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Les jonctions entre plaques sont modélisées par un ressort linéaire travaillant

en flexion (voir Figure 2.10) via un élément 1D continu le long de la ligne de

raccordement.

nœud i

plaque 1

plaque 2

i

1

i

2

0

k

θ

ressort lin´eaire

Figure 2.10 – Modélisation d’une jonction entre deux plaques : ressort linéaire

travaillant en flexion

La rigidité linéique élastique en flexion du ressort est supposée homogène le

long de la ligne de raccordement et notée k

θ

. La rotation autour de la ligne de

raccordement dui

1e

nœud situé sur cette ligne appartenant à la plaque 1 (resp. à la

plaque 2) est notéeθ

i1

(resp. θ

i2

).m

i1

f

etm

i2

f

sont les moments linéiques définis par

les équations (1.59) et (1.60) aux nœuds i

1

eti

2

tels que :

m

i1

f z

=k

θ

i1

−θ

i2

), (2.102)

m

i2

f z

=k

θ

i2

−θ

i1

). (2.103)

On note [K

θ

] la matrice élémentaire de rigidité du ressort :

[K

θ

] =

k

θ

−k

θ

−k

θ

k

θ

(2.104)

qui peut être assemblée dans la matrice globale[K

3d

]à partir des indices correspondant

aux nœuds i

1

eti

2

.

Les Figure2.11et2.12montrent la modélisation et la simulation d’un assemblage

de deux plaques par une liaison rigide et par une liaison élastique modélisée par un

ressort linéaire, respectivement, avec des conditions aux limites et des paramètres

matériaux fixés. On peut observer que le coin reste un angle droit au cours de (et

après) la déformation pour une jonction rigide, alors que ce n’est plus le cas pour

une jonction élastique.

4 Bilan

Les éléments de plaques et/ou coques sont largement utilisés pour modéliser

des structures planes. Dans notre travail, les théories classiques sont présentées et

(a) (b)

Figure 2.11 – Assemblage de deux plaques par une jonction parfaitement rigide :

(a) conditions aux limites et (b) maillages initial et déformé

(a) (b)

Figure 2.12 – Assemblage de deux plaques par une jonction élastique modélisée

par un ressort linéaire : (a) conditions aux limites et (b) maillages initial et déformé

appliquées dans le cas des plaques. Il existe différentes configurations de plaques. Dans

la littérature, les plaques sont très souvent classées selon leur géométrie (plaque plane,

circulaire), la sollicitation subie (charges ponctuelles, réparties), mais également selon

leur comportement (membrane, flexion) et la prise en compte ou non du cisaillement

transverse. Pour ce dernier aspect, on distingue les plaques sans cisaillement (souvent

minces et homogènes dans leur épaisseur), dites plaques de Kirchoff-Love, et les

plaques prenant en compte le cisaillement (souvent épaisses et/ou hétérogènes dans

leur épaisseur), dites plaques de Reissner-Mindlin.

Différentes formulations éléments finis de plaques (et de coques) ont été proposées

depuis le début des années 1970 pour la résolution numérique de problèmes de

plaques minces et épaisses en accord avec les hypothèses de Kirchhoff-Love et

de Reissner-Mindlin, respectivement. Parmi les nombreux éléments existants, les

éléments finis présentés dans ce chapitre reposent sur la prise en compte des conditions

de cisaillement (éventuellement nulles) sous forme discrète ; on distingue les éléments

DKT et DKQ qui négligent les effets du CT et les éléments DST et DSQ qui tiennent

compte des effets du CT.

Une validation et une comparaison des différents éléments finis de plaques sont

fournies dans l’AnnexeBpour une plaque circulaire encastrée ou simplement appuyée

sur son pourtour. L’assemblage des plaques dans l’espace et la modélisation des

liaisons élastiques par éléments finis sont présentés.

Les modèles de plaques (et de coques) font encore actuellement l’objet de

nom-breux développements scientifiques, essentiellement pour représenter le plus finement

possible les effets 3D tout en conservant des temps de calcul acceptables.

Simulation virtuelle des essais de

validation

Dans ce troisième chapitre, des modèles probabilistes des rigidités

des liaisons et du tenseur d’élasticité sont présentés et reposent

sur le principe du maximum d’entropie (MaxEnt). La méthode des

moindres carrés couplée à une méthode de Monte-Carlo par Chaîne

de Markov (MCMC) ainsi que la méthode du maximum de

vraisem-blance sont utilisées pour l’estimation des hyperparamètres associés

aux modèles. Des simulations numériques modélisant des essais de

validation sur un bureau en tenant compte des incertitudes sur les

propriétés du matériau et les rigidités de jonctions sont comparées

à des mesures issues d’essais expérimentaux. Les résultats obtenus

permettent de valider l’approche probabiliste et les modélisations

numériques employées.

nique . . . . 75

1.1 Principe général du maximum d’entropie . . . . 75

1.2 Modèle probabiliste des rigidités des jonctions . . . . 76

1.3 Modèle probabiliste du tenseur d’élasticité . . . . 77

1.4 Générateur de réalisations des rigidités des jonctions . . . . . 82

1.5 Générateur de réalisations des paramètres matériaux . . . . . 84

2 Essais réels de validation . . . . 89

2.1 Essai de charge statique horizontale . . . . 90

2.2 Essai de charge statique verticale . . . . 90

2.3 Essai de durabilité horizontale. . . . 91

2.4 Essai de stabilité verticale . . . . 92

3 Simulation stochastique du comportement de meuble. . . . 93

1 Modèles probabilistes des paramètres incertains

en mécanique

La quantification d’incertitudes (UQ pour « Uncertainty Quantification » en

anglais) impliquant des problèmes aux limites stochastiques a été l’objet de nombreux

travaux au cours des deux dernières décennies, notamment en mécanique numérique et

en mathématiques appliquées. On présente dans ce chapitre la méthode paramétrique

qui est adaptée à la prise en compte des incertitudes sur les paramètres des modèles

(tels que les propriétés du matériau et les rigidités des jonctions identifiées au

chapitre1).

La sous-section 1.1 est consacrée au principe général du maximum d’entropie

(MaxEnt) pour la construction des lois de probabilité des rigiditésk

θ

des jonctions

(sous-section 1.2) et du tenseur d’élasticité JCK (sous-section 1.3). Dans la

sous-section 1.4, on présente la méthode du maximum de vraisemblance pour déterminer

les paramètres de la densité de probabilité (p.d.f. pour « probability density function »

en anglais)p

K

et générer des réalisations de la variable aléatoireK modélisant la

rigidité k

θ

. La sous-section 1.5introduit une méthode des moindres carrés couplée

à une méthode de Monte-Carlo par Chaîne de Markov (MCMC) pour calculer les

paramètres du modèle probabiliste et générer des réalisations indépendantes du

tenseur d’élasticité pour un matériau isotrope transverse.

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