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4-ASPECTS THERAPEUTIQUES :

B- EPIDEMIOLOGIE DE L’INFECTION PAR LE VHC :

2. Modes de transmission : [14]

Le VHC est transmis exclusivement par voie parentérale, elle se fait par le contact direct ou indirect du sang d'un sujet indemne avec celui d'un sujet infecté. Les modes de transmission les plus fréquents sont les suivants :

-Consommation de drogue injectable en partageant le matériel d’injection

-Mauvaise stérilisation du matériel médical, en particulier des seringues et des aiguilles, dans certains centres de soins

-La transfusion de sang et de produits sanguins n’ayant pas fait l’objet d’un dépistage

-Lors de rapports sexuels ou la transmission d’une mère infectée à son nourrisson, toutefois ces modes de transmission ne sont pas très courants.

L’hépatite C n’est pas propagée par le lait maternel, les aliments ou l’eau ou encore par un simple contact tel qu’une étreinte, un baiser ou le partage de nourriture ou d’une boisson avec une personne infectée.

Au Maroc, la transfusion de produits sanguins et de ses dérivés sont relativement maîtrisés depuis le dépistage systématique des donneurs du sang en 1994, il ne faut pas négliger les autres facteurs de risque tels que les soins dentaires chez les dentistes ne disposant pas d’autoclave ou chez les arracheurs de dents, les soins avec du matériel non jetable, la circoncision, le tatouage, le piercing et les accouchements à domicile.

C-VIROLOGIE

1-Caractéristiques du virus :

a-Classification taxinomique :

Le virus de l’hépatite C (VHC) appartient à la famille des Flaviviridae et est le seul représentant du genre Hepacivirus [15].

b-Structure des particules virales :

Le VHC est un virus enveloppé de 55 à 65 nm de diamètre, composé d’une enveloppe lipidique d’origine cellulaire entourant une capside protéique à symétrie icosaédrique, renfermant une molécule d’ARN simple brin de polarité positive. (Figure6) [16].

c-Le génome :

Le génome du VHC est constitué d’un ARN simple brin de polarité positive, d’environ 9600 paires de bases (pb) comportant trois régions : deux régions non codantes au niveau des extrémités 5’ et 3’ encadrant une région codante pourles protéines virales (figure 7) [18].

Figure 7 : Représentation schématique du génome du VHC [17]

d-Structure et fonction des protéines virales : d.1-Protéines structurales du virus : -Protéine de capside :

La protéine de capside est la sous unité de base qui par multimérisation forme la nucléocapside virale. Elle fixe l’ARN viral, permettant l’encapsidation du génome viral et a une action de régulation de la traduction en s’associant aux sous-unités 60S du ribosome. Elle se fixe aux glycoprotéines de l’enveloppe virale pour l’assemblage des virions [15]. Cette protéine aurait donc un rôle important dans la pathogenèse en modifiant le métabolisme lipidique, en

modulant certaines voies de signalisation cellulaire, l’apoptose, ou encore l’expression de certains gènes. C’est ainsi qu’elle participerait à la transformation cellulaire et au processus de cancérisation induit par le VHC [19].

-Protéine F :

Sa fonction dans le cycle viral et sa localisation subcellulaire restent à ce jour peu connues [18], mais elle ne semble pas nécessaire à la réplication virale en culture cellulaire [20]. Une étude suggère que la protéine F pourrait avoir des fonctions immunomodulatrices [21].

- Protéines d’enveloppe E1 et E2 :

Les protéines E1 et E2 sont des glycoprotéines transmembranaires qui s’associent aux autres protéines virales et participent à la régulation de la réplication virale [22].

-Protéine p7 :

La protéine p7 se trouve au niveau de l’extrémité C-terminale de la protéine E2, est une petite protéine très hydrophobe exclusivement membranaire du réticulum endoplasmique. Sa fonction est la formation de canaux ioniques après polymérisation potentiellement impliqués dans la morphogenèse et la sécrétion du VHC [18].

d.2- Protéines non structurales du virus : [ 15,16,19] -Protéine NS2 :

La protéine NS2 est une protéine transmembranaire de 23 kDa, insérée dans la membrane du réticulum endoplasmique. Elle forme avec le domaine N-terminal de la protéine NS3, une métallo-protéase zinc-dépendante responsable du clivage autocatalytique de la jonction NS2/NS3.

-Protéine NS3 :

La protéine NS3 est une protéine hydrophile de 70 kDa avec deux domaines fonctionnels. Elle possède une activité sérine protéase dans sa région N-terminale et une activité NTPase et hélicase pour l’ARN dans sa région C-terminale, ces deux dernières sont essentielles pour la traduction et la réplication du génome viral. L’hydrolyse de nucléosides triphosphates fournirait l’énergie nécessaire à l’hélicase pour « casser » les structures secondaires et séparer les brins positifs et négatifs de l’ARN du VHC, permettant ainsi l’accès du génome viral aux enzymes virales et cellulaires.

-Protéine NS4A :

La protéine NS4A est une protéine transmembranaire de 54 acides aminés et de 8 kDa. Sa principale fonction est celle de cofacteur de la sérine protéase NS3 avec laquelle elle forme un complexe avec sa région centrale. Elle permet également l’ancrage de NS3 et d’autres protéines du complexe de réplication du VHC aux membranes cellulaires grâce à son domaine hydrophobe et interagit avec la protéine NS5A dont elle régule la phosphorylation.

-Protéine NS4B :

La protéine NS4B est une protéine hydrophobe de 27 kDa et longue de 260 acides aminés, fortement associée à la membrane du réticulum endoplasmique. La fonction de cette protéine est de bloquer la synthèse de certaines protéines de l’hôte et coopérer avec des oncogènes (H-Ras) dans la transformation cellulaire.

-Protéine NS5A :

La protéine NS5A pourrait jouer un rôle dans la résistance aux traitements par interféron alpha. En effet, elle possède une région hypervariable appelée ISDR (Interferon Sensibility Determining Region) capable de fixer la PKR (protéine

été montré que NS5A pouvait aussi induire l’interleukine 8 qui, à son tour, inhibe les effets de l’interféron.

- Protéine NS5B :

La protéine NS5B est une protéine cytosolique longue de 592 acides aminés et de masse moléculaire apparente de 68 kDa. La résolution de sa structure tridimensionnelle par cristallographie aux rayons X a révélé une structure en main droite, avec des sous-domaines caractéristiques constituant le domaine catalytique, ce qui a permis de mieux comprendre le mécanisme de réplication de l’ARN viral et le développement d’inhibiteurs spécifiques à visée thérapeutique.

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