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Selon les AIC, la Végétation potentielle, la variable Sphaignes et le dNBR (EI), qui expliquent 59 % de la régénération, seraient à l’échelle des placettes d’échantillonnage les variables les plus déterminantes dans la capacité du peuplement à se régénérer à la suite d’un feu. Tout d’abord, la variable Sphaignes fortement corrélée avec la régénération d’épinette noire (R2 = 40 %) était sans contester la variable la plus décisive dans le succès

ou l’échec de la régénération. Ce résultat s’explique par le type de feu étudié soit un feu de cime, caractérisé au sol par une épaisse couche de matière organique résiduelle calcinée. Plus particulièrement, ces lits de germination qui recouvrent en moyenne 75 % des placettes d’échantillonnage sont reconnus pour s’assécher rapidement et sont associés à un haut taux de mortalité des semis d’épinette noire (Charron and Greene 2002; Greene et al. 2004; Kemball et al. 2006). Lors des périodes chaudes et sèches qui ont suivi le passage du feu de 2005 (Environement Canada, 2010), la présence de sphaignes qui permet de maintenir un taux d’humidité plus stable a donc favorisé la survie des semis (Veilleux- Nolin and Payette 2012; Boiffin and Munson 2013). La sphaigne est cependant souvent mal distribuée sur les sols forestiers. L’établissement des semis, là où il y a présence de sphaignes, a donc pour répercussion de concentrer la régénération sur les mêmes sites de germination et ainsi d’augmenter la compétition. De plus, la présence de Sphaignes,

corrélée avec l’épaisseur de la MOR (Simard et al. 2009), influence de manière significative le régime hydrique des sols et est associée à une faible activité microbienne qui réduit le taux de décomposition (Lavoie et al. 2005). Bénéfiques pour l’établissement des semis, les sphaignes offrent donc à long terme des sites de croissance peu favorables. Afin d’évaluer adéquatement les risques d’accident de régénération à long terme, il sera donc important d’effectuer des analyses approfondies de l’impact de la sphaigne et de l’épaisseur de la MOR sur la survie et la croissance des semis.

Quant à elle, la Végétation potentielle, basée sur la sère physiographique de la région écologique du coteau de la rivière Nestaocano (Annexe 5), offre un potentiel très intéressant pour cartographier la régénération sur de grands territoires. Situées principalement sur les sommets arrondis et sur les hauts et moyens versants convexes des coteaux (Annexe 5), les sapinières à épinette noire (RS) seraient caractérisées par une meilleure régénération de l’épinette noire que les pessières à mousses (RE) situées principalement dans les dépressions et les bas versants. Ce résultat s’explique probablement par les différentes interactions entre les éléments biologiques et physiques qui définissent la Végétation potentielle soit la composition du peuplement, la présence d’espèces indicatrices, le type de dépôt de surface, le drainage ainsi que la position du site dans le relief. D’ailleurs, malgré le fait que ces variables n’ont pas été retenues dans la mise en place des modèles candidats, ceux-ci sont réputés pour avoir un impact important sur la régénération de l’épinette noire (Johnstone et al. 2010; Boiffin and Munson 2013). Une validation terrain de la Végétation potentielle ainsi qu’une analyse approfondie des interactions entre les variables biologique et physique qui la définissent permettraient sans doute de mieux comprendre son impact sur la régénération de l’épinette noire. Finalement, notons que des travaux similaires réalisés par (Côté et al. 2012) ont abouti à des résultats contradictoires à ceux obtenus dans cette étude, soit une meilleure régénération de l’épinette noire dans les RE que dans les RS. Cette différence importante pourrait s’expliquer par le fait que les feux étudiés par Côté et al. (2012) sont survenus plus tard dans la saison de croissance soit en août ainsi que dans un autre domaine bioclimatique soit dans la sapinière à bouleau blanc.

La troisième et dernière variable explicative significative retenue dans le modèle théorique et cartographique est la sévérité du feu calculé à l’aide de l’indice spectral dNBR (EI). La relation négative entre le dNBR (EI) et la régénération de l’épinette noire s’explique par le fait que le dNBR (EI) est davantage corrélé avec la Sévérité à la cime des arbres qu’avec la sévérité au sol (French et al. 2008; Hoy et al. 2008). Des études ont d’ailleurs démontré qu’une forte sévérité de feu à l’endroit des cimes a pour conséquence d’endommager la banque de semences et d’affecter le potentiel de régénération du peuplement (Arseneault 2001; Jayen et al. 2006). La sévérité au sol est cependant davantage reconnue comme variable déterminante pour prédire la trajectoire de succession suite au passage d’un feu que la sévérité à la cime des arbres (Johnstone and Chapin 2006; Lecomte et al. 2006; Kemball et al. 2006). La meilleure capacité prédictive du dNBR (EI) par rapport à l’épaisseur de la MOR, habituellement utilisée pour quantifier la sévérité au sol, s’explique encore une fois par le type de feu étudié soit un feu de cime caractérisé au sol par une forte épaisseur de matière organique résiduelle peu propice à l’établissement des semis.

La comparaison des deux méthodes de calcul du dNBR, proposé par Key et Benson (2006), a permis de constater que celles-ci n’offrent pas la même capacité prédictive. Même si la méthode EA a été identifiée par Key et Benson (2006) comme la plus prometteuse pour analyser les conséquences à long terme de la sévérité du feu sur les écosystèmes, elle n’a pas démontré de corrélation significative avec la régénération de l’épinette noire contrairement à la méthode EI. Ce résultat suggère que le type de feux étudié ainsi que la disponibilité et le choix de l’image après feu sélectionné pour calculer le dNBR peut avoir des conséquences déterminantes sur sa capacité à prédire la régénération de l’épinette noire. Validés principalement en Alaska, le dNBR (EI) et le dNBR (EA) n’offrent d’ailleurs pas une corrélation constante avec la sévérité du feu (CBI) (Epting et al. 2005; Allen and Sorbel 2008; Murphy et al. 2008). Dans l’optique où l’on souhaite utiliser cette variable pour prédire la régénération suite au passage de feux, il serait préalablement nécessaire de comparer et valider temporellement et à l’échelle du Québec ces deux approches.

Finalement, la comparaison entre le modèle théorique et le modèle cartographique permet de constater que l’utilisation de données in situ améliore grandement la capacité prédictive de la régénération de l’épinette noire. Plus particulièrement, l’ajout de la variable sphaigne

fait passer le R2 de 0.30 à 0.59. Cependant, dans un cas comme dans l’autre, la faible

précision globale de ces deux modèles finaux sélectionnés (> 2 900 tiges/ha), peut facilement faire la différence entre le succès ou l’échec de la régénération. Par exemple, une prédiction de régénération de 500 tiges/ha varie réellement, selon la validation effectuée, entre une absence de régénération et une régénération amplement suffisante pour produire à long terme un peuplement productif (3 400 tiges/ha). La mise en place d’une carte de risque qui intègre la précision du modèle permet donc de contrer cette limite importante en apportant, à l’utilisateur, une information supplémentaire sur la probabilité que survienne un accident de régénération. Combiné à une telle carte de risque, le modèle cartographique qui ne nécessite aucune campagne terrain offre donc un potentiel intéressant pour évaluer la régénération sur de grands territoires. Accompagné d’un inventaire terrain ciblé, un tel modèle, implanté dans un environnement cartographique interactif, permettrait sans aucun doute de localiser rapidement et à moindre coût les zones à risque et ainsi appuyer la planification des travaux de reboisement.

8 Conclusion

Dans un contexte de rajeunissement de la mosaïque forestière boréale, la hausse appréhendée d’accidents de régénération provoquant l’ouverture des pessières denses à mousse est sans aucun doute inquiétante. La grande proportion (67 %) d’accidents de régénération observé dans les peuplements brûlés et récolté dans les années 1963 à la suite du feu de 2005 contribue à alimenter cette inquiétude. Les résultats obtenus permettent cependant de dissiper certaines craintes concernant le risque d’accident de régénération à la suite d’une succession rapprochée de coupes et de feux. Plus précisément, les coupes forestières où des épinettes noires distribué de manière uniforme sont laissées en place lors de la récolte permettraient aux peuplements d’atteindre plus rapidement leur maturité sexuelle et ainsi augmenter leur résilience advenant le passage d’un feu. Ces résultats suggèrent que les arbres non récoltés et bien distribués sur le parterre de coupe sont des legs biologiques essentiels à la résilience des peuplements denses d’épinette noire.De plus, les résultats obtenus permettent de constater qu’à la suite d’un feu de cime, caractérisé au sol par une épaisse couche de matière organique résiduelle, la présence de sphaignes qui

maintient une humidité stable à l’endroit des microsites de germination est déterminante dans le succès de la régénération de l’épinette noire.

L’ensemble des résultats obtenus suggère que les modèles développés dans le cadre de cette étude permettent d’expliquer et prédire la régénération de l’épinette noire suite au passage d’un feu de cime caractérisé au sol par une épaisse couche de matière organique. Les travaux réalisés par Veilleux-Nolin et Payette (2012) démontrent d’ailleurs que ce patron de sévérité au sol est une caractéristique importante des feux survenus au courant des 20 dernières années. Si cette tendance se maintient, le dNBR(EI) et les modèles développés auront un bon potentiel pour prédire la régénération suite au passage des feux qui surviendront sur le territoire. Malgré tout, une plus grande quantité de placettes d’échantillonnage, située dans des sous-zones de végétation variées ainsi que dans des peuplements brûlés dans des années et des mois différents, permettraient d’ajouter, aux modèles prédictifs, des variables climatiques considérées comme déterminantes pour la survie initiale des semis (Johnstone et al. 2011; Veilleux-Nolin and Payette 2012; Boiffin et al. 2013). Les précipitations et la température moyenne estivale lors de l’établissement des semis, combinée à une cartographie plus précise de l’historique des perturbations et une cartographie de la présence de sphaignes permettrait sans aucun doute d’améliorer la capacité prédictive d’un modèle cartographique applicable à l’ensemble du Québec.

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Annexe 1 : Métadonnées des photographies aériennes utilisées

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