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CHAPITRE II MATERIEL ET METHODES

VIII. MULTIPLICATION PAR BOUTURAGE ET ENDOMYCORHIZATION

CONTROLEE DE L’OLIVIER VARIETE FERKENI

Pour étudier l’aptitude de l’olivier variété Ferkeni à former des endomycorhizes ainsi que sa dépendance vis-à-vis des CMA, nous avons réalisé des expériences d’inoculation contrôlée avec des propagules de ces micro-organismes provenant de nos stations d’étude ainsi qu’avec ceux commercialisés.

Pour réaliser une mycorhization contrôlée, il est nécessaire d’avoir des plantules issues de boutures élevées axéniquement. Afin de diminuer les variabilités biologiques, les boutures utilisées proviennent toutes d’un seul arbre adulte de la station de Ferkene.

VIII.1. Production de l’olivier par bouturage en serre de nébulisation

Cette technique demande un équipement coûteux et une main d’œuvre spécialisée. Elle permet de produire beaucoup de plants en peu de temps et sur une surface réduite (Obtention du plant entre 18 et 24 mois).

Cette technique a de nombreux avantages car elle permet de reproduire les caractères du pied-mère et ainsi l’homogénéité du verger et une mise à fruit rapide.

VIII.1.1. Prélèvement de la bouture et préparation du matériel végétal

Nous avons choisi un jeune arbre sain et vigoureux de la variété Ferkeni, d’une plantation d’arbres située à Ferkene dans la station précédemment décrite.

Les boutures utilisées ont été prélevées en mars 2011, car cette période correspond à une activité cambiale intense ce qui favorise l’émission des racines. Elles proviennent des rameaux de la base de l’arbre car elles s’enracinent mieux et plus rapidement que celles prélevées au sommet. Sur chaque bouture, on laisse 04 à 06 feuilles (les feuilles basales seront enlevées) et 08 à 12 bourgeons, car le nombre de feuilles contrôle le pourcentage d’enracinement et la longueur des racines, alors que le nombre de bourgeons détermine le nombre de racines néoformées. Ces boutures, mesurant en moyenne 10 à 12cm de longueur avec un diamètre moyen de 0,4 cm, sont conservées dans des sachets en polyéthylène avant d’être rapidement utilisées.

On procède par la suite à un trempage de la base de la bouture pendant 05 secondes dans une auxine pour provoquer une induction florale : On utilise en général une solution de l’acide indol butyrique (AIB) de 3000 à 5000ppm et l’éthanol sur 02cm au moins. Puis on laisser sécher les boutures pendant 10 à 15minutes.

Chapitre II - Matériel et Méthodes

VIII.1.2. Milieu de culture

La maîtrise et le contrôle des facteurs du milieu conditionnent la rhizogénèse des boutures herbacées de l’olivier.

VIII.1.2.1. Serre de nébulisation

La durée de séjour des boutures en serre de nébulisation est de 02 à 03 mois.

o Substrat utilisé : La mise en serre des boutures se fait sur des tables de multiplication remplies d’une couche de douze à 15cm d’épaisseur de perlite qui est une substance inerte (pH=7) qui assure une aération à la base de la bouture et retient juste la quantité d’eau nécessaire et bien drainante et favorise un bon développement du système racinaire. La profondeur de plantation est de 03 à 05cm avec une densité de plantation de 400 à 800 boutures/m2.

o La température : La température ambiante dans la serre est de 20 à 25°C le jour et 13 et 15°C la nuit. La température du substrat à la base des boutures est de 18 à 22°C, car les températures basses ne stimulent que faiblement l’enracinement.

o Hygrométrie : L’humidité relative de l’air doit être élevée et maintenue proche de la saturation ; soit 90%. La brumisation ou irrigation maintient un film d’eau à la surface des feuilles soit une irrigation de 05 à 10 secondes tous les dix à 15 minutes.

o La lumière : L’ombrage à 50% entraine un pourcentage élevé d’enracinement.

L’apparition des cals se manifeste après 18 à 20 jours tandis que celle des premières racines se manifeste après le 40eme jour.

VIII.1.2.2. Transplantation

Après l’émission des racines et du développement de la pousse en serre de nébulisation, on transplante ces boutures enracinées dans des pots contenants un sol sableux stérilisé qui provient de la station Ferkene, ce qui sert à acclimater progressivement les jeunes plantules aux conditions du milieu extérieur. Ce sol a été autoclavé deux fois pendant une durée de 02 heures avec 24 heures d’intervalle entre les deux stérilisations, Trois jours après, les boites contenants les sols stériles sont ouvertes pour libérer les toxines volatiles. Il est conseillé de réduire quelque peu les apports d’eau pour favoriser l’accoutumance des plantes aux conditions du milieu extérieur.

Les plantules issues sont arrosées avec de l’eau distillée. Une solution nutritive est utilisée à raison de 20 ml par pot tous les quinze jours.

Ces opérations ont été menées sous des conditions climatiques ambiantes (périodes juin 2011 et début mars 2013).

Chapitre II - Matériel et Méthodes

56 VIII.2. Inoculation

Sur des plantules d’olivier âgées d’environ 03 mois issues de bouturage aseptique, nous avons réalisé les inoculations au moment de leur transfert dans des pots de 05 litres en utilisant les mêmes souches précedemment décrites et entretenues sous forme de racines de sorgho qui ont servi à l’inoculation du sorgho.

Un traitement non inoculé (témoin) a été également réalisé en repiquant simplement les plantules d’olivier.

Pour chacun des traitements, nous avons effectué cinq répétitions.

VIII.3. Paramètres mesurés

Après deux années de croissance, les paramètres suivants ont été mesurés :

a. Le nombre de feuilles. b. Le nombre de nœuds.

c. La hauteur des plantules (H).

d. Le poids de la matière fraîche (PFA) et sèche (PSA) des parties aériennes. e. Le poids de la matière fraîche (PFR) des parties racinaires.

f. Le rapport (PFR/PFA).

g. La dépendance mycorhizienne (DM).

Le poids de la matière sèche est calculé après la mise de la matière fraîche à l’étuve à 70°C pendant 72 heures.

La totalité des systèmes racinaires des plantules est récupérée, lavée, colorée au noir de chlorazol selon la méthode de Philips et Hayman (1970) et observée au microscope photonique.

VIII.4. Procédures analytiques

Afin de caractériser les cinq paramètres de mycorhization étudiés (F%, M%, m%, A%, a%) pour les diverses spores fongiques testées, certaines statistiques descriptives sont données. Il s’agit de moyenne (ܺ)തതത, écart type (SD), étendue inter quartiles (IQR), coefficient de variation (CV), coefficient de dissymétrie (CD), coefficient d’aplatissement (CA). Dans le but de tester la significativité de la variation de la moyenne des paramètres de mycorhization entre les spores étudiées, des analyses de la variance à un seul facteur de classification (ANOVA) ont été adoptées, Lorsque le test est significatif, c'est-à-dire P<0,05, un Post-hoc test de comparaison multiple des moyennes est appliqué, Lors de la comparaison des moyennes, les tests des étendues multiples sont réalisés par le test HSD de Tukey.

La variation des paramètres morphologiques des plants de l’olivier (Hauteur des tiges, Nombres des feuilles, Nombres des nœuds, PFA, PFR, et le rapport PFR/PFA) a été modelée

Chapitre II - Matériel et Méthodes

suivant l’effet des paramètres de mycorhization (F%, M%, m%, A%, a%) enregistrés chez les six spores étudiées. L’analyse de la covariance (ANCOVA) a été appliquée en prenant en compte les paramètres de mycorhization comme des variables explicatives quantitatives et le type de spores comme variable explicative qualitative. L’effet interactif entre les variables de mycorhization et le type de spores a été inclus dans le modèle de chaque paramètre morphologique.

IX. CULTURE IN VITRO (MICROPROPAGATION) DE L’OLIVIER VARIETE

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