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Application à la détection

5. Module de décision

Comme nous l’avons précédemment souligné, le système est formé de deux composantes, une première partie regroupant les outils d’évaluation des aptitudes de l’enfant, comprenant en particulier le module de reconnaissance et une seconde composante qui consiste en le module de décision qui sur la base des éléments fournis

Figure VII.2. Exemple de lecture proposØe

par cette panoplie d’outils doit décider de l’absence ou de la présence du trouble (il peut arriver que le système n’arrive pas à décider).

Vu la complexité du profil de l’enfant, incluant parfois l’absence de certaines informations, l’absence de règles systématiques pour poser un diagnostic, nous avons choisi le raisonnement à base de cas [Kolodner, 93] [Jaczynski, 94] à la base du module de décision.

5. 1. Structure du cas

La description du cas dans ce système est répartie en deux catégories de dimensions. La première concerne la partie problème et contient les descripteurs issus de la phase d’évaluation. La seconde partie est la conséquence du problème, décrite en termes de diagnostic et conduite à tenir.

• Partie problème : elle est constituée du profil de l’enfant (figure VII.3)

• Partie conséquence : elle contient le diagnostic, quant à l’existence ou l’absence du trouble. Dans le cas d’absence de dyslexie cette partie peut contenir une éventuelle explication des difficultés que présente l’enfant.

5. 2. Recherche de cas similaires

La mémoire de cas est organisée en arborescence avec des descripteurs discriminatifs. Pour organiser la mémoire nous retenons des index que nous appelons descripteurs majeurs. Ces index servent dans la recherche des cas similaires en phase de filtrage.

Nouveau cas Base de cas Filtrage Index majeurs Sélection Descripteurs de cas

Le premier groupe de descripteurs majeurs est issu du questionnaire, ils servent dans une première étape à écarter les nouveaux cas qui présentent des profils pathologiques ou qui ont des problèmes sociaux. Un exemple typique de tels descripteurs concernerait la vision ou l’audition de l’enfant. La question correspondante dans l’arborescence est:

If questionnaire[i]=yes or questionnaire[j]=yes then inspect SB1.

Où i et j représentent les indices des questions relatives aux problèmes de vision et d’audition. Dans ce cas les cas similaires appartiennent à une sous-base de cas SB1. SB1 est une sous-base qui contient des cas d’enfants qui ont d’autres pathologies ou des problèmes familiaux ce qui peut fausser le diagnostic de la dyslexie, il faut donc prendre en considération ces problèmes avant de refaire un test.

Le second groupe de descripteurs majeurs sert à partager les cas restants en deux sous-bases SB2 et SB3. SB2 contient des cas d’enfants qui ont d’autres problèmes d’apprentissage ce qui peut aussi masquer la dyslexie et SB3 est la sous-base où la sélection doit avoir lieu. SB3 contient à la fois des cas de dyslexiques et de non dyslexiques. La seconde question dans l’arborescence est donc :

If number-ww ≥ th1 and number-cc ≤ th2 then inspect SB2 Elsewhere inspect SB3

number-ww: est le total des prononciations fausses (on considère qu’une prononciation est erronée si sa vraisemblance est inférieure à 0.5)

th1: est un seuil correspondant au maximum d’erreurs tolérées

number-cc: est le nombre des réponses correctes aux exercices de calcul, th2: est le seuil correspondant.

Donc le résultat du filtrage est un sous-ensemble de cas identifiés par les descripteurs majeurs. Lorsque le système détecte d’autres troubles ou problèmes qui

peuvent gêner le diagnostic (SB1 ou SB2), une explication du trouble peut être fournie, en prenant en considération les réponses au questionnaire. Dans le cas contraire, une sélection est opérée parmi les cas restant en utilisant une fonction de similarité.

SB3 contient des cas de dyslexique et de non dyslexique, car un enfant au profil normal (number-ww ≤ th1 and number-cc ≥ th2) se trouve dans cette sous-base.

Durant le processus de sélection, nous utilisons une fonction de similarité qui utilise les tests d’évaluation. Une des possibilités simple de fonction est: deux cas sont proches s’ils ont plus de 5 réponses identiques pour le premier et le deuxième test et plus de 3 pour le dernier test.

6. Résultats

Les résultats que nous allons présenter n’utilisent pas pour la détection le classifieur NESSR, le résultat de ce dernier peut être consulté afin de conforter ou de revenir sur une décision.

Nous considérons un groupe de 30 élèves 15 filles et 15 garçons. Voici les diagnostics donnés par le système en comparaison avec le diagnostic réel pour ces enfants.

F1 F2 F3 F4 F5 F6 F7 F8 F9 F10 F11 F12 F13 F14 F15 Diagnostic réel D D ND ND ND ND ND ND D ND ND ND ND ND ND Diagnostic du système D ND ND ND ND ND ND ND D ND ND ND ND ND D Question 2 Question1 SB1 SB2 Oui Oui Non Non

Figure. VII. 5. Organisation de la base de cas

D : dyslexique ND : non dyslexique

Tableau VII.1. Tests d Øvaluation

Si nous considérons la table ci-dessus, nous remarquons les erreurs commises au niveau du diagnostic de F2, F15 et G15. F2 est une fille de 8 ans qui a été dirigée vers SB2, F15 a fait des erreurs de lecture mais ceci est probablement dû à son jeune age (6 ans). G15 est un cas intéressant car il a été diagnostiqué dyslexique vu son taux d’erreurs de lecture jugé élevé par le système, mais il avait fait de bonne association texte/image ; c’est un cas tangent où la sortie de NESSR peut être exploitée pour vérifier le diagnostic. G1 G2 G3 G4 G5 G6 G7 G8 G9 G10 G11 G12 G13 G14 G15 Diagnostic réel D ND ND ND ND D ND ND D ND ND ND ND ND ND Diagnostic du système D ND ND ND ND D ND ND D ND ND ND ND ND D

Conclusion