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115 Les applications à privilégier sont la chirurgie CMF/plastique et la chirurgie orthopédique. Ces applications sont plus simples à segmenter et peuvent être créer par FDM. Il serait important de déterminer un cadre de définition pour la pertinence médicale de l’impression 3D pour pouvoir définir plus clairement les cas des applications à court-terme (plastie et orthopédie) et pour faciliter le processus pour les applications à moyen-terme.

Une problématique importante à adresser est le temps nécessaire pour retirer les structures de support. Ceci nécessite un temps important particulièrement dans le cas des crânes. L’utilisation de matériau de support soluble à l’eau comme le PVA, qui est compatible avec le PLA comme matériau de construction. Ceci permettrait d’éliminer du temps de ressources humaines. Il ne s’agit pas d’une question économique puisque les techniciens sont des employés à temps plein. Par contre, leur charge de travail pourrait prévenir la fabrication de modèles anatomiques. Le temps de segmentation devrait aussi être examiné et optimisé. Les crânes et gros os se font relativement rapidement. Par contre, des structures comportant des petits os comme le pied et la main demandent un temps important de segmentation. Il est donc recommandé de voir la possibilité d’optimiser cette étape – des solutions à évaluer sont l’utilisation d’une tablette tactile pour la segmentation ou l’utilisation d’un logiciel spécialisé comme Mimics de Materialise. Ce logiciel représente un important investissement alors il est recommandé de valider son utilisation avec un essai gratuit. Pour cet aspect, il est recommandé de suivre les développements au niveau de Santé-Canada – la FDA a récemment déterminé que le logiciel Mimics est un appareil médical de classe 2 pour l’impression 3D avec une imprimante compatible. Si Santé-Canada suit la conclusion de la FDA, Mimics (ou un autre logiciel homologué si possible) deviendra un incontournable.

Les imprimantes FDM produisent des VOC et UFP, qui ont des effets nocifs sur la santé. Il est suggéré de relocaliser l’impression dans un endroit qui n’est pas à proximité des techniciens. De plus, des cabinets spéciaux pour l’impression 3D devraient être envisagés pour filtrer les VOC et UFP (voir Annexe 11).

Pour l’archivage, il est recommandé d’identifier les modèles anatomiques minimalement avec le numéro de patient et de créer un répertoire pour mettre les fichiers STL et G-code. Il est aussi

important de valider que le fichier est suffisant – sinon, un endroit physique d’entreposage de modèle physique sera nécessaire.

Une formalisation des processus est recommandée, particulièrement pour la méthode de requête – une méthode claire et spécifique pour faire une requête de modèle anatomique devrait être disponible aux chirurgiens.

La radiologie est incorporée dans la majorité des laboratoires d’impression 3D – il est important de les inclure dans le processus. Des discussions devraient être entreprises pour déterminer leur rôle et implication. De plus, une validation du modèle anatomique 3D créé (fichier STL) devrait être validé par le chirurgien requérant. Il serait aussi intéressant d’étudier à court-terme l’utilisation du format AMF pour remplacer l’utilisation du format STL pour augmenter les informations du fichier et pour améliorer la qualité des modèles anatomiques.

ii. Moyen-terme

En moyen-terme, des applications à plus haute complexité pourrait être envisagées comme la cardiologie et la neurologie. Celles-ci nécessitent des investissements majeurs et pourraient se faire en collaboration avec TransMedTech.

On pourrait examiner la possibilité d’offrir ce service à l’externe. Ce service serait particulièrement avantageux pour les établissements du réseau n’ayant pas nécessairement les ressources pour se lancer dans un tel projet. Pour pouvoir penser à offrir un tel service, les aspects légaux devront être abordés pour examiner la responsabilité de la DRITBM de Ste- Justine.

117 L’impression 3D de tissus et d’organes n’est pas une technologie envisageable dans les prochaines années. L’ajout de ce type de service pourrait se faire à long-terme. Ceci nécessite une collaboration avec des groupes de recherche du réseau CHUSJ.

b. Conclusion

L’impression 3D est en pleine essor dans le domaine de la santé. Cette technologie s’implante dans les hôpitaux les plus réputés partout au monde et dans plusieurs hôpitaux pédiatriques aux États-Unis. Ste-Justine est le plus grand centre mère-enfant au pays et est reconnu au niveau mondial pour son excellence et sa recherche. Une institution de cette renommée doit être à l’affût des technologies émergentes et innovantes en santé. L’impression 3D représente une opportunité pour le CHUSJ d’implanter une technologie innovante permettant d’améliorer l’efficience et la qualité des soins particulièrement en chirurgie. Par contre, l’impression 3D représente une déviation importante des méthodes de fabrication traditionnelle des dispositifs médicaux et du processus de planification chirurgicale. La réglementation et les lois en place demeurent flous à cet égard. Santé-Canada et le MSSS n’ont pas formellement adressé cette problématique. On peut supposer que Santé-Canada prendra une direction semblable à celle de la FDA. Les prochains développements de réglementation doivent être suivi de près puisque cela pourrait rendre certaines applications possibles comme des guides chirurgicaux en milieu hospitalier – pour le moment, le processus rend ces applications inaccessibles au système de la santé.

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