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Un multimètre peut être utilisé comme moyen simple et rapide pour vérifier un transistor, afin d’identifier une possible défaillance à jonction ouverte ou court-circuitée.

Dans le document Mesure et comptage (Page 111-115)

La jonction B―C est équivalente à une diode et de même pour la jonction B―E :

En polarisation direct les deux jonctions devraient indiquer 0,7 V ± 0,2 V.

En polarisation inverse les deux jonctions devraient indiquer un circuit ouvert.

Pour le test avec un multimètre simple, on peut comparer un transistor ordinaire à deux diodes reliées ensemble. Il suffit de positionner un des fils du multimètre sur la base du transistor, et ensuite de mesurer avec les deux autres électrodes (émetteur et collecteur). Si le transistor est

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du type NPN, le courant va passer quand le fil rouge du multimètre est sur la base, et que le fil

noir est en contact avec l'émetteur et ensuite le collecteur. Si le transistor est du type PNP, ce sera l'inverse (fil rouge inversé avec le fil noir). Une dernière mesure entre collecteur et émetteur (dans les deux sens) devra monter un courant nul dans les deux sens.

Deux tests principaux peuvent être effectués sur un transistor, lorsqu'on l'a isolé du montage : mesure de gain et test de conduction.

11.1. TEST DE CONDUCTION (VÉRIFICATION D’UN TRANSISTOR

PAR LA FONCTION

TEST DE DIODE)

La mesure de conduction consiste à considérer le transistor comme deux diodes montées tête-bêche, et à utiliser le mode Testeur de diode du multimètre.

Plusieurs multimètres numériques possèdent une fonction de test de diode, qui fournit un moyen pratique pour vérifier un transistor. Lorsqu’un multimètre est positionné sur la fonction test de diode, celui-ci fournit une tension interne suffisante pour une polarisation directe ou inverse sur la jonction du transistor. Cette tension peut varier selon la marque du multimètre bien qu’elle se situe typiquement entre 2,5 V et 3,5 V. le multimètre fournit une lecture de tension ou une autre indication pour afficher la condition de la jonction lors du test.

Lorsque le transistor est en bon état :

La borne (

+

) est connectée à la base B du transistor NPN et la borne (COM) est connectée à l’émetteur E du transistor, afin de fournir une polarisation directe de la jonction B―E, on obtient une lecture de 0,7 V ± 0,2 V.

Pour polariser en inverse la même jonction, il suffit d’inverser les bornes du

multimètre, on obtient une lecture en fonction de la source interne du multimètre. La valeur typique est de 2,6 V.

La procédure doit ensuite être répétée pour la jonction B―C.

Dans le cas d’un transistor PNP, il faut inverser la polarité des bornes du multimètre pour chacun des tests.

OU ENCORE :

Mettre une pointe de touche sur la base du transistor (bien connaitre son câblage), puis mettre l'autre pointe de touche sur les deux autres pattes (sur l'une d'abord puis sur l'autre ensuite, pas sur les deux en même temps). Le résultat de mesure doit être quasiment identique.

Ensuite, inverser les pointes de touche, et réaliser les mêmes mesures. Si lors des deux premières mesures, vous aviez noté des chutes de tensions de quelques centaines de millivolts (mode

passant), aux deux mesures suivantes vous ne devez noter aucune chute de tension (mode bloqué).

Attention, cette méthode est valable pour des transistors bipolaires classiques, elle ne l'est pas pour des FET (transistors à effet de champs) ou UJT (Uni-jonction).

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Base – émetteur : 0.740 V Base – collecteur : 0.734V Collecteur – Emetteur : rien d’affiché

Lorsque le transistor est défectueux :

Lorsque la jonction du transistor est ouverte, on obtient une tension de circuit ouvert (typiquement 2,6 V) pour les deux conditions de polarisation (directe et inverse).

Lorsque la jonction est court-circuitée, le multimètre indique

O V

dans les deux tests de polarisation (directe et inverse).

Parfois, une jonction défectueuse peut indiquer une faible résistance pour les deux conditions de polarisation plutôt qu’un court-circuit, dans ce cas le multimètre

affichera une faible tension plus faible que la tension exacte en circuit ouvert (1,1 V par exemple).

Certains multimètres sont soumis d’une prise réceptrice pour vérifier un transistor en fonction de sa valeur de 𝜷. En effet, si le transistor est mal inséré ou si l’une de ses jonctions est défectueuse, le multimètre indique

0

ou

1 clignotant

. Si le transistor est en bon état, le multimètre affiche une valeur qui correspond à 𝜷.

11.2. VÉRIFICATION D’UN TRANSISTOR

AVEC LA FONCTION OHMMÈTRE

Si l’on désire vérifier les jonctions d’un transistor avec un multimètre dépourvu de la fonction du test de diode ou de prise réceptrice pour tester 𝜷 du transistor, il faudra positionner le multimètre sur la fonction OHMMÈTRE.

En polarisation directe de la jonction PN, si elle est en bon état, le multimètre donne une lecture de résistance (quelques centaines d’ à quelques milliers d’) en fonction de la batterie interne du multimètre.

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En polarisation inverse de la jonction PN, si elle est en bon état, la lecture sera hors de portée sur la plupart des multimètres. Une indication de résistance hors de portée peut être indiquée par un "

1

" clignotant ou une série de tirets selon le modèle.

11.3. VÉRIFICATION D’UN TRANSISTOR

AVEC LA MESURE DU GAIN (béta, hFE)

La mesure du gain nécessite la fonction appropriée sur le multimètre (fonction parfois appelée hFE) et le support intégré de transistor qui va avec. Cependant, vous pouvez vous faire une idée grossière du gain d'un transistor en utilisant la fonction test diode du multimètre, et en câblant le transistor comme suit :

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Si le transistor à tester est de type PNP :

Dans le document Mesure et comptage (Page 111-115)

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