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Sous ombilicale

II. Discussion et analyse des résultats : 1 Etape préopératoire :

1.4. Les mesures préventives :

La demande d’abdominoplastie est en augmentation à cause de l’incidence croissante de l’obésité ainsi que des amaigrissements massifs par gastroplasties. Les réparations de séquelles de grossesses et des conséquences du vieillissement sont aussi des demandes plus fréquentes. Par ailleurs, la plastie abdominale est la source principale des complications les plus sévères rencontrées en chirurgie esthétique. A cause de la particularité de la population sujette a cet intervention la plus pars de ses patientes sont multi tarés avec des comorbidités associés les mesures préventive sont nécessaire pour donner à cette opération la fiabilité indispensable à sa pérennité.

a. La prévention thromboembolique :

Abdominoplastie est une intervention chirurgicale a haut risque thromboembolique d’ou la nécessité d’une prise en charge rigoureuse en pré, per et post opératoire En conséquence, nous utilisons tous les moyens prophylactiques connus qui ont permis de réduire drastiquement l’incidence de cette complication :

Selon la (ASFR 2011) [69], il est recommandé:

de mettre en place des bas de contention dès l’arrivée au bloc en préopératoire d’abdominoplastie. port de bas per- et postopératoires.

de faire un massage des mollets par kinésithérapeute pendant toute la durée de l’hospitalisation.

d’avoir un lit en position déclive, pieds relevés.

d’arrêter les traitements progestatifs, un mois avant et un mois après l’intervention. récuser les patientes à trop haut risque (antécédents de phlébites, mauvais état

cutané, varices importantes).

d’attendre deux jours pour la chirurgie après un vol long courrier.

de prescrire une thromboprophylaxie par HBPM à dose prophylactique en association à une prophylaxie mécanique en postopératoire d’abdominoplastie.

de poursuivre la thromboprophylaxie pendant sept à dix jours. De prescrire une gaine abdominale.

b. La préparation respiratoire :

Le sujet obèse voit ses volumes respiratoires statiques et dynamiques se restreindre et la compliance pulmonaire peut diminuer jusqu’au 35 % par rapport à la valeur normale [100]. L’obésité est associée à un syndrome restrictif avec diminution de la réserve expiratoire (CRF

proche du volume résiduel VR) et réduction de la capacité pulmonaire totale (CPT). Sans perte pondérale, la chute du volume de réserve expiratoire (VRE) s’accentue et l’obese morbide évolue vers l’insuffisance respiratoire. Par ailleurs, la limitation de la compliance pulmonaire provoque une altération de la mécanique ventilatoire.

L’acte chirurgical consiste en un véritable traumatisme pour les muscles de la paroi abdominale. En effet, la capacité vitale (CV) et le volume expiratoire maximal en une seconde (VEMS) chutent en raison des douleurs postopératoires et de la rétraction physiologique des tissus en cours de cicatrisation. La diminution du volume courant (VC) est associée à une augmentation de la fréquence respiratoire : le patient respire rapidement et superficiellement. Ainsi, la diminution des mouvements diaphragmatiques oblige encombrement bronchique s’installe alors par stagnation des sécrétions [101].

Tout acte chirurgical sur la paroi abdominale entraine une dégradation des paramètres respiratoires. Le sujet obese présente généralement un syndrome ventilatoire restrictif. Des séances de kinésithérapie respiratoire préopératoires permettraient aux sujets d’obtenir plus rapidement de meilleurs débits et volumes pulmonaires durant le période postopératoire immédiat. Le confort et la récupération s’en trouveraient d’autant plus facilites.

c. La préparation locale:

Les infections du site opératoire (ISO) sont souvent d’origine endogène. La surface de notre peau constitue une barrière contre les agressions, en contact permanent avec le milieu extérieur, la peau héberge de nombreux micro-organismes et comporte une flore résidente profonde et une flore transitoire.

Cette flore ne peut jamais être supprimée en totalité, elle peut seulement être diminuée lors de la préparation cutanéo-muqueuse. D’autant plus que les patients en surpoids en un

mauvais état d’hygiène cutané avec d’autre tard associé qui augmente le risque infectieux De nombreuses études confirment une plus grande fréquence des ISO chez le diabétique, ce d’autant qu’il existe d’autres facteurs associés : âge avancé, état nutritionnel, maladie concomitante [102,103].En fait une étude montre que le diabète est plus responsable de la sévérité de l’infection.

Le bénéfice d’une toilette pré-opératoire n’est pas discutable en termes d’hygiène corporelle et de soins. Elle réduit la flore microbienne et facilite l’action ultérieure de l’antiseptique utilisé pour la désinfection du champ opératoire. Elle participe ainsi à la réduction des ISO. D’ailleurs un taux d’ISO plus faible est constaté de manière statistiquement significative dans trois études sur quatre [104_107].

Avant toute chirurgie, une préparation locale cutanée soigneuse est nécessaire par désinfection des plis avec un antiseptique, assèchement des lésions d’intertrigo. Il est recommandé de réaliser une détersion sur une peau souillée. L’utilisation d’un antiseptique alcoolique est à privilégier, l’application successive de deux antiseptiques de gamme différente est possible [108].

Les antibiotiques à large spectre péri opératoires sont employés et peuvent être poursuivies jusqu'à ce que les drains qui sont utilisés sont supprimés. Toutefois, des informations fondées sur des preuves, ce qui confirme que les antibiotiques peuvent réduire les infections du site opératoire dans l’abdominoplastie, suggère qu'un seul antibiotique préopératoire est aussi efficace que préopératoire et doses postopératoires [108].

Autres mesure préventive : Arrêt strict du tabac deux mois avant l’intervention, pour réduire le risque de nécrose cutanée.

Arrêt de la prise d’aspirine, d’anti-inflammatoires, ou d’anti-coagulants oraux dans les 15 jours qui précèdent l’intervention de plastie abdominale, pour réduire le risque hémorragique, en accord avec le médecin traitant ou cardiologue.