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Tableau 2b :Réponses au questionnaire à 1 mois à Sallanches

Entretien 5 Mme E Entretien téléphonique

Date : 15/06/2018

Durée : 6 minutes 34 secondes

Investigatrice : On commence ? Alors, première question est-ce que vous poursuivez encore

votre allaitement maternel ? Si non quand avez-vous arrêté ?

Mme E. : Non, j’ai arrêté d’allaiter à 3 semaines. Mon bébé prenait peu de poids même voire  rien (soupir)… J’étais fatiguée et ça m’a posé aussi des problèmes d’organisation pour les sor- ties et pour m’occuper de l’aîné. Allaiter prend du temps.

Investigatrice : Oui, j’imagine qu’avec un autre enfant, les choses sont plus difficiles encore !

Mme E. : Je suis quand même contente d’avoir essayé et je n’ai pas de regrets d’avoir arrêté.  Allaiter, c’est fatiguant et contraignant (rire).

Investigatrice : Oui (rires). Est-ce que quelqu'un a amélioré ce vécu et contribué à son bon

déroulement ? Ou, au contraire, l'a rendu plus difficile ?

Mme E. : Mon mari a été soutenant et les services de la PMI aussi, surtout la puéricultrice mais aussi la sage-femme et le médecin de la PMI. Ils ont bien su répondre à mes questions. Et sinon, non, personne n’a compliqué les choses pour moi.

Investigatrice : Très bien. On continue, y a-t-il eu une phrase ou réflexion qui vous ait mar-

quée ? que ce soit de la part de votre entourage ou des professionnels de santé comme le mé- decin généraliste, la sage femme, l’auxiliaire puéricultrice, ... ?

Mme E. : Non rien, et j’ai  même l’impression que les mentalités sont en train de changer. J’ai parfois l’impression que c’est plus le biberon qui devient jugé…

Investigatrice :  Hum hum. Quel est l'impact sur vous de l'image de l'allaitement maternel :

dans la société ? dans votre entourage ? dans le milieu médical ?

Mme E. : Euuuhhh (rires) je comprends pas tout là.

Investigatrice :  Est-ce que vous avez eu la sensation d’être jugée ou d’avoir perçu des re-

gards indiscrets en public ou entre amis ? Est-ce que vous avez l’impression que le milieu médical insiste à adopter une attitude plutôt qu’une autre ?

Mme E. : Ah ok d’accord et ben alors non, je n’ai pas eu la sensation d’être regardée ni jugée dans la société quand j’ai allaité en public ni dans mon entourage. Je n’ai pas eu l’impression non plus que le milieu médical portait un jugement donc pas d’impact ressenti pour moi sur l’image que je renvois.  Malgré tout, personnellement, je me sens gênée et complexée d’allaiter devant quelqu’un d’autre, j’ai eu besoin de m’isoler, ça reste une partie intime.

Investigatrice : Ok, c’est noté. Prochaine question : quelles ont été les difficultés ou compli-

cations survenues au cours de votre allaitement ?

Mme E. : Euh … pff … D’abord mon bébé ne prenait pas de poids donc je lui ai donné des compléments en biberon sur les conseils de la PMI mais ça a diminué ma quantité de lait, je n’en avais plus assez pour finir et donc j’ai arrêté d’allaiter. J’ai aussi été très fatiguée et avec mon aîné de 20 mois l’organisation et la gestion de toute la famille étaient trop compliquées. Et j’ai aussi eu des douleurs aux mamelons au moment des tétées. Voilà c’est déjà beaucoup je trouve (rires).

Investigatrice : Hum hum, oui (rires) et vers qui vous êtes-vous tournées à ce moment-là ? Mme E. : Je suis allée voir la PMI, j’ai surtout discuté avec la puéricultrice et une ou deux fois avec   la   sage-femme   et   le   médecin   de   la   PMI   quand   mes   efforts   et   les   conseils   de   la puéricultrice n’ont pas été efficaces sur la prise de poids de mon bébé. 

Mme E. : Oui oui, on m’a conseillé d’introduire des compléments en biberon après les tétées. Le poids remontait progressivement donc là ça fonctionnait mais, en contrepartie, ma produc- tion de lait a diminué en même temps et donc j’ai fini par arrêter d’allaiter. Je n’ai pas de re- grets d’avoir arrêté, j’ai essayé et le principal c’est que le poids de mon bébé se soit normali- sé. La puéricultrice m’a aussi donné des conseils sur les positions d’allaitement pour diminuer les douleurs et ça, ça m’a bien soulagée aussi.

Investigatrice :  Hum hum et avez-vous le sentiment de ne pas avoir été comprise ou

entendue ?

Mme E. : Non, j’ai été bien écoutée surtout par la puéricultrice de la PMI mais quand même ce n’est pas suffisant puisque j’ai fini par arrêter rapidement d’allaiter.

Investigatrice :  Oui je vois et donc est-ce que vous vous êtes sentie bien accompagnée au

cours de votre allaitement ? Si oui par qui et de quelle façon ?

Mme E. : Oui oui, je me suis sentie bien accompagnée surtout par la puéricultrice de la PMI, aussi par la sage-femme et le médecin de la PMI.

Investigatrice :Et est-ce que vous auriez aimé être plus accompagnée quand même au cours

de votre allaitement ? par qui ? à quel moment ? et sur quel point ?

Mme E. : Oui c’est sûr que j’aurais quand même aimé être plus aidée, surtout en visite à do- micile régulièrement par exemple 2 fois par semaine par une sage-femme spécialisée en allai- tement. Au moment des consultations avec le médecin généraliste aussi ce serait l’occasion de pouvoir répondre aux questions. 

Investigatrice : Est-ce que vous avez eu l’occasion de discuter de tout ça avec votre médecin

traitant ?

Mme E. : J’ai vu mon médecin généraliste pour la visite des 1 mois, j’étais à la veille de l’ar- rêt de mon allaitement et je lui ai demandé des conseils sur le sevrage entre autre mais je n’ai pas eu de vraies réponses, il m’a dit de faire selon mon ressenti. J’ai eu l’impression qu’il n’était pas vraiment intéressé par le sujet.

Investigatrice : D’accord, je vois. Bon voilà, j’ai terminé je vous remercie beaucoup d’avoir

pris du temps pour me répondre.

Entretien 6 Mme F.

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