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marocain en

Afrique, place

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centre de ses

préoccupations

homogène, au service du développement des Etats et des besoins des populations.

Elle devient intégrée et articulée autour des potentialités et du savoir-faire de chacun.

Le Maroc a fait justement de la coopération Sud-Sud un axe fondamental de sa politique étrangère et une ligne de conduite cen-trale de son action internationale. A ce titre, il s’emploie tant individuellement, qu’en collaboration avec les pays frères et parte-naires, à réaliser des programmes concrets dans des domaines ciblés, visant des résul-tats mesurables en terme de croissance et de bien-être des populations du Sud dans le domaine économique, mais aussi dans les domaines social, culturel, environnemental et religieux.»

Parmi ces pays frères, notre pays, le Séné-gal, dont le Président Macky Sall, a, par l’acte III de la décentralisation, créé les conditions d’une véritable territorialisation des politiques publiques avec l’avènement d’entités territoriales viables, compétitives et porteuses de développement durable. Ce

qui est lun des premiers pas de la rupture avec le paradigme du développement et de la coopération dominé totalement par l’économique et l’utilitarisme. De fait, cette ouverture ouvre la voie à une approche transdisciplinaire de l’appréhension des ter-rains. C’est dans cet esprit que le Départe-ment de Kaolack a manifesté son intérêt, depuis le sommet Africités, pour profiter de l’expérience pilote de la Région de l’Orien-tal dans le domaine du coaching territorial.

Un protocole d’entente fut signé le 31 mai 2016 à Oujda, à l’occasion des 1ères Assisses des Consultations Citoyennes de la Région de l’Oriental, auxquelles le Département de Kaolack était invité.

Ce protocole d’entente ne se limite point à une courtoisie protocolaire, mais traduit réel-lement une volonté ferme des deux territoires frères de mener une coopération féconde.

Ainsi, en moins de 3 mois, dans le cadre de son Programme de Coaching Territorial, une importante délégation de la Région de l’Oriental composée de représentants de la Wilaya, de l’Agence de l’Oriental, du Conseil de la Région de l’Oriental, de l’ONG Echos Communication, de CGLU Afrique et du Programme Coaching Territorial, a effec-tué une mission technique de prospection et benchmark à Kaolack, du 21 au 24 août 2016. Cette stratégie de coopération Sud-Sud à travers le Coaching Territorial piloté par M. Gautier Brygo a permis de manière prospective de dresser trois socles pertinents et garants d’une coopération décentralisée entre nos deux territoires :

1. les secteurs de développement à valeur ajoutée immédiate (l’agriculture, le tou-risme, l’artisanat, la pisciculture et la logis-tique portuaire) de Kaolack sont en parfaite compatibilité avec la Région de l’Oriental et placent ainsi cette initiative pilote de coo-pération Sud-Sud décentralisée, dans un contexte très favorable ;

2. la société civile kaolackoise est dyna-mique et offre d’excellentes prédispositions à son inclusion dans les politiques de déve-loppement territorial, ce qui présage des mutualisations exemplaires d’expériences institutionnelles dans les domaines de la gou-vernance et de la citoyenneté ;

3. l’expérience pilote du Programme Coa-ching Territorial incubé par le Conseil de la Région de l’Oriental devient centrale dans l’architecture de cette coopération, par sa transversalité sectorielle, comme par son futur rayonnement africain appuyé par le partenaire institutionnel CGLUA.

De ce fait, cette ferme volonté de coopéra-tion entre nos deux territoires sera institucoopéra-tion- institution-nelle, économique et sociale.

Elle intègrera très rapidement une dimen-sion scientifique et des savoirs, tendant à opérer les reconversions environnementales de nos territoires, en vue d’offrir, dans un deuxième temps, le soutien de valorisation de nos offres par la recherche, la formation et l’innovation, tout en s’inscrivant dans un contexte de réciprocité mutuellement pro-fitable aux populations des deux territoires.

A l’évidence, cette coopération est une chance mais aussi une responsabilité. Il en va de la prospérité économique et sociale de nos deux territoires, certes, mais tout au-tant de la promotion crédible et maîtrisée de notre aptitude institutionnelle, technique et scientifique, à conduire nous-même et réus-sir notre propre développement durable et inclusif. De ce fait, la construction de cette coopération pilote décentralisée Sud-Sud, appellera un ensemble d’étapes, cohérent par son phasage, évaluable par son dimen-sionnement et transposable par sa particu-larité dans d’autres territoires partenaires futurs de la Région de l’Oriental. A ce stade, 4 axes de coopération ont été identifiés : U inclusion des jeunes et des femmes ; U gouvernance et citoyenneté ;

U attractivité territoriale : économie durable et investissement ;

U Université, Recherche & Innovation.

La question du développement durable ne peut être valablement traitée en dehors de la problématique de la gouvernance, notamment au niveau territorial. En Afrique comme ailleurs, la logique du développe-ment durable est indissociable de celle du territoire, en particulier dans des contextes de décentralisation avancée, comme au Maroc et au Sénégal, avec une répartition des compétences qui laisse une part de res-ponsabilités significative aux différents éche-lons territoriaux. Le développement durable se pose en termes d’équité et d’interdépen-dance inscrites dans le temps et l’espace, entre individus au sein d’une société et entre sociétés, de génération en génération. Aussi, le développement durable est-il étroitement lié à la démocratie, donc à la citoyenneté, son levier principal. D’où l’importance qu’il convient d’accorder à la construction d’un citoyen capable de participer à la réflexion, la conception et la mise en œuvre du déve-loppement durable, à l’échelon territorial, en cohérence avec les concepts, théories et stratégies élaborés aux niveaux national et international (comme les COP 21 et 22).

Par ailleurs, nous pensons développer des projets conjoints de lutte contre la salinisa-tion des terres (qui réduit de façon drastique

les terres cultivables engendrant la pauvre-té) et créer en même temps des espaces verts palliant le manque d’espaces récréa-tifs dans notre région. Cela est totalement crucial pour la simple raison que l’agriculture est l’un des secteurs-clés du développement économique et social du Département de Kaolack. Elle est fortement touchée par la salinisation des terres due aux embruns char-gés de sel, à la remontée du biseau salé et à des pratiques agricoles non adaptées. En moyenne, 27 300 ha de terres infectées sont localisés dans le Département de Kaolack.

Conjuguée à la faiblesse et à l’irrégularité des pluies rendant aléatoires les productions, la salinisation accroît la vulnérabilité aux changements climatiques et augmente la pression agricole sur les réserves forestières.

Face à cette situation, des procédés biolo-giques peuvent aider à restaurer des sols dé-gradés et impacter sur les conditions d’exis-tence des populations. Ce projet pourrait constituer une opportunité de création de richesse et d’emplois.

La Commune de Kaolack, avec ses 233 708 habitants, se trouve aussi confrontée à un problème d’espace de récréation ap-proprié. En outre l’insuffisance d’espaces verts et l’insalubrité chronique de la baie constituent un frein à l’épanouissement de la population. Pour pallier le manque d’es-pace récréatif, le Conseil Départemental de Kaolack envisage d’aménager la baie de Koundam sur au moins 1 km de longueur.

L’aménagement de la baie va doter le Dé-partement d’un espace verdoyant suscep-tible de créer un micro-climat agréable à la satisfaction des habitants et des touristes, pour le loisir et le divertissement.

Les principaux axes forts de la coopération entre la Région de l’Oriental et celle de Kaolack pourraient notamment porter sur le développement durable, une meilleure gestion de l’environnement, la citoyenneté, les échanges d’expériences entre les deux collectivités, à travers le Coaching Territorial.

M. Baba NDIAYE, Président du Département de Kaolack, dialogue sur le coaching teritorial avec M. Gautier BRYGO, Directeur du Programme.

La planète terre va mal. Tout le monde, ou presque, le sait. Dans son cinquième rapport remis en 2014, le groupe d’experts du GIEC explique que le réchauffement climatique est «sans équivoque» et sans précédent au cours du dernier millénaire.

«L’impact des activités humaines sur le ré-chauffement climatique est jugé «extrême-ment probable» : ces activités seraient d’ores et déjà responsables d’une hausse de tem-pérature de 0,85°C depuis l’époque pré-in-dustrielle». L’enfer est à nos portes.

Il apparaît alors plus qu’urgent que la ques-tion soit prise à bras le corps aussi bien par les «gros pollueurs» de l’Ouest, mais aussi par les «petits» du Sud, qui, il ne faut pas le nier, agissent également dans la dégradation de l’environnement.

Pour agir, il faut en parler, sensibiliser, dénon-cer à grande échelle. C’est là où les réseaux sociaux et autres «nouveaux outils» se posi-tionnent comme des canaux inouïs (de prise de conscience des conséquences du

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