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IV. Une approche alternative du réglage de tension : contribution du demand response

4.4. Validation de la contribution du programme DR pour le contrôle de tension

4.4.1. Modélisation des charges thermiques avec le TLA

On suppose que toutes les infrastructures nécessaires pour piloter les charges flexibles connectées dans le réseau HTA sont déjà mises en place. Les charges flexibles sont généralement composées de types de charges très divers. Ces charges flexibles représentent une partie importante de la consommation totale au niveau du transformateur HTA/BT ou du client HTA. Pour simplifier la modélisation physique des charges, nous adoptons le modèle de la charge de refroidissement proposé dans [Christakou et al., 2014]. Les caractéristiques sont détaillées en section 4.3.1 avec de

petites modifications sur les paramètres. Le comportement journalier d’une charge individuelle de ce type est représenté dans la figure IV-11.

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Figure IV-11. Le comportement d’une charge individuelle

La puissance nominale d’une charge thermique est égale à P en état ON et 0 en état OFF. On 0

suppose ici que la charge est de type puissance constante. S’il y a N charges connectées dans un

nœud du départ HTA, leur consommation totale est donnée en équation 4-24.

( )

t X

( )

t P N P r

( )

t P N n n N =

⋅ = ⋅ ⋅ =1 0 0 (4-24) où r

( )

t X

( )

t N N n n

= = 1

est le rapport de charges qui sont en marche, Xn

( )

t est l’état de charge n à

l’instant t. La valeur de Xn

( )

t suit une distribution Bernoulli, et on suppose que la probabilité pour

( )

t =1

Xn est égale à p. Pour un nombre N très important, la valeur de r

( )

t est indépendante du temps et converge vers la constante p.

4.4.1.1. Mécanisme de l’agrégateur de charge thermique

On suppose que les charges thermiques connectées au nœud i du départ HTA sont gérées par un

agrégateur de charge thermique (en anglais thermal load aggregator ou TLA) qui peut répondre à la

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Figure IV-12. Le mécanisme du TLA Les fonctions du TLA sont :

1. Quand le TLA a reçu un signal de DR et la consigne∆PDR, il va mettre en arrêt/marche une partie de charges correspondant à∆PDR.

2. Pour éviter un effet CLPU important, le TLA peut piloter d’une manière maitrisée les charges lors du recouvrement d’énergie.

3. Le TLA doit également envoyer la disponibilité de charges au GRD pour une mise à jour. Lorsque le GRD a besoin de solliciter une action de DR au nœud i, il envoie l’effacement de

puissance sollicitée∆PDRi , la durée et l’instant de start-up au TLAi. Ensuite le TLAi calcule le nombre des appareilsNDR à répondre à cette demande et met en marche/arrêt NDR appareils selon le signe de∆PDRi . Après l’action de DR, une moitié de charges affectées sont remises en route et la remise en route de l’autre moitié est repoussée de la durée ∆trei . Ceci a pour objet de limiter l’effet CLPU et de relaxer la contrainte ultérieure du réseau. Le TLA doit également envoyer la disponibilité des charges au GRD. Si un appareil est sollicité depuis H1max heures, il sera non-flexible pendant H2minheures, avec H1maxet H2minreprésentant respectivement la durée maximale d’une action de DR et la durée minimale entre deux actions de DR. Suite à la mise à jour de la disponibilité des appareils, le TLA peut mettre à jour les contraintes ∆PDRmin et ∆PDRmax pour l’optimisation.

La structure du TLA proposée permet de faire un lien entre le centre de contrôle et les charges thermiques contrôlables pour faciliter la mise en place du programme de DR au niveau du départ. A l’aide des fonctions du TLA, le centre de contrôle est en mesure de traiter les informations assemblées au niveau du départ pour répondre à la sollicitation de DR.

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Le « profil type » consiste à modérer le pic de CLPU en décalant le déclenchement des charges par groupe. [Saker, 2013] a proposé la méthode de DR en divisant les charges dans cinq groupes et la solution optimisée pour décider le nombre de chaque groupe. Par exemple, dans cette section on effectue l’effacement d’un certain nombre des charges à 12h, et la remise en route d’une moitié à 13h, puis de l’autre moitié à 14h. La variation de consommation avec cette action DR est représentée en figure IV-13.

Figure IV-13. La variation de puissance avec l’action DR

Le profil de DR avec le modèle dynamique étant très fluctuant, le « profil type » (la ligne pointille en rouge) est utilisé pour modéliser la variation de charge en régime permanent. Ce modèle en régime permanent consiste à décaler la consommation dans le temps en négligeant la dynamique du profil. Dans ce modèle l’énergie effacée est recouvrée à 100% dans un certain délai sous une forme carrée. Ceci a pour but de simplifier la formulation du profil de charge et l’optimisation du load-flow. Ce modèle est représenté en figure IV-14.

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Figure IV-14. Le modèle simplifié de DR Les paramètres du modèle simplifié sont spécifiés par la suite :

- ∆PDR: effacement de charge par l’action DR, ou augmentation de charge si le contrôle de charge est bidirectionnel.

- ∆PSH: puissance lors du recouvrement d’énergie, elle est dans le sens inverse de ∆PDR. - t0: démarrage de l’action de DR.

- TDR: durée de l’action de DR.

- ∆tde: durée de délai pour le recouvrement d’énergie. - TSH: durée du recouvrement d’énergie.

- Tcycle: le cycle total du programme de DR.

Les paramètres∆PDR, t0et TDR seront imposés par le centre de contrôle selon la contrainte du réseau,

SH P

∆ , ∆tdeet TSH peuvent être maitrisés par les TLA et dépendent des caractéristiques des charges. On suppose que dans ce travail le recouvrement d’énergie est symétrique avec le profil de l’effacement, c’est-à-dire que ∆ܲௌு= −∆ܲ஽ோ et ܶௌு = ܶ஽ோ. Ce modèle dit « profil type » est utilisé dans l’optimisation de DR pour enlever les contraintes de tension.