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( p r o j e t d ' a r t i c l e )

PLAN :

& 1. Les mutations d'une algèbre de Jordan.

& 2. Le cas des algèbres de Jordan de forme réelle.

& 3 . Applications géométriques.

RESUME ET ENONCE DES PRINCIPAUX THEOREMES :

& 1. Les mutations d'une algèbre de Jordan :

Soit °U une algèbre de Jordan. Pour f G îf, posons x 1 y » x(yf) + y(xf) - (xy)f

f

Alors 'îf est une algèbre de Jordan pour le produit x 1 y, appelée la mutation de °U par rapport à f et notée °U

On rappellera ici les propriétés connues des mutations pour établir le résultat nouveau suivant :

PROPOSITION 1. - Si % est de dimension finie sur R et dotée d'un élément neutre e3 et si x et y appartiennent à la même composante connexe de

Inv(<^)., alors °U et °U sont isomorphes.

x y

Soit ^ t = °U © i ^ la complexifiée de # et c un idetnpotent de

Les groupes de transvections des espaces symétriques • • •

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Le sous-espace vectoriel ^ (c) © i ^ j (c) © ^0( c ) de °ll^ est une sous-algèbre de Jordan réelle de W^ (^j(c), 0^\/2^ e t ^ o( c ) désignent la décomposition de Peirce de °lt par rapport à l'idempotent c) .

Soit w = 2c-e lfinvolutif associé à c.

On a alors le résultat fondamental suivant :

THEOREME 2. - Soit x E °ll, x = x^ + x ^2 + x0 dans la décomposition de Peirce par rapport à c. L'application h définie par

h(x) = X j + ix]/2 - x0

est un isomorphisme de sur ^ j ( c ) © i ^ j ^ C c ) + ^0( c ) ( h est une application de ^^ dons ^ ( c ) © i ^ j ^ C c ) © <%0(c)car °U et ^ coïn-cident en tant qu'ensembles). Toute mutation de °U> pour x E I n v ( ^ )J est isomorphe à une algèbre de la forme ^ ( c ) © i ^ ^ ( c ) © ^0( c ) .

Pour la démonstration, on vérifie à la main que h est un isomorphisme en s'appuyant sur les règles de multiplication de la décomposition de

Peirce, D'après Braun-Koecher, toute composante connexe de I n v ( ^ ) contient un involutif : compte tenu de la proposition 1 , il s'ensuit que toute

mu-tation pour x E I n v ( ^ ) est isomorphe à une algèbre de la forme 4f,(c) © i ^ i/ 2( c ) © ^o( c ) .

Seules les mutations de la forme °ll avec x E I n v ( ^ ) sont

intéres-x . -1

santés, car ce sont celles qui possèdent un élément neutre, à savoir x Compte tenu du théorème 2, nous étudierons exclusivement les algèbres °U avec w involutif : w est alors l'élément neutre de .

w S 2. Le cas des algèbres de Jordan de forme réelle :

Ce paragraphe sera dévolu essentiellement à la démonstration du théo-rème de classification suivant :

THEOREME 3. - Toute mutation d'une algèbre de Jordan de forme réelle simple est isomorphe à l'une des algèbres de Jordan de la liste suivante, où deux distinctes d'entre elles ne sont pas isomorphes :

a) R

°U = RCj © R c2 © E3 où E est un espace vectoriel de dimension p > 0 sur fR admettant une base (e.) avec les règles de

1 1 < i < p

Les groupes de transvections des espaces symétriques • . •

multiplication suivantes : et sont deux idempotents

orthogo-naux, c e . = i e; e ? = ci+ C9 - > e;e: = 0 Pou* i^J •

°li = R c] © R c2 © iE3 at?ec? des règles de multiplication déduites de ci-dessus.

b) Soient k, Bj C des matrices à coefficients sur un même corps

qui peut être le corps des réels, des complexes, ou des quatevnions.

A et B sont des matrices carrées hermitiennes pour l'involution du corps considéré, respectivement de type (p,p) et de type (q,q) avec p < q. On suppose que C est une matrice à q lignes et p colon-nés, et si C = (c£j)^o n P^se C = (c.^) où c_.^ désigne le conjugué de c . pour l'involution de K.

i4Ztfrs l'ensemble °li des matrices de la forme X » ^ ^ ^ est une algèbre de Jordan pour le produit XY = ~ (XÔY + YoXi où o désigne

le produit habituel des matrices.

c) On fait la même construction qu'en b) avec des matrices à coeffi-cients dans l'algèbre des octonions, dans les deux cas suivants seulement : p=0 et q=3J p=l et q=2 .

Pour la démonstration, on part de la classification existante des algèbres de Jordan de forme réelle. Compte tenu du théorème 2, on consi-dère les mutations °U où w = \ c - 2 où ( c ) est un

wq q i-1 1 j-q+1 1 1 < i < r

s.t.o.i.p. Compte tenu de l'identification des composantes connexes faite dans ma thèse, il s'ensuit que toute mutation est isomorphe à une #

v * r

La restriction q < se justifie par 11 isomorphisme entre I n v ^ ( ^ ) et I n vr_k( « ) .

& 3 . Applications géométriques :

L'intérêt des mutations pour lfétude des espaces symétriques provient de ce que si P^(x) désigne la représentation quadratique et (y"')j l'in-verse de x dans alors P(x)y 1 • Pf(x)(y

Aussi, pour étudier une composante connexe de I n v ( ^ ) , on dispose de deux techniques : soit une étude directe dans °U , soit l1étude dans une mutation °U^y où w est un involutif appartenant à la composante connexe

Les groupes de transvections des espaces symétriques . . .

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Désignons par Tr(x) la trace de x, x E °ll ( °ll est de forme réelle).

Il est immédiat que x+iy i—*Tr(x) + iTr(y) est une forme linéaire associative de °ll _ dans C Sa restriction à °U. (c) + i<#, , (c) + <2T(c) est réelle, car ^ 1 ^ ^ ° ^ — ^e r Tr# Comme cette forme est associative, on peut montrer comme dans lfAnnexe 1 qu'elle fournit au-dessus de I n v ( ^ ^ ) une métrique pseudo-riemannienne compatible avec les symétries : cette métrique est la même que celle induite par °lt.

On sait, (Braun-Koecher) , que si g : °U «—•R est une forme linéaire associative, alors définie par g^M = g(wx) est une forme linéaire associative de °ll^ dans R. On peut montrer que la trace de

^ © ^ ^ 1 / 2 ® est en f a^t ob te nu e Pa r ce Procédé modulo l'isomor-phisme h du théorème 2.

Si w E M^, nous avons vu dans l'annexe 1 que

= U G <%\E, = ç1 + ç + Ço avec Tr(Ç,) = Tr(Ç0)}. Si l'on consi-dère ML comme partie de l'algèbre %. + i Ql. + ^0, en désignant par T'r la forme induite par Tr sur cette algèbre, il vient :

W

= { Ç E

*

w

|T

f

r(Ç) = 0}

(compte tenu du fait que 1'isomorphisme est donné par x, + x ,/ 2 + x0 . — * x, + i x] / 2 - xo) .

Les groupes de transvections des espaces symétriques . . •

BIBLIOGRAPHIE

[ 1 ] BRAUN H. und KOECHER M-, Jordan-Algebren, Springer-Verlag (1966).

[ 2 ] LOOS O., Symmetric Spaces I : General Theory, II : Compact Spaces and Classification, Benjamin (1969).

[ 3 ] TILLIER A., Quelques applications géométriques des algèbres de Jordan, Publications du Département de Mathématiques de LYON, tome 14, fasc. 3

(1977).

On pourra de plus consulter :

BOOTHBY W.M., Symmetric Spaces, Marcel Dekker, Inc. (1972).

HELGASON S., Differential geometry and symmetric spaces, Academic Press (1962).

HELWIG K.H., Jordan-Algebren und kompakte symmetrische Raüme I, Math. Z., 115, p. 315-349 (1970).

HIRZEBRUCH U., Uber Jordan-Algebren und kompakte symmetrische Raüm vom Rang 1 , Math. Z, 90, p. 339-354 (1965).

KOECHER M., Jordan algebras and their applications, Lectures Notes, U. of Minnesota, Minneapolis (1962).

KOECHER M., Jordan algebras and differential geometry, Actes, Congrès intern. Math., 1970, Tome 1, p. 279-283.

MAC GRIMMON K., Quadratics methods in Non associative algebras, Proc.

Int. Congress of Math., 1974, Tome 1, p. 325-330.

TILLIER A., Sur les idempotents primitifs d'une algèbre de Jordan formelle-réelle, C R . Acad. S c Paris, t. 280, p. A767 -A769 (1975).

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A. TILLIER

DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUES 43, bd du 11 novembre 1918

69521 VILLEURBANNE

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