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2.3. Générateurs de tension continue

2.3.3. Multiplicateur de tension

La figure 2.14 représente un schéma explicatif du multiplicateur de tension, son principe de fonctionnement est assez simple.

La première phase consiste à fermer les interrupteurs S1 pour charger en parallèle les condensateurs Ci .Après, on ouvre les interrupteurs S1 et on ferme S2 : les tensions des déchargent, la tension tombe à zéro.

Figure 2.14 : Multiplicateur de tension.

Page 31 2.3.4. Générateurs électrostatiques : (VAN DE GRAFF)

Utilisé entre autres dans les laboratoires de recherche de physique nucléaire (figure 2.15).

a) Principe de fonctionnement

Un ensemble d’électrode pointes ou une lame très fine (électrode couronne) charge par effet couronne une courroie isolante. Celle-ci qui tourne avec une vitesse réglable, introduit les charges dans la partie supérieure du générateur (sphère) où elles sont prélevées par le collecteur. Les quelques charges qui « échappent » au collecteur sont neutralisées par effet couronne grâce à des aiguilles fixées sur la paroi interne de l’électrode haute tension. En arrivant en bas, ces charges négatives sont neutralisées par l’électrode couronne.

L’électrode sphérique continue de stocker les charges jusqu’à atteindre des tensions, sphère-terre, considérables.

Le générateur VAN DE GRAFF n’est pas très utilisé car le courant délivré est faible (de l’ordre du µA), mais la tension de sortie peut atteindre jusqu’à une centaine de MV (Figure 2.15).

Remarques :

a) Le potentiel délivré est donc proportionnel à la vitesse de la courroie et au temps de charge; par ce procédé la tension pourrait donc atteindre l’infini si ce n’était les pertes de charge qui commencent à partir d’une certaine valeur, à cause de la neutralisation produite par effet couronne.

b) L’électrode haute tension a une forme ronde (sphère) pour justement éviter les pertes de charge générées par effet couronne.

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Figure 2.15 : Générateurs électrostatiques : (VAN DE GRAFF).

2.4. Générateurs de tensions de choc

2.4.1. Définition

La tension de choc (ou impulsion) est une très haute tension unidirectionnelle (figure 2.16), appliquée pendant un temps très bref de l’ordre de quelques µs. c’est un courant ou une tension qui croît rapidement jusqu’à une valeur crête, puis décroît plus lentement jusqu’à zéro [22].

Les générateurs de choc sont nécessaires pour :

 Simuler les surtensions des lignes comme l’onde de la foudre par exemple, pour l’étude et la recherche.

 réaliser des tests d’essais sur les appareillages haute tension destinés à fonctionner lors des surtensions, tels que les appareils de protection contre les surtensions.

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Figure 2.16 : Onde de choc conventionnelle.

Remarque : l’impact d’un coup de foudre sur un réseau électrique génère une onde de tension sur la ligne qui crée dans l’enroulement des transformateurs une distribution inégale du potentiel et provoque la détérioration de l’isolement.

Tous les générateurs de choc sont identifiés par les deux constantes de temps t1 et t2 : a) Pour les français :

90 30

1 1,67 T T

t   et t2T50 . (2.9)

L’onde de choc standard normalisée pour l’étude de:

 la foudre est l’onde 1,2/50 µs (t11,2

s et t2 50

s).

L’onde de choc standard normalisée pour l’étude de la foudre est l’onde 1/50 µs, c’est à dire: t11

s et t2 50

s. l’oscillogramme la crête est souvent plate et on distingue mal le maximum.

Page 34 Le temps de montée à la valeur crête Tcr est appelé temps de front, et le temps de diminution T50 est appelé temps de queue.

2.4.2. Générateur de choc à un étage

C1 : capacité de choc (réservoir d’énergie) C2 : capacité de l’objet en essai ; HT associé une diode D. la résistance d’amortissement Ra empêche une charge trop rapide. La constante de temps lors du processus de charge τ = Ra C1 est de l’ordre de 10 à 20 s.

Lorsque la tension disruptive U0 de l’éclateur E est atteinte, C1 se décharge brusquement dans C2 à travers la résistance de front R1. La résistance de queue d’onde R2

étant beaucoup plus grande que R1, les capacités C1 et C2 vont se décharger ensuite plus lentement dans cette résistance R2.

Les résistances R1 et R2 servent à contrôler les constantes de temps respectivement de front et de queue de l’onde. Ainsi, un temps de front bref requiert une charge rapide du condensateur C2, et un temps de queue long nécessite une décharge plus lente ; ceci est réalisé en choisissant une résistance R2 très grande par rapport à R1.

Page 35 Quand, au moment de l’amorçage de l’éclateur, toute la tension U est pratiquement appliquée à R1 et C2 en série. La charge du condensateur C2 est d’autant plus rapide que le produit R1C2 est petit.

2.4.3. Générateur de choc à plusieurs étages: générateur de MARX

Des tensions continues plus élevées sont obtenues avec le générateur de MARX [24], c’est un ensemble de générateurs de choc à un étage, montés en cascade. Les tensions obtenues sont de l’ordre du MV (maximum réalisé environ 6 MV).

Dans une première phase, le sectionneur I fermé permet la charge en parallèle des n condensateurs C à travers de grandes résistances de charge Rch ; l’alimentation étant assurée par une source continue de tension U0 (généralement comprise entre 50 et 200 kV).

Ensuite, dans une deuxième phase, le sectionneur est ouvert et l’amorçage de tous les éclateurs Ei est commandé presque simultanément (la tension de claquage des éclateurs à sphères étant ajustée légèrement au-dessus de U0); à ce moment précis les condensateurs C se trouvent en série et constituent une source de tension égale à nU0.

Les résistances de charge sont de l’ordre de 8 à 10 Rq ce qui fait qu’elles n’ont pratiquement pas d’influence sur la forme de la tension de choc. Pendant la période de charge des n condensateurs, toutes les armatures A se trouvent au même potentiel. Les armatures B sont au potentiel de la terre par l’intermédiaire des résistances Rq et Rf.

A l’amorçage de l’éclateur E1, le potentiel de A2 devient 2U0. L’éclateur E2 sollicité par une tension 2 U0 s’amorce à son tour, et ainsi de suite.

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Figure 2.18: Générateur de Marx à 5 étages.

Remarques:

 L’amorçage du 1er éclateur est commandé par une lampe à rayons UV (afin d’assurer la présence de quelques électrons primaires). Les autres éclateurs qui sont tous placés dans le même plan vertical, sont ensuite amorcés par les rayons UV générés par la décharge elle même du 1er éclateur.

 En réalité, les capacités parasites du circuit diminuent légèrement la valeur de la tension de sortie.

Les capacités parasites (figure 2.19) apparaissent entre :

• Les résistances Rch et la terre ;

• Les résistances R et la terre ;

• Les pôles de chaque éclateur.

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Figure 2.19 : Emplacement des capacités parasites.

2.4.4. Générateur de RUHMKORFF

Le générateur de RUHMKORFF est illustré par la figure (2.20).

La haute tension est produite par l’interruption du courant dans un circuit inductif. Les vibrations du rupteur ferment et ouvrent brusquement le circuit [25].

Figure 2.20: générateur de RUHMKORFF.

L’équation du circuit est :

dt i M d dt

i L d i R

upp pp ps (2.12)

Où Rp et Lp sont la résistance et l’inductance de l’enroulement primaire ; ip et is courants primaire et secondaire ;

Page 38 M l’inductance mutuelle entre les circuits primaire et secondaire.

Comme l’interruption du courant est très brève (dt  0), les termes dt

i d p

et dt

i d s

sont tellement élevés qu’ils produisent, pendant un bref moment, de la haute tension.

Ces générateurs sont utilisés, lorsqu’on a besoin d’une haute tension pendant une durée très brève, comme l’allumage par exemple. On les trouve pour l’allumage des lampes à décharge et l’allumage des moteurs à explosion (bobine HT des voitures) [26].

2.4.5. Générateur de TESLA

Le générateur de TESLA est illustré par la figure (2.21).

Il fournit une haute tension oscillante.

Le condensateur C1 se charge par l’intermédiaire du transformateur HT associé à la diode D.

Le transformateur charge le condensateur C1 à une tension U1. Quand la tension est suffisamment grande, le claquage de l’éclateur E provoque la décharge de l’énergie emmagasinée dans C1 dans un système de deux circuits RLC couplés, générant une tension de sortie U2 qui croît de façon oscillante (figure 2.22).

Figure 2.21: Générateur de tesla.

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Figure 2.22 : Evolution de la tension du générateur de Tesla.

 Entre t0 et t1 : charge du condensateur ;

 Entre t1 et t2 : l’amorçage de l’éclateur, crée par couplage électromagnétique une tension oscillante.

 Après l’instant t, l’arc dans l’éclateur s’éteint par soufflage d’air, et la tension s’amortit.

Les résistances R1 et R2 servent à amortir l’oscillation.

L’arrêt de la tension oscillante s’effectue par l’extinction de l’arc aux bornes de l’éclateur par soufflage d’air.

Des tensions à HF fréquence 104 à 105 Hz sont obtenues et qui peuvent atteindre des valeurs de 1 MV.

Page 40 2.5. Conclusion

Nous avons montré dans ce chapitre qu’il existe plusieurs types de générateurs de haute tension. Parmi eux, nous avons opté pour la réalisation d’une alimentation de haute tension continue en utilisant un transformateur élévateur à noyau en ferrite.

Ainsi donc, dans le chapitre suivant l’attention sera concentrée sur la réalisation d’une alimentation HT à haute fréquence qui n’est qu’une partie du système d’ozonisation.

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CHAPITRE 3

Réalisation de l’alimentation haute tension

3.1. Introduction

Les alimentations électriques sont étudiées dans les laboratoires d’électronique et de génie électrique afin de caractériser leur comportement électrique et de réaliser leur conception. Dans ce dernier chapitre, nous détaillons l’alimentation réalisée qui est destinée pour alimenter les réacteurs basés sur les décharges à barrière diélectrique. Ce n’est pas la première fois que des études sont menées sur les décharges électriques et leur alimentations, mais il ya toujours une certaine méconnaissance du comportement électrique des plasmas par les électroniciens de puissance qui traitent et contrôlent l’énergie électrique ainsi que sa conversion en d’autres formes d’énergie afin de fournir des tensions et des courants aux différents types de charges selon les applications.

Le principe de l’alimentation proposée associe une interface de puissance et un convertisseur statique. Une possibilité pour construire le convertisseur a été développée : elle est inspirée d’un onduleur monophasé en demi-pont.

3.2. Généralités sur les convertisseurs statiques

Les convertisseurs statiques sont des circuits électriques qui permettent d’adapter la source d’énergie électrique à un récepteur donné tout en utilisant des semi-conducteurs de puissance (diodes, thyristors…).

Page 42 On différencie quatre types de convertisseurs pour lesquels sont associés quatre types de convertisseurs (Figure 3.1)

3.2.1. Convertisseurs alternatif-continu

Ce sont des redresseurs (ou convertisseurs de courant).

3.2.2. Convertisseurs alternatif-alternatif

Ce sont des gradateurs (ou variateurs de courant alternatif) lorsque la fréquence d’entrée est égale à celle de la sortie ; sinon ce sont des cycloconvertisseurs (ou convertisseurs de fréquence).

Figure 3.2 : Principe de fonctionnement des convertisseurs alternatif-continu Figure 3.1 : Famille des convertisseurs statiques.

Page 43 3.2.3. Convertisseurs continu -continu

Ce sont les hacheurs (ou variateurs de courant continu).

3.2.4. Convertisseurs continu-alternatif

Ce sont des onduleurs de tension ou onduleurs de courant (appelés aussi commutateurs de courant).

Dans ce chapitre, on s’intéresse aux convertisseurs statiques continu-alternatif, on verra par la suite le principe de fonctionnement de l’onduleur monophasé ainsi que les techniques de commande de ce convertisseur.

Figure 3.3 : Principe de fonctionnement des convertisseurs alternatif – alternatif.

Figure 3.4 : Principe de fonctionnement des convertisseurs continu-continu.

Figure 3.5 : Principe de fonctionnement des convertisseurs continu-alternatif.

Page 44 3.3. Généralités et principe de fonctionnement des onduleurs

3.3.1. Généralités

L’onduleur est un convertisseur statique qui permet la conversion d’énergie électrique continu (DC) à la forme alternative (AC) et il est utilisé pour [27-28] :

- Fournir des tensions ou courants alternatifs de fréquence et amplitude variables, On donne l’exemple du cas où les onduleurs servant à alimenter des moteurs à courant alternatif devant tourner à vitesse variable (la vitesse est liée à la fréquence des courants qui traversent la machine).

- Fournir une ou des tensions alternatives de fréquence et amplitude fixes, c’est le cas en particulier des alimentations de sécurité destinées à substituer au réseau en cas de défaillance de celui-ci par exemple. L’énergie stockée dans les batteries de secours est restituée sous forme continue, l’onduleur est alors nécessaire pour créer la forme de tension et fréquence du réseau.

3.3.2. Classification des onduleurs

Les onduleurs peuvent êtres classifiés comme suit : 3.3.2.1. Selon la nature de l’alimentation

a) Onduleur de tension

Il est alimenté par une source de tension continue, il impose par sa commande la tension à la charge (Figure 3.6).

Figure 3.6 : Onduleur de tension

Page 45 b) Onduleur de courant

Il est alimenté par une source de courant continue et il impose par sa commande le courant à la charge.

3.3.2.2. Selon la nature de charge a) Onduleur monophasé

C’est un onduleur qui délivre en sa sortie une tension alternative monophasée, est généralement utilisée aux alimentations de secours. On distingue deux classes d’onduleurs monophasés suivant leurs topologies, onduleur en demi- pont (figure3.8-a) et l’onduleur en pont figure (3.8-b).

Figure 3.8 : Schéma de principe d’un onduleur monophasé : (a) structure en demi-pont, (b) structure en pont

b) Onduleur triphasé

Il constitué de six interrupteurs montés sous forme de pont et délivre trois tensions de sortie décalées entre elles de 120° de période permettent de reconstituer un système triphasé de tensions et de courants. Le schéma de l’onduleur triphasé est représenté sur la Figure 3.9.

Figure 3.7 : Onduleur de courant.

(a) (b)

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Figure 3.9 : Schéma de principe d’un onduleur monophasé de tension en pont.

3.3.3. Principe de fonctionnement de l’onduleur monophasé

Pour réaliser un onduleur, il faut travailler en commutation, en approchant la forme sinusoïdale par des signaux rectangulaires dont on ajuste le rapport cyclique. L’onduleur monophasé est constitué de quatre commutateurs de courants placés en demi-pont :

 2 interrupteurs à amorçage-blocage commandé à une période T, fonctionnant en alternance.

 2 diodes de récupération si la charge peut rendre l’énergie électrique lorsqu’elle n’est plus alimentée.

Dans le type de montage représenté sur la figure 3.8-a qui correspond à un onduleur avec une structure en demi-pont, on fait l’hypothèse que la capacité « C » des deux condensateurs est suffisamment grande pour l’on puisse considérer qu’en régime permanent la tension à leur borne reste toujours égale à E/2.

VC1(t) + VC2(t)= E (3.1) Et donc

𝐶1𝑑𝑉𝑐1

𝑑𝑡 + 𝐶2𝑑𝑉𝑐2

𝑑𝑡 = 0 (3.2) Les termes C1 𝑑𝑉𝑐1

𝑑𝑡 et 𝐶2𝑑𝑉𝑐2

𝑑𝑡 correspondent respectivement aux courants instantanés passant dans les condensateurs C1 et C2, ce qui nous amène à écrire :

iC1 =-iC2 (3.3)

Page 47 Le courant de charge (de décharge) du condensateur C1 est égal au courant de décharge (de charge) du condensateur C2.

• ich+iC1=iC2 (3.4)

Et tenant compte de (3.3), on aura

• ich= -2iC1 (3.5)

Le courant ich partant du point milieu capacitif est le double du courant passant dans l’un des bras de celui-ci.

On met des diodes en parallèle avec les transistors. Leur rôle est d’assurer la continuité de courant.

Etude des séquences de conduction :

L’étude porte essentiellement sur la circulation du courant. Le signe de u la tension aux bornes de la charge, ainsi que le sens de parcours de i, l’intensité du courant, indiquent de façon formelle les composants passants et non passants. Une fois ces éléments déterminés, il est indispensable de vérifier que les signes de u et i soient respectés en représentant le modèle équivalent convenant. Un interrupteur ouvert est symbolisé par un circuit ouvert et un interrupteur fermé par un fil.

Les interrupteurs commandés périodiquement un par un, de l’état bloqué à l’état passant aux instants t1 et (t1 + T/2) où T est une période constante.

Deux séquences sont représentées et se déroulent ainsi [29] : Séquence 1 (0< t < T/2) :

L’interrupteur T1 est fermé ce qui implique T2 ouvert. La circulation électrique ne peut se faire que par l’interrupteur T1. Nous obtenons donc le schéma équivalent donné sur la figure suivante.

Figure 3.10 : Fonctionnement et signal de l’onduleur dans le 1er demi-cycle.

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•U = E/2. (3.6)

•il=Ik1+ iC1 (3.7)

Et tenant compte de la formule (3.5), on aura

•il=-2IC1 + iC1= - iC1= ich/2 (3.8) Séquence 2 (T/2< t < T) :

L’interrupteur T2 est fermé ce qui implique T1 ouvert. La circulation électrique ne peut se faire que par l’interrupteurs T2. Nous obtenons donc le schéma équivalent suivant (Figure 3.11) :

• U= -E/2 (3.9)

• Ik2= -ich (3.10)

• il= iC2 + Ik2 =iC2– ich (3.11) Et tenant compte de (3.5), on aura

• il = -ich/2 (3.12)

Figure 3.11 : Fonctionnement et signal de l’onduleur dans le 2èmedemi-cycle.

Page 49 Le signal résultant sur une période complète est représenté sur la figure 3.12, l’allure de la tension est symétrique donc la valeur moyenne est nulle.

Après avoir expliqué le principe de fonctionnement de l’onduleur en demi-pont, on va passer maintenant à la description des stratégies de commande des onduleurs.

3.4. Commande d’un onduleur monophasé

Pour contrôler la tension de sortie d’un onduleur monophasé, différentes stratégies de commandes sont employées, leur principe consiste à envoyer un signal de commande pour aux gâchettes des interrupteurs (MOSFET, IGBT) d’une façon complémentaire, on distingue trois types de commandes :

3.4.1. Commande pleine onde

Chaque interrupteur doit donc conduire pendant une demi-période T /2.L’allure des signaux de tension délivrés par l’onduleur en pont est donnée à la figure suivante.

Figure 3.12 : Signal de tension complet de l’onduleur.

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Figure 3.13 : Tension de sortie d’un onduleur avec une commande pleine onde.

3.4.2. Commande décalée

Pour un onduleur en pont, les deux demi-points fonctionnent avec la même période T, mais la commande est décalée d’une durée δ comprise entre 0 et T /2. La tension v(t) représentée à la figure est un créneau à trois niveaux de tension, elle fait apparaître des phases de « roue libre » où la charge se retrouve court-circuitée par deux interrupteurs passants.

Sa valeur moyenne est nulle, sa valeur efficace est fonction de δ et elle est donnée par la relation suivante : V𝑒𝑓𝑓 = 𝐸√1 −

𝑇 (3.13)

Figure 3.14 : Tension de sortie d’un onduleur par commande décalée.

3.4.3. Commande MLI (Modulation de Largeur d’impulsion)

Les commandes sont déduites de la comparaison entre le signal variable Vc (sinusoïdale d’amplitude variable et de fréquence f qui détermine la fréquence de la tension de

Page 51 sortie) et de porteuse Vtri (triangulaire d’amplitude fixe et de fréquence très élevée). Le résultat est un chronogramme de commande Vch.

Figure 3.15 : Principe de la commande MLI sinus-triangle.

Deux parametres caractérisent la commande Mli :

 L’indice de modulation m, qui represente le rapport fp/fr des frequences de la porteuse fp et de la modulatrice fr respectivement

 Le taux de modulation r , qui est le rapport Vrm/Vpm de l’amplitude de reference par celle de la porteuse

Le réglage en amplitude et en fréquence de la tension de sortie de l’onduleur est défini par ces deux paramètres.

3.5. Réalisation de l’alimentation haute tension

À présent, nous introduisons l’alimentation destinée à notre réacteur DBD qui se caractérise par des formes d’onde (courant et tension) alternatives, à cause du comportement capacitif inhérent à ce type de décharge. Avec une alimentation en tension continue, au bout d’un certain temps, les capacités (barrières diélectriques) seraient chargées au potentiel imposé, empêchant le passage de courant. Avec une alimentation en courant continu, les diélectriques se chargeraient de plus en plus, conduisant à des tensions qui vont endommager

Page 52 un composant de l’alimentation ; ceci oblige à imposer un courant moyen nul et donc utiliser une haute tension alternative.

3.5.1. Développement du circuit

La façon la plus facilement réalisable et peut-être la plus pratiquée pour alimenter une DBD est d’utiliser un générateur de tension sinusoïdale. Dans ce type de configuration, il est nécessaire de placer un transformateur élévateur en sortie du générateur, quand la tension du générateur n’est pas suffisante pour faire claquer le gaz. Les alimentations sinusoïdales permettent un réglage de la fréquence et de l’amplitude de la tension.

Pour la conception du circuit imprimé, tout d’abord le circuit électrique est réalisé en utilisant le logiciel ISIS Proteus (Figure 3.16 et 3.17). Il se compose de deux parties distinctes (commande et puissance), ensuite un autre logiciel nommé ARES a été utilisé qui est un outil de placement de routage qui nous permet de concevoir le circuit imprimé (Figure 3.18 et 3.19).

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Figure 3.16 : Circuit de commande sur logiciel ISIS Proteus.

Figure 3.17 : Circuit de puissance sur logiciel ISIS Proteus.

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Figure 3.18 : Routage de circuit de commande.

Figure 3.19 : Routage de circuit de puissance.

Page 55 Après le développement du circuit imprimé, on fait l’insertion, la soudure des composants du convertisseur.

Une photographie de l’alimentation destinée aux décharges à barrières diélectriques est illustrée sur les deux figures suivantes 3.20 et 3.21.

Figure 3.20 : Photographie du circuit de la commande.

SG3525AN Driver

IR2110

Pont de diodes

Régulateur de tension

Condensateur

Diode Résistance

variable

Page 56 3.5.2. Description de l’alimentation

L’utilisation de composants électroniques de haute performance a permis d’élargir la gamme d’utilisation de l’onduleur et le rendre universel. Il se caractérise par une sécurité de fonctionnement, une capacité de communication vers d’autres systèmes au moyen d’interfaces intégrées (Figure3.22).

Les principaux composants de la chaîne de l’onduleur sont : 1. Bloc gérant la commande,

2. Bloc gérant l’étage de puissance (onduleur).

Figure 3.21 : Photographie du circuit de puissance.

IGBT SGL60N90

Relais Diode de récupération

BYTT79

Alimentation de l’onduleur ( DC) Bornier de sortie

vers transformateur élévateur

Résistance 10k Radiateurs

Pont de diodes