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A. Rapports d'auto-évaluation des autorités norvégiennes

A.1 Ministère de la Culture : structure nationale

En Norvège, l’organe responsable de la mise en œuvre de la politique sportive du gouvernement est le ministère de la Culture. Les documents relatifs aux politiques gouvernementales mentionnent

constamment le sport et les activités physiques pour tous comme étant le principal objectif de la

politique en matière de sport, c’est-à-dire que chacun devrait avoir la possibilité de pratiquer un sport ou des activités physiques auto-organisées.

Plutôt qu’intervenir directement et assurer des services dans le domaine des sports, le rôle du ministère de la Culture est de faciliter le développement des activités sportives au niveau local et de mettre en place de bonnes conditions cadres pour les sports organisés ainsi que pour les activités physiques auto-organisées.

Les principaux moyens déployés aux fins de la mise en œuvre de la politique sportive sont les fonds publics alloués au sport. Le ministère de la Culture est ainsi chargé de gérer la distribution des recettes des jeux de Norsk Tipping (société norvégienne de loterie et de jeux) dans le sport.

L’une des principales responsabilités du ministère consiste à gérer les subventions accordées. Les recettes des jeux étant des fonds publics, il incombe au ministère de veiller à ce que ces fonds soient utilisés conformément aux objectifs généraux de la politique du gouvernement en matière de sport. Il s’agit notamment d’étudier les demandes de subvention et de statuer dessus, ainsi que d’examiner les rapports sur l’utilisation des fonds.

La réalisation des objectifs généraux de la politique gouvernementale en matière de sport nécessite une coopération et un partenariat étroits entre le ministère de la Culture, les comtés, les communes et le mouvement sportif norvégien. Cette coopération repose sur un dialogue durable et constructif, et sur une co-dépendance dans la réalisation des objectifs.

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Ministère de l’Éducation et de la Recherche

L'éducation physique à l’école

L’éducation physique a depuis longtemps sa place dans le système éducatif norvégien. C’est une matière obligatoire dans le programme national d’enseignement, lequel assigne à chaque matière un certain nombre de créneaux de 60 minutes. Chaque école doit allouer ces créneaux selon les plans, les circonstances et les possibilités existant au niveau local. En ce qui concerne l’éducation physique, le nombre total d’heures obligatoires est de 478 dans l’enseignement primaire (6 à 13 ans) et de 228 dans l’enseignement secondaire inférieur (13 à 16 ans). En partant du principe qu’une année scolaire s’étend sur 38 semaines, cela fait environ deux-trois heures d’éducation physique par semaine.

Les comtés

Le gouvernement finance la construction et la rénovation d’installations sportives locales par

l’intermédiaire du ministère de la Culture, lequel alloue des fonds aux comtés. Le schéma d’attribution des fonds dépend du nombre de demandes de financement déposées, de la taille de la population et de la couverture des installations. Le ministère de la Culture délègue ensuite aux comtés la responsabilité de répartir les fonds alloués entre les installations sportives locales se trouvant sur leur territoire respectif, en fonction de leurs priorités.

Plusieurs comtés allouent des fonds aux fédérations régionales du Comité olympique et paralympique et Confédération des sports de Norvège (NIF). Certains vont jusqu’à allouer des fonds aux centres

régionaux de compétences pour les sports de haut niveau, administrés par le Centre norvégien pour les sports olympiques.

Les communes

Au niveau local, les communes sont les principaux contributeurs et facilitateurs publics du sport. Elles jouent un rôle important dans la promotion des activités et des infrastructures locales.

Les communes n’ont pas l’obligation de faciliter les activités sportives. Les fonds alloués par les communes au sport dépendent donc de la situation économique de chacune. Quoi qu’il en soit, ils sont depuis quelques années en augmentation.

Une grande partie des fonds alloués au sport par les communes consistent en des investissements engagés dans des installations sportives locales. Les communes construisent, rénovent, gèrent et entretiennent des installations sportives.

Les communes allouent aux associations et aux clubs sportifs locaux des fonds destinés à financer leurs activités de base. Elles financent aussi des projets liés au sport menés par des associations et des clubs locaux.

Comité olympique et paralympique et Confédération des sports de Norvège

Le Comité olympique et paralympique et Confédération des sports de Norvège (NIF) est une

organisation conjointe pour le sport en Norvège. Il est le résultat de la fusion de la Confédération des sports de Norvège et du Comité olympique norvégien en 1996. En 2007, il est devenu responsable des sports pour personnes handicapées ; il joue notamment le rôle de comité paralympique national. Special Olympics Norway fait partie du NIF et a été accrédité en 2015.

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Le modèle sportif norvégien a donc cela d’unique qu’il rassemble les sports sous l’égide d’une même organisation. Le NIF est responsable des sports pour enfants tout comme des sports de haut niveau. Il gère les sports pour personnes valides tout comme ceux pour personnes handicapées. C’est à la fois une Confédération des sports, un Comité olympique national et un Comité paralympique national.

Le NIF est la plus grande organisation bénévole de Norvège. Elle compte environ 2 100 000 membres et jouit donc d’une position unique en tant que mouvement populaire fort dans la société.

L’assemblée générale du NIF se tient tous les quatre ans. Elle est l’organe directeur suprême du NIF, et l’organe délibérant dans le domaine des sports en général. Elle élit le conseil exécutif du NIF pour une période de quatre ans.

Le conseil exécutif du NIF est l’autorité suprême du NIF entre deux assemblées générales. Il est

responsable des politiques générales relatives au sport et d’autres tâches conjointes aux niveaux national et international.

Relèvent du NIF les unités suivantes : 54 fédérations nationales de sport (et organes régionaux de fédérations nationales) ; 18 confédérations régionales ; environ 370 conseils sportifs locaux ; et 8 165 clubs sportifs locaux (ainsi que 3 173 clubs sportifs d’entreprise).

Les fédérations nationales de sport sont membres du NIF. Elles jouent le rôle d’organe directeur de leur sport respectif et gèrent ce sport au niveau national. Elles sont chargées de faciliter, entre autres, les sports pour enfants, les sports pour jeunes, les sports de haut niveau et les sports pour personnes handicapées. L’une de leurs principales priorités est de mettre en place de bonnes conditions cadres pour les clubs locaux qui leur sont affiliés. Les fédérations sont aussi chargées de bâtir un

environnement sûr, équitable et inclusif dans leur sport respectif.

Les confédérations régionales sont des organes conjoints responsables des sports dans leur région respective (comté). Elles visent à renforcer la place du sport dans la société et à améliorer les conditions cadres des clubs sportifs locaux. Elles exécutent des tâches statutaires et des tâches en faveur du sport.

Elles proposent aussi des services et un soutien aux conseils sportifs et aux clubs sportifs locaux.

Les confédérations régionales sont chargées d’établir des conseils sportifs dans les comtés comptant au moins trois clubs sportifs locaux. Tous les clubs sportifs qui sont membres du NIF sont aussi membres d’un conseil sportif local. Les conseils sportifs visent à renforcer les conditions cadres des sports au niveau local. Ils définissent des priorités au nom des clubs sportifs locaux et servent d’intermédiaire entre les pouvoirs publics et le sport local.

Les clubs sportifs locaux sont les principaux lieux d’organisation des sports en Norvège. Ils reposent principalement sur le bénévolat, et la plupart sont relativement petits. Ces clubs peuvent être

pluridisciplinaires ou non. Nombre de grands clubs sportifs sont pluridisciplinaires, mais 77 % des 8 165 clubs locaux affiliés au NIF ne représentent qu’une seule discipline.

Il importe de noter que ni les fonds du gouvernement, ni les fonds des comtés et des communes ne constituent la principale source de revenus du mouvement sportif norvégien. En effet, le mouvement génère lui-même la plupart de ses revenus. Au niveau local, ces revenus proviennent principalement de cotisations, d’activités génératrices de revenus et de parrainages.

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En outre, le bénévolat a une valeur économique élevée dans le sport norvégien. Selon les estimations, il a atteint en 2015 une valeur de 17 milliards de couronnes norvégiennes (1,8 milliard d’euros), soit l’équivalent de 34 300 ans de travail à plein temps.

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