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Le numérique comme ouverture du champ des possibles en évaluation : le cas du

Dossier de Formation Personnelle à l’Espace Entreprise du canton de Genève (7681)

François Antille*, Patrick Favre* & Lucie Mottier Lopez**

outils. En quoi leurs caractéristiques numériques visent-elles à soutenir et accompagner le développement d’une compétence chez le stagiaire à « l’auto-reconnaissance de ses propres compétences » ainsi qu’à leur « auto-socialisation » (Gauthier, 2008) ? Le deuxième axe de problématisation concernera les stagiaires utilisateurs. Quel est le niveau d’acceptation, d’utilisation et de satisfaction des étudiants face à une pratique d’autoévaluation qui est nouvelle pour eux tant par sa forme numérique que par ses visées réflexives et sociales ? Le troisième interrogera les enjeux pour les stagiaires de gérer leur formation, acquis et progression par la médiation d’un outil informatique individualisé. Quels sont les principaux apports et obstacles perçus ? A partir d’une analyse descriptive du dispositif et d’entretiens semi-structurées menés avec des stagiaires, la communication visera à alimenter le débat sur la contribution d’outils numériques à l’évaluation de compétences professionnelles dans des temporalités courte (au fil d’un stage) et longue (entre les stages d’une formation de trois ans), articulant les fonctions formative et certificative de l’évaluation.

Contribution 7

L’usage des technologies numériques pour l’évaluation des pratiques d’enseignement

– apprentissage (7682)

Laurent Faure*, Cécile Gardies* & Jean-François Marcel**

*École nationale supérieure de formation de l’enseignement agricole & Université Toulouse-Jean-Jaurès, France

**Université Toulouse-Jean-Jaurès, France Problématique

Dans le contexte, de formation au métier d’enseignant, que nous posons la question de l’introduction de technologies numériques comme facteur potentiel d’évaluation de l’apprentissage des pratiques d’enseignement. Pour instruire cette question, nous avons conçu un dispositif de régulation des pratiques d’enseignement (Fauré, 2017) à distance et en temps réel avec l’utilisation d’une technologie numérique sans fil. Au cœur de ce dispositif mis en œuvre entre pairs dans des situations de co-enseignement médiatisées, nous interrogerons les pratiques d’co-enseignement – apprentissage. Celui-ci permet d’appréhender la manière dont les technologies numériques mobilisées engagent deux niveaux d’évaluation. Un premier niveau permet aux enseignants de réaliser une co-évaluation de leurs pratiques d’enseignement par le biais de régulations des pratiques en temps réel. Un deuxième niveau, permet d’évaluer l’apprentissage des pratiques d’enseignement au travers de l’analyse des feedbacks dans une approche plus longitudinale. L’évaluation dans le monde de l’éducation est un acte relativement complexe. Nécessairement imparfaite, l’évaluation n’est pas une affaire personnelle mais revêt au contraire une dimension collective et institutionnelle.

Cadre théorique

D’un point de vue théorique nous éclairerons ces interrogations à partir du concept d’étayage (Bruner) et du concept de médiation des savoirs dans ses dimensions techniques langagières et symboliques (Gardiès, 2012) pour nous permettre de comprendre comment dans les situations de co-enseignement le dispositif numérique peut participer à la co-évaluation des pratiques.

Méthodologie

D’un point de vue empirique nous analysons le déploiement de ce dispositif dans des séances filmées pour lesquelles nous nous intéressons aux informations recueillies et à la nature des feedback donnés. Cette approche méthodologique est ancrée sur le terrain de l’enseignement agricole et plus particulièrement sur la discipline scolaire sciences et techniques des agroéquipements. Nous analysons ces données au regard de l’étayage des pratiques d’enseignement au travers des interactions de régulation qui permettent de mettre en avant un processus d’évaluation et de co-évaluation de ces pratiques en situation.

Contribution 8

Apports d’un dispositif hybride de formation professionnelle en présence ou en classe

virtuelle à l’expérience d’apprentissage d’étudiants (7683)

Romaine Carrupt & Hervé Barras

Haute école pédagogique du Valais, Suisse

L’hybridation (Charlier, Deschryver & Peraya, 2006 ; Burton & al., 2011) de la formation des filières du secondaire à la Haute école pédagogique du Valais (HEP-VS), alterne cours en institution (présentiel) et cours à distance, supportés par une plateforme d’e-learning et un outil de téléprésence, la classe virtuelle (CV). Le modèle de la formation et celui de l’hybridation s’articulent autour des concepts de ”réflexivité” (Buysse & Vanhulle, 2009), de ”collaboration” (Henri & Ludgren-Cayrol, 2003), de ”régulation interactive” (Allal & Mottier Lopez, 2007 ; Mottier Lopez, 2012) et d’”expérience d’apprentissage” professionnel des étudiants (Biggs & Tang, 2007 ; Entwistle, 1988 ; Ramsden, 1988). Cette recherche compréhensive vise à mieux saisir les apports et limites de l’usage de la CV dans un dispositif hybride de formation professionnelle. Elle interroge l’expérience d’apprentissage d’étudiants engagés dans une démarche formative, en CV ou en présentiel, centrée sur l’évaluation mutuelle de situations emblématiques. Elle questionne, plus spécifiquement, l’autoévaluation des étudiants, suite aux interactions régulatives entre pairs, et tente de déterminer en quoi elle diffère selon le contexte médiatisé ou non par la CV. A cet effet nous comparons les textes réflexifs produits par deux groupes de 4 étudiants suite à leur séance en CV ou en présentiel. L’analyse des productions vise à déterminer dans quelle mesure les commentaires à distance, médiés par un outil cognitif offrant un canal

Contribution 9

E-évaluation dynamique et engagement cognitif des étudiants en contexte de grand

groupe (7684)

Isabelle Lepage, Diane Leduc & Alain Stockless Université du Québec à Montréal, Canada

Augmenter la taille des groupes est une stratégie employée par les universités pour faire face à la massification de l’éducation. Ce phénomène croissant provoque des inquiétudes chez plusieurs, car les grands groupes sont connus pour générer un faible engagement cognitif chez les étudiants (Cuseo, 2007; Exeter et al., 2010; Kerr, 2011). Ce constat est préoccupant puisqu’il est corrélé à un apprentissage en surface plutôt qu’en profondeur, ce qui vient s’opposer aux buts de l’éducation supérieure, soit le développement d’habiletés cognitives de haut niveau (Biggs et Tang, 2011; Greene, 2015; Mulryan-Kyne, 2010). Les modalités d’évaluation principalement utilisées et le peu de rétroactions reçues par l’étudiant représentent deux causes principales de l’apprentissage en surface vécu dans ce contexte d’apprentissage (Maringe et Sing, 2014; Prosser et Trigwell, 2014).

Bien que la rétroaction soit connue comme étant une composante essentielle à l’engagement cognitif, elle est encore peu employée en contexte de grand groupe (Glazer, 2014; Leroux, 2014). Toutefois, grâce aux environnements numériques d’apprentissage, la rétroaction peut désormais s’émanciper de sa dépendance à la seule disponibilité du professeur. En effet, ces environnements offrent l’occasion de créer diverses formes de rétroaction efficaces (Elliott, 2008; Gikandi et al., 2011; Timmis et al., 2015). Considérant ce contexte, notre étude tente de répondre à la question suivante : comment une e-évaluation dynamique influence-t-elle l’engagement cognitif d’étudiants en contexte de grand groupe à l’université ? Deux objectifs de recherche sont visés : 1) mesurer l’engagement cognitif d’étudiants en situation d’évaluation ; 2) analyser les influences de la e-évaluation dynamique sur l’engagement cognitif des étudiants. Pour réaliser cette étude, nous avons conçu et implémenté une e-évaluation dynamique dans deux groupes universitaires de 140 étudiants à l’hiver 2017 avec une approche de recherche en design based research. La e-évaluation dynamique conçue et les résultats en cours d’analyse seront présentés lors de cette communication.

Contribution 10

Faire progresser les apprentissages en diversifiant l’évaluation : contribution d’un

outil de réflexion partagé en ligne (7686)

Jean-Steve Meia & David Zappella

Haute école pédagogique BEJUNE, Suisse

La communication vise à présenter et discuter les résultats obtenus durant la première année d’exploitation d’un dispositif d’évaluation innovant mis en place dans le cadre d’un cours d’un semestre destiné aux futurs enseignants des degrés secondaires (collège et lycée). La démarche teste l’utilité et les apports sur l’apprentissage et la métacognition d’un outil de réflexion partagé en ligne et elle articule successivement quatre modes d’évaluation regroupés dans un document informatique : l’évaluation diagnostique, l’autoévaluation, la coévaluation et l’évaluation certificative. Dans notre analyse, il nous

intéresse particulièrement de discuter dans une perspective évaluative les apports et les limites de l’usage individuel et collaboratif des technologies numériques. Nous nous intéressons à qualifier les 1500 commentaires produits par les étudiants et les formateurs, à rapporter le regard des étudiants sur le dispositif, à comparer notre démarche à celle, non liée aux technologies numériques, menée par des collègues dans un cours donné en parallèle et finalement à tirer un bilan de notre expérience et à esquisser des pistes d’évolution.

Temps 3: Analyse de l’activité des évaluateurs et/ou des évalués