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III- LES MOTS COURAMMENT UTILISÉS DANS LE JEU DES

1. Les mots porteurs de sens

Parfois, il y a des mots de deux ou de trois lettres que les cruciverbistes sont habitués à trouver dans des grilles et dont les auteurs ont conçus par création lexicale. Le défini de ce jeu est donc livré par n’importe quel procédé de création entre autres :

1.1- Allographes ou rébus (mots en phonétique)

Ce genre de mots est d’une utilisation courante. Ce procédé consiste à décomposer le mot en prononçant ses lettres comme elles se prononcent dans l’alphabet.

Exemple : « test d’audition » (EC) (les deux lettres une fois prononcées donnent le mot : « essai »). Les expressions utilisées pour ce procédé sont : phonétiquement, à l’écoute, d’audition, chez les portugaises, etc.

1.2- Sigles, abréviations et acronymes

Ces procédés, également, sont souvent utilisés par la majorité des verbicrucistes ; ils sont constitués d’une suite d’initiales de plusieurs termes, employés généralement pour une réduction graphique. Le même rôle pour les acronymes, sauf que ceux-là sont plus ou moins lexicalisés, on les prononce comme s’il s’agit d’un nouveau mot.

Exemples : Df n°9.1 verticalement de la dixième grille « Des lettres qui se sont terminées par un p.s » (SFIO) (ancien sigle du Parti Socialiste indiqué dans la Df par p.s, ex Section Française de l’Internationale Ouvrière). Dans cette Df, les deux mots-clés sont « des lettres » et « p.s » ; ces mots sont

Cet exemple ne figure pas dans notre corpus, nous l’avons utilisé juste pour répertorier les astuces utilisées par les verbicrucistes.

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polysémiques parce qu’en les lisant nous avons l’impression qu’il s’agit des lettres dans le sens de plis ou missives qui se terminent par un p.s abréviation de post-scriptum. Mais en trouvant la Dn nous constatons que c’est tout à fait une autre acception et qu’il est question de lettres initiales d’un parti politique français et dans la Df« p.s » Parti Socialiste et dans la Dn (SFIO) L’ancien sigle du même parti ; indiqué dans la Df par le mot « terminées »qui veut dire remplacées.

1.3- Symboles chimiques

Il est quelquefois commode, voire ingénieux pour les auteurs, de faire appel à des symboles chimiques pour pouvoir compléter leurs grilles. Ce procédé exige aux cruciverbistes d’avoir une connaissance assez considérable sur le tableau de classification des éléments chimiques de Mendeleïev Dmitri Ivanovitch . Indiqués dans les Df par : abréviation, symbole,...

Exemples : Df n°2.2 verticalement de la première grille « Abréviation » (SC) (symbole du scandium, élément chimique de numéro atomique 21).

1.4- Chiffres romains et lettres grecques

Il est aussi très fréquent de rencontrer, dans les mots croisés, des chiffres romains puisqu’ils sont composés de lettres (I V X L C D M). Notre verbicruciste a souvent recours à ce genre de procédé. (Dans notre corpus, ce procédé ne figure pas, mais nous pouvons donner un exemple explicatif extrait d’une autre grille).

Exemple : « Équipe de Rome »(XI) (définition qui inspire le doute parce que ça peut être des chiffres comme c’est le cas de la solution, et ça peut être l’équipe de football de Rome, connue sous le nom de AS Rome).

Il en est de même pour les lettres grecques car la quasi-totalité des concepteurs de grilles emploient cette technique car le nombre de lettres de

Chimiste russe, en 1869 il a procédé à la classification périodique des éléments chimiques.

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l’alphabet grec varie entre deux et sept. Cela permet au verbicruciste de pouvoir leurrer ces joueurs.

Exemple : Df n°4.1 verticalement de la cinquième grille « Grecque inversée » (UM) (la douzième lettre de l’alphabet grec (mu), mais inversée lue de droite à gauche).

Les lettres grecques qui comptent le nombre de deux lettres : MU NU PI XI, permettent aux cruciverbistes de suggérer des probabilités de réponse pour les mots longs et d’une délicatesse considérable.

1.5- Interjections et onomatopées

Ce sont des mots invariables et isolés qui expriment, respectivement, un sentiment violent, une émotion ou un ordre ; ou une création de mots par imitation phonétique de l’être ou de la chose désignée. Cette technique est utilisée, mais rarement, par des verbicrucistes pour combler leurs grilles. Et puisqu’il existe plusieurs interjections dans la langue française, ce genre de définitions nous entraîne dans l’embarras. Par exemple, la définition :

« interjection » dont la solution était : EH alors qu’elle pouvait être : OH, AH, HA, HO…il y a nuance. Autre définition : « coup de feu » dont la solution était l’onomatopée : PAN alors qu’elle pouvait être le nom : TIR. Donc cette manière de procéder peut nous entraîner toujours dans l’incertitude. Et encore ! Une onomatopée plus longue dont la définition était : « roulement de tambour » = RANTANPLAN (onomatopée de dix lettres).

1.6- Mots tronqués

Cette technique est, de temps à autre, utilisée intentionnellement par notre auteur qui, dans le but de tromper ses cruciverbistes, divise un mot en deux parties, parfois tout en gardant une, porteuse d’un sens, dans la Df et parfois non; tandis que la deuxième partie du mot sera la Dn qu’il faut trouver.

Exemple 1 (une partie du mot figure dans la Df) Df n°8.2 verticalement de la troisième grille « Il lui faut relire pour garder des sous » (TI) (La troncation du

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mot « tirelire ». La partie en gras figure da la Df et la partie TI est le mot à déceler).

Exemple 2 (la partie du mot ne figure pas dans la Df) Df n°7.1 verticalement de la quatrième grille « Doublement renversé pour un quadrille » (NAC) (le mot « renversé » indique que le mot trouvé se lit à l’envers (CAN) et le mot

« doublement » indique qu’il y a une autre moitié qui ressemble à la première (CAN) ; en assemblant les deux parties ça donne le mot (CANCAN) qui est une danse variante du « quadrille »).

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