réparation en l’état, ou au mieux une modification ou amélioration ayant un caractère permanent et devant conduire à ce que la panne ne se reproduise pas.
RESSOURCES ‐ Utilisation d’échéanciers,
d’indicateurs de tendance. ‐ Utilisation d’outils de mesure, capteurs, télésurveillance.
‐ Planification des interventions, anticipation. ‐ Gestion des stocks des composants.
‐ Reporting auprès des constructeurs/concepteurs. ‐ Rédaction de rapports sur la disponibilité et la production d’électricité.
‐ Reporting auprès des constructeurs/concepteurs. ‐ Relations avec les exploitants pour minimiser les temps d’arrêts.
Fonctionnement en équipe autonome, binôme ou trinôme. 3 choix d’organisation du travail :
Des équipes spécialisées par domaine technique demandant une forte mobilité des techniciens.
Des équipes généralistes polyvalentes pour la maintenance de niveau 1 et 2 sur parcs définis (pour la maintenance de niveau 3 et 4 des équipes spécialisées et centralisées couvrent un large territoire).
Des équipes spécialisées par type de maintenance (préventive, curative) et tournantes et appel à la sous‐traitance pour les interventions très spécialisées.
NIVEAUX DE MAINTENANCE
Niveau 1 : réglage, échange prévu de consommables simples (fusibles). Niveau 2 : échange standard d’éléments prévus. Niveau 3 : identification, localisation et diagnostic de pannes, analyse. Réparation provisoire.
Niveau 3 et 4 : échange de composants, réparations mineures ou importantes. Réétalonnage des mesureurs. AGES DE MACHINES ET POSITIONNEMENT DES ENTREPRISES DE MAINTENANCE/AUX CONSTRUCTEURS
« Garantie constructeur », entre 5 et 10 ans : maintenance fréquemment assurée par le constructeur lui‐même, garantissant la disponibilité des machines, voire l’optimisation de la production d’électricité.
En sortie de garantie, les exploitants peinent à accéder aux informations techniques nécessaires à l’intervention sur les machines, et à la fourniture de pièces détachées. Ils ont le choix entre l’externalisation et l’internalisation de la maintenance, notamment pour la maintenance préventive (exemple des sociétés Boralex et Eole‐RES). Après la sortie de garantie, 2 à 3 fois plus de travail et d’exigences en termes de niveaux de compétences techniques et de responsabilités sont demandés aux techniciens de maintenance.
La filière éolienne terrestre – Perspectives pour l’emploi et la formation
5.1. Des compétences additionnelles pour les techniciens de
maintenance
Technicien de maintenance, un descriptif du métier « Le technicien de maintenance effectue la planification et la réalisation des tâches de maintenance préventive et curative d’un parc éolien (suivi des performances des éoliennes, missions régulières d’inspection, identification et résolution des problèmes techniques, dépannage…) pour assurer une disponibilité et une production éolienne maximales.La maintenance préventive permet, par anticipation de la fatigue d’un composant, de réduire la probabilité de défaillance ou dégradation de son fonctionnement. Ces tâches nécessitent l’utilisation de divers logiciels spécifiques.
Ces opérations de maintenance sont souvent effectuées par les constructeurs d’éoliennes, au moins pendant les premières années d’exploitation, mais peuvent également être gérées par des entreprises extérieures. »
France Energie Eolienne, Les métiers de l’éolien (brochure, 2013)
5.1.1. Les compétences demandées : autant des comportements que des savoirs
Pour les techniciens et les ingénieurs en maintenance, les compétences demandées sont souvent liées à :
la polyvalence pluri technique (de l’électrotechnique à la mécanique en passant par l’informatique, l’hydraulique),
l’autonomie réelle dans des situations complexes,
l’esprit d’initiative et l’autonomie (être un salarié proactif),
une attitude responsable (des dangers importants sont présents dans et autour des machines), une bonne condition physique et « un bon mental », (en raison notamment des astreintes et des horaires), à cela s’ajoute une disponibilité et une aptitude à la mobilité géographique, car il faut être au plus près des parcs.
5.1.2. La maîtrise de l’anglais à développer
L’importance de la maîtrise de l’anglais n’est pas propre au secteur éolien. Il existe, pourtant, une critique récurrente sur le retard français dans ce domaine de compétence. Cette compétence paraît cruciale non seulement au niveau ingénieur mais également pour les techniciens. Or, explique le responsable France d’un turbinier, il est très rare de trouver un technicien maîtrisant bien les langues étrangères telles que l’anglais, l’allemand ou l’espagnol. Or, selon ce responsable, les exploitants de parcs, hormis les grands groupes comme EDF et GDF‐Suez, sont le plus souvent liés à des sociétés étrangères et les rapports d’intervention en opération et maintenance se font tous en anglais. Les procédures pour l’usage des machines sont ainsi très peu traduites. Il en est de même pour la documentation concernant les contrôles ICPE (Installations Classées pour la Protection de l’Environnement). Enfin, les techniciens de maintenance doivent également rédiger des rapports techniques en anglais pour des clients étrangers, chose qui est le plus souvent hors de leur portée. Le responsable des ressources humaines d’un turbinier précise ainsi qu’un technicien de maintenance se doit de maîtriser une centaine de termes techniques liés aux éoliennes et à leur fonctionnement.
5.1.3. Pas de compétences techniques nouvelles sur les machines…
Pour ce qui est des savoirs et compétences techniques proprement dits, les entreprises du secteur affirment ne pas avoir de besoin particulier à signaler : « Même si nos machines évoluent, […] ça resteLa filière éolienne terrestre – Perspectives pour l’emploi et la formation une deux chevaux avec de la mécanique qui roule très bien, donc non il n’y a pas en soi de compétences qui évoluent ni sur les dix dernières années, ni sur les dix prochaines années » explique le responsable France d’une entreprise étrangère.