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B. TROUBLES PSYCHATRIQUES AU COURS DU VIH :

B.1. DESCRIPTION :

B.1.1. Névroses :

Nom générique d‟un groupe d‟affections dont les symptômes indiquent un trouble dans le fonctionnement du système nerveux, sans que l‟examen anatomique révèle les lésions appréciables des éléments de ce système et sans qu‟il existe d‟altération de la personnalité contrairement aux psychoses. Le

comportement peut être très perturbe bien que restant généralement dans des limites socialement acceptables et la personnalité n'est pas désorganisée. Les principaux états névrotiques sont : trouble anxiété généralisé, trouble hystérique, trouble de panique, les phobies, les troubles obsessionnels et compulsifs, et les trouble des états post traumatiques [22].

Se distingue de la psychose par plusieurs points:

•Conscience des troubles

•Pas de perte du sens de la réalité

•Pas de confusion entre réalité interne et externe

Thèse Médecine Arouna MAIGA FMOS 2019 Page 47 B.1.1.1. Etude clinique :

Les troubles anxieux :

Les troubles anxieux constituent un ensemble de troubles psychologiques divers qui ont en commun d‟avoir une anxiété pathologique comme symptôme principal [23].

Anxiété généralisé :

L‟anxiété généralisée est définie ainsi: «Anxiété et soucis excessifs (attente avec appréhension) survenant la plupart du temps durant au moins 6 mois concernant un certain nombre d‟événements ou d‟activités (telles que le travail ou les performances scolaires)». L‟anxiété généralisée est caractérisée par la difficulté à contrôler les préoccupations et par la présence d‟au moins trois symptômes physiques associés (p.

ex., tension musculaire, perturbation du sommeil et difficultés de concentration) [24].

Les troubles hystériques :

Les symptômes hystériques sont vécus avec un certain détachement ou peuvent être présentés avec une dramatisation d‟apparence factice. Ils sont sensibles à la suggestion produit sur des spectateurs éventuels, renforcés par la survenue de bénéfices secondaires (captation ou indulgence de l‟entourage, évitement d‟une situation conflictuelle). Sur le plan somatique: des troubles de la motricité et du tonus, on observe des tremblements, certains hoquets, des toux spasmodiques, des dysphagies, des contractures, des pseudo-paralysies, des spasmes sphinctériens, des crampes...

En plus des troubles sensitifs (hyperesthésies ou algies diverses) et des troubles neuro-végétatifs (gastro-intestinaux, cardio-respiratoires et gynécologiques) [24].

Les troubles obsessionnelles et compulsives :

Sont caractérisés par la survenue de symptômes obsessionnels ou compulsifs souvent multiples et à caractère extensif en l‟absence de symptômes psychopathologiques d‟une autre nature. L‟obsession consiste en l‟intrusion chez un sujet dont la conscience reste claire, d‟une idée ou d‟une représentation, ressentie par le patient lui-même comme étrangère à sa volonté, absurde ou répréhensible et engendrant une lutte anxieuse destinée à l‟écarter.

Thèse Médecine Arouna MAIGA FMOS 2019 Page 48 La compulsion est un besoin incoercible d‟accomplir un acte absurde, ridicule ou gênant, malgré les efforts effectués par le sujet pour y résister [24].

Les troubles phobiques :

La phobie est définie comme une crainte angoissante déclenchée par un objet, une situation ou une personne, n‟ayant pas en eux-mêmes de caractère objectivement dangereux. Une telle crainte entraîne un comportement d‟évitement permettant de contrôler l‟émergence anxieuse au prix d‟une restriction plus ou moins importante des activités sociales ou des relations interpersonnelles. Les symptômes phobiques sont caractérisés par des situations phobogènes et les conduites phobiques dont les principales sont l‟évitement, la réassurance, la fuite en avant, ... Le caractère phobique rassemble un ensemble de traits de caractère dont la timidité, l‟hyperémotivité, l‟état d‟alerte constant, la passivité, l‟immaturité, ... [24].

Etats de stress post traumatiques :

Se manifeste par des comportements d'évitement des stimuli associés au traumatisme, une reviviscence persistante du traumatisme (souvenirs intrusifs, rêves reliés à l'événement), un émoussement de la réactivité générale (sentiment de détachement, restriction des affects, perte d'intérêt pour des activités importantes) et une hyperactivation neurovégétative (insomnie, hypervigllance, irritabilité) présents pour une durée de plus d'un mois [25].

Les troubles paniques:

Se caractérise par des répétition d‟attaques de panique suivie de la crainte persistante pendant au moins 1 mois d‟avoir une autre attaque de paniqueassociée ou non à une agoraphobie (anxiété liée au fait de se trouver dans des endroits ou des situations d‟où il pourrait être difficile de s‟échapper). Sur le plan somatique :Les palpitations, la transpiration, sensation de souffle coupe ou étouffement, douleur ou gène thoracique, nausée ou gène abdominale, sensation de vertige, peur de perdre le contrôle ou peur de mourir, paresthésies (sensation d‟engourdissement ou de picotement), frisson ou bouffées de chaleur…. [24].

Thèse Médecine Arouna MAIGA FMOS 2019 Page 49 B.1.1.2. Les principaux mécanismes de défense de la névrose [26] :

L’agressivité :

Le patient donne lieu à des manifestations d‟oppositions, d‟irritabilités d‟intolérance.

Dans sa forme latente, il s‟agit d‟une indifférence, de l‟ironie, ou la causticité.

- Le refoulement : l‟opération par laquelle le sujet cherche à repousser ou à maintenir dans l‟inconscient des représentations psychiques d‟origine pulsionnelle. Le refoulement est une mise à l‟écart paradoxale de l‟expérience que le sujet protège autant qu‟il tente de s‟en séparer.

- Le déplacement : L‟accent, l‟intérêt, l‟intensité d‟une représentation est susceptible de se détacher pour passer à d‟autres représentations originellement peu intenses.

La condensation se retrouve dans le symptôme névrotique qui résume plusieurs chaines associatives dans une représentation unique.

- La conversion : Le corps constitue toujours un recours pour la névrose.

La conversion qualifie ≪ le saut du corps psychique dans l‟innervation somatique ≫ particulièrement spectaculaire dans l‟hystérie. Il s‟agit de la transposition du conflit psychique dans des symptômes somatiques, moteurs ou sensitifs. Elle offre une alternative au déplacement en utilisant le corps comme support des représentations.

- L’isolation : L‟élimination de l‟affect lié à une représentation conflictuelle alors que la représentation reste consciente.

- L’annulation : ≪ le sujet s‟efforce de faire, en sorte que des pensées, des paroles, des gestes et des actes passés ne soient pas advenus ; il utilise pour cela une pensée ou un comportement ayant une signification opposé≫. L‟affect inacceptable et désavoue est remplacé par son contraire [26].

- La formation réactionnelle : La névrose met en œuvre une attitude opposée à son désir et développe un contre symptôme pour combattre une motion.

Il existe de nombreux autres mécanismes de défense de la névrose comme la projection, le refuge dans la rêverie, sublimation, retournement contre soi-même, renversement dans le contraire, régression, rationalisation, mise à l‟écart, introjection, intellectualisation, identification a l‟agresseur, identification, humour, dénégation,

Thèse Médecine Arouna MAIGA FMOS 2019 Page 50 contre-investissement, ascétisme de l‟adolescent, anticipation, altruisme, affirmation de soi, affiliation, activisme, idéalisation, dévalorisation[26,27].