• Aucun résultat trouvé

1. CRÉER UN ENVIRONNEMENT PRÉVISIBLE ET PROPICE À

1.3 Une mise en œuvre agile et concertée

Le plan de mise en œuvre

Sur son horizon de dix ans, le Plan pour une économie verte 2030 se déploiera par l’entremise d’un plan de mise en œuvre de cinq ans actualisé annuellement pour couvrir à nouveau les cinq années suivantes.

Le premier plan de mise en œuvre couvre la période 2021-2026. Il contient les objectifs, les mesures et les actions qui seront mis en application au cours de la période.

Une révision annuelle

Par la suite, le plan de mise en œuvre sera actualisé chaque année. Les révisions annuelles constitueront autant d’occasions pour évaluer et ajuster les mesures mises en place, et en ajouter de nouvelles considérant les disponibilités financières.

Cette approche offrira à la fois de la prévisibilité pour les partenaires et la flexibilité nécessaire pour ajuster les interventions.

S’appuyer sur des données les plus à jour possible

On ne peut prévoir qu’avec une précision limitée ce que permettront les avancées technologiques ni anticiper dans les détails l’état du marché du carbone, les caractéristiques de l’économie mondiale, le niveau d’adhésion de la population ou l’évolution des habitudes de vie.

Le gouvernement effectuera un suivi étroit des résultats des mesures mises en place, des réductions d’émissions de gaz à effet de serre réalisées ainsi que de l’évolution des potentiels techniques de réduction. Les progrès seront notamment mesurés par des indicateurs de performance ciblés, permettant de bien évaluer le chemin parcouru. De plus, ce suivi s’appuiera entre autres sur l’expertise et les outils de modélisation développés par le ministère des Finances du Québec et le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques.

Cette approche permettra au gouvernement de saisir les occasions qui se présenteront dans chaque secteur, d’ajuster son action au fil du temps et de maximiser au Québec les réductions à réaliser pour atteindre la cible qu’il s’est fixée.

Une révision du Plan pour une économie verte 2030

Le Plan pour une économie verte 2030 sera évalué après une première période de cinq ans et pourra faire l’objet d’une révision en fonction des résultats constatés.

Des responsabilités bien définies

Le gouvernement procédera à un partage clair des responsabilités entre le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et les autres ministères et organismes. La réalisation des mesures prévues dans le plan de mise en œuvre relèvera du ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques et des autres ministères et organismes en fonction de leur mission respective dans un contexte de collaboration interministérielle. Les savoir-faire spécialisés de chaque ministère seront mis à profit.

Le Plan pour une économie verte 2030 s’appuiera sur des politiques et des plans d’action complémentaires, tels que le Plan directeur en transition, innovation et efficacité énergétiques du Québec, la Politique énergétique, la Politique de mobilité durable, la Vision internationale du Québec, le Plan québécois pour la valorisation des minéraux critiques et stratégiques 2020-2025 et la Stratégie gouvernementale de développement durable.

De plus, la vision et les principes du Plan pour une économie verte 2030 devront être pris en compte dans la mise en œuvre des politiques, des plans d’action et d’autres outils de planification et d’encadrement de l’action des divers ministères et organismes gouvernementaux.

Des approches de mobilisation

Des approches de communication et de mobilisation s’imposent pour mieux informer les citoyens sur les enjeux des changements climatiques et les sensibiliser aux solutions qui sont à leur portée.

Des incitatifs seront mis en place pour encourager les citoyens, les entreprises et les municipalités à engager des actions permettant de contribuer à l’électrification de l’économie et à la lutte contre les changements climatiques.

Le gouvernement entend maintenir un dialogue ouvert et transparent avec la société civile. Une attention particulière sera portée à la sensibilisation à l’environnement et à l’écocitoyenneté, tant pour les jeunes que pour l’ensemble des citoyens. Cette démarche s’inscrit dans la perspective de transition juste.

Les choix de consommation, notamment en matière de transport, d’alimentation et de chauffage résidentiel, constituent le principal outil des citoyens pour diminuer leur empreinte carbone et ainsi participer directement à la transition climatique.

Des outils seront mis à la disposition des citoyens et des municipalités pour leur permettre de mesurer leur apport à la lutte contre les changements climatiques.

Le gouvernement surveillera ces enjeux également sur la scène internationale. La diplomatie, la collaboration intergouvernementale et la coopération climatique internationale jouent des rôles clés dans la lutte contre les changements climatiques. Le Québec demeurera un acteur engagé à cet égard.

Les municipalités

Maîtresses d’œuvre principales de l’aménagement du territoire et gouvernements de proximité, les municipalités sont des collaboratrices incontournables du succès de la transition climatique. Elles ont une incidence directe sur le mode de vie des citoyens.

Ainsi, les municipalités peuvent contribuer directement à la réduction des émissions de gaz à effet de serre et à l’adaptation aux changements climatiques du Québec, notamment par :

u l’aménagement et l’urbanisme, qui conditionnent l’occupation du territoire, l’exposition aux risques liés aux changements climatiques ainsi que la mobilité des personnes et des marchandises;

u l’organisation du transport en commun;

u la planification et la construction des infrastructures;

u la gestion des matières résiduelles.

Des municipalités québécoises de toutes tailles font déjà preuve de leadership et travaillent à apporter les changements nécessaires face à la réalité climatique actuelle et future. Une approche axée sur les réalités locales et régionales s’impose pour favoriser l’initiative et la prise en charge.

Dans la perspective où la contribution de tous est requise pour la réalisation du projet ambitieux que propose le Plan pour une économie verte 2030, le gouvernement invite toutes les municipalités du Québec à se doter d’un plan de lutte contre les changements climatiques complémentaire au plan gouvernemental.

Le gouvernement fédéral

Le gouvernement du Québec compte sur une pleine contribution du gouvernement fédéral. Cette contribution sera essentielle pour accompagner et soutenir les investissements en faveur de l’électrification et de la lutte contre les changements climatiques, notamment pour ce qui est du financement des investissements en matière de transports et d’infrastructures. Elle devra se décliner de façon complémentaire aux initiatives du Québec pour maximiser l’impact du Plan pour une économie verte 2030.

Le gouvernement fédéral doit faire sa part dans l’électrification de l’économie québécoise comme dans la lutte contre les changements climatiques. Sa contribution doit s’effectuer dans le respect des priorités et des compétences du Québec.

Le Québec a, entre autres, d’importantes attentes pour ce qui est du financement du transport collectif et des infrastructures. Par ailleurs, le fonctionnement du marché du carbone ne doit pas être perturbé par d’éventuelles interventions fédérales.

Comme l’État québécois, le gouvernement fédéral doit être exemplaire dans l’électrification et dans la lutte contre les changements climatiques, pour la réduction des émissions de gaz à effet de serre comme pour l’adaptation aux changements climatiques.

1.4 De nouvelles façons