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METHODOLOGIE DE TRAITEMENT DES DONNEES

A partir des données récoltées, le traitement consiste, sur base de notes prises au cours des entretiens, en la détermination d’indicateurs de perception, personnalisant chaque facteur de perception définis précédemment d’une part, et, sur base des questionnaires complétés, en l’analyse des résultats obtenus par des tests de Student, ANOVA et HSD de Tuckey d’autre part.

Un tableau complet, relatif à chaque facteur est présenté en annexe.

2.1.

Détermination des indicateurs de perception

Pour rappel (schéma ci-contre), nous avons déterminé précédemment quatre valeurs globales de perception (architecture, esthétique, confort et fonction).

Chacune de ces valeurs rassemble sous son aile des facteurs de perception déterminés et associés à ces valeurs par les personnes non architecte.

De la même manière, chaque facteur de perception se caractérise par des indicateurs de perception. Ceux-ci sont déterminés à partir des remarques émises par les participants lors des différents entretiens. Ces indicateurs sont nombreux et quasi infini pour chaque facteur. En conséquence, seuls les indicateurs les plus souvent cités par les participants sont retenus ici.

2.2.

Tests statistiques

En partant du questionnaire, un numéro est attribué à chaque échelon (de 1 à 6, de gauche à droite). A partir de ceux-ci, les réponses des individus non architectes ont été introduites dans une base de données chiffrée à partir de laquelle les tests statistiques sont effectués.

Schématiquement, cette base de données prend la forme suivante :

Situation Perception de l’espace sur base de la représentation Perception de l’espace réel Plan R R Maquette R R Représentation Film R R

Dans le cadre de ce travail, deux analyses sont effectuées.

La première teste l’effet de la situation sur chacune des représentations. Par conséquent, elle permet de répondre à la question : y a-t-il une différence de perception de l’espace suivant que l’espace soit appréhendé sur base de la représentation et sur base de l’espace réel ? En d’autres termes, les individus appréhendent-ils les caractéristiques d’un espace différemment suivant qu’ils perçoivent l’espace réel ou l’espace représenté par un plan, par un film ou par une maquette ?

La seconde mesure l’effet du type de représentation sur la perception de l’espace basé sur une représentation. Autrement dit, les gens appréhendent-ils les caractéristiques d’un espace différemment suivant

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50 que ce dernier est représenté par un plan, par un film ou par une maquette ?Dès lors, elle permet de mettre en évidence les différences entre les trois représentations quant à la perception de l’espace observé. Il est à préciser que cette même mesure n’est pas appliquée à la modalité espace réel. En effet, l’étude de l’influence de différents types de représentation d’un espace, préalablement montrée aux sujets, sur la perception de cet espace dans sa réalité, bien que sans doute intéressante, sort du cadre de ce travail.

2.2.1. Effet de la situation sur la représentation

Dans le but d’afficher un nombre de résultats intéressants relativement aux divergences obtenues entre l’espace perçu selon une représentation et l’espace perçu réellement, nous avons fait le choix d’un test de Student (test paramétrique pour échantillons appariés).

Conscients que la distribution de notre échantillon ne suit peut-être pas une loi normale, nous avons vérifié les résultats obtenus par un test Wilcoxon (test non paramétrique pour échantillons appariés). Nous ne constatons pas de majeure contradiction avec les tests paramétriques. Ces derniers ont été choisis car ils permettent d’identifier plus clairement les effets, malgré la petite taille de l’échantillon.

La probabilité de dépassement initialement choisie est de 5%. Toutefois, vu la faible taille de l’échantillon, nous considérons aussi un seuil de 10%. Dans la suite de notre exposé, la convention suivante est prise :

* = probabilité < 5% ** = probabilité < 10%

2.2.2. Effet de la représentation sur la perception de l’espace à partir de la représentation

Afin de déterminer des différences significatives entre les trois représentations lors de la perception de l’espace suivant celles-ci, nous avons réalisé une analyse de variance (ANOVA) pour groupes indépendants. Ce test permet uniquement de déceler une différence dans la moyenne à la réponse fournie pour le facteur de perception considéré, il ne permet pas de déterminer entre quelles représentations ces différences sont significatives.

Dans ce but, un deuxième test (test HSD de Tuckey) est effectué sur chacun des facteurs où une différence a été identifiée par l’analyse de variance, afin de déterminer les représentations qui sont effectivement différentes l’une de l’autre.

Enfin, signalons que la convention adoptée dans le paragraphe précédent est également d’application pour ces deux tests.

2.2.3. Tableaux synthétiques

De manière à rendre compte rapidement des résultats obtenus par ces tests, une synthèse sous forme de tableau est présentée lorsque des différences significatives sont mises à jours par ces tests.

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51 A titre d’exemple :

Différence entre l’espace perçu sur base de la représentation et l’espace réel

Différence entre les représentations.

Plan *

Maquette

Film **

Plan – Maquette **

La première colonne est réservée aux trois représentations : plan, maquette et film.

La seconde résume l’effet de la situation sur la représentation. Dans le cas de notre exemple, le test de Student indique que les individus appréhendent les caractéristiques d’un espace différemment suivant qu’ils perçoivent l’espace réel ou l’espace représenté par un plan, avec une probabilité d’erreur inférieure à 10% (*). Dans le cas du film, cette probabilité est inférieure à 5% (**). Autrement dit, on prétend qu’il existe une différence entre la perception de l’espace sur base du plan et l’espace réel, mais cependant il y a (au plus) 10% de chances pour que cette différence n’existe pas. De même, on affirme qu’il existe une différence entre la perception de l’espace suivant le film et l’espace réel. Il y a cependant une probabilité inférieure à 5% pour laquelle cette affirmation est incorrecte.

La troisième synthétise l’effet de la représentation sur la perception de l’espace à partir de la représentation. Dans le cas de l’exemple ci-dessus, les personnes appréhendent les caractéristiques d’un espace différemment suivant que ce dernier est représenté par un plan ou par une maquette, avec une probabilité d’erreur inférieure à 5% (**). En d’autres mots, on atteste que l’espace perçu selon le plan diffère de l’espace perçu à partir de la maquette. Toutefois, il existe une probabilité inférieure à 5% pour laquelle cette affirmation n’est pas vraie.

ANALYSE

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